Amber était inquiète en voyant le jeune homme cracher autant de sang, ce n’était pas la première fois qu’elle voyait quelqu’un dans cet état mais il fallait avouer quand général ça ne se terminait pas très bien. La jeune femme était habitué avoir des proches mourir au combat, elle y était tellement habitué qu’elle ne ressentait pas autant de peine qu’elle le devrait. Pour le commun des mortels la mort d’un proche était une blessure difficile à guérir, ça pouvait prendre des mois et parfois bien plus. Ce n’était pas aussi habituel qu’à Volusia. Ici dans cette ville maudite la mort était aussi banal que la naissance d’un enfant, parfois c’était plus difficile quand ça touchait directement une famille. Les enterrements étaient choses très courante ici, bien sur personne ne voulait perdre quelqu’un ils préféraient tous que ce soit l’autre clan qui en perdent le plus mais personne ne pouvait décider.

Une fois le groupe partit Amber accroupit à hauteur de Zac le regardait inquiète de son état, il fallait se rendre le plus vite possible à l’hôpital. Mais là encore ça allait être difficile, la jeune femme ne pouvait pas le conduire là bas car les gens allaient les reconnaître plus facilement. Amber n’était pas inconnue et Zac non plus, un médecin Ferguson ou Attwood pouvait rapidement comprendre ce qui se passait et tout les deux risquaient leur vie. La jeune femme verrait une fois là bas comment elle ferait, si elle le déposerait devant avant de partir rapidement ou si elle le laisserait une rue avant. Amber ne voulait pas non plus qu’il tombe dans la rue et le laissait seul, elle voulait être sûre qu’il arrive en entier.

Ah d’accord, je n’avais pas comprit ton petit plan. Ne souris pas bêtement, il n’y a rien de drôle là dedans je te ferais dire.

S’appuyant sur la jeune femme Zac put se relever, avançant à nouveau doucement les deux jeunes devaient penser à la même chose. Pourvu que personne ne les arrête à nouveau. Si ils arrivaient à aller jusqu’à la voiture ils auraient fait le plus dur, une fois dans sa voiture Amber serait tranquille et Zac pourrait se reposer quelques instants car là il forçait pour marcher même si il ne le disait pas ça devait être dur pour lui. Quelques enfants couraient dans le parc comme ci il ne se passait rien autour d’eux, il y avait pour Zac en mauvais état ça se voyait vu comment il marchait mais les enfants couraient, jouer à leur petits jeux trop habitués à ce genre de chose.

Je me redressais alors avec l’aide d’Amber et, passant un bras autour de ses épaules, nous nous mîmes à avancer dans le parc, reprenant notre route là où nous l’avions laissé. J’expliquais à la jeune femme ce que j’avais voulu faire avec mon plan foireux et c’est à se moment qu’elle m’annonça qu’elle n’avait pas compris et que je ne devais pas sourire bêtement. Elle ne trouvait pas ça drôle. A vrai dire, moi non plus je ne trouvais pas la situation drôle, nous avions failli y passer. Cependant, comme à mon habitude, je ne pouvais m’empêcher de sourire.

« J’espère pour toi que ces jeunes n’auront pas l’idée stupide d’aller demander à Chad de quoi il en retourne réellement. Sinon nous allons avoir des problèmes, et toi plus que n’importe qui d’autre. »

Cette phrase, ces mots, sonnèrent comme une évidence et étaient sortis tout seul. Elle devait sans aucun doute savoir tout ça mais bon. Je me sentais obligé de lui rappeler, de la mettre en garde après tout ce qu’elle était entrain de faire pour moi. N’étant pas spécialement pour la violence envers les filles, comparé aux autres garçons de cette ville, je me sentirais affreusement mal s’il arrivait quelque chose à Amber par ma faute. Même s’il s’agit d’une ennemie. Qu’elle soit alliée ou ennemie, je ne mettais jamais une fille au milieu de mes histoires. Pour moi cela était inconcevable. Aucune fille ne devait mériter de prendre des coups par ma faute.
Regardant par-dessus mon épaule, je voyais cette bande de jeune que nous avions quittée quelques secondes plus tôt, partir sans rien dire, sans un dernier regard. D’après leur comportement, je pouvais dire qu’ils n’allaient pas demander leur reste dans cette affaire. Pour eux, elle devait être dorénavant classée. Nous passâmes alors non loin de jeunes enfants qui se couraient après, jouaient à des jeux, l’air de rien, insouciant. Je me rappelais alors comment j’étais à leur âge. Moi-même, qui n’avais pas encore d’idée fixe concernant les clans, je jouais avec mes amis, l’air de rien. Comme si la vie était belle et normale dans cette ville. C’est seulement à l’adolescence que j’ai pris conscience que dans cette ville, rien n’était beau et normale. Tout était bien différent, bien plus dangereux mais aussi bizarrement, bien plus excitant. Cette pensée me fit sourire. Je voyais maintenant le chemin que j’avais réussis à parcourir ici, ce qui n’était pas donné à tout le monde d’ailleurs. Je pouvais être le prochain sur la liste, le prochain que certains pleureront, le prochain que certains se vanteront d’avoir éliminés. Tel était le quotidien de Volusia. Je n’avais pas à m’en plaindre, j’avais choisis se quotidien désormais.

« On est encore loin ? »

Ces petites pensées avaient réussis à me faire perdre le fil de la réalité si bien que je ne savais plus depuis combien de temps nous étions entrain de marcher. J’espérais que cela ne durerais pas encore trop longtemps, je languissais un bon lit dans lequel je pourrais me reposer et surtout, qu’on me draine cette drogue qui circulait encore dans mon sang…

La jeune femme avait bien sur pensé au fait que la petite bande pouvait en parler à Chad mais elle ne s’imaginait pas que ça pouvait arriver. Pourtant c’était tout à fait possible, ils pouvaient croiser le jeune homme à n’importe quel moment et lui parler de cette rencontre. Peut être qu’ils ne le feraient pas tous mais l’un d’eux en était bien capable, Amber elle-même aurait très certainement appelé Chad pour savoir ce qu’il en était. Mais la jeune femme était trop sûre d’elle pour penser que ce genre de chose pouvait arriver. Mais en entendant Zac, elle comprit qu’elle n’était pas à l’apprit bien au contraire. Son cœur s’accéléra à la pensée que Chad pouvait être mit au courant. Amber ignorait totalement sa réaction, car il pouvait comprendre ce qui se passait mais il ne pouvait pas l’admettre ni même le supporter puisque c’était une trahison.

Tout se passera très bien, il ne va pas l’apprendre.

Si Chad venait à l’apprendre la jeune femme ne savait pas vraiment comment tout ceci se passerait. Amber ne supporterait pas de perdre la confiance du jeune homme, il était un frère pour elle et tout les deux étaient liés par une belle et forte amitié. Depuis toujours il était dans sa vie ce n’était pas possible que tout s’arrête d’un coup entre eux. Beaucoup de personnes pensaient que la jeune femme avait le béguin pour lui, difficile à croire pour les gens qu’une amitié fille et garçon était possible et bien ils en étaient tout les deux la preuve.

En entendant le jeune homme Amber sortit de ses pensées, elle avançait sans vraiment faire attention du coup elle du se concentrer sur la route pour se rendre compte d’où ils étaient.

On a fait le plus gros… je ne me suis pas garée le plus près je dois avouer !

Amber en se garant ne pensant pas retrouver Zac dans cet état, à la base elle était venue pour voir ce qui se passait et pensait avoir à faire à un des siens. En allant chercher un de ses amis la jeune femme ne pensait pas devoir l’aider à marcher ni marcher aussi lentement. Enfin ils s’approchaient de plus en plus de l’entrée du parc ce n’était plus qu’une question de quelques minutes.

La jeune femme essayait de faire en sorte que je n’ai pas à m’inquiéter la concernant et concernant Chad. Je savais très bien que ce que je disais pouvait se produire, elle le savait aussi d’ailleurs mais elle essayait de faire comme si tout allé bien se passer. Elle ne voulait pas que je m’inquiète pour elle mais s’était déjà trop tard. Dès le moment où elle m’avait retrouvé et avait commencé à m’aider, j’avais commencé à m’inquiéter pour elle et sa sécurité. Je savais très bien que si cela s’ébruitait, elle allait en prendre plein la tête, dans tout les sens du terme. Bon peut-être que Chad laisserai passer après tout, puisqu’ils avaient l’air d’être de très bons amis. Mais en même temps, si cela s’ébruitait dans le clan, il serait obligé et logique qu’elle soit punie, ne serait-ce pour que Chad ne perde pas en crédibilité auprès des siens. Mais bon, tout ceci ne me regardait pas vraiment. Après tout, Amber était une Ferguson et moi un Attwood. Et même si notre relation était étrange, elle restait du coté ennemi.

Pendant que nous discutions, nous avancions de plusieurs mètres dans le parc, si bien que je me demandais maintenant où nous étions et combien de temps ils nous restaient pour arriver enfin à la voiture de la jeune blonde. J’avais l’impression d’avoir marché pendant des heures, même à cette faible vitesse. Je crois même que s’était le rythme très saccadé et lent de notre marche qui me faisait penser ceci. Regardant en face de nous Amber m’annonça que nous avions fait le plus gros et avoua qu’elle ne s’était pas garé le plus prêt. Je la regardais alors avec un petit sourire me demandant pourquoi elle n’avait pas voulu se mettre plus prêt de la zone. D’ailleurs je me demandais encore comment cela se faisait-il qu’elle soit là, à cet instant précis où j’avais besoin d’elle. S’était quand même une drôle de coïncidence.

« Je ne sais pas si je te l’ai demandé mais… comment ça se fait que tu étais là au moment précis où j’avais besoin d’aide ? C’est quand même une drôle de coïncidence, surtout que le parc à l’air bien grand. »

Je décidais donc de lui demander directement. Je ne me souvenais vraiment pas si je lui avais déjà demandé lors de son arrivé ou non. Peut-être les effets de la drogue. Je marchais doucement, encore assez difficilement mais mes jambes ne me faisaient plus beaucoup mal. Peut-être que la circulation du sang, dû à l’effort, faisait en sorte de purger, difficilement sans doute, la drogue qui circulait dans mon sang. La légère brise qui s’était levé depuis quelques minutes arrivée cependant à me faire de l’air malgré cette chaleur étouffante. Cela me faisait du bien. Nous arrivions non loin d’une petite route où je découvris deux ou trois voitures. Il devait y avoir sans doute celle d’Amber.

« C’est là ? »

Oh et bien en faite je suis un ange tu vois, donc dés que tu as un problème je débarque !

Amber garda son sérieux quelques secondes avant de se mettre à rire, elle n’avait peut être pas l’air comme ça mais elle riait de temps à autre. C’était que la jeune femme était quelqu’un d’assez sérieuse aux premiers abords mais c’était faux, avec ses proches elle n’était pas ainsi. A vrai dire Amber gardait un certain calme et sérieux car elle avait le statut de chef de clan pour le groupe d’étudiants à l’université, pour elle c’était important d’avoir une certaine image. Amber était une fille comme toutes les autres… enfin presque. Si elle ne vivait pas à Volusia ou que cette guerre ne serait pas présente elle serait bien différente. Mais la vie en avait voulu ainsi, elle était à Volusia et pensait en plus de ça avoir une mission sur terre. Amber regardait sûrement trop de films ! Enfin la jeune femme reprit son sérieux pour lui expliquer la raison de sa présence ici.

Non en faite je n’étais pas venue pour toi à la base, un ami a reçut un appel de sa mère… tu te souviens il y avait des femmes qui nous regardaient ? Et bien sa mère était dans ce tas, et elle a sûrement pensé que c’était l’un des nôtres. Du coup je suis venue chercher un ami et non toi…

Une chance que la jeune femme se soit proposé sinon Zac n’aurait pas eu autant de chance, à vrai dire c’était difficile de savoir ce qui aurait pu se passer pour le jeune homme. Il aurait pu tomber sur quelqu’un qui en aurait profité pour le tuer, c’était toujours pour l’image de tuer un ennemi. Ou alors Zac aurait pu se faire frapper à nouveau, une ou plusieurs personnes en auraient profités pour le mettre dans un pire état.

Ah oui... heureusement que tu es là j’aurais continué.

« J’en ai de la chance alors, il ne doit pas y avoir beaucoup de personne à avoir un ange qui veille sur eux et qui les aide quand ils sont dans le pétrin. »

Répondis-je à sa petite blague tout en rigolant à mon tour. S’était la première fois que je voyais Amber rigoler. S’était quelque chose à voir, à part ses amis, pas grand monde ne pouvait se vanter d’avoir vu la jeune blonde le sourire aux lèvres. Elle qui était si sérieuse à la normale et qui tirait souvent une tronche pas possible. Elle faisait même limite peur, on ne savait pas comment la prendre et ne pouvait savoir dans quel état elle était. Si elle était en colère ou heureuse. Mais bon, elle était comme toutes les autres personnes de la ville, gentille et aimable avec ses amis et sa famille, froide et distante avec les inconnues.
Elle m’annonça donc la vérité sur sa venue sur les lieux. Une des femmes qui se tenaient non loin de moi quelques minutes plus tôt, avaient appelé un ami d’Amber pour le prévenir qu’un jeune homme, en l’occurrence moi, était mal en point dans le parc. Et c’était Amber qui s’était proposé de venir chercher leur « ami », qui n’était pas du tout un ami. Heureusement pour moi qu’elle était venue et non son ami. Si ce n’avait pas été elle, je crois qu’à l’heure qu’il est je serais soit mort, soit en plus mauvais état que maintenant, dans le coma peut-être. J’avais donc de la chance qu’elle soit venue.

« Je suis donc chanceux que tu te sois déplacé. Sinon, je crois que ma vie aurait belle et bien prit fin aujourd’hui. Merci pour tout. »

Je réalisais que j’avais de la chance et que grâce à elle, j’allais pouvoir survivre. Peut-être ne le lui montrais-je pas assez mais je lui étais vraiment reconnaissant. Nous arrivâmes donc près de quelques voitures et c’est à se moment là que je lui demandais si il y en avait une dans le tas qui était la sienne. Sortant de ses pensées et commençant à regarder autour de nous elle pris quelques secondes avant de me répondre que oui, s’était bien là.

« Ouais, heureusement que je suis là » répondis-je en rigolant et en arrivant près de sa voiture. « Très belle voiture. »

Si les anges existaient cette guerre ne serait pas présente dans leur vie ou bien alors ils ne seraient pas à Volusia pour se battre et perdre leur vie du jour au lendemain. Les anges n’existaient pas mais les démons oui, enfin pas les vrais démons. Volusia était une ville maudite et tout ses habitants subissaient cette malédiction, c’était ce que lui avait un jour dit une jeune fille qui venait de perdre son frère à cause de cette guerre. Il combattait aux côtés d’Amber et la jeune fille en question en avait voulu énormément à la blondinette. C’était une chose très courante, dés qu’il y avait un mort les familles réagissaient de deux façons très différentes. Il y avait les familles attristaient mais fières quelque part que cette personne soit décédé pour l’honneur de son clan et ils y avaient ceux, qui jusqu’à là étaient dévoués, rejetaient la faute sur les Ferguson. Ça pouvait se comprendre mais franchement Amber partait du principe que toute personne qui participait à ça connaissait les risques. Après pour ceux qui ne participaient pas à la guerre c’était quelque chose d’autre, là Amber n’avait pas trop d’avis sur la question. Avant elle aurait bien dit qu’il avait le choix de partir mais avec la fermeture de la frontière il y a plusieurs mois plus personne ne pouvait sortir.

Je pense aussi… pas besoin de me remercier.

Pas besoin de prendre de gants surtout pas avec lui, il connaissait bien la dure réalité de Volusia et savait parfaitement qu’un autre en aurait profité sans problème. Quand à ses remerciements Amber n’en attendait pas, il lui avait sauvé la vie et elle faisait de même. Même si elle n’avait pas à le faire et surtout pas le droit mais bon Amber n’avait pas envie de penser à tout ceci. Arrivant tout les deux à la voiture de la jeune femme Amber sortir sa clé de sa poche déverrouillant sa voiture.

C’est un cadeau… essaye de pas mettre trop de sang !

S’était une bonne petite blague qu’elle venait de faire là. Un ange. Tout le monde savait que les anges n’existaient pas et quand bien même ils existeraient, ils n’étaient pas présents à Volusia. Volusia. Qu’elle ville maudite… Si toutes ces histoires de Dieu, d’anges de démons etc… existaient belle et bien, alors Volusia serait sous l’emprise des forces du mal. Voila ce que je pensais et ce que beaucoup pour ne pas dire la totalité des gens vivant à Volusia pensaient de cette ville. Elle avait beau être belle, avoir de beau décors, un climat ensoleillé pratiquement toute l’année, des jolies filles etc… il restait que cette guerre, qui était née il y à plusieurs décennies, gâchait tout et prenait une grande place dans les consciences collective. Bref nous étions nés ici, et la plupart avait accepté leur sort en rejoignant l’un des deux clans.

J’étais toujours appuyé contre Amber au moment où nous arrivâmes près de sa voiture. Elle était tellement prise dans ses pensées qu’elle avait failli rater l’endroit et continuer à marcher. Dieu seul sait jusqu’où nous aurions pu aller si je ne lui avais pas fait de remarque. Je la remerciais en même temps de m’être venue en aide et elle me répondit qu’il n’était pas nécessaire de le faire. Je voyais où elle voulait en venir. Pour elle, cela avait l’air normale de rendre la pareil à quelqu’un l’ayan déjà sauvé, même si celui-ci était une personne du clan adverse. Pour ma part, la première fois que je l’avais sauvé, je n’avais pas réfléchis au fait qu’elle était une Ferguson et moi un Attwood. Nous étions tous les deux dans le pétrin et le seul moyen d’y sortir vivant était de s’entraider. S’était ma façon de voir les choses, je n’attendais rien en retour. Cependant, elle avait l’air de voir les choses comme moi, elle, Amber, la fille dont tout le monde se méfiait. Était-ce vraiment cela ou étais-je entrain de délirer complètement ? Je n’en savais rien et je n’allais surement avoir aucune réponse à cela. Cependant elle était entrain de me sauver la vie, et je ne pouvais rien faire d’autre que de la remercier.
La jeune femme sortie alors les clés de la voiture de sa poche, déverrouilla les portes et m’ouvrit. Elle m’aida à m’installer et me demanda de faire attention de ne pas mettre du sang de partout puisque ce petit bijou était un cadeau. Encore une marque qui montrait belle et bien la différence de moyen qui séparait Attwood et Ferguson. Il était impossible qu’un Attwood puisse offrir une telle voiture à quelqu’un d’autre en guise de cadeau. Cette pensée me fit rire alors que je me positionnais doucement sur le siège en cuir, diaboliquement confortable, et regardais Amber s’installer coté conducteur.

« Promis, je ferai attention. »

Répondis-je en souriant et en caressant la voiture du bout des doigts. Je devais bien l’avouer, celle-ci était d’un luxe et d’un confort dont je n’avais jamais imaginé. Tellement que je me sentais terriblement bien, installé dans le siège…

Amber tenait beaucoup à sa voiture, pour une fois elle ne la changerait pas au bout de six mois. La jeune femme changeait très souvent de voiture, comme ci elle changeait tout simplement de coupe de cheveux pour elle ce n’était rien. Une petite dépense qui ne nuirait pas à sa fortune. Mais cette voiture n’était pas juste un coup de cœur du moment, non c’était la voiture que lui avait offert son père peu de temps avant de quitter ce monde. L’une de leurs dernières sorties ensemble. Amber s’en rappelait comme ci c’était hier. Mais il fallait mieux qu’elle n’y pense pas pour le moment car le sujet de son père n’était pas le bon sujet depuis son décès. Son père était son héros, l’homme de sa vie. La jeune femme n’acceptait pas son décès, elle avait beaucoup de mal avec ça et parfois elle faisait comme ci il était encore présent. C’était son petit secret.

Alors bien sur la jeune femme ne voulait pas qu’on lui abîme sa voiture, malheur à celui qui oserait y toucher. Elle le tuerait très certainement d’ailleurs ! Enfin là si jamais Zac la tachait elle n’en ferait pas un scandale, elle la mettrait au garage et ils arrangeraient ça. Le jeune homme était dans un sal état donc logique qu’il ne puisse pas faire attention à ce genre de petit détail. Et puis une voiture pouvait bien passer après la vie d’un homme quand même. Montant à bord de sa voiture la jeune femme mit le contact. Baissant la musique qui était mit vraiment très fort, mais là en l’occurrence elle n’était pas seule et c’était mieux de ne pas se faire remarquer. Une fois que tout était bon la jeune femme commença à conduire prenant la parole.

Cette fois nous sommes tranquilles.

Logiquement ils ne craignaient plus grand-chose ou tout du moins ils mettaient moins leur vie en dangers qu’avant. A moins de créer un accident ou d’avoir une panne ils n’avaient plus de raison de s’arrêter. Ne restait plus qu’à aller à l’hôpital à présent, Zac avait l’air de tenir bon ce qui était quelque peu rassurant sur son état. La jeune femme préférait ça plutôt qu’il ne tombe dans les pommes.

Avec difficulté, je m’installais sur le siège passager de la voiture de la jeune blonde et m’installa confortablement dedans. J’avais comme l’impression de redécouvrir le confort, d’y avoir été privé pendant une longue période. Les sièges en cuir, tièdes, épousèrent parfaitement les formes de mon corps et je m’y enveloppais dedans. A cet instant, je me détendais complètement, comprenant qu’il ne pouvait plus rien m’arriver de mal jusqu’à ce qu’Amber me dépose à l’hôpital. Selon la logique, mise à part les accidents, il n’y avait plus rien à craindre. Ce qui me réjouissais et me détendais grandement. Je fermais les yeux quelques minutes, profitant du silence et du bien être que j’éprouvais installé sur le siège, puis les rouvris rapidement, me disant que d’une manière ou d’une autre, je ne devais pas fermer les yeux et m’endormir avant mon arrivée à l’hôpital. Qui sait ce qui pouvait m’arriver si jamais je fermais les yeux. Par chance, Amber entama la discussion ce qui m’aidais à rester éveillé malgré la puissance qu’avait le sommeil à vouloir m’y entraîner.

« Oui. Tranquille. Mise à part les accidents je ne pense pas qu’il puisse nous arriver quelque chose. Je te fais confiance pour ça. »

Lui dis-je en la regardant du coin de l’œil, sourire aux lèvres. Je ne savais pas comment elle avait l’habitude de conduire. Peut-être était-elle une folle du volent, peut-être était-elle de ces femmes qui ne savaient pas rouler tout droit sans avoir d’accident. Au contraire, peut-être était-elle de ces femmes qui savaient conduire comme personne. Je n’en savais rien et pour tout dire, j’espérais qu’elle fasse partie de la dernière catégorie que je venais de citer. Nous avions une chance d’arriver entier à l’hôpital, sans aucun autre problème et je n’avais pas envie d’avoir un autre accident maintenant. Surtout vu l’état dans lequel j’étais. Je ne m’en sortirai certainement pas. Mais j’avais confiance en elle et je savais que quoi qu’il se passe, j’allais ressortir de cet enfer vivant et en pleine forme. Sur la route, nous dépassâmes quelques voitures qui n’avançaient pas trop vite alors que je regardais le paysage se défilait à travers la vitre. Pour le reste, Amber conduisit prudemment, pas trop vite ni trop lentement, juste de quoi ne pas se faire remarquer. Je savais que je l’avais mis dans une situation particulière et dangereuse et j’espérais que par la suite, elle ne subisse aucune retombée de tout cela.

« En tout cas… elle est vraiment confortable ta voiture. Je m’y sens vraiment bien. »

Je n’aie jamais eu d’accident.

C’était d’ailleurs à se demander comment c’était possible car la jeune femme conduisait très vite, évidemment avec des voitures comme celle là difficile de respecter les panneaux de signalisation. Mais aujourd’hui Amber allait conduire de façon raisonnable pour la simple et bonne raison qu’elle transportait un malade avec elle. Zac n’était pas au mieux de sa forme et des mouvements trop brusques pouvaient lui réveiller certaines blessures. Il ne fallait pas non plus oublier le fait qu’éviter un accident serait le mieux pour eux deux car expliquer la présence de Zac dans sa voiture était impossible. Puis c’était mieux également de ne pas trop se faire remarquer en grillant un feu ou autre. Conduisant donc comme une mémère selon elle Amber se mordillait la lèvre inférieure trouvant du coup le temps assez long. Lorsque le jeune homme reprit la parole Amber eu un petit sourire ne quittant pas le regard de la route.

Oui c’est un vrai petit bijou, la personne qui me l’a offerte à bien choisit.

Amber préférait dire la personne plutôt que mon père pour la simple et bonne raison qu’elle ne voulait pas en parler. Ce n’était pas un sujet qu’elle aimait aborder et surtout pas avec quelqu’un qu’elle ne connaissait finalement pas très bien. Même si ils pouvaient se vanter d’avoir sauvé la vie de l’un et l’autre ils ne se connaissaient pas par cœur et Amber n’était pas connut pour se confier. Elle n’aimait pas ça car selon elle ça montrait la faiblesse de l’être humain et à Volusia la faiblesse était interdite. La jeune femme du s’arrêter un feu qui affichait la couleur rouge, des piétons passèrent sur le passage prévus à cet effet. Tapant ses doigts contre le volant Amber n’aimait pas être arrêté ainsi.

Une fois à l’hôpital je ne pourrais que t’y déposer.

En l’entendant je me mis à sourire. Avec se genre de voiture, il était rare pour les jeunes de ne pas avoir d’accident, qu’ils soient garçons ou filles. Elle avait l’air rapide et extrêmement furieuse comme machine. Qu’elle n’ait jamais eu d’accident me prouvais alors qu’elle savait se contrôler et qu’elle savait conduire. Je n’avais donc rien à craindre concernant notre trajet jusqu’à l’hôpital. Je fermais les yeux quelques instant en hochant simplement la tête avec un sourire, lui montrant que j’avais compris ce qu’elle me disait, et partis rapidement dans une sorte de mini sommeil avec de drôle de rêve. Enfin, pas vraiment drôle puisque s’était quelques souvenirs concernant ce qu’il s’était passé la veille.
Une ruelle sombre, un mal de tête énorme et une difficulté atroce pour voir quoi que se soit. J’arrivais cependant, alors que je sentais la lourdeur de mon corps, à visualiser trois silhouettes bien distinctes. Une assez forte, appartenant à l’homme qui me frappait alors que les deux autres étaient plus fines. Ils riaient et frappaient sans s’arrêter. J’encaissais sans broncher, sans rien dire, sans bouger. Je ne pouvais de toute façon rien faire, comme si la vie avait quitté mon corps et que je ne pouvais que les voir faire. Je ne ressentais d’ailleurs rien du tout. S’était simplement les effets de cette drogue minable qu’ils m’avaient mis… Seul dans cette rue, je m’étais relever difficilement et m’étais mis à marcher, ne voyant pas vraiment où j’allais, avant de me réveiller dans ce parc avec devant moi, le visage d’Amber. A ce moment j’émergeais et me réveilla en sursaut, dans la voiture, Amber à mes cotés me conduisant à l’hôpital. Je me réveillais juste à temps pour l’entendre parler de sa voiture avec un sourire.

« Très bien choisit… Belle et rapide. Un petit bijou comme tu dis. »

Répondis-je alors en lui souriant, regardant la route et le paysage autour de nous. Je remarquais alors qu’Amber conduisait assez prudemment et faisait attention à tous. Cela contrastait de beaucoup avec la réputation qu’elle s’était faite. Cela contrastait avec le caractère qu’elle avait envers les autres. Elle ne voulait qu’on nous remarque et je la comprenais parfaitement. Chaque signalisation était respectée. Elle suivait à la lettre le code de la route ce qui me fis sourire. S’arrêtant à un feux rouge, elle m’annonça qu’une fois arriver à l’hôpital elle ne ferai que me déposer. Je compris où elle voulait en venir et lui répondis alors.

« C’est déjà beaucoup pour moi et je t’en remercie. Si tu veux même me déposer dans une ruelle un peu plus loin je n’y vois pas d’inconvénient. J’arriverai à aller à l’hôpital après… »

Amber se voyait chez le concessionnaire pour l’achat d’une nouvelle voiture, la sienne n’était pas vieille puisqu’elle avait à peine huit mois. Pourquoi acheter une nouvelle voiture dans ce cas ? C’était une très bonne question mais impossible pour la jeune femme d’y répondre tellement c’était normal comme achat. Quand vous vivez sans aucuns problèmes d’argent et que vous en avez même de trop ce n’est pas le genre de question à laquelle vous pensez. Alors qu’une personne qui galère et doit faire des crédits voit ça sous un autre œil. C’était un des plus gros contraste dans cette ville, les riches d’un côté et les pauvres de l’autre. Pour la plupart des gens c’était normal de voir des gens plus pauvres que soit, mais ici ce n’était pas normal. A écouter les Ferguson il faudrait chasser de la ville les Attwood et quand on écoute les Attwood il faudrait leur donner de l’argent et les plaindre. Un sujet qui ne fallait d’ailleurs mieux pas aborder, même ici dans cette voiture entre deux personnes qui ne s’entretuent pas ce n’était pas le bon sujet.

La jeune femme posa son regard sur Zac qui avait sursauté d’un coup, elle arqua un sourcil se demandant ce qui lui arrivait avant de poser son regard sur la route ce qui était bien plus prudent. Souriant à ce que disait le jeune homme elle ne répondu rien cependant car ils avaient un peu fait le tour du sujet. A moins que Zac s’intéressait aux voitures et dans ce cas ils pourraient parler un peu mécanique parce que la jeune femme s’y connaissait un peu, encore quelque chose qui trouve qu’Amber est un garçon manqué.

Tapotant du bout des doigts le volant de sa voiture la jeune femme ne supportait pas attendre ainsi, surtout vu la situation. Elle leva les yeux en voyant une fille de l’université passer sur le passage clouté, elle avait envie d’accélérer d’un coup pour l’écraser… en même temps si vous connaissiez cette fille vous en auriez aussi envie !

Non, je préfère te déposer devant… enfin pas pile devant la porte mais pas loin en tout cas !

Quelle journée… Franchement, si j’avais su qu’il allait m’arriver autant de merde en l’espace de 24h, franchement, je crois que je serai resté tranquillement allongé sur mon canapé, devant un match ou un film. Un cocktail rafraichissant et de quoi manger. D’habitude j’étais toujours partant pour faire quoi que se soit ou aller me battre, mais là, le coup de la drogue était bien de trop… D’une part, elle me donnait une mauvaise sensation de mal être et d’autre part, cela prouvait à quel point les membres du clan des Ferguson étaient lâche et faible… Mise à part quelques exceptions. Dans ces exceptions, je mettais bien entendu Amber, que j’avais pu voir à l’œuvre, mais aussi Chad, même si je ne le connaissais qu’en tant qu’ennemi. Il était quand même leur chef et avait des principes. Bref, tout ça pour dire que ce coup de la drogue m’avait bien fracassé. Je souriais en y repensant, ils avaient même pas était capable d’aller jusqu’au bout... J’étais bien plus résistant que je le croyais alors, être drogué, se faire passer à tabac pendant de longues minutes et être abandonné toute la nuit dans un lieu que je ne connaissais pas tellement… Je doute que beaucoup de monde arriverait à survivre à cela.

Une belle histoire à raconter alors autour d’un verre chez Riley. Une histoire dont je ne raconterai pas tout à fait la vérité soit dit en passant. Je ne pouvais pas leur dire qu’Amber était venue m’aider et m’avait amené gentiment à l’hôpital. Non, ils ne pourraient comprendre le geste et pourquoi moi, de mon coté, je n’en avais pas profité pour l’éliminer. J’aurais pu leur sortir l’excuse que je ne touchais pas les femmes quoi que au final, se n’était pas vraiment une excuse mais plutôt la vérité. La plupart des Attwood ne comprenait pas pourquoi j’avais de tel principe. Même Riley parfois me regardais bizarrement. Il avait entièrement confiance en moi, je le savais et il me l’avait dit, mais parfois, il se demandait pourquoi je ne faisais rien contre elles. Mais il respectait mon choix et mes décisions. Levant les yeux vers Amber en entendant le son de sa voix, je la regardais alors qu’elle commençait à bouillir d’impatience. Ses doigts s’agitaient rapidement sur le volant, bien trop rapidement pour qu’il s’agisse d’un simple geste rythmique, suivant une musique. Je regardais autour de nous et aperçus que nous étions toujours arrêtés au feu rouge. Il avait l’air étrangement long…

« C’est gentille en tout cas. Mais tâche de faire attention qu’on ne te voit pas alors… Il est bien long se feu… »

Ne t’en fais pas je partirais rapidement… comme tout les feux.

Zac n’avait pas à sans faire car la jeune femme roulait très rapidement habituellement, donc une fois le jeune homme déposé elle partirait aussitôt et vu sa voiture ce n’était pas trop dure à imaginer. En espérant qu’elle n’écrase personne sur le départ car c’était tout de même un endroit assez fréquenté, enfin elle pensait surtout se garait du côté des ambulances car il y avait moins de passages. Il n’y avait que les ambulances qui venaient et partaient, ils n’auraient pas le temps de regarder qui était dans la voiture et qui en sortait. De toute façon depuis qu’elle avait trouvé Zac la jeune femme ne faisait que d’improviser, parfois c’était bien de tout prévoir et d’autres fois moins bien. De toute façon elle avait été formée pour réagir dans n’importe quelle situation, Amber était normalement capable de rester calmer et de s’en sortir. Après elle était humaine et comme chaque humain elle pouvait faire des erreurs ou avoir de mauvais choix.

Le feu passa enfin au vert, la jeune femme avait pour habitude de démarrer la première aimant le bruit de son moteur malheureusement elle devait conduire normalement. Reprenant la route elle leva les yeux en voyant quelqu’un la dépasser avec une voiture très moche mais bon ça devait lui faire plaisir de la doubler. Un silence s’était installé dans la voiture alors qu’ils n’étaient plus qu’à quelques minutes de la sortie des quartiers Ouest. Amber reprit la parole, pourtant elle était assez silencieuse comme fille mais là elle devait parler pour s’occuper l’esprit mais aussi pour empêcher Zac de dormir.

Toi et Serena ça fait combien de temps ?

Après de longues minutes d’attente, qui paraissaient être des heures, le feu passa enfin au vert et Amber pu se remettre à conduire, direction l’hôpital. J’entendis ce qu’elle me dit, m’annonçant que je n’avais pas à m’en faire, qu’elle partirait rapidement après m’avoir déposé. Je souris sous ses mots et la regarda un instant. J’espérais tout de même que rien ne lui arrive par ma faute. Que personne ne la remarque. Que personne ne remarque que j’étais en sa compagnie, abimé et qu’elle m’avait déposé à l’hôpital au lieu de m’achever. A coup sûr, si cela s’apprenait, elle s’attirerait les foudres de son clan et serait très vite dans une situation inconfortable. Plus personne ne l’écouterait, elle se ferait sans doute même frapper par ses confrères et certains demanderaient à Chad une punition exemplaire pour traitrise. Je ne voulais pas que cela lui arrive, pas pour m’avoir aidé. C’est pourquoi j’avais un peur de cette situation dans laquelle nous étions tous les deux. Même si elle était une ennemie, elle était une personne dont je ne voulais pas qu’il lui arrive du mal. S’était bizarre comme ressenti j’en conviens, mais s’était comme ça.

Dans mes pensées, j’entendis une nouvelle fois la voix d’Amber ce qui me fis ouvrir les yeux un peu plus grand et m’empêcha de sombrer dans le sommeil. Elle avait l’air d’avoir compris qu’il ne fallait pas que je m’endorme et était donc prête à parler de tout et de n’importe quoi. Même de Serena. Tournant mon regard de la route, juste après avoir vue une voiture en piteuse état nous doubler, je posais mes yeux sur Amber et réfléchis quelques instant à ce que je pouvais bien lui dire. Je savais fort bien qu’elle s’en fichait de la relation que j’avais avec la jolie brune, mais elle voulait qu’on parle et ne voulait pas que je m’endorme. Rien que pour ça, je lui en étais reconnaissant. Je souris un petit peur et me mis à lui répondre alors.

« On se connait depuis un petit bout de temps maintenant… Elle a toujours était là pour moi, surtout à un moment où je n’allais pas très bien… On s’est très vite rapprochés, devenant de bons amis. De très bons amis… trainant tout le temps ensemble. Puis nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas qu’une forte amitié entre nous, que quelques chose de bien plus grand et bien plus fort nous unissait, faisait en sorte que nous étions pas très à l’aise l’un sans l’autre… Et à partir de là nous avons commencé à flirter et maintenant nous sommes ensemble. »

Un long discours, assez long pour me tenir éveiller et me redonner de la pèche. Le fait de penser à elle, à ma petite brune, celle qui faisait battre mon cœur dès que je la voyais, suffisait pour me redonner des forces. Elle était ma source de vie, mon carburant me faisait avancer dans se monde et cette ville de fou. Je ne savais pas si elle l’avait fait exprès ou non, en tout cas Amber avait réussi à parler de quelque chose qui me permettais de rester bien éveillé…

Ce n’était pas que ça n’intéressait pas la jeune femme de savoir ce genre de chose c’était qu’elle était assez différente des autres filles. Les autres filles elles adorent parler de tout ça, leurs petits potins etc… elles en raffolent. Pareil pour les histoires d’amour elles adorent ça car ça les fait rêver mais Amber franchement ça ne lui faisait rien. Qu’est ce qu’elle en avait à faire de comment machin avait rencontré untel, non mais c’était le genre de discussion qui pouvait l’endormir quoi. Bon bien sur elle n’aimait pas ça tout simplement parce qu’elle n’avait personne dans sa vie et que à un moment ça devient lassant le bonheur des autres. C’était comme voir Chad et Ashley ça pouvait devenir rapidement déprimant, si on oubliait la guerre quelques secondes ils avaient une vie de rêve tout les deux. Bon après ils n’étaient pas toujours très heureux et Amber en savait quelque chose puisqu’elle était la confidente de Chad. Mais bon quand elle les voyait par moment ça lui donnait envie, mais bien sur jamais Amber ne le reconnaîtrait plutôt mourir !

Quand tu n’allais pas bien c’est quand… ta petite amie de l’époque à été tué ?

Amber se mordilla la lèvre, ce n’était pas forcement un bon sujet et si Zac ne voulait pas en parler la jeune femme n’insisterait pas car elle-même ne voulait pas parler de la mort de son père donc elle était mal placé pour forcer quelqu’un à parler de ceci. Cette histoire remontait à plusieurs années déjà mais la jeune femme était au courant car ce genre d’histoire malheureusement faisait le tour de la ville. A l’époque elle ne côtoyait même pas Zac puisqu’elle était encore au lycée privé des Ferguson.

Tu crois que c’est la bonne ?

Décidément la petite Amber était curieuse aujourd’hui, la situation l’exigeait et ce n’était pas désagréable dans savoir un peu plus sur Zac. Ce n’était peut être pas bien dans le sens où ils se rapprochaient n’était pas la bonne situation pour eux, ils n’avaient rien à faire ensemble et ils le savaient parfaitement.

Grâce à Amber, je repensais à Serena. Cette magnifique brune aux yeux clair, au regard de braise et au corps de rêve. Celle pour qui mon cœur avait chaviré, celle à qui j’avais confié la sécurité et le bien être de mon corps et de mes sentiments. Celle pour qui j’étais prêt à tout, à braver tous les interdits existant pour son bonheur. Rien que pour son bonheur. Elle était celle qui me comprenait le mieux, celle qui arrivait à me remonter le moral et avec qui je me sentais le mieux. Ma vie entière tournait désormais autour d’elle. Elle était le centre de mon monde.
Je remerciais Amber de me faire penser à elle et de me faire parler d’elle. Rien que pour elle, je me devais de tenir, et de ne ma m’évanouir. Je l’aimais, plus que tout au monde et je ne voulais pas la rendre malheureuse. Ne pas la laisser seule dans cette ville à cause de cette connerie de drogue qui se propageait à vitesse grand V dans l’ensemble de mon corps. Sans le lui dire, je remerciais cette petite blonde qui faisait beaucoup pour moi alors qu’elle n’y était pas obligé. Nous étions ennemis et normalement, elle aurait dû en finir avec moi au moment où elle m’avait retrouvé. A l’entente de sa question, je baissais doucement la tête et fermais légèrement mes yeux. Ses souvenirs étaient toujours aussi douloureux et même si j’étais à présent avec Serena, il n’empêche que j’avais perdu quelqu’un de cher.

« Je... enfin, oui… à cette période, j’étais la pire loque humaine qu’il aurait été donné de voir. Tout le monde, le voyait, tout le monde le savait mais tout le monde me laissait dans mon coin… J’étais totalement seul…Jusqu’à se que Serena arrive dans ma vie. Elle était… le soleil, mon soleil, ma lumière dans se monde d’obscurité dans lequel je m’étais enfoncé. Elle était là et sa simple présence et son soutient mon permis de m’en sortir. »

Je regardais désormais Amber en souriant avec de petites larmes dans les yeux. J’étais ému, ému de raconter tout cela et d’éveiller ses souvenirs, mais parfois, cela faisait du bien d’en parler. Je ne pensais pas que mon histoire avait fait le tour de la ville et que certaines personnes s’en souvenaient encore. Cela faisait quelques années désormais… peut-être que ce genre d’histoire, même dans une ville aussi barbare que Volusia, arrivait à toucher les personnes, ennemie ou alliés. Je n’en savais que trop rien…

« Oui… je crois que c’est la bonne. Enfin, je ne le crois pas, je le sais. C’est difficile à dire mais… c’est mon cœur qui parle. Dès que je la vois, mon cœur s’affole comme jamais, un sourire s’encre sur mon visage et je ne peux plus l’enlever… Son parfum m’enivre totalement, son regard pétillant, son sourire éclatant, sa bonne humeur et sa douceur… Oui, c’est elle »

Mais… enfin excuse moi d’être si curieuse, si tu n’as pas envie de répondre et que tu préfère changer de sujet dis le moi. Amber s’arrêta quelques secondes avant de reprendre. Est-ce que tu penses encore à elle ?

La jeune femme pinça ses lèvres, ce n’était peut être pas le bon sujet à aborder mais c’était plus fort qu’elle. Maintenant qu’ils avaient entamés ce sujet elle voulait en savoir plus. Zac était avec une autre fille ce qui était tout à fait normal car il n’allait pas rester seule toute sa vie, mais si cette fille comptait réellement pour lui elle devait certainement avoir encore une place dans son cœur. Tout un tas de questions indiscrètes traversaient l’esprit de la jeune femme. Pensait-il encore à elle et l’aimait-il encore ? Est-ce que c’était un sujet tabou entre lui ou Serena ou bien la jeune femme était compréhensive ? Allait-il encore sur sa tombe… un tas de question qui ne la regardait pas et qui ne lui servait à rien également. C’était la vie privée de Zac et réveillait de mauvais souvenirs ce n’était pas bon. En tout cas la jeune femme trouvait qu’il avait du courage, surmonter la mort d’une personne tant aimé ce n’était pas facile. Amber n’arrivait pas à vivre avec le décès de son père, elle n’en parlait jamais pour pas que ça devienne trop réel.

Je trouve ça bizarre… je ne dis pas que tu mens mais bon, savoir que telle personne est la bonne… c’est vraiment étrange. Tu peux très bien un jour tomber sur une autre fille qui fera battre ton cœur… on est jamais sur que ça soit la bonne personne.

Amber n’avait jamais connut le bon garçon alors forcement pour la jeune femme c’était un peu plus compliqué de croire en l’amour. Pourtant elle était entourée de couple mais ça ne semblait pas l’aider plus que ça. La jeune femme préférait croire pour le moment que l’amour n’existait pas ou tout du moins que ce n’était pas fait pour elle. C’était plus facile que d’attendre le prince charmant.

Curieuse ? Je ne pensais pas que se genre de sujet, surtout s’il s’agissait d’un ennemi, pouvait intéresser Amber. Elle qui avait l’air au dessus de tout ça, qui n’avait pas l’air d’être du genre à laisser place aux sentiments. Bref, elle avait l’air d’avoir réellement envie de savoir tout ce genre de chose entre Serena et moi et cela me fit sourire. Je ne savais pas trop quoi répondre ou quoi en penser. Voulait-elle vraiment savoir ? Où voulait-elle juste prendre des informations sur moi ? Je ne pensais pas qu’elle avait des idées mauvaises derrière la tête concernant tout ça. C’est pourquoi, je me mis alors à réfléchir à une réponse et tourna mon regard sur son visage.

« Il m’arrive parfois de repenser à elle, oui… je l’avoue. C’est normal. Je repense aussi à tous mes amis perdu au combat. Ce n’est pas comme s’il s’agissait d’une fille que je ne connaissais pas et qui était morte sous mes yeux. Non, elle comptait pour moi donc je ne peux pas l’oublier. Et c’est mon devoir de ne pas l’oublier. Mais maintenant, je suis avec Serena, et je suis un homme heureux et comblé. »

Bien entendu, le sujet était assez délicat et encore plus avec Serena. Je ne savais pas si je pouvais en parler avec elle, si elle n’allait pas mal le prendre, si elle ne se sentait pas bizarre concernant tout ça. Je me devais de voir avec elle et de mettre les choses à plat car parfois, j’avais l’impression qu’elle se posait des questions sur tout ça. Je ne voulais pas qu’il y ait de mal entendu entre nous. Serena était ma femme, la femme de ma vie et je voulais vivre le restant de mes jours avec elle, avoir des enfants et des petits enfants. Je me sentais bien avec elle, extrêmement bien, apaisé, protéger même. J’avais l’impression que rien ne pouvait détruire notre bonheur. Belle, gentille, à l’écoute, un peu fofolle… il y avait tant d’adjectifs pour Serena que je ne savais pas par où commencer et que j’étais sûr d’oublier.

« Je ne sais pas comment l’expliquer. Je ne trouve pas les mots. C’est un sentiment fort, quelque chose d’extrêmement grand. Une communion, une osmose entre nous. J’ai l’impression ne faire qu’un avec elle. Nous nous entendons bien, nous sommes bien ensemble, elle est magnifique, gentille, douce, on peut parler de tous et de rien… Je ne sais pas quoi dire pour te le prouver. Ça se passe de mot, quand tu le trouveras, tu le sauras. C’est… une alchimie, quelque chose de fort, d’excitant et d’attirant. Tu verras bien. »

Annonçais-je en souriant tout en la regardant. Il est vrai, je n’étais pas le seul à vivre se genre de chose en ville et même à mes ennemis, je souhaitais qu’ils puissent un jour ou l’autre vivre cette aventure. Car cette aventure, aussi dur pouvait elle être, était quelque chose de fabuleux et fantastique qui méritait d’être vécue.

Hum… je vois. C’est bien pour toi, que tu es trouvé le bonheur.

Amber restait assez septique face à tout ceci, elle croyait le jeune homme et ne doutait pas de ses belles paroles mais la jeune femme avait toujours entendu certaines personnes dire qu’une fois l’être aimé disparu ils ne s’en remettaient pas. Prenons un exemple tout simple qui était la mère d’Amber, une femme qui avait perdu son mari il y a quelques mois de ça. Ils formaient tout les deux un couple parfait, ils étaient beau à regarder et on ne pouvait que les envier face à leur bonheur. Emma avait perdu son homme, l’homme de sa vie, celui qui l’a faisait rire sans aucuns problèmes et qui chaque jour lui donnait énormément d’amour. Comment vivre sans lui ? Amber avait peur un jour de rentrer chez elle et de retrouver sa mère allongé au sol, une boîte de cachet sur le sol… oui elle avait peur que sa mère finisse par en finir avec la vie. Mais Emma se battait parce qu’il lui restait une personne à aimer sur terre, sa fille. La seule et unique personne qui lui restait, alors vous vous doutez bien qu’Amber n’avait pas intérêt à faire de bêtise. Les gens semblaient croire que sans leur grand amour ou leur âme sœur ils ne pouvaient pas vivre pourtant Zac semblait très bien le vivre aujourd’hui, peut être parce qu’il avait trouvé à nouveau l’amour. Mais il y avait Emma qui restait en vie et reprenait sa vie pour sa fille.

Ce n’est pas parce qu’elle est magnifique comme tu dis que c’est la bonne. Enfin tant mieux pour toi si tu as tiré le bon lot ! Non mais je ne le trouverais pas, je n’ai pas que ça à faire que de trouver un guignol qui me fera perdre mon temps, j’ai une guerre à gagner.

La jeune femme leva les yeux l’air totalement dépassé par tout ceci, Amber amoureuse ? Non puis encore vous ne voulez pas non plus qu’elle devienne mère ?! La jeune femme n’avait pas connut l’amour, le vrai et l’unique. Des petites relations par ci par là elle connaissait mais une vraie relation ça ne lui disait rien. Amber s’était construit une sorte de muraille et autant dire que les garçons abandonnaient bien vite. De toute façon comme elle le disait si bien elle était là pour gagner la guerre. En gros elle n’avait pas de temps à perdre, car pour elle l’amour était une perte de temps… normal elle était célibataire !

La voiture quitta enfin les quartiers Ferguson, ils n’étaient pas à l’abri mais c’était toujours mieux que d’être dans le quartier de la jeune femme. Cette dernière accéléra un peu doublant quelques voitures car rouler comme une grand-mère ça l’ennuyait terriblement, elle avait l’impression d’être une fille… et tout le monde sait qu’Amber a un problème avec ça !

Assis confortablement, je me détendais petit à petit alors que nous avancions tranquillement vers le centre de la ville et donc nous nous éloignions du quartier des Ferguson. Même si j’étais dans la voiture d’une ennemie, je ne pouvais pas m’empêcher de me détendre de plus en plus. Tournant la tête vers Amber, je souriais légèrement en entendant sa voix et sa phrase. Oui, j’avais trouvé le bonheur et je m’en réjouissais. Je ne voulais pas être de ceux qui se renferme de leur monde et qui déprime des années avant de se donner la mort. Non, j’étais plus fort que ça et je ne pouvais quitter se monde. Pas maintenant en tout cas. Il m’arrivait toujours de pensé à elle, de la façon dont elle m’avait quitté et quitté se monde. Bien entendu, je ne pouvais pas l’oublier, j’avais même le devoir de ne pas l’oublier. Et cela ne m’empêchais pas d’aimer Serena, du plus profond de mon cœur.

Je déposais mon regard une nouvelle fois sur la route et ferma doucement les yeux, me laissant transporter par les vibrations de la voiture et le chemin que nous étions entrain de prendre. Mes yeux se rouvrir en entendant Amber parler une nouvelle fois. Elle n’avait pas réellement tord en disant que ce n’était pas parce que Serena était magnifique qu’elle était la bonne. Bien entendu, je ne disais pas que son physique faisait d’elle la fille d’exception qu’elle était, il y a beaucoup d’autres choses. Mais en plus de tout ça, elle était magnifique, je ne pouvais pas le nier et personne ne le pouvait. J’haussais simplement des épaules en l’entendant puis me mis à répondre.

« Pour moi ce n’est pas que sa beauté qui me fait dire qu’elle est la bonne. Il y a plus, beaucoup plus. Mais la plupart des gens ne le voit pas et ne s’arrête qu’à son physique. »

Je regardais alors une nouvelle fois Amber en entendant ses paroles et leva un sourcil. Avait-elle décidée de donné sa vie pour cette guerre et son clan ? Etait-elle prête à mettre tout de coté rien que pour ça ? Je ne la comprenais pas vraiment sur le coup et je me mis alors à réfléchir à quoi lui répondre. Si elle voulait gagner cette guerre, elle se devait de faire quelque chose pour rester la Amber que tout le monde craignait et connaissait. Soupirant lentement je me mis alors à lui répondre.

« Si tu veux gagner cette guerre tu sais qu’il va te falloir tuer tout les cadres des Attwood. Dont moi. Tu as ta chance là, tout de suite, pourquoi ne pas le faire ? »

Je la regardais alors sérieusement. Je savais qu’il y avait une sorte de lien compliqué entre nous depuis le soulèvement de la ville et le fait que nous avions été tous les deux bloqué à la patinoire. Mais je ne savais pas ce qu’elle en pensait réellement. Pour moi, il m’était désormais impossible de lui faire du mal où de vouloir sa mort. Etait-ce alors réciproque où était-elle simplement sympa avec moi aujourd’hui pour me rendre l’ascenseur ? Je ne savais pas vraiment. Nous quittâmes finalement les quartiers Ferguson et je lâchais alors un soupire de soulagement alors qu’Amber commencée à accélérer et doubler les autres voitures sur notre route. Je souriais alors doucement, aimant les sensation de la vitesse…

Tu m’étonne vu son physique, je suis peut être pas un garçon mais je sais exactement à quoi ils pensent.

Pas besoin d’être un garçon pour savoir à quoi il pense lorsqu’il croise une aussi belle femme que Serena, en plus d’être une belle femme elle avait un physique qui ne pouvait que plaire. En tant que fille Amber pourrait être jalouse, car bien sur les filles étaient bien souvent jalouses des filles qui attiraient le regard, les filles qui n’avaient pas besoin de passer des heures durant un miroir pour être belle. Amber n’était pas jalouse pourtant elle ne se trouvait pas jolie, elle n’aimait pas son physique ni sa façon de se tenir mais elle était ainsi. Seulement la jeune femme ne se focalisait pas sur son physique, ce n’était pas si important que ça à ses yeux. Amber était très différente des autres filles et se rappelait parfaitement le jour où Chad Ferguson s’était en couple avec Ashley. Toutes les filles étaient méchantes et blessantes avec Ashley, quand elle n’était pas là tout le monde parlait dans son dos et Amber les écoutait la critiquer et c’était parfois marrant à entendre. Certaines la trouvaient trop maigres tandis que d’autres la trouvaient trop grosse, il y avait celles qui la trouvaient trop bavard et d’autres trop discrète ou bien encore qu’elle n’avait pas assez de forme ou bien alors de trop… c’était n’importe quoi et pourtant c’était le monde des filles. Pour Amber le physique n’était pas important, bien sur elle regardait bien souvent les garçons mignon et bien foutus mais après elle n’allait pas critiquer quelqu’un sur son physique.

Tu crois qu’à moi seule je peux tuer tout le monde ? C’est très gentil de me placer sur un piédestal mais je ne pense pas pouvoir tuer tout les Attwood. Et puis pour gagner une guerre il ne suffit pas de tuer tout le monde. De toute façon je ne verrais jamais la fin de cette guerre, dans même pas dix ans je serais déjà morte !

Parler de sa future mort n’était pas quelque chose qui dérangeait la jeune femme, ça ne lui faisait pas peur non plus. Tout le monde quittait un jour ou l’autre la terre alors autant s’y préparer. Amber était persuadée de mourir au combat, elle voulait mourir au combat d’ailleurs et non d’une maladie ou d’un accident banal. Elle donnait sans aucuns problèmes sa vie au clan des Ferguson. Sa mère n’aimait pas l’entendre parler ainsi ce qui était normal, elle lui disait bien souvent qu’un jour elle changerait en rencontrant l’amour.

La réponse que me fit Amber concernant le physique de Serena me fit sourire puis rire légèrement. Elle disait savoir ce que pouvaient penser les garçons en apercevant ma jolie petite brune en ville. À vrai dire, cela ne devait pas être très compliqué, les garçons ne cachaient pas vraiment ce qu’ils pensaient en apercevant une fille aussi belle que Serena. Je ne savais pas si Amber pensait comme eux aussi, mais je connaissais ma femme et je savais qu’elle n’était pas comme ce que les trois quarts des gens pouvaient le croire. Je crois que personne dans se monde ne connaissait Serena aussi bien que je la connaissais. Elle était mon tout, mon existence, ma source de vie. On se confiait toujours tous l’un à l’autre et en plus d’être ma femme, elle était aussi ma meilleure amie. Nous nous complétions.
La discussion se poursuivit et nous en arrivâmes alors à cette guerre. Un sujet de discussion qui durait depuis plusieurs années maintenant. Elle était au centre de toutes les affaires et de ce qui rythmait la vie de Volusia. Il l’écouta parler tranquillement tout en hochant doucement la tête. Elle avait raison et je pensais comme elle. Mais elle ne répondait pas à ma question. Pourquoi ne tentait-elle pas de me tuer maintenant ? De ce fait, elle éliminerait directement un cadre important du clan ennemi et en plus, elle affaiblirait grandement les rangs adverses. J’étais celui qui entraînait la plupart des jeunes du clan. Si elle me tuait, les Ferguson pourraient prendre le dessus pendant plusieurs temps. Et en plus, elle pourrait avoir une notoriété et un statut encore plus haut dans son clan…

« Oui je sais… moi-même j’en suis incapable et je crois que personne ne le peut. Mais tu n’as toujours pas répondu à ma question… pourquoi ne pas me tuer maintenant ? Tu as toute tes chances en ce moment même… »

Demandais-je alors une nouvelle fois, le plus sérieusement du monde tout en la dévisageant de toute part. Pour ma part, je n’étais pas ce genre de personne à finir quelqu’un déjà blessé par une autre personne. Je préférai me battre à armes égales et donc tuer la personne en sachant que s’était un combat équitable. Je ne pouvais les achever si ce n’était pas moi qui les avais mis dans un sale état. Peut-être qu’Amber pensait la même chose ? Dans ce cas alors elle était aussi naïve et bête que je l’étais. Car ce genre de principe, dans une ville telle que Volusia, ne nous faisait pas vivre longtemps. Cette pensée me fit cependant sourire de nouveau, sans savoir réellement pourquoi. Je savais que je pouvais mourir à tout instant, mais je savais aussi que ma volonté de survivre, de revoir chaque jour le visage et le sourire de mon ange, était bien plus fort que tous le reste. Plus fort que mes liens et mon aversion au clan. Ma vie ne se résumait pas à cette guerre, bien au contraire. Depuis que Serena était arrivée dans ma vie, cette vie minable qui était la mienne s’était embellie. Elle m’avait redonnée le goût des choses, de la vie, de l’amour…

Tu tiens vraiment à ce que je te tue ?

Amber arqua un sourcil observant Zac avant de reposer son regard sur la route, pourquoi poser une telle question ? La jeune femme n’avait pas l’intention de le tuer pas après voir risqué sa vie pour le faire sortir des quartiers Ouest. Ça n’avait aucuns sens, en tout cas ça n’en avait pas pour elle. Après elle comprenait bien sur le fond de la question, Amber était pas là pour faire joli dans le décor mais bien pour tuer les Attwood qui étaient les ennemis jurés de la famille à laquelle elle appartenait. Elle serait peut être amené à tuer un jour Zac, c’était vrai mais ce n’était pas dans ses projets. Tuer l’homme qui l’avait sauvé ? Non impensable, elle ne le pouvait pas et ne pourrait plus se regarder dans une glace. Ils étaient ennemis et ne pouvaient rien changer à tout ceci, les gens se moquaient de ce genre d’histoire, oui il l’avait sauvé et alors ? Ils penseraient tous qu’il avait agit comme un lâche, qu’il aurait du en profiter pour la tuer… ils penseraient d’Amber qu’elle ne valait finalement rien, que ses belles paroles n’étaient que du vent et qu’elle était faible pour croire qu’elle lui devait quelque chose. On ne devait rien aux Attwood c’était bien connut pourtant.

La jeune femme savait que Zac n’attendait pas une telle réponse, répondre par une question était agaçant pour celui qui attendait sa réponse. Il voulait certainement comprendre pourquoi elle ne le tuait pas ou bien être sûre qu’elle ne le ferait pas plus tard.

Je pense que tu n’as pas bien choisis ton clan Zac. Tu ne devrais pas être dans cette guerre, tu n’as rien de méchant en toi et je me demande bien parfois ce que tu fou là ! Je ne vais pas te tuer aujourd’hui ni un autre jour… tu ne m’as pas tué, tu m’as sauvé la vie et pour moi ça signifie quelque chose. On ne sera jamais amis et on ne pourra rien faire contre cette guerre mais ce n’est pas moi qui t’ôterais la vie en tout cas.

La voiture commença à ralentir avant de monter sur la moitié d’un trottoir, l’hôpital se trouvait à l’angle de la rue. Amber observa le coin ne voyant personne qui les observait en particulier, les gens n’avaient pas le temps de faire leurs commères. La jeune femme posa son regard sur Zac.

Prend soin de toi et ne reviens pas par chez moi!

Amber lui adressa un petit sourire, elle espérait que Zac allait s’en sortir avec pas grand-chose même si il avait l’air assez amoché tout de même. Quand à ses dernières paroles ce n’était pas dit méchamment, c’était simplement la façon de parler d’Amber mais en même temps c’était mieux pour tout le monde s’il évitait de se retrouver dans le parc une seconde fois.