Une petite brise, légère et fraiche, fouetta mon visage, me réveillant doucement. J’avais chaud, extrêmement chaud et j’avais l’impression bizarre de me sentir bien en même temps. Quelques bruits me parvinrent, des pas, des voix d’enfants. Mais je n’arrivais pas à distinguer ce qu’il en était exactement. Étais-je entrain de rêver ? Je n’en savais que trop rien, les idées avaient du mal à se mettre en place.
Essayant d’ouvrir les yeux, un soleil éclatant me percuta violemment et je n’eu d’autre choix que de me retourner et de me tirer vers un coin d’ombre. Mes mains foulèrent le sol, rêche, poussiéreux, et c’est à se moment que je pris conscience que je n’étais pas chez moi. Me redressant douloureusement, le paysage qui m’entourait ne m’était pas familier sans pour autant être inconnue. Je ne pouvais dire exactement ce que je faisais ici et d’ailleurs, où est-ce que je me trouvais ?

Avec difficulté, je me posais contre le tronc d’un arbre seulement à quelques mètres de là où je m’étais réveillé puis j’essayais de me remémorer les évènements de la veille. L’importante migraine que j’avais m’empêcher de me concentrer et je dus rapidement abandonner la partie. Mon regard était flou et j’avais du mal à distinguer ce qui se passait autour de moi. je voyais des personnes, enfin, des formes qui ressemblaient à des êtres humains, mais je n’arrivais pas à distinguer de visage familier. De plus, de grandes douleurs, aiguës, me lançaient partout dans le corps. Mes cotes étaient de couleurs violettes, le gout du sang était présent sur ma langue et mes mains avaient l’air écorchées.

Que s’était-il passé ? Où étais-je en se moment même ? J’avais l’impression d’avoir était drogué et battu à mort. Du moins, c’est ce que mon état me laissait croire. Je n’arrivais pas à réfléchir et la seule envie qui s’imposait à cet instant, était de rentrer chez moi, de me reposer. Peut être était-ce un mauvais rêve ? Dans ce cas, il fallait que je me réveille. Je n’aimais pas ne rien contrôler et là, c’est ce qu’il se passait.
M’aidant du tronc d’arbre pour me relever, une nouvelle douleur se fit sentir vers mon tibia et je sentis mon corps devenir plus lourd. N’ayant pas la force de me tenir, je m’écroulais avec violence sur le sol, m’écrasant le visage dans la terre et la poussière. Je ne m’étais jamais senti aussi mal que ça. Les nausées arrivaient avec violence, j’avais l’impression que la terre était entrain de tourner et que quelque chose m’écrasait sur le sol, m’empêchant de bouger. Un voile noir se dressa devant moi, je sombrais doucement dans l’inconscience…




HRP : Désolé c'est pas terrible mais bon, ça lance le sujet, je ferai mieux au prochain poste.

Au volant de son nouveau coupé sport, les cheveux dans le vent et la musique à fond Amber sillonnait les rues des quartiers Ouest. La jeune femme s’était levé il y avait de ça même pas deux heures, elle avait engloutit un petit déjeuner copieux avant de se prélasser dans son bain. Ne sachant pas quoi faire de sa journée Amber était monté dans sa nouvelle voiture sans objectif. Se dirigeant vers la salle de sport la jeune femme voulait voir si il y avait du monde qu’elle connaissait, s’il le fallait elle retournerait rapidement chez elle pour se changer. Se garant n’importe comment la jeune femme pénétra à l’intérieur des locaux saluant pas mal de monde, c’était le lieu qu’elle fréquentait le plus si on oubliait sa maison quelques instants. Se dirigeant vers sa bande d’amis, Amber se posa sur une chaise posée contre un mur face aux appareils de musculation qu’occupaient ses amis. L’un d’eux qui étaient au téléphone avec sa mère apparemment, écarta quelques instants son portable de son oreille pour dire à Amber que sa mère qui était au parc en ce moment même avait vu un jeune homme dans un sale état. La jeune femme eue du mal à comprendre ce qu’il disait, faut dire que le pauvre garçon avait parfois du mal à s’exprimer. Enfin comme toute sa bande Amber pensait que c’était Aaron qui était au parc dans un sale état, il n’était pas à la salle de sport ce qui n’était pas dans ses habitudes et hier il avait parlé d’un Attwood qui avait approché sa sœur. Amber se dévoua à aller le chercher de toute façon il fallait qu’elle passe chez elle prendre ses affaires de sport.

Amber mit à peine quelques minutes pour se rendre au parc, ce n’était pas très loin de la salle à vrai dire. La jeune femme posa ses lunettes de soleil sur son nez se dirigeant vers l’entrée du parc, elle marchait tranquillement les mains dans les poches de son mini short en jeans. Amber se demandait dans quel état elle allait retrouver Aaron, il savait bien se battre mais il était trop impulsif et parfois ça lui jouait des tours. Continuant de marcher dans le parc la jeune femme croisait quelques personnes, ils n’avaient pas l’air d’avoir vu quelque chose car ils semblaient vivre leur vie de façon tranquille. Au bout de quelques minutes Amber aperçut plusieurs femmes qui regardaient en direction de quelques arbres, elle reconnut la mère de David une femme qu’elle n’aimait pas car elle l’a trouvait bien trop fausse. Amber ne se dirigea pas vers ses femmes mais vers les arbres, prête à rire devant la tête qu’aurait le jeune homme mais elle perdit bien vite son sourire lorsqu’elle aperçut un Attwood, et pas n’importe lequel. Amber s’arrêta quelques secondes, regardant le visage de Zac qui avait du se faire frapper par plusieurs personnes pour être dans un tel état. Tournant quelque peu sa tête sur le côté Amber remarqua que les femmes étaient toujours là à regarder. Si quelqu’un reconnaissait Zac, ils étaient tout les deux foutu parce qu’elle n’avait pas à l’aider et que normalement elle ne l’aurait jamais fait.

Amber s’approcha du jeune homme posant ses genoux à terre, elle lui donna plusieurs petites claques sur le visage pour voir s’il réagissait.

Zac ? Tu m’entends ?

Étendue sur le sol, tel un mort, je combattais avec force ce « sommeil » qui m’agrippait. Je sombrais lentement vers une inconscience que je ne voulais pas. Mes forces avaient l’air de me quitter petit à petit alors que des images me revenaient doucement en tête. S’était la nuit, il faisait assez bon, légèrement frais. Les rues étaient bondées de monde, la plupart des jeunes personnes de la ville, ceux n’ayant pas dépassé la trentaine, se dirigeaient vers des bars pour commencer leur soirée. Puis, le noir. Plus rien ne me venais pendant un temps. Un temps qui fut bien trop long selon moi. Enfin, de nouveaux flaches apparurent. Assis au bar de ce qui semblait être une boite de nuit, un verre à la main que je dégustais, je regardais les jeunes danser et s’amuser alors que je discutais avec quelqu’un. Il m’était impossible de mettre un nom sur ce visage, tout simplement parce que je n’arrivais pas à distinguer le visage de cette personne.

C’est à se moment là que je sentis les premiers engourdissements, comme si je venais de sortir d’une séance d’entrainement de plusieurs heures. Ma vue se brouilla quelque peu alors que je commençais à avoir chaud. J’avais l’impression qu’un feu gigantesque était entrain de naitre à l’intérieur de moi et qu’il brûlait petit à petit chaque parcelle de mon corps. Sortant de la boite rapidement, du moins, aussi rapidement que je le pouvais, je marchais dans la rue histoire de prendre l’air et de me rafraîchir. Mais rien ne se passa comme prévu. J’avais de plus en plus de mal à marcher et ma vision se brouillait de plus en plus. Une nouvelle, je ne vis plus rien. J’étais revenu dans se monde, noir, ce néant, où je ne pouvais rien faire, où je n’arrivais à rien. J’essayais de bouger, de revenir vers la réalité. Mais encore une fois, rien. Qu’est ce qui m’arrivait ?

Une autre vision m’apparut soudainement avec violence. Mais tout était flou, je distinguais à peine les personnes qui m’entouraient et Dieu sait qu’elles étaient nombreuses. Puis boum, quelque chose me percuta en pleine face. Boum, sur les cotes, boum dans le ventre. Les douleurs étaient aiguës. Des voix arrivèrent, elles étaient déformés et difficilement reconnaissable.

« Hey tu lui as mis quoi comme dose. J’ai l’impression de frapper un mort. »
« J’en sais rien je crois avoir vidé le flacon. »
« Putain regardez sa tête. Heureusement qu’il est dans cet état parce que je ne pense pas qu’on aurait pu l’avoir aussi facilement. »
« C’est sûr mais bon, maintenant, détruisons-le. »

Cette vision s’en alla au moment où je ressentis une légère pression sur le visage, comme si quelqu’un me touchait. Étais-je encore dans un rêve, dans se monde bizarre, où étais-je revenu dans la réalité. Je sentais mes yeux bougeaient tout doucement puis s’ouvrir. Tout était encore flou et j’arrivais à peine à distinguer une silhouette se trouvant face à moi. Je reconnu, après quelques secondes, que les pressions exercés sur mon visage éaient en fait de clac qu’on me donnait. Des cheveux blond, un visage assez angélique et jeune, après quelques minutes et après avoir entendu la voix de la personne, je reconnu Amber. Que faisait-elle là ? Et puis d’abord où étais-je ?

« Amber ? C’est toi ? Où… où… qu’est ce qui s’est… passé ? »

Je commençais doucement à retrouver la parole bien que j’avais encore du mal à m’exprimer. Je ressentais toujours d’intense douleur partout dans le corps cependant je sentais que je ne pouvais bouger aisément mes membres. J’étais totalement perdue. J’étais content de voir Amber dans une telle situation mais en même je ne savais pas de quelle situation il s’agissait.

« Tu peux… m’aider à me redresser s’il te plait… contre cet arbre là. Merci. »

Amber était entrain de donner des petites claques à Zac qui semblait inconscient et dans un sale état. Il s’était battus ça ne faisait aucun doute mais vu son état la jeune femme en déduisait qu’il avait été tout seul contre plusieurs. Zac savait se défendre et se battait bien donc il avait du faire face à plusieurs ennemis c’était obligé. Alors que la jeune femme essayait de le réveiller il donna enfin des signes de vie. Amber ne voulait pas traîner par ici, elle avait peur de tomber sur les siens et qu’ils se rendent compte qu’elle était entrain d’aider un Attwood. On ne lui pardonnerait jamais et elle ne se le pardonnerait jamais non plus. Mais ce n’était pas de sa faute, quelque chose liée la jeune femme à cet homme et c’était vrai qu’il était différent des autres.

Zac reprenait ses esprits et semblait complètement perdu, la jeune femme fronça les sourcils se demandant ce qui lui était arrivé et pourquoi il semblait aussi perdu. Il avait du se prendre un sacré coup pour soudainement ne plus savoir ce qui s’était passé.

Oui c’est moi… je ne sais pas mais tu es à l’Ouest de la ville, chez les Ferguson.

Amber préfèrait lui dire où il était pour qu’il prenne bien conscience qu’il n’était pas en sécurité ici surtout vu son état. Et puis il n’y avait pas que lui, la jeune femme ne voulait pas paraître égoïste mais elle jouait gros en restant ainsi près de lui. Mais Amber ne le laisserait pas tomber, il lui avait sauvé la vie alors qu’il n’en avait pas été obligé. Tout comme lui elle resterait là près de lui et l’aiderait.
En entendant le jeune homme Amber s’exécuta l’aidant à se redresser doucement, elle ne voulait surtout pas le brusquer car il pouvait avoir quelque chose de cassé. Et puis comme il avait l’air sonné autant y aller doucement pour le moment, la jeune femme se redressa à son tour pour aider du mieux qu’elle pouvait le jeune homme. Amber était un poids plume comparé à lui mais elle avait de la force mine de rien, et puis elle devait avoir de la force pour eux deux vu l’état de Zac. Une fois le jeune homme bien redressé elle se tourna de l’autre côté remarquant que certaines femmes étaient toujours là à espionner. Amber reporta son attention sur le jeune homme lui adressant un sourire.

On ne peut pas rester là trop longtemps Zac, tu te sens comment ?

Je commençais doucement à refaire surface. Mes yeux me piquaient et j’avais du mal à distinguer ce qui m’entourait, et mes membres me faisaient atrocement mal. Je ne savais pas du tout dans quel état je me trouvais ni où je me trouvais. Par chance, enfin, c’est comme ça qu’il fallait voir la chose, Amber se trouvait dans les parages et m’avait libéré de cette « transe » dans laquelle je me trouvais. Une transe durant laquelle quelques souvenirs m’étaient revenus et grâce je commençais un peu à savoir ce qui m’était arrivé.
Lorsque Amber confirma que s’était bien elle, un petit soulagement naquit en moi. Cela aurait pu être pire, j’aurais pu me réveiller entouré de Ferguson. Cependant la suite de sa phrase fit disparaître ce sentiment de soulagement. Je me trouvais en se moment même dans la partie Ouest de la ville, autrement dit, sur le territoire ennemi.

« Chez les Ferguson ? Mais qu’est ce que je fou ici… ? »

Demandais-je, un peu perdu. Je savais à peu près ce qui s’était passé la veille, mais je ne savais pas du tout comment j’avais pu me retrouver là. Par la suite, Amber m’aida à me relever. Cela fut assez difficile et j’en étais désolé, mais mes jambes me semblaient lourdes, et mon corps me faisait réellement mal. Elle avait donc dû faire le travail pratiquement toute seule. Malgré mon poids elle réussi à me plaquer debout contre le tronc d’arbre. Je pris conscience à ce moment là de la force qu’elle pouvait avoir. Je ressentis aussi au même instant, les douleurs que me lançait mon corps. Mes bras me faisaient mal ainsi que mes jambes, mais cela restait supportable. Ce n’était simplement que des douleurs musculaires. Par contre je soupçonnais le fait d’avoir quelques cotes cassées. J’avais du mal à respirer et à me tenir droit.
Amber se retourna et regarda derrière elle. Elle donnait l’impression d’avoir été suivit et qu’elle faisait attention à ce qu’elle faisait. Je comprenais parfaitement, on se trouvait sur le territoire Ferguson, sur son territoire, elle ne voulait sans aucun doute ne pas vouloir être vue avec un ennemi. Jetant un coup d’œil dans la même direction qu’elle j’aperçus un petit groupe de femme regardaient droit dans notre direction. Telle des commères, elles se parlaient entre elles tout en nous regardant. Se retournant vers moi et m’adressant un beau sourire, Amber me demanda comment je me trouvais et m’avertit qu’on ne pouvait rester là plus longtemps. J’étais d’accord avec elle, si on nous voyait ensemble, nous serions tous les deux en danger.

« Merci. Je me sens bizarre, mal je dirai mais c’est bizarre. Je crois avoir était drogué. Tu as raison, il faut que je bouge, si tu restes avec moi tu vas avoir des problèmes. »

M’appuyant contre le tronc, je poussais dessus de toutes mes forces pour me redresser et commencer à partir en direction opposé d’où se trouvait le groupe de femmes. J’avançais doucement, trop doucement même mais s’était le maximum que je pouvais, boitant comme un infirme. Après quelques pas, les douleurs se faisaient de plus en plus présentent et me coupèrent littéralement les jambes. Tombant à genoux sur le sol, je me mis à tousser et à cracher du sang. Le chemin vers l’hôpital le plus proche allé être difficile, vraiment très difficile et je n’étais pas sûr d’y arriver en vie…

Je ne sais pas, on a eu un appel pour dire qu’il y avait quelqu’un mal au point ici. Je pensais que c’était un Ferguson… et non toi.

Amber était avec ses amis à la salle de sport lorsqu’un ami à elle avait reçut un appel de sa mère, mère qui faisait partit du petit groupe de femme qui se trouvait derrière eux et qui les observait. Par chance cette femme n’y connaissait rien à tout ça, elle serait bien capable de faire la bise à un Attwood sans savoir qui il est. La seule que cette femme savait faire était de dépenser l’argent de son époux. Enfin bref Amber pensait que c’était un ami à elle qui manquait à l’appel aujourd’hui, ça n’aurait pas été la première fois qu’elle l’aurait retrouvé ici ou ailleurs. Par chance elle était venue seule, si un ou plusieurs amis l’avaient suivit la jeune femme n’aurait rien pu pour Zac. Elle aurait essayé de s’en occuper elle-même mais ça aurait été trop suspect aux yeux des autres.

Drogué ? Mais il s’est passé quoi ?

Amber se demandait ce qui s’était passé, elle ne pouvait que supposer des choses mais n’avait pour le moment rien de congrès. Vu l’état du jeune homme il était clair qu’ils s’y étaient mit à plusieurs pour l’avoir mais pourquoi le droguer ? Étaient-ils faible au point de devoir en droguer un pour avoir le plaisir de frapper, si c’était le cas c’était pitoyable et ils n’avaient rien à faire ici. La jeune femme allait répondre à Zac pour lui dire qu’elle venait avec lui mais le jeune homme lui affirma que si elle restait avec elle aurait des problèmes, c’était vrai mais elle ne pouvait pas le laisser partir. La jeune femme ouvrit la bouche prête à rouspéter mais observa Zac qui semblait vouloir partir seul. Amber croisa les bras le regardant faire, à cette allure il n’irait pas bien loin. La jeune femme soupira avant de serrer les dents en entendant la mère de son ami parler bien fort pour qu’elle l’entende, la femme lui demanda si son ami allait bien. Amber tourna la tête vers la femme la fusillant du regard avant d’avoir une idée. La jeune femme reposa son regard sur Zac qui avançait très doucement, elle posa ses mains sur taille avant de parler bien fort.

Si te plaît chéri reviens ! Je ne veux pas que tu te battes pour moi ! Tu…

Amber arrêta de parler en voyant Zac tomber à genoux sur le sol, elle avança rapidement vers lui n’ayant que quelques pas à faire. Elle qui était entrain de faire un petit monologue pour faire croire à ses femmes que c’était son petit ami et qu’il s’était battu pour elle, en plus elle n’avait pas finit de dire ce qu’elle avait à dire. Amber s’accroupit près du jeune homme avant de constater qu’il crachait du sang.

Maintenant c’est moi qui décide pour nous deux, tu t’appuis sur moi et on va jusqu’à ma voiture… si on y arrive sans se faire voir.

« Je vois, désolé de te décevoir alors. »

Je comprenais maintenant pourquoi Amber s’était dirigé directement vers moi. Le petit groupe de femme que je voyais à quelques mètres de nous et qui continuais de nous regarder, avait averti la bande d’Amber que quelqu’un se trouvait au par cet qu’il avait l’air en piteux état. Et cette personne n’était autre que moi-même. Heureusement elle avait eu l’air d’avoir voulu venir seule et s’était au final une bonne chose. La chance ne m’avait finalement pas quitté. Qu’aurais-je pu faire dans cet état contre deux ou trois autres personnes voulant ma mort ? Rien du tout.
Je répondis difficilement à la question d’Amber tout en grimaçant et lui annonça que je pensais avoir été drogué. Écarquillant les yeux de façon spectaculaire, ou peut-être était-ce une déformation dû à mon état, Amber resta choqué par mes dires et ne réagis pas dans les premières secondes. Se reprenant, elle me demanda ce qui avait bien pu se passer, et ma première réponse ne fut qu’un haussement d’épaule. Je n’avais pas vraiment de réponse, rien de bien clair ne me revenait.

« J’en sais rien, je me souviens que j’étais en boite, puis plus rien. Le trou noir jusqu’à ce que je me souvienne d’avoir été dans une rue, agrippais par deux gars alors que des autres me ruaient de coups. Et finalement je me retrouve ici. »

J’avais eu un peu de mal à sortir ces quelques phrases d’explication mais j’avais réussi et je commençais à me sentir mieux. Du moins, c’est ce que je pensais. Affirmant qu’il fallait que je m’en aille avant que quelqu’un nous voit ensemble, je me redressais du mieux que je le pouvais avant de prendre la route. J’entendais quelques voix au loin, qui avait l’air de parler de nous mais je ne m’en souciais guère. Ce qui comptais pour moi était de fuir ce quartier, cette partie de la ville, et de trouver ensuite un hôpital. J’avais besoin d’un lavage d’estomac ou autre chose susceptible de me retirer cette merde qui circulait dans mon corps. Il y avait quelque chose, je le sentais. J’avais chaud, extrêmement chaud, mal de partout et surtout j’avais du mal à me concentrer et à voir clairement.

Marchant difficilement en essayant de garder l’équilibre, j’entendis Amber derrière moi crier quelque chose de bizarre. « Chérie », « se battre pour toi ». Merde mais qu’est ce qu’elle racontait ? Essayait-elle de m’avertir que son copain nous avait remarqués et qu’il venait me casser la figure. Dans ce cas j’étais vraiment dans de beaux draps. Il me serait impossible de me défendre dans la situation dans laquelle je me trouvais. Voulant tourner la tête pour voir ce qui se passait, je sentis une abominable douleur dans le bas ventre qui me coupa littéralement les jambes et me fit tomber à terre. A genoux, les mains posaient au sol, je me mis à tousser comme jamais au-par-avant et vis du sang s’écouler de ma bouche. J’étais vraiment mal. Je ne pouvais dire le contraire. Mais je devais sortir de là, je ne pouvais finir mes jours comme ça, j’avais quand même une fierté à tenir. « Ici repose Zac Winston. Combattant de grande classe mais décédé par un abus de médicament. » Non, je ne pouvais permettre une tel chose. Puisant dans mes derniers retranchement, je me mis à avancer de quelques centimètres à genoux, avant de sentir une main dans mon dos et de voir Amber accroupit à mes cotés. Que faisait-elle encore là. Elle risquait sa vie à chaque instant passé avec moi. Elle m’annonça finalement qu’elle allait prendre les choses en main et qu’on allait se diriger vers sa voiture en évitant de se faire repérer. La connaissant un peu je savais que je ne pouvais lui tenir tête, que ça ne servirai rien. Quand elle avait quelque chose en tête, on ne pouvait lui faire face. Bornée ? Oui, sans nul doute. Bien que je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose, je ne pouvais qu’être content de son geste et avouer que sans elle, je ne pourrai sans doute pas rentrer vivant. M’appuyant sur ses épaules je me redressais difficilement et essaya d’avancer. A cet instant, elle avait l’air de me servir de béquille pour pouvoir avancer. Cette pensée me fit doucement rire, mais les douleurs que je ressentais me ramenèrent rapidement à la réalité, échangeant mon sourire pour quelques grimaces.

« Pourquoi fais-tu tout ça pour moi ? » Lui demandais-je en souriant et en essayant de paraître aussi paisible que possible.

Amber aurait préféré tomber sur une personne de son clan, ce n’était pas que ça le dérangeait de voir Zac mais bon pour leurs sécurités à tout les deux ça aurait été mieux qu’il ne soit pas ici. Après le jeune homme n’y pouvait rien et Amber ne comptait pas le laisser seul ici, si ça n’avait pas été Zac elle aurait réagit différemment. Mais ce n’était pas n’importe quel Attwood et Amber ne réagissait pas comme il le fallait, la jeune femme n’avait jamais été ainsi et ça la terrifiait au fond d’elle. Amber avait honte de ce qu’elle faisait, de ce qu’elle s’autorisait à faire mais elle n’avait pas le choix et ce qu’elle faisait n’était pas forcé bien au contraire elle agissait de façon normal sans se forcer. Si un Ferguson venait à apprendre ça la vie d’Amber serait certainement en dangers, elle perdrait tout et décevrait tout ce qu’elle aime.

La jeune femme voulait savoir ce qui avait amené Zac ici, en général quand un ennemi venait par ici il n’était jamais seul à moins qu’il soit suicidaire. Le jeune homme ne semblait pas vraiment ce souvenir de tout, il lui expliquait qu’il était en boîte mais où exactement ? Dans ses quartiers, au centre ou chez les Ferguson. Amber pensait plutôt que c’était au centre car ça expliquerait pas mal de chose. Zac ne se rappelait pas d’être sortit de la boîte mais juste de s’être retrouvé dans la rue et de recevoir des coups. Pas besoin de réfléchir des heures pour comprendre qu’il avait été drogué, ça expliquait ses trous de mémoire, le fait qu’il n’est pas pu se défendre et aussi sa présence ici. Zac lui-même avait tout à l’heure supposait qu’il avait été drogué.

Tu ne te souviens pas de leurs visages ?

Amber voulait savoir qui ils étaient, pas pour faire justice à Zac mais surtout pour savoir qui étaient ces gars qui avaient besoin de droguer quelqu’un pour se battre. Ce n’était pas loyale mais ça n’étonnait presque pas la jeune femme, elle savait que certains faisaient ça d’ailleurs Ferguson comme Attwood le faisaient. Aucuns des deux clans n’étaient mieux que l’autre.

Pour ne pas éveiller les soupçons chez les habitants des quartiers Ouest, la jeune femme avait improvisé complètement. Amber faisait passer Zac pour son petit ami, après tout pourquoi pas ? C’était la première chose qui lui avait traversé l’esprit mais elle n’avait pas pu finir puisque le jeune homme était tombé à terre. Amber était arrivé près de lui remarquant bien vite qu’il crachait du sang, il était clair qu’il ne fallait pas perdre de temps pour sa santé mais aussi pour ne pas être vu. La jeune femme décidait de prendre les choses en main car Zac n’était pas en mesure de décider, ils devaient regagner sa voiture mais pour ça il faudrait réussir à ne pas se faire remarquer. Zac se redressa doucement, même si il ne disait rien ça se voyait qu’il avait mal mais Amber ne préférait rien dire. La jeune femme marchait doucement car elle savait qu’il n’irait pas bien loin si elle allait plus vite.

Tu as fais la même chose pour moi.

« Non. Pour le moment… je ne me souviens de rien d’autre. »

J’essayais, j’avais beau forcer sur ma matière grise, rien d’autre ne me revenais. Les quelques souvenirs que j’avais eu et que j’avais pu dire à Amber étaient revenus en flash que récemment. Pour le reste, il n’y avait rien. Peut-être qu’ils allaient bientôt refaire surface. Peut-être était-ce encore l’effet de la drogue qui agissait sur mon cerveau. En tout cas pour le moment, je n’allais vraiment pas très bien et ce qui comptait le plus, plus que la tête des enfoirés qui m’avaient mis dans cet état, était que je sorte rapidement de ce lieu si je ne voulais pas avoir d'ennui. Heureusement pour le moment, tout avait l’air de bien se dérouler, mise à part le fait que j’étais physiquement éclaté et que je me trouvais dans le quartier ennemi. Par chance, s’était Amber qui m’avait trouvé. Heureusement. Que me serait-il arrivé si Chad ou quelqu’un d’autre m’avait trouvé ?

M’appuyant sur les épaules d’Amber, j’avançais du mieux que je le pouvais le long du parc. Je ne le connaissais pas tellement, je ne savais donc pas où je me trouvais exactement et combien de temps il fallait marcher pour atteindre la voiture de la petite blonde. Même si nous n’étions pas très loin, avec la vitesse à laquelle j’avançais, nous mettrions surement beaucoup de temps. Surtout qu’il fallait faire attention, pour Amber mais aussi pour moi, que personne ne nous remarque. Les seules personnes que nous avions rencontrées pour le moment n’avaient pas l’air de connaître les détails de la guerre des clans qui sévissait à Volusia. Pour cause, ils n’avaient pas soupçonné le fait que j’étais un Attwood et avaient gobé l’histoire d’Amber sur le fait que je sois son petit ami et que je m’étais battu pour elle etc… à vrai dire, si cela avait été vrai, je me serais battu pour elle sans hésiter. Seulement, je n’aurais jamais été amoché comme je l’étais aujourd’hui.

Les mots que me dit Amber me firent sourire et doucement rire. Elle m’aidait tout simplement parce que je l’avais aidé. Elle ne me rendait donc que la monnaie de ma pièce pour la fois où je l’avais aidé dans la guerre civile. Je ne pensais pas que les Ferguson pouvaient se sentir redevable, surtout envers un ennemi. Plus sérieusement, je pensais que quelque chose d’autre s’était produit entre Amber et moi, qu’il s’agissait plus qu’une simple redevance, qu’une sorte d’amitié avait pu se créer. Peut-être me trompais-je ? Certains pourraient dire que j’étais trop naïf dans certaines relations. Peut-être avaient-ils raison, mais s’était mon problème.

« Je vois. Donc, ce sera surement la dernière fois que je verrai ce doux visage ? »

Lui demandais-je tout en souriant. Passant une petite colline et une aire de jeux pour enfants, nous arrivâmes sur une plaine sur laquelle beaucoup de jeunes avaient l’air de s’amuser. Je commençais à voir plus clairement et j’arrivais donc à distinguais assez bien les gens et ce qu’ils faisaient. Certains jouaient au ballon, d’autres se prélassaient au soleil. Ce qui était sûr en tout cas était que nous étions, à l’instant précis, à découvert.

Amber n’allait pas harceler le jeune homme avait toutes ses questions et de toute façon ça ne servirait à rien. Zac ne se souvenait pas de grand-chose pour le moment, si il avait été drogué ça lui reviendrait certainement au fur et à mesure après ça pouvait prendre quelques minutes, des heures ou même des jours. Pour le moment le plus important était de sortir de ce parc, ils étaient tranquilles mais Amber savait que ça ne durerait pas longtemps. Le petit groupe de femme n’avait rien remarqué car elles ne quittaient jamais leurs quartiers et qu’elles étaient protégés par les hommes de la famille. Mais si ils tombaient sur des jeunes du lycée ou de l’université, sur des hommes ou même des femmes qui prenaient par au conflit là ils étaient foutu l’un comme l’autre. Amber avait déjà une idée au cas où quelqu’un viendrait à eux, elle expliquerait tout simplement qu’elle le dépose à la frontière de leur quartier ne voulant pas qu’un conflit éclate ici alors qu’il y a des enfants et que de toute façon vu l’état du jeune homme il n’y avait plus rien à faire. Peut être que ça marcherait, ça tenait la route après tout.

La jeune femme n’était pas connut pour avoir de la compassion envers les Attwood, c’était tout le contraire même. Amber était vu comme quelqu’un sans cœur et de très haineuse et violente avec les Attwood. Mais là elle ne savait pas ce qui se passait, elle n’arrivait pas à réfléchir sur leur situation et ça lui faisait peur d’avoir un tel lien avec un ennemi. Zac n’était pas comme les autres, il avait tout d’un jeune homme du centre à vrai dire. Il n’était pas violent gratuitement, il ne cherchait pas ses ennemis sans raison et puis il n’agressait aucunes femmes. Peut être que c’était ça qui faisait la différence. Il y avait bien sur le fait qu’il aurait pu la tuer s’il l’avait voulu, mais au lieu de ça il l’avait sauvé et ne l’avait jamais laissé seule. Si Amber était en vie aujourd’hui c’était grâce à cet homme. Alors oui Amber lui devait bien ça mais est ce qu’après ça tout serait finit entre eux ? Elle n’en savait rien.

Je ne sais pas… tu dois être le seul si on ne compte pas ma mère à voir mon doux visage comme tu dis !

A part sa mère Amber n’avait personne qui lui disait ce genre de chose, un peu d’attention par moment ça ne faisait pas de mal. La jeune femme faisait toujours celle qui n’avait besoin de personne mais c’était tout le contraire, comme tout le monde elle avait besoin de petites intentions mais pour l’instant Amber semblait croire elle-même qu’elle n’en avait pas besoin. Alors que tout les deux continuaient d’avancer à une allure qui commençait à paraître trop lente à Amber, cette dernière s’arrêta net en voyant plus loin un groupe de jeune. Elles les connaissaient très bien puisqu’ils s’entraînaient avec elle dans la salle de sport, ils étaient quand dernière année de lycée mais ils devaient connaître Zac.

P*tain… la jeune femme se détacha du jeune homme espérant qu’il tiendrait de bout, elle se dépêcha tout de même retirant sa veste qui avait une capuche. Bon ce n’était pas sa taille mais elle voulait lui cacher un minimum le visage au cas où. La jeune femme se mit sur la pointe des pieds essayant de lui mettre la capuche. Tu gardes ça et tu regarde le sol jusqu’à ce que je te le dise !

Après avoir vécu ce que nous avions vécu ensemble, après avoir frôlé la mort avec Amber, quelque chose de bizarre et nouveau s’était installé entre nous. Pour ma part, cela était tout à fait normale. Aucune personne, aussi normale et seine d’esprit soit elle, ne pouvait faire comme s’il ne s’était rien passé. Pour Amber par contre, cela devait être nouveau et bizarre. Enfin, c’est ce que je pensais, je n’en avais aucune certitude. Je ne connaissais Amber que par les actions qu’elle avait faites au sein du clan Ferguson et par ce que les jeunes Attwood voulaient bien raconter à son sujet. Cependant, personne de mon clan ne la connaissait comme moi je la connaissais. Personne ne connaissait la vraie Amber, enfin, la Amber calme, douce et gentille que j’avais pu voir. Celle qui se souci des autres. J’étais surement le seul à la connaître et à avoir une autre vision d’elle. Je me demandais si elle était comme ça avec les gens de son clan. Ce qu’elle faisait avec moi, son attitude, sa compassion. Peut-être. Sûrement même. Quoi que. Elle devait jouer son rôle de chef à fond. Cela impliquait certainement qu’elle ne pouvait faire preuve de gentillesse et de douceur avec ses troupes. Surtout que le coté sexiste pouvait jouer contre elle.

Par ailleurs, sa phrase me permit de découvrir une autre facette de sa personnalité, ou plutôt, une autre facette de son monde. A part sa mère, j’étais la seule personne à la traiter comme elle était. Une jeune et belle femme avec un doux visage. Elle avait du être élevé à la dur. Elle avait du se donner corps et âmes à son clan, à l’entraînement, à faire en sorte qu’on la considère comme un pilier important et que son coté fille ne ressorte pas, qu’il ne joue pas contre elle. Elle devait certainement devoir prouver tout les jours qu’elle méritait sa place. Cela devait être dur, moralement, psychologiquement, physiquement. Je préférais et de loin mon simple statut de pion dans le clan. Même si j’avais un statut assez élevé et que je donnais mes opinions, je n’avais pas à donner d’ordre et à faire en sorte de prouver que j’étais bon. Je l’avais déjà fait il y a bien longtemps. Aujourd’hui on savait très bien ce que je valais, ce que j’étais capable de faire, et on ne me manquait pas de respect.

« Arrête. Il doit bien y avoir d’autres personnes qui te le disent. Si ce n’est pas le cas, ils sont bien bêtes. Ils ne savent pas ce qu’ils ratent. En tout cas, j’espère sincèrement que ça ne sera pas la dernière fois que je te vois. »

Toussant une nouvelle fois, je me penchais vers le coté où ne se trouvait pas Amber et cracha l’afflux de sang qui était monté. Je ne savais pas qu’elle genre de merde on m’avait donné, mais celle-ci était entrain de faire des ravages. Je savais de toute façon que je m’en sortirai. Avançant doucement j’entendis Amber lâcher un P*tain avant de me lâcher sans rien dire. Ne m’attendant pas du tout à cela, je partis sur le coté sur quelques petits mètres avant de trouver un certain équilibre. Me battant pour le tenir, je me retournais doucement vers Amber pour voir ce qu’elle faisait. Elle m’agrippa rapidement et m’enfila la veste qu’elle avait sur elle quelques secondes plus tôt. Une veste bien trop petite. Attrapant la capuche, elle la plaça sur ma tête, me cramponna une nouvelle fois et m’annonça que je devais baisser la tête et rester ainsi jusqu’à ce qu’elle le dise. Mais qu’était-il entrain de se passer ?

« Ok mais heu… y a moyen que je sache ce qu’il se passe là ? J’ai pas vraiment eu le temps de voir grand-chose, j’étais trop préoccupé à essayer de ne pas tomber quand tu ma lâcher il y a quelques secondes. »

En entendant le jeune homme Amber haussa un sourcil, c’était si dur à croire ? La jeune femme n’avait pas l’impression de plaire, en tout cas pas plus que ça en tout cas. Il faut dire que déjà avec les garçons de sa bande Amber n’était pas très tendre et se comportait facilement comme eux du coup il la voyait plus comme un bon pote ! Alors facilement de la voir comme l’un d’entres eux ça facilite pas les choses. Ensuite il y avait sa façon de s’habiller, Amber enfilait ce qui lui passait sous la main se moquant que ça s’accord ou non, elle ne pensait pas à mettre des choses sexy pour plaire… ce n’était pas elle tout simplement. Ensuite elle trouvait les garçons de son âge trop immature par rapport à elle, peut être parce qu’elle avait trop traîné étant jeune avec Chad et sa bande. Et puis si Amber devait avoir quelqu’un alors il faudrait un homme bien spécial, elle n’avait pas vraiment de critères mais vous n’imaginez pas un garçon extérieur à cette guerre ? Ou encore un garçon incapable de se battre, qui à peur de tout, qui se laisserait mener par le bout du nez facilement. Non il fallait un homme un vrai à Amber, un qui n’aurait pas peur de la remettre à sa place par moment, qui serait lui répondre quand il le faut mais aussi un garçon attentif, qui comprend quand elle ne va pas bien, qu’il sait être là pour elle. Ce genre de garçon ne semble pas exister.

Alors dans ce cas ils sont bêtes. Je crois qu’ils ne ratent rien. Attention Zac tu deviens trop accro à moi !

La jeune femme sourit amusé elle-même par ce qu’elle venait de dire, c’était ironique car franchement Zac ne pouvait pas être accro à une fille comme elle. Amber connaissait de vue la petite amie du jeune homme et il n’y a pas photos entre elles deux. Sa petite amie est tout simplement magnifique, le genre de fille dont rêve tous les garçons. Amber à côté elle faisait limite pitié, en tout cas c’était son avis.

Alors que Zac et Amber marchaient tranquillement sans attirer l’intention, la jeune femme vit au loin des jeunes qu’elle connaissait. Ils étaient à fond dans le conflit alors forcement il devait connaître Zac. Préférant éviter de leur mentir et inventer un mensonge Amber prit les devant. Retirant sa veste elle posa la capuche sur la tête de Zac, un peu petit pour lui mais au moins ça le cachait. Il pouvait ainsi être un Ferguson qui venait de se battre ou qui avait trop fait la fête. Enfin si la bande s’approchait trop prêt ils étaient foutu.

Il y a des jeunes un peu plus loin… ils doivent savoir qui tu es.

En entendant Amber répondre à ce que j’avais dit, j’émis un petit rire qui se transforma rapidement en une toux sanguine et cracha le surplus de sang que j’avais. Sa phrase avait un double sens, à moins de n’avoir pas compris ce qu’elle voulait dire. D’une part elle disait que les garçons étaient bêtes, ce qui laissait supposer que j’avais raison et qu’elle-même ne comprenait pas pourquoi personne ne venait vers elle. D’autre part, elle annonçait que de toute manière ils ne rataient rien, ce qui laissait supposer qu’elle ne se trouvait pas belle du tout. Je tournais donc la tête vers elle et la regarda attentivement alors que mes yeux avaient retrouvés leurs états normaux. Elle était une belle fille. Elle ne devait pas en douter. Certes, il y avait toujours mieux, mais ça, elle ne devait pas le penser. Sinon elle s’enfermerait sur ce qu’elle est réellement. S’était d’ailleurs ce qu’elle faisait en se moment même. Simplement, les gens ne voyaient pas qui était Amber au fond d’elle.

La deuxième partie de sa phrase me fit rigoler cette fois sans cracher de sang. Elle-même rigolait sur ce qu’elle venait dire. S’était la première fois que je la voyais comme ça. Elle avait un beau sourire et avait l’air vraiment bien. Les mecs rataient vraiment quelque chose. Une fille forte, aimable. Bref. Pour en revenir à ce que je disais, elle m’annonça de faire attention, que je commençais à devenir trop accroc à elle. D’un coté s’était un peu le cas. Bien qu’elle soit une ennemie, j’arrivais facilement désormais à la considérer comme une petite sœur, une amie qu’il fallait protéger et revoir. Mais d’un autre coté, j’espérais qu’elle ne se mette pas à croire que je commençais à avoir des sentiments pour elle.

« Ouais accroc. Peut-être bien qui sait. Tu es quelqu’un de bien, une fille super. Je n’ai tout simplement pas envie de perdre contact avec quelqu’un comme toi. »

Je n’étais pas aussi direct d’habitude. Peut-être était-ce dû à la drogue. M’enfin bon. Me mettant la capuche de son sweat sur la tête, je lui demandais de m’expliquer ce qu’il se passait et, me montrant rapidement un certain lieu, m’annonça qu’une bande de jeune Ferguson se trouvait sur le chemin. Regardant vite fait bien du coin de l’œil, je remarquais cette petite bande. Ils étaient dans les cinq ou six à peu près. Assez simple en temps normale, mais suicidaire aujourd’hui dans l’état que j’étais. Baissant la tête, je continuais à m’appuyais sur elle alors que nous marchâmes lentement droit devant nous. Nous n’étions pas très loin de la bande de jeune et je voyais Amber faire comme si elle ne les voyait pas. Elle essayait sans doute d’éviter de rencontrer leur regard pour éviter de les voir venir à elle. S’il s’agissait réellement d’une bande de jeune Ferguson, ils viendraient sans aucun doute saluer leur chef. Je savais que je n’étais pas quelqu’un doté d’une grande chance. Pour le moment tout avait l’air de bien se passer mais il ne fallait pas y compter trop longtemps. D’ici peu, quelque chose allait se produire, quelque chose qui nous mettrait en péril tout les deux. C’est alors que mes soupçons se confirmèrent et que j’entendis très clairement le nom « Amber ».

« Et merde. On pouvait pas être tranquille quelques minutes ensemble ? Faut toujours que quelqu’un vienne tout gâcher. »

Annonçais-je à Amber en souriant. Simple façon de la taquiner et de faire baisser la tension au vue de ce qui risquait de se passer.

Amber ne pensait pas que le jeune homme ressentait quelque chose pour elle et ceci pour trois raisons. La première était qu’il n’était pas célibataire, il était avec une jeune femme depuis quelques temps, Amber ne savait pas combien de temps exactement puisqu’elle ne le côtoyait pas avant. La seconde raison c’était qu’elle ne pensait pas être son style, elle connaissait de vue la petite amie actuelle du jeune homme et face à une telle femme Amber ne faisait pas le poids. Et enfin la troisième raison était qu’Amber était assez mûre et intelligente pour ne pas se faire ce genre de film. C’est bien connut les filles s’imaginent toujours un tas de chose, un petit sourire, un regard inhabituel, un mot gentil et elles s’imaginaient tous que le garçon en question était raide dingue. Amber n’était pas ainsi, ça lui était arrivé parfois de s’imaginer des choses mais c’était assez rare.

Leur relation faisait peur à la jeune femme, rien que là de l’entendre lui dire qu’il ne voulait pas perdre contact avec elle ça l’effrayait. Tout ceci n’était pas normal, ça n’aurait jamais du se passer ainsi. Amber n’aurait jamais du lui parler comme si il était l’un des siens, elle n’aurait jamais du le laisser entrer dans sa vie de cette façon… elle était complètement perdue. Depuis toujours les choses étaient claires pour elle, les Ferguson étaient ses amis et sa famille et les Attwood étaient les gens à abattre. Mais là elle faisait tout le contraire de ce qu’on lui avait apprit, elle avait honte de trahir ainsi son clan et leur honneur mais d’un autre côté elle ne pouvait pas s’empêcher de voir Zac autrement. Il lui avait sauvé la vie, ce n’était pas rien tout de même.

Pourtant on sera forcement obligé un jour, tu ne vas pas m’inviter à dîner chez toi… ni moi je pense.

Garder contact était impossible, en tout cas pour la jeune femme ça semblait impossible car ils ne pouvaient pas se voir où alors il faudrait qu’ils se cachent sans arrêt mais elle n’en avait pas envie. Pour le moment ils se croisaient un peu par hasard, le destin faisait en sorte de les mettre sur le même chemin. Mais après Amber ne pourrait pas aller chez lui et vise versa, ce n’était pas possible en tout cas pas pour la jeune femme. Elle trahissait déjà son clan en agissant ainsi, elle ne pouvait pas ignorer Zac mais ce n’était pas possible de vivre une amitié au grand jour.

Alors que les deux jeunes essayaient d’avancer pour sortir au plus vite du parc, une voix se fit entendre. Une personne appelait la jeune femme, ce n’était pas dur de savoir que c’était le petit groupe qu’elle avait aperçut tout à l’heure. La jeune femme continua sa route avec Zac, s’ils continuaient à l’appeler Amber serait forcé de s’arrêter et improviser. En entendant le jeune homme elle tourna la tête vers lui, contrairement à lui elle ne pouvait pas sourire.

Continue d’avancer on va bien voir si ils s’insistent ou non.

Au fur et à mesure que nous avancions dans le parc et que nous discutions, je prenais conscience que quelque chose avait bien changée entre nous. Que notre relation n’était pas vraiment normale et pas vraiment autorisée. Comment en étions arrivé là ? Proche de la mort nous avions chacun découvert le vrai visage de l’autre, voyant bien au-delà des principes et de nos différences. Les clans n’existaient plus à ce moment là, la survie était le plus important.
Je savais pertinemment que la relation que nous avions ne pouvait être dévoilée au grand jour. Ce qui m’étonnait par contre était le fait que la terrible Amber n’avait pas l’air de l’être avec moi. Que ce petit démon avait tout d’un ange en ma présence. Du moins, c’est comme ça que je voyais les choses. J’avais peut-être réussi à briser la carapace qu’elle s’était forgée et découvert la véritable Amber ? Peut-être. Je n’en savais encore rien. Ce qui était simplement sûr, s’était qu’elle était différente de ce qui se disait sur elle. La preuve, elle était entrain de m’aider alors qu’elle aurait pu ne rien faire. Tout ça, au risque de passé pour un traître aux yeux des autres personnes de son clan.
Elle m’annonça, en réponse à ce que je lui disais sur mon envie de garder contact avec elle, qu’on sera forcé un jour à couper les ponts. A faire comme s’il ne s’était jamais rien passé et à ne plus avoir de contact. Je le pensais également mais je ne pouvais m’empêcher de penser que deux personnes qui s’appréciaient pouvaient aller au-delà des problèmes de leurs clans. Certes se serait sans doute difficile. Mais s’était faisable. A cette pensée un petit sourire s’afficha sur mon visage. Moi et mon éternel grand cœur, capable de voir des choses et à penser à des choses qui ne pouvaient arriver. Je devais arrêter ça et me mettre entièrement à la démolition des Ferguson. C’est ce que je me disais, tous les jours. Mai je ne pouvais m’y résoudre.

« C’est vrai que ça ferai bizarre que tu viennes chez toi ou que moi je vienne chez toi. Serena pourrait mal le prendre, très mal même. Tu sais bien cuisiner ? Non je plaisante. Tu as raison. Mais maintenant que j’ai découvert cette autre facette de ta personnalité, tu m’intéresses et j’ai envie de te connaître mieux. Tu ne vas pas me faire croire que ce qu’il se passe entre nous, cette relation, aussi bizarre soit-elle, ne t’affecte pas ? »

Lui répondis-je avec un ton sérieux et amusé en même temps. Je lui avais demandé si elle savait cuisiner dans le sens où se serait moi qui viendrais manger chez elle. Je connaissais déjà sa mère en plus. Cette dernière ne connaissait pas grand-chose à la guerre de clan et même si elle savait que j’étais un Attwood, elle savait que je n’étais pas quelqu’un de foncièrement méchant et dangereux. Bref. Par contre j’étais vraiment sérieux en ce qui concernait notre relation et les ressenties que l’on avait à se sujet. Je voulais vraiment savoir ce qu’elle en pensait même si je connaissais quelque peu la réponse.

Nous avancions donc dans le parc alors que nous rencontrions une bande de jeunes plusieurs mètres au loin. Amber m’enfila la capuche de sa veste pour éviter que ces derniers ne me repèrent et avança sans parler en me demandant de faire tout ce qu’elle allait me dire. J’acquiesçais et avançais sans rien dire, du mieux que je le pouvais. Mais ce repos ne dura pas longtemps. Après quelques mètres, nous entendîmes clairement le prénom d’Amber raisonner dans l’air. Amber décida de continuer à avancer et de voir ce qu’il se passerait par la suite. Encore une fois j’acquiesçais, je n’étais pas du tout en forme pour me battre. Enfin, c’est ce que je pensais. Une fois de plus, j’entendis le prénom de la petite blonde raisonner dans l’air. La bande avait bien vu qu’il s’agissait de leur chef et à en croire par les appels qu’ils faisaient, ils avaient l’air de vouloir lui dire quelque chose. Peut-être quelque chose d’important, peut-être simplement la saluer et discuter avec elle.

« Je ne vois rien mais à les entendre on dirait qu’ils veulent te parler. Ils avancent vers nous là ou pas ? »

Bizarre n’était pas le bon mot, c’était encore plus que bizarre… c’était insensé, impossible même. Ce n’était pas ainsi que c’était censé se dérouler pour eux deux, Amber ne pouvait pas se permettre tout ça. Elle était une Ferguson et lui un Attwood et de ce fait ils étaient censés se haïr et non s’entraider de la sorte, ils n’avaient pas le droit de changer les règles imposés par ces deux familles. Amber n’avait jamais agit ainsi avec un ennemi, pour elle les choses étaient très simples. Les Attwood étaient néfastes à sa vie et à celle de son clan, elle était née pour aider les Ferguson et tuer ses ennemis. C’était aussi bête que ça. Amber avait grandit dans ce milieu, elle avait apprit à se battre à côté des plus grands pour devenir à son tour la meilleure, elle avait prouvé à tout les hommes qu’elle était aussi capable qu’eux. Et aujourd’hui elle était là à aider un ennemi, elle n’agissait pas comme on lui avait apprit. Amber le savait mais pour le moment ne voulait pas y penser, quand elle serait seule la jeune femme aura tout le temps pour se torturer l’esprit. Pour le moment le plus important était de sortir le jeune homme d’ici.

Je ne sais même pas faire cuire des pâtes. En gros tu es fan de moi quoi, la jeune femme sourit. J’ai juste l’impression de trahir mon clan.

Ce n’était pas qu’une impression, elle les trahissait et si jamais l’un d’eux venaient à l’apprendre tout allait s’arrêter pour la jeune femme. Elle ferait honte à tous ceux qui avaient confiance en elle, elle perdrait la confiance des personnes qui lui étaient cher au cœur et puis elle ne pourrait pas vivre en sachant que son père n’aurait pas accepté ceci. Même si il n’était plus de ce monde, il avait toujours été fière d’elle et là il ne pourrait pas l’être. Pareil pour sa mère elle avait perdu tellement de monde à cause de cette guerre qu’elle pourrait mal prendre le fait que sa fille aide un ennemi. Amber n’aurait plus sa place au sein du clan Ferguson, on ne voudrait même plus d’elle dans leur quartier et puis il ne fallait même pas imaginer ce que pourrait lui faire subir certains.

Amber avait demandé au jeune homme de continuer d’avancer, espérant au fond d’elle que les jeunes de son clan ne continueraient pas à l’appeler. Malheureusement son souhait ne fut pas réalisé, ils insistaient lourdement et il était impossible pour elle de continuer à avancer comme si elle n’entendait rien. En entendant la question de Zac la jeune femme finit par s’arrêter, elle prit une inspiration se tournant légèrement sur le côté pour voir où étaient les jeunes hommes en questions. Ils avaient avancés et ils finiraient par voir qui se cache sous cette capuche, la jeune femme s’écarta doucement de Zac posant son regard sur lui.

Ne bouge pas d’ici, je vais aller voir ce qu’ils veulent et faire en sorte qu’ils nous lâchent. Si jamais quelqu’un vient te voir tu regarde par terre et tu dis que tu m’attends, tu leur dis que tu t’es battus et que… que Chad veut régler ça avec toi. Ça va aller ?

Au fur et à mesure qu’on avançait et que je regardais la petite Amber, je la voyais de plus en plus stressé et dans ses pensées. Elle avait l’air de réfléchir, de se poser des questions sur la situation. Cette situation plus que bizarre qui avait commencé entre nous il y a déjà de cela quelques semaines. A la base, aucun membre des Attwood ne pouvait avoir de relation, amicale cela va sans dire, avec un Ferguson. Et la réciproque était vraie également. Même si j’étais une personne qui pensait que sans ces histoires de guerres des clans, ont aurait tous pu être une bonne bande d’ami, je ne m’étais jamais réellement attaché à une personne du clan ennemi. Du moins, pas autant que ce qui se passait avec Amber, qui plus est certainement la fille la plus dangereuse de leur clan. Mais il y avait des circonstances atténuantes. Des circonstances que seuls des êtres dénudés d’âme et de sensibilité ne pouvaient ressentir. Soit une infime partie de la population. Nous étions humains après tout. Je lui avais sauvé la vie, et elle était entrain de faire de même. De me rendre la monnaie de ma pièce. Si elle réussissait et si je restais en vie, cela voudrait dire que plus personne n’aurait de compte à rendre. Donc, qu’on ne se reverrait plus et que tout reviendrait comme avant. Comme avant ? Vraiment ? Je n’y croyais pas. J’étais persuadé que rien ne pouvait désormais plus être comme avant, comme si rien ne s’était passé.

Alors que je réfléchissais à tout ceci, je fus sorti de mes rêveries et de mes pensées en entendant Amber me répondre. Elle m’annonça qu’elle ne savait même pas faire cuire des pâtes et affirma que j’étais devenu un fan de sa petite personne. Elle souriait. Tiens, Amber qui souriait. S’était à graver dans les mémoires. Je souriais alors aussi en l’entendant puis avec un visage sombre et un ton plus sérieux, m’avoua qu’elle avait l’impression qu’elle trahissait son clan. Dans un sens s’était vrai. Ce que j’avais fait quelques semaines plus tôt pour elle avait eu le même impacte pour moi. J’avais eu l’impression de trahir le clan. J’aurais très bien pu la laisser mourir, sans rien faire pour l’aider, ce qui aurait permis aux Attwood d’avoir une sorte de pas en avant dans cette guerre. La mort d’un lieutenant ennemi aurait fait beaucoup de bruit. Mais je ne pouvais m’y résoudre. J’avais un certains sens de l’honneur et des principes que même le clan ne pouvait m’enlever ou me reprocher. Les gens avaient qu’à essayer pour voir.

« Pas même des pâtes ? Alala, je t’apprendrais alors dans ce cas. Je ne peux pas laisser une petite dans l’insouciance comme ça voyons. Ouais, un fan de premier ordre. » Lui répondis-je tout en souriant avant de redevenir plus sérieux concernant le dernier point.
« Tu sais quoi ? Je m’en veux de t’avoir entraîné là dedans. Tu risques de gros problèmes et je n’ai pas envie que ça arrive. Tu devrais me laisser là et penser à toi. J’arriverai bien à rentrer tout seul. »

Je le pensais sincèrement. Si jamais il lui arrivait des problèmes dans son clan à cause de moi, je m’en voudrais terriblement. Moi qui ai perturbé sa petite vie, qui ai mis à mal tout ce qu’elle avait construit et ce pourquoi elle avait l’air d’avoir vécu. N’écoutant pas vraiment ce que je lui avais dit, elle continua à avancer faisant mine de ne pas entendre les personnes qui commençaient à venir vers nous. Mais le moment devenait critique, si jamais ils me voyaient s’en était fini de nous deux. C’est alors que, me laissant tomber au sol, Amber me demanda de rester là, de regarder le sol et de ne plus bouger. Elle allait régler ça. Si jamais quelqu’un venait me voir, je devrais lui dire que je m’étais battu et que Chad voulait me voir. J’espérais sincèrement ne pas avoir à sortir ces mots. Même si grâce à eux je pouvais avoir la vie sauve, si jamais quelqu’un allait prendre des nouvelles de la situation auprès de Chad dans un proche avenir, Amber risquerait des problèmes. Je répondis affirmativement d’un signe de tête à la petite blonde tout en commençant à chercher qu’elle excuse je pourrais raconter.

« Ça va aller. Merci, vraiment… »



HRP : Aucun souci miss, ne t'inquiète pas.

Amber était en effet nulle au niveau de la cuisine, à vrai dire les activités féminines ce n’était pas vraiment son fort. Même pour le shopping la jeune femme devait parfois se forcer, rester des heures à piétiner ce n’était trop son truc. Pour ce qui était de la cuisine la jeune femme n’avait jamais prit le temps d’apprendre, pourtant sa mère aurait été heureuse de lui apprendre et de pouvoir avoir une activité avec sa fille. Mais Amber était bien trop occupée à apprendre à se battre et à passer du temps avec son père. Du coup quand la jeune femme s’était mit en appartement soit disant pour être indépendante autant dire qu’elle s’était retrouvé embêtée. Plat congelés, pizza, fast-food et bien sur petits plats préparés avec soin par sa mère. Enfin aujourd’hui la question ne se posait plus puisqu’Amber vivait à nouveau chez sa mère. En effet à la fin de l’année dernière le père de la jeune femme avait été hospitalisé et autant dire qu’Amber avait fait pas mal de connerie se retrouvant sans appartement après une plainte des autres habitants. Malheureusement son père avait quitté ce monde et la jeune femme était retourné avec sa mère, même si elle ne lui avait pas avoué Amber ne voulait pas la laisser seule ni se retrouver seule.

Offre moi plutôt des cours de cuisine !

Incapable de cuire des pâtes et même des œufs, Chad en avait d’ailleurs fait la malheureuse expérience un jour. Amber avait décidé de lui faire à dîner puisqu’il n’était pas plus doué qu’elle, quoi que maintenant il s’était peut être arrangé au contraire de la jeune femme. Enfin bref Amber avait eu pour idée de faire des pâtes et des œufs sur le plat, tout à finit à la poubelle tellement c’était cramé et in mangeable.

En entendant le jeune homme Amber leva les yeux au ciel car l’un comme l’autre ils n’y étaient pour rien dans tout cas, que ce soit Zac ou Amber aujourd’hui ils étaient liés en quelque sorte. L’un comme l’autre ils avaient fait ce choix de ne pas s’entretuer et de s’aider, ils avaient eu besoin l’un de l’autre pour s’en sortir et en l’occurrence cette fois c’était Zac qui avait aidé Amber du mieux qu’il l’avait pu. Aujourd’hui c’était autour d’Amber de l’aider mais elle ne le faisait pas pour ça, elle avait été instinctivement devant Zac. La jeune femme était là avec lui parce qu’elle en avait envie. Peut être qu’elle ne mesurait pas réellement les conséquences de ces actes pourtant elle connaissait des personnes qui avaient été mit à l’écart, frappé, humilié ou bien pire encore à cause de leur trahison.

Tu sais quoi Zac, tais toi ! Je ne me force pas à faire ça donc arrête de réfléchir.

Amber n’avait pas envie de penser à tout ceci et n’avait donc pas envie d’entendre Zac en parler. La jeune femme faisait ce qu’elle devait faire même si elle n’en avait pas le droit. Pour le moment elle ne pensait pas aux conséquences, d’ailleurs en parlant de ça les deux jeunes étaient mit en dangers par des jeunes Ferguson que la jeune femme connaissait un peu. Elle avait laissé Zac espérant pour que personne ne vienne le voir mais elle n’y croyait pas trop, il y avait du monde et il y aurait bien un abrutit qui se mêlerait de ce qu’il ne fallait pas. La jeune femme avança alors jusqu’au groupe de jeune style de rien, les mains dans les poches le visage sans expression. Arrivant devant eux elle leur demanda ce qu’ils voulaient car elle n’avait pas le temps, aussitôt l’un des garçons ne perdit pas de temps montrant alors Zac du regard demandant qui il était. Amber avala difficilement sa salive avant de prendre un air détaché, elle leur avoua que c’était quelqu’un qui s’était battu au centre et Chad voulait régler ça avec lui.

Je rigolais doucement en entendant Amber me parler de ses talents en cuisine. D’après ce qu’elle me disait, elle était plutôt nul en cuisine, et ne savait même pas faire cuir un œuf ou même des pattes. Ses paroles me faisaient rigoler, non pas que je me moquais d’elle, mais le fait qu’une femme ne sache pas cuisiner était à vrai dire une première pour moi. Même moi, qui n’étais pas plus doué que n’importe qui d’autre, savais faire quelque chose en cuisine. Pas grand-chose non plus, mais des petits plats sympa et agréable. Le reste était de toute façon soit fait par Serena, soit par les cuisiniers des restaurants, soit par commande en fast-food. Une vie de jeune quoi, comme la plupart des habitants de cette ville.

« Quand on sera sorti de cette merde, je te donnerai des cours avec plaisirs »

Lui répondis-je en souriant. J’avais encore mal de partout mais je sentais néanmoins quelques petites améliorations. Ma vue redevenait de plus en plus normale, mes sens avaient l’air de mieux fonctionner. Cependant, je sentais toujours se gout de sang dans la bouche, comme si une hémorragie interne avait lieu, et je sentais surtout certains membres me faire mal. Je devais avoir sans nul doute quelques os cassés. La tête me tournait encore peu mais ce n’était pas très méchant. S’était supportable. Les effets de la drogue avaient l’air de disparaître ce qui me soulageais et m’embêtais en même temps. Soulager car je me sentais mieux. Embêter car si cette drogue disparaissait, je ne pourrais pas savoir laquelle était-ce et donc, ne pas retrouver ceux qui m’avaient mis dans cet état.
Je fus surpris en entendant Amber me dire de me taire. Elle m’avoua qu’elle ne se forçait pas à m’aider et que je devais arrêter de réfléchir. Chose qui m’était impossible soit dit en passant. La regardant, je ne pu m’empêcher de penser qu’elle avait bien changé, ou plutôt, qu’elle était loin d’être la terrible Amber comme j’en avais entendu parler. Elle m’aidait, moi, un ennemi. Si ça avait été quelqu’un d’autre, aurait-elle fait la même chose ? C’est avec un sourire que je me mis à lui répondre.

« D’accord. »

Me laissant tout seul, accroupi au sol, Amber, se dirigea vers la bande de jeunes Ferguson qui l’appelait. Elle m’avait donnée des indications si jamais quelqu’un s’approchait de moi. Dire à cette personne que je m’étais battu en ville et que Chad souhaitait avoir une petite discussion avec moi. Peut-être que ça marcherait, néanmoins, je n’avais pas envie de mettre Amber encore plus dans la m****. Elle risquait déjà beaucoup trop pour moi, je ne pouvais pas lui mettre une seconde couche. La voyant avancer vers les Ferguson, je la vis parler avec eux, alors qu’un jeune homme du groupe me regardait attentivement. Se détachant de celui-ci, il commença à avancer vers moi d’un pas lent, presque décidé à voir de ses yeux, qui était accroupi à terre. *Et merde…* était-je entrain de penser. Cela aurait été bien trop facile si tout s’était passé comme convenu. Je baissais la tête vers le sol, tout en jurant que s’était la première et dernière fois que je me retrouvais dans cet état, et attendis que les choses se passent.

Si seulement Zac connaissait les talents cuisiniers de la jeune femme il ne parlerait pas de plaisir pour décrire des cours de cuisine. De toute façon elle n’avait pas en tête pour le moment de s’améliorer, sa mère lui faisait tout donc pourquoi s’embêter ? Pour certains cuisiner était quelque chose d’agréable comme par exemple pour la mère d’Amber qui passait pas mal de temps derrières ses fourneaux. La seule chose agréable pour la jeune femme était de se battre alors forcement la cuisine ça passait après. Peut être qu’un jour Amber serait en mesure de faire de bons petits plats mais franchement c’était difficile à imaginer.

Amber s’était éloigné du jeune homme pour venir à la rencontre de quelques jeunes de son clan, elle ne les connaissait pas réellement car elle ne les croisait que dans la salle de sport en général. Ils étaient un peu plus jeunes qu’elle et du coup ce n’étaient pas la jeune femme qui était en charge d’eux. Mais à les voir si grands et musclés tout laissait penser qu’ils étaient plus vieux que la jeune femme qui à côté paraissait petite et toute fine. Le groupe de garçon voulait savoir qui était le jeune homme avec Amber, ça paraissait peut être bête de poser une telle question alors qu’ils étaient dans leur quartier mais tout les gens impliquaient dans la guerre des clans étaient méfiants et inspectaient tout. Là en l’occurrence ils voyaient un jeune homme en mauvais état et voulait savoir qui c’était, avec qui il s’était battus et ainsi de suite. Amber était pareil, ce n’était pas de la curiosité en tout cas pas pour elle mais c’était normal de savoir ce qui se passait au sein du clan.

Face aux groupes de garçons Amber gardait son calme, elle essayait de ne montrer aucunes expressions ni aucuns gestes suspect. L’un des garçons surveillait du regard Zac loin de se douter que le jeune homme était un ennemi, il voulait savoir qui s’était et la jeune femme lui répondit simplement qu’il s’était battu et que Chad voulait le voir. Vint ensuite les autres questions, pourquoi Chad veut le voir ? Pourquoi Amber se charge de l’amener au dirigeant ? Après un soupire la jeune femme leur répondit comme si c’était très simple, il avait enfreint les règles en se battant dans le centre alors que Chad lui avait d’attendre les autres. Il avait désobéit aux ordres et Chad voulait le lui faire comprendre. Ces explications semblaient suffire sauf pour un, Nathanaël le plus vicieux de tous. Il n’était pas un pervers ou un accro un sexe mais il était vicieux dans le sens où il s’imaginait toujours le pire, il ne s’arrêtait jamais de fouiller et d’avoir des explications. Un chieur d’après Amber !


Ce garçon en question venait de quitter le groupe avançant d’un pas décidé vers Zac. La jeune femme se retourna très vite, peut être même trop vite car ça pouvait paraître suspect. Serrant ses poings Amber le suivit commençant à accélérer pour le rattraper, voulant qu’il s’arrête elle se mit à parler assez fort pour qu’il puisse entendre.

Qu’est ce que tu fou ? Va t’occuper de tes affaires avant que Chad ne s’énerve !

Amber posa son regard sur Zac qui n’était maintenant plus très loin, elle serra sa mâchoire priant pour que cet imbécile s’arrête.

Je m’étais agenouillé par terre, légèrement assis sur mes talons et attendais patiemment qu’Amber règle l’affaire. Enfin, je n’étais pas si patient que ça, j’avais qu’une seule hâte, partir de cet endroit rapidement car je n’étais réellement pas en état de me battre ou de faire quoi que se soit d’autre. Ma seule option, la seule chose qui me raccrochait encore à la vie, était le soutient et l’aide que pouvait m’amener la jeune Ferguson. Sans elle, je crois que j’aurais succombé depuis longtemps sur se territoire hostile et sans moyen de défense. Regardant autour de moi lentement, de façon à ne pas faire tomber la capuche qu’elle avait au préalable mis sur ma tête pour me cacher. Je voyais discrètement ce qui était entrain de se passer. J’étais à quelques mètres d’eux donc je pouvais sans forcer entendre ce qu’ils étaient entrain de se dire.

Amber se tenait le petit groupe. D’après leurs visages, ils étaient plus jeunes qu’elle. Cependant ils avaient une musculature bien plus développés que la petite blonde. Bon, c’est vrai que s’étaient des gars et elle qu’une fille et qu’elle ne pourrait jamais avoir une carrure aussi impressionnante, cela gâcherait même tout son charme mais passons. Mais bon, s’était assez bizarre et imposant pour leur âges. S’ils croyaient que la seule force venait des poids qu’ils étaient capables de soulever, ils se trompaient lourdement. La véritable force, venait de la puissance qu’on était capable de soulever alliée à la vitesse des mouvements qu’on pouvait faire. Le tout formant ainsi la véritable force d’un individu, où plus précisément sa puissance. Mais bon, ce n’est pas moi qui allais leur enseigner cela. S’ils croyaient réellement que ce qu’ils faisaient était bien, et ben, tant pis pour eux. Cela ferai quelque menu frottin dans quelques années.

Amber discutait avec le petit groupe lorsqu’un des mecs se détacha de celui-ci et arriva rapidement vers moi. Assez rapidement même, et Amber, se retournant encore plus rapidement, avança vers lui en criant pour qu’il s’arrête. Elle était entrain d’expliquer pourquoi j’étais avec elle. Elle parlait de Chad, du fait qu’il voulait me voir etc… mais ceci n’était décidément pas du gout du jeune homme qui voulait voir de plus près l’homme avec qui elle était. Autrement dit, moi. Amber lui demanda ce qu’il était entrain de foutre avant de lui dire de s‘occuper de ses affaires s’il ne voulait pas avoir à faire à Chad. Je le regardais rapidement, il avait l’air grand mais je me rappelais rapidement que j’étais au sol, ce qui donnait un effet d’optique. Son regard était dur et menaçant et la lueur qui brillait dedans me signalait qu’il voulait à tout prix savoir de quoi il en retournait vraiment. Il n’était pas le genre de personne à se fier à ce qu’on disait. Il voulait à tout prix avoir les preuves de ce qu’on avançait. Il ne faisait pas confiance aux paroles d’Amber ? Cet homme n’était pas fiable, pas du tout selon moi, mais bon. Il s’était arrêté, entendant Amber, mais gardait son regard sur moi, attendant que je face quelque chose…

Amber n’avait plus la situation en main, l’un des garçons avait quitté le petit groupe pour voir par lui-même qui était ce garçon. La jeune femme ne pouvait pas le laisser faire et le suivit instinctivement essayant de le rattraper, les autres garçons froncèrent les sourcils se demandant certainement pourquoi elle s’emballait aussi vite. Après tout ce n’était qu’un gars ? Si seulement ils savaient qui était ce garçon sous cette capuche, en plus d’un drame dans le parc Amber signerait son arrêt de mort. Mais pour le moment il n’était pas question de tout ça, Amber rejoignait le jeune homme lui râlant dessus comme à son habitude. Elle espérait bien qu’il allait l’écouter même si il n’était pas obligé de le faire, en effet Amber n’était rien pour lui puisqu’il était dans un clan plus jeune donc ce n’était pas elle qui le dirigeait et en plus de ça elle n’était pas une Ferguson directe donc il n’avait pas peur d’elle. Ils étaient beaucoup dans ce cas à se moquer des leaders qui n’appartenaient pas réellement à la famille, d’autres par contre faisaient attention sachant très bien qu’Amber était très bien estimée par les Ferguson.

La jeune femme venait de lui demander ce qu’il était entrain de faire avant de le menacer, lui faisant croire que s’il continuait il énerverait Chad. D’un sens c’était vrai car le jeune homme n’aimait pas qu’on se mêle de ses affaires, quand il donnait un ordre il devait être respecté. Mais après ce n’était qu’un garçon qui allait se faire remonter les bretelles, pourquoi ne pourrait il pas le voir ? Mais le jeune homme s’arrêta tout de même, toujours aussi méfiant ! Gardant son regard sur Zac il reprit la parole demandant à Amber pourquoi il ne pouvait pas voir qui s’était. Très bonne question, mais encore une fois Amber n’avait pas le droit de tarder à répondre et la première chose qui lui vint fut très simple.

Il veut régler ça tout seul, si tu sais qui il est ça va faire le tour et Chad ne le veut pas car au contraire de toi il règle ces affaires tout seul comme un grand. Maintenant dégage avant que je m’énerve.

Amber avança à nouveau poussant légèrement le jeune homme en posant sa main sur son épaule pour qu’il parte, elle espérait réellement qu’il allait partir et non faire une connerie. La jeune femme se posa devant Zac comme pour le protéger attendant que l’autre s’éloigne pour aider Zac à se relever.

Je me demandais jusqu’où irait cette histoire. Allais-je être découvert par cette bande de jeune ? Allais-je mourir ici à cause de mon incapacité à me défendre ? Amber allait-elle en prendre plein la gueule aussi pour avoir fréquenté l’ennemi ? Trop de question et de situation probable qui commençait doucement à me faire peur aussi bien qu’à m’énerver. Je regardais donc du coin de l’œil la scène lorsque je vis ce jeune homme s’avancer, avec un regard assez sévère et déterminé vers moi. De suite, Amber réagit et, avançant rapidement vers lui en lui gueulant dessus, lui barra la route. Les autres jeunes qui se trouvaient maintenant derrière elle et loin d’eux, froncèrent légèrement les sourcils en la voyant réagir de la sorte. Après tout, il ne s’agissait que d’un simple homme que Chad voulait voir. Pourquoi ne pouvaient-ils donc pas voir de qui il s’agissait ? Je comprenais leur réaction, ayant certainement réagis de la même. Enfin, je me serais posé les mêmes questions.

Le jeune homme se mit alors à ralentir puis à s’arrêter, laissant Amber lui faire face alors que le petit groupe s’avançait maintenant vers eux. Il lui demanda pourquoi il ne pouvait pas voir de qui il s’agissait et Amber lui répondit rapidement, sans prendre le temps de réfléchir. Selon ses dires, Chad voulait régler ça tout seul avec le jeune homme, ne voulant pas que l’affaire s’ébruite. Je souriais en entendant les excuses qu’arrivait rapidement à inventer Amber, mais je me disais aussi que si cette petite affaire arrivait jusqu’aux oreilles de Chad, elle risquait d’avoir de gros ennuis. Peut-être que le groupe irait demander par la suite des explications à Chad, pour avoir un peu de renseignement. Connaissant quelque peu le leader des Ferguson, je pensais bien qu’il les enverrait chier en leur disant qu’ils n’avaient pas à se mêler de ses affaires personnelles. De ce coté le groupe de jeune ne pourrait donc plus embêter Amber mais par la suite elle aurait des comptes à rendre à Chad. Par ma faute, elle était entrain de se mettre en danger. Levant les yeux vers la jeune blonde sans pour autant dévoiler mon visage, elle se tenait devant le jeune homme, entre lui et moi, lui bouchant la vue et me protégeant légèrement. Je ne pouvais que lui en être reconnaissant. Grâce à elle, je risquais encore de fouler cette terre maudite demain. Une terre certes maudite, mais une terre que je n’avais pas envie de quitté si rapidement. Tout du moins, pas maintenant.

Les autres jeunes avaient rejoint leur ami et attendaient. Je ne savais pas quoi mais ils avaient l’air d’attendre que quelque chose se passe. J’espérais qu’ils ne fassent pas une bêtise, qu’ils ne se mettent pas à pousser la jeune femme et à la maintenir pour qu’ils viennent voir qui j’étais réellement. S’ils le faisaient, à coup sûr Amber allait recevoir mais moi aussi. Je devrais alors puiser dans mes dernières ressources pour tenter quelque chose. Un gout de sang me vint alors à ce moment là à la bouche et je me mis à tousser, recrachant sur le sol ce liquide vermeil. Forçant un peu, je me mis à tousser de toutes mes forces et à cracher de plus en plus de sang. Une idée m’était venue et j’espérais qu’Amber arriverait à la voir. Je devais essayer de passer pour quelqu’un de malade, d’extrêmement malade et contagieux. De cette façon, peut-être auraient-ils peur et partiraient sans vouloir satisfaire leur curiosité. Je continuais donc dans ma lancé, attendant une réaction de leur part, et quelque chose de la part d’Amber…

Amber n’aimait pas ce qui se passait dans ce parc, mentir aux siens pour protéger Zac qui était censé être un ennemi. Leur dire la vérité serait plus facile, mais comment pouvaient-ils comprendre que l’on puisse aider un ennemi, lui être redevable. Pour la jeune femme ça semblait logique car Zac l’avait sauvé, sans lui elle ne serait plus de ce monde. Se vidant de son sang elle aurait été abattu comme un chien par les autres, aujourd’hui sa mère pleurait sa fille la seule personne qui lui restait. Mais grâce au jeune homme Amber était en vie, elle lui était redevable et pouvait le remercier pour ça. Sauver son ennemi ce n’était pas permit pourtant lui l’avait fait. Alors aujourd’hui c’était à elle de lui rendre l’appareil, il était mal au point et elle ne pouvait pas le laisser ici dans le territoire des Ferguson. Amber ne pouvait pas partir comme ci de rien était le laissant ici seul, alors elle prenait un risque un très gros risque même mais ça lui semblait normal.

La jeune femme postait devant Zac comme un garde du corps regardait un par un par les jeunes, ils s’étaient reformés en un seul groupe. Ils étaient très certainement entrain de se demander ce qu’ils devaient faire, croire Amber et partir avant que Chad lui-même vienne régler cette histoire ou alors ne pas écouter la jeune femme et voir qui était cet homme caché sous une capuche. C’était tellement tentant qu’ils étaient toujours là à regarder le jeune homme. D’ailleurs en parlant de Zac il se manifesta en toussant, la jeune femme posa son regard sur lui restant toujours planté devant lui au cas où. Le voyant cracher du sang Amber grimaça légèrement se disant qu’il était pour eux de partir à l’hôpital avant qu’elle ne le perdre définitivement. En voyant le jeune homme continuer à tousser et à cracher de plus en plus de sang Amber écarquilla les yeux, elle n’avait pas comprit le plan de Zac pour elle le jeune homme était entrain de rendre l’âme ! Le groupe de jeune regardaient également le jeune homme tousser puis cracher à plusieurs reprises commençant à reculer, Amber ne comprenait pas pourquoi ils reculaient tous normalement ils auraient voulu aider en relevant Zac. Enfin c’était mieux qu’ils reculent comme ça pas de risque qu’ils découvrent qui était le jeune homme.

Quand le petit groupe de Ferguson s’éloigna assez d’eux la jeune femme s’accroupit à hauteur de Zac, elle devait rester vigilante au cas où l’un d’eux reviendraient à la charge mais pour l’instant elle était très inquiète pour Zac.

Ça va ?

Le sang arrivait en masse dans ma bouche et j’en profitais pour le recracher bruyamment, toussant de surcroit, essayant de faire croire à la bande de jeune que j’étais vraiment mal en point et surement contagieux. Peut-être seraient-ils assez débile pour le croire, et que se serait ma chance. Je l’espérais fortement puisque je n’avais pas envie de finir mes jours ici et j’avais encore moins envie de voir Amber en prendre plein la tête à cause de moi. Depuis le temps, je m’étais adapté au gout du sang mais cela faisait toujours bizarre de le ressentir dans sa bouche et dans sa gorge. A force de le recracher et de tousser, je commençais à avoir la gorge en feu, irrité.

Je ne savais pas où en était Amber avec les jeunes. Je n’entendais plus personne, même si j’entendais le souffle de la petite blonde qui se trouvait juste à coté de moi. je voulais savoir ce qu’il se passait entre les Ferguson, savoir si les jeunes étaient partit ou étaient entrain de partir. Mais je ne pouvais pas tourner la tête vers eux. Ils étaient bien trop prêt et risquaient de voir mon visage, et donc d’en déduire que je ne faisais pas parti du clan. Je devais donc me reposer entièrement sur Amber et attendre que tout cela passe. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais une confiance absolue en elle. Et ça, même si on se connaissait que depuis peu de temps. Peut-être était-ce du au fait que nous avions failli mourir ensemble ? S’était sûrement le cas. Je sentis alors Amber se pencher vers moi et la vis à mes cotés. Je levais la tête vers elle et aperçus un regard plein d’inquiétude venant d’elle. Elle voulait savoir si ça allait. Levant les yeux pour voir plus loin, j’aperçus le petit groupe qui prenait la fuite, sans faire demi-tour ni regarder vers nous. Le danger nous avait donc quitté, nous avions eu très chaud.

« Oui, ça va bien. Enfin, mieux. J’ai eu une petite toux que j’ai accentué pour faire croire que j’étais contagieux, ou que j’avais vraiment quelque chose de grave. Le sang ma bien aidé, même si je dois avouer que… j’ai eu un peu peur en me voyant en recracher autant. »

Lui avouais-je avec le sourire aux lèvres tout en m’appuyant doucement sur elle pour me relever. Je ne savais pas si mon plan, aussi foireux soit-il, avait fonctionné mais en tout cas, la bande de jeune n’était plus là et nous étions presque tranquille. Nous continuâmes alors à marcher lentement dans le parc, en direction de sa voiture, priant pour que plus aucun ennuie ne nous arrive d’ici là…