Zac Winston & June Stewart.

Comme toujours, en fin de semaine tout était bondé, de partout. En ville, dans les magasins et même pour les entreprises. A croire que tout arriver en même temps avant le Week End pour bien vous fatiguer. Donc, comme toute les semaines, ma salle de sport fut assez remplie en ce dernier jours de la semaine, et je dus alors faire attention à tous le monde en plus de les aider et de remplir des papiers pour la salle, les factures etc… tous ceci me prenait un petit peu la tête mais j’étais obliger de faire ces papiers qui s’accumulaient de plus en plus. Comme ci j’avais plus de demande, de sponsor et autres contrats, ce qui était le cas en réalité. Mais la paperasse et moi … Il me fallait trouver une secrétaire, une assistante de direction, quelqu’un capable de tout classer et de remplir des courriers et autres contrats, m’aidant alors en m’avançant. Je n’aurai plus qu’à signer.

Fermant tôt, le monde m’ayant bien pris la tête, sans avoir était trop soulant, le brouhaha m’avait quand même bien fatigué, je montais dans ma voiture et pris rapidement la direction du macdo le plus proche, celui se trouvant donc au centre ville. Enfin… ce n’était pas réellement le plus proche, mais s’était le plus grand et celui où il y avait moins de gens susceptible de me prendre la tête avec les problèmes du clan ou autre. Je voulais prendre un bon gros menu bien remplis, m’éclater la panse, tranquillement. C’est en souriant alors que je me garais et descendis de la voiture tout en entrant dans le fast-food et en me plaçant dans l’une des longues files d’attente. Car oui, un macdo sans files d’attente n’est pas réellement un macdo. Je pris place et huma délicatement l’odeur des frites bien grasses et salés ainsi que des burgers entrain de cuir. J’en avais l’eau à la bouche et j’en salivais d’avance. Mon estomac commença à marquer lui aussi sa présence dans les lieux et le petit gargouillement me fit sourire. Doucement, mais surement, j’avançais dans cette queue.

Les bras croisés, j’attendais, tapotant du pied, l’attente commençant à être insupportable. Pourquoi fallait-il qu’il y ait autant de monde maintenant ? Ah oui, nous étions vendredi… soufflant tout doucement, je regardais alors autour de moi, espérant ne voir personne que je connaissais, voulant être tranquille jusqu’à ce que j’entende une voix, une voix que je connaissais depuis quelques temps et qui, malheureusement, n’était pas agréable à entendre. Pas que son ton, sa mélodie était mauvaise, loin de là même, sa voix était tout a fait charmante, mais la personne elle, l’était moins et bien au contraire, était toujours propice à me casser les c*******. Fermant les yeux l’espace d’une seconde, je me tournais alors vers elle et la découvris. Je lui rendis son sourire légèrement faux cul et la regarda alors.

« June Stewart. Tu as totalement raison. Moi qui pensais essayer de finir bien la journée, il fallait que je tombe sur la plus garce d’entre toute. »

Je continuais de sourire légèrement, la dévisageant alors. Je savais qu’elle me détestait et qu’elle faisait tout son possible pour que je la frappe, pour casser ma réputation d’homme n’ayant jamais levé la main sur une femme. Elle essayait en fait de me faire devenir comme les merdes de son clan. Mais cela ne marchait pas avec moi, même si parfois elle arrivait à me faire serrer la mâchoire. Au contraire, je prenais un malin plaisir à entrer dans son jeux et à la « taquiner » pour qu’elle craque en premier. Bizarre n’est-ce pas ? Mais c’est comme ça qu’on fonctionnait. La queue avança et j’en fis alors de même, pensant au menu que j’allais prendre…

Il y a des jours comme ça où on ne peut rien prévoir, où tout se passe mal et où on a beau faire pour arranger les choses, rien ne se passe comme on le veut. Mais bon, on doit faire avec et laisser passer tout en se disant qu’on avait tout fait pour changer les choses.
Debout dans l’une des longues queues du macdo, j’attendais alors mon tour avec impatience, la faim s’intensifiant et la colère augmentant. Pourquoi cette colère ? De part la journée de merde que j’avais passé il fallait que je tombe sur elle, June Stewart, l’une des Ferguson les plus garces que je n’avais jamais rencontré. Elle prenait toujours un malin plaisir à m’emmerder dans tous les sens du terme. Mais d’après moi, à part son envie de casser ma règle, de me faire flancher, cela cachait aussi autre chose. Quel serait son propre gain de me voir la frapper ? Rien, elle n’y gagnerait rien. Pas même de la fierté. Je me demandais alors, cherchant, à chaque fois que je la voyais, pourquoi agissait-elle comme ça. S’était tout simplement dans sa nature.
Alors que la queue avançait encore, je continuais ma petite marche vers le comptoir. Plus que deux personnes et se serait alors à mon tour. J’allais enfin pouvoir consommer et me remplir l’estomac, en espérant que la rouquine ne vienne pas s’installer à ma table. Enfin… j’espérais pour rien, je savais qu’elle allait le faire, comme la fois à la pizzeria. Au moins, je la rendais heureuse, d’une certaine manière certes, mais s’était toujours ça. Entendant sa réponse, je la regardais alors avec un petit air d’incompréhension. Venait-elle de se rendre compte que ses mots étaient tout sauf intelligent ? Qu’elle avait l’air encore plus débile qu’elle ne l’était ? Bien sûr que non, les débiles trouvaient leur apogée dans leurs conneries. On ne pouvait les blâmer les pauvres.

« C’est profond ce que tu dis… très profond. Je vais essayer d’y réfléchir pour te faire plaisir. »

Lui répondis-je alors sans considération, tournant la tête vers l’une des serveuses qui nous regardait avec un petit air d’inquiétude. Je lui souris alors et passa ma commande. Elle n’avait rien à craindre nous n’allions pas nous battre ici. Et puis même, cela ne serait pas un combat mais juste l’extermination pure et simple de la jeune femme qui ne faisait pas du tout le poids. Bref, je n’étais pas prêt à me battre, surtout pas contre elle, donc la serveuse ne devait pas craindre un dérapage, pas de ma part en tout cas. Mais elle ne pouvait pas le savoir, elle se doutait que nous étions de deux clans différents mais ne pouvait prévoir notre réaction, d’où sa méfiance. Une fois mes frites, mon ice-tea et mes deux burgers sur mon plateau, je lui réglais ma commande et partis alors m’assoir sur une table, commençant à manger à ma faim…

Il fallait bien se rendre compte que June avait passé une très très mauvaise journée, je ne cesserai jamais assez de le répéter. Si elle avait passé une si mauvaise journée, cela paraissait presque logique même qu’elle pourrisse la journée d’un ou d’une autre personne, autant que la sienne, vrai ? Bah oui il faut croire que June Stewart n’est pas si égoïste que ça. Malheureusement aujourd’hui s’était tombé sur Zac. Et alors ? C’est la vie comme on dit.

Il est vrai qu’en cette fin de journée, la jeune femme avait du mal à réfléchir correctement. Mais il ne fallait surtout pas croire qu’elle en devenait stupide. Elle savait très bien ce qu’elle disait, et si l’autre n’arrivait pas à percuter, tant pis pour lui. Elle n’allait pas non plus lui faire un cours de sous-entendu, si le côté Est de Volusia était aussi aveuglé par l’ignorance, qu’il reste ainsi. Aussi bizarre soit-il lorsque June parlait avec quelqu’un, elle parlait avant tout pour elle. Non en fait, elle se parlait pratiquement à elle-même. Chez notre jolie rousse, tout ce qui lui passe dans la tête, a l'autorisation express de ressortir par sa bouche. Une espèce de mécanisme, vous avez vu ?

Ayant perçu le sarcasme dans la voix de Zac, June se demanda si elle devait la jouer « indignée » ou plutôt le laisser « réfléchir » comme il l’avait lui-même dit. Bah ! Sans doute le jeune homme avait-il choisit pour elle, car après avoir attrappé son plateau il partit directement. June se fit servir à son tour et se saisit de son plateau. Elle fit un demi tour sur elle-même histoire de sortir de cette longue queue et de trouver un emplacement libre pour pouvoir manger.

Elle n'eut même pas le temps de faire trois enjambés qu'elle fut brutalement tirée par un inconnu. Son plateau, elle le lâcha avec grand fracas, ainsi tout son repas se retrouva étalé par terre. June qui ne comprenait rien à ce qui se passait, essaya de se retourner afin de faire savoir à la personne qui la tenait ce qu'elle pensait de ce carnage. Autant dire que le peu de bonne humeur qu'elle avait réussi à emmagasiner s'était définitivement envolé. Mais lorsqu'elle bougea, la pression se fit plus forte et on l'étreignit très violemment. Un bras passa autour de son cou, c'était un homme, mais que diable lui voulait-il ?

Une fois le plateau en main, je me dirigeai, sans regarder la jolie rousse, vers une place un peu plus loin en priant pour qu’elle ne vienne pas. A chacune de nos rencontres elle avait pour habitude de me rentrer littéralement dedans. Aucune gêne rien. Et tout ça avait commencé le jour où, par bonne volonté, je l’avais aidé à changer une roue de sa voiture en plein centre ville. Trop bon trop con n’est-ce pas ? Je ne savais évidemment pas qu’elle était une membre des Ferguson et que donc elle allait me pourrir la vie dès qu’elle me voyait. Bref. Depuis ce jour, tout avait commencé. Et dès qu’elle me voyait alors elle se faisait une joie de me critiquer sur tout. Un plaisir non dissimulé. Je dois avouer que parfois, cela m’amusait. Je pouvais prendre plaisir à me prendre la tête avec elle. Ça changeait un peu du quotidien. Mais d’autres fois, comme aujourd’hui, ça ne m’amusait pas vraiment. Là, la seule chose que je voulais s’était que quelqu’un la fasse taire et que je puisse manger mon maxi best-of tranquillement avant de rejoindre mon chez moi et ma petite femme.

Entamant alors les frites tout en ouvrant la boite de mon burger, je levais les yeux vers la salle pour regarder un peu les gens autour de moi et c’est à se moment là que j’aperçus, à seulement deux mètres de moi, un homme, d’une stature assez imposante d’ailleurs, entrer dans la salle du fast-food et se diriger vers la file d’attente. Sur la même ligne, je voyais June avancer avec son plateau repas vers moi. M’avait-elle vu et se dirigeait-elle vers ma table comme l’autre fois à la pizzeria ? S’était pratiquement sûr mais je n’en savais rien. Continuant d’ingurgiter mes frites, je fus surpris par la force avec laquelle l’homme que je venais de voir agrippa la jeune rouquine et l’attira tout contre lui, lui faisant alors lâcher son plateau. Je me demandais alors ce qu’elle avait bien pu lui faire pour que cette scène ait lieu et c’est en voyant le regard de la jeune femme et son incompréhension total que je compris qu’ils ne se connaissaient pas.

Je posais alors mon regard sur l’homme et remarqua qu’il avait une arme à feu dans le bas de son dos. *Merde* pensais-je alors. Moi qui voulais déjeuner tranquillement, s’était fichu. Totalement fichu. Peut être n’allait-il pas s’en servir, mais il y avait de forte chance pour que ce soit le cas et je devais me préparer. Mais que faire ? Tâtant ma ceinture, j’aperçus alors que, comme par hasard, je n’avais aucune arme sur moi. je fermais alors les yeux, la mâchoire serrait et souffla doucement pour calmer les nerfs qui commençaient à monter furieusement. Quand je vous disais que s’était une journée de merde… Alors que j’avais décidé de me lever pour aller voir ce qu’il se passer, vu que je voyais June grimacer sévèrement, je vis un second homme entrer, tout aussi imposant, avec un foulard autour de la mâchoire, cachant ainsi une partie de son visage. Je ne bougeai donc pas et attendis de voir ce qui allait se passer, mon regard faisant rapidement le tour avant de se reposer sur la rouquine. Pas de chance pour moi, elle allait être la seule sur qui je pouvais compter pour éliminer c’est deux gros tas…

Effectivement, l'été dernier, alors qu'elle était en voiture celle-ci était tombée à plat. June qui n'avait aucune idée de la manière de procéder pour changer un pneu avait fini par péter un gros câble. C'est alors que Zac lui était venu en aide, sans doute l'une des pires choses qu'il avait fait jusqu'à présent. Car lorsque June avait appris qu'il était Atwood, elle l'avait eut mauvaise, très mauvaise même. Peut-être était-ce le fait que pendant un moment, elle avait lui avait fait confiance, ou parce qu'elle s'était dit rapidement qu'il était assez aimable tout de même ou encore, tout simplement parce qu'il lui avait rendu un service et que normalement elle devrait se sentir redevable envers lui... Bref ! Depuis ce jours-là, June avait du mal à voir Zac Winston, aussi serviable, aimable et utile qu'il était.

D'ailleurs, il se pourrait bien qu'encore une fois la jeune femme ai besoin de lui. Alors qu'elle avait eut sa commande, June s'était fait agrippé violemment par un inconnu. A ce moment précis, elle tanguait entre la peur, la panique, la colère, l'indignation, la stupéfaction et bien d'autres sentiments. Un bon cocktail d'émotion comme celui-ci on peut être sûr que ça ne réussi pas à tout le monde, et plus particulièrement à June.
La peur prit bientôt le dessus, quand notre rousse sentit un objet froid glisser dans le bas de son dos. Cet objet elle le reconnaissait même sans le voir, juste en le sentent, froid et dur, ce n'était pas sa première fois. June peinait à respirer, et le bras autour de son coup n'arrangeait pas les choses. Dans un effort pour inspirer très fort, elle fit un pas en arrière, en réponse elle sentit l'arme s'enfoncer un peu plus dans son dos.

- Ok Ok ! Calme ! Je ne bouge plus...

Dit-elle plus pour se rassurer elle même. Le sort s'acharnait sur sa personne c'était à présent une certitude. Bien que la jeune femme ne comprenait toujours pas ce qui était en train de se passer, elle était certaine d'une chose : la poisse sera toujours coller à ses baskets. Elle se retint de soupirer, même si c'est dur à y croire, June savait quand il ne valait mieux pas chercher la merde. Elle eut un réflex, regarder dans la salle du fast food si elle connaissait quelqu'un, bien évidement elle tomba à nouveau sur Zac ; une journée de merde en restait toujours une, vrai ? Vrai, ils avaient tous deux répondu à la question il y a cinq minutes à peine.
L'homme au foulard, June le vit aussi arriver, cela n'ajoutai en rien un bon point à sa bonne humeur. En fait, ça sentait plutôt le début des réels problèmes. Pourtant June n'avait vraiment rien fait ces derniers temps, je veux dire, elle n'avait pas particulièrement fait chier une personne au point qu'il revienne pour lui coller un revolver dans le dos. Ah moins que ce ne soit...
Bah ouai ! Ces deux hommes n'avait pas trouver meilleure idée que de faire une prise d'otage au Mc Do. Pour June, ça avait l'air de "déjà vu" mine de rien.

Si on m’avait dit qu’aujourd’hui j’allais passer une journée de merde, franchement, je serais resté chez moi et aurais fait la grasse matinée sans bouger. Ou j’aurai fais en sorte de me préparer psychologiquement mais aussi matériellement en prenant par exemple cette arme qui me manquait en ce moment même. Je serrai alors le point, avalant avec difficulté cette bouchée de frite que j’avais pris et me remémora alors toute cette délicieuse petite journée qui n’était pas encore fini d’ailleurs. Je me revoyais sortir de mon lit après une nuit difficile où j’avais eu du mal à trouver le sommeil. Pourquoi ? Qu’est ce qu’il se passait pour que je sois autant préoccupé ? Aucune idée. D’ailleurs même maintenant je n’avais pas de réponse. Après avoir pris mon petit déjeuner tout seul, j’étais alors parti à ma salle de sport, comme tous les jours et c’est là que tout commença réellement. Après la nuit terrible, voila que la poisse me suivait jusqu’à mon boulot.

Tout commença par ma livraison de machine qui aurait dû avoir lieu le matin même. Rien. J’avais dû passer des heures au téléphone avec la société de transport pour avoir des explications digne de ce nom. Autant le dire tout de suite, le volume sonore avait atteint des sommets assez élevés dans ses murs que personnes n’avaient jamais entendu. Bref, cet imbécile essayer de m’avoir mais il ne savait pas encore sur qui il était tombé. Après plusieurs minutes, voir même heures, à « discuter », employons des termes polis hein, j’avais enfin eu ce que je désirai. Mes produits allaient être livrés à la fin de la matinée. Ensuite, un problème avec un de mes élèves qui croyait savoir plein de chose concernant le combat et qui prenait un malin plaisir d’essayer d’instruire les plus jeunes. Je n’ai rien contre le fait que des élèves puissent en instruire des autres en leur apportant leur connaissance. Mon club était très ouvert d’esprit et donc cela me faisait plaisir que certains puissent nous apprendre des choses de sport de combat qu’ils maîtrisaient ou non. Bien entendu je ne pouvais pas tout connaître. Mais là s’était différent. Celui-ci n’y connaissait rien de rien et il essayer d’apprendre à un jeune des choses mal faite et fausse. Bref, je lui en avais parlé gentiment mais il ne l’avait pas très bien accepté. Encore un qui augmentait petit à petit ma colère et mon agacement. J’espérais alors que cette journée ce termine vite. Après une livraison des plus catastrophiques je m’étais donc dirigé ici, dans ce macdo pour pouvoir passer un moment tranquille à savourer un délicieux burger et des frites bien grasses.

Je levais alors les yeux vers la scène, vers June et cet homme entrain de la serrer, l’étranglant presque, alors qu’il sortait son arme et la plaqua dans le creux de son dos. Le second homme au foulard arriva alors et se dirigea rapidement vers les caisses et les salles de gestion du haut pour, a priori, ramasser le butin du jour et des jours précédent. Non mais ils étaient sérieux ? Braquer un macdo en pleine journée à seulement deux ? Et puis un macdo quoi. Je soupirais alors bruyamment, levant les yeux en l’air tout en commençant à rigoler, attirant alors l’attention de l’homme armé qui était resté dans notre salle avec nous. Ce que personne ne savait encore, même pas moi, c’est que trois autres hommes étaient discrètement installé dans le fast-food, guettant et attendant que quelque chose se passe pour venir en aide à leurs amis. Mais à ce moment, je ne le savais pas encore, je croyais dur comme fer qu’ils n’étaient que deux. Arrivant vers moi avec un regard noir, gardant toujours la petite rousse dans ses bras, il me demanda alors ce que j’avais et pourquoi je me foutais d sa gueule. Continuant alors ma provocation, je souris comme un abruti comme simple réponse…
L’effet recherché eu alors lieu. Tenant toujours la rouquine avec un de ses bras, il leva le deuxième, celui qui tenait l’arme, pour me frapper avec la crosse de son flingue. Je croisais alors le regard de la jeune femme, espérant qu’elle comprenne où je voulais en venir et donc qu’elle sache quoi faire par la suite. D’un geste rapide, je me levais de ma chaise et attrape le poing de l’homme. Ne comprenant pas trop ce qu’il se passait, il lâcha alors prise sur June pour essayer de contrer mon attaque, ce qui laissa le champ libre à la jeune femme pour agir…

Si June avait eu le choix, si vraiment elle avait su ce matin comment se déroulerait sa journée, à quel point elle n'aurait qu'une envie : se tirer elle-même une balle dans la tête. Non seulement elle aurait pris l'initiative de rester bien au chaud et en sécurité chez elle, mais en plus de cela, elle aurait probablement pensé et rit toute la journée à ça. Le truc, c'est qu'elle n'était absolument pas au courant, manque de bol, elle se trouvait précisément dans un lieu où elle était en danger.

A vrai dire, on ne pas pas dire qu'elle ne connaissait pas. Il y a quelques années, la jeune femme avait déjà été témoin du scène similaire, enfin on dit témoin, comme on pourrait aussi dire victime... C'était l'anniversaire d'Ashley, son amie, et elles s'étaient rendues dans le même fast food, June s'en rappelait très bien, c'était le jour où son amie lui avait annoncé qu'elle s'était fiancée. Jusque là, plutôt une journée agréable, elles avaient papoté ensemble de ce sujet jusqu'à qu'elles soient interrompues. Bah ouai, deux ou trois individus Atwood, avaient décidés de tout gâcher de faire un hold up. De deux chose, June avait trouvé cela véritablement ridicule, pardonnez-là de rire d'un braquage dans un fast-food... Ensuite, pareillement à aujourd'hui, June s'était fait attaquée. Enfin, cette dernière fois là c'était elle qui avait cherché... Heureusement, les deux jeunes filles, qu'elles étaient s'en était sortie indemne, grâce à l'aide de quelques Ferguson. Breeeef, ainsi, cela se répétait aujourd'hui. Notre jolie rousse avait bien envie de rire, mais elle était "trop" pour le faire. Trop effrayée, trop en colère, trop blasée, et trop toute seule pour se permettre de faire des boulettes.

La pression de l'arme se faisait plus forte, et June aussi montait encore plus en pression. Son cerveau carburait à fond, pour trouver une solution. Rapide évaluation de la situation : 1) elle était incapable de bouger, 2) même si elle aurait pu bouger, elle n'aurait pas du quoi faire. Il semblerait que son dernier recours soit d'attendre patiemment. Car jamais, jamais, elle n'acceptera que ce chien d'Atwood lui vienne en aide... encore une fois. Trop tard, enfin elle ne faisait que supposer. un soupir, puis un éclat de rire. Il riait, oui c'est ça, il riait. Donc c'était bien que la situation était comique, non ? June s'interrogeait et pendant ce temps Zac, lui, agissait. Ouai, il agissait, mais il agissait bêtement. Littéralement portée par le gangster, elle se vit dirigé vers Zac. Comment ? Lui aussi se mettait à la provocation ? Cela aurait sans doute fait rire June, à la seule et unique condition qu'elle ne risquait strictement rien. Or, ce n'était pas le cas. Des injures toutes plus vulgaires les unes que les autres fusèrent en abondance dans sa tête. A quoi il jouait là ?

Bien que la jeune femme ne comprit pas tout, la vérité étant qu'elle capta juste le moment où elle n'était plus"emprisonnée". Rapidement, elle se dégagea, s'était sans compter sur les autres présents. C'est vrai que des fois June est très vive, très brusque, elle ne regarde pas toujours où elle va, encore moins dans ce genre de situation. Bref, tout ça pour dire, que quand elle heurta violemment à l'un des mecs, elle fut sonnée, surprise. Trop bête aujourd'hui, elle ne servait strictement à rien. Elle se sentit tomber à terre, et eu tout juste le temps de pivoter, de mettre ses bras au niveau de son front. "L'amortit" de secours, n'était pas mal. Surmontant la douleur, elle se releva vivement. Même si sa vue était quelque peu troublée, elle repéra bien vite l'arme tombé à terre. Ok, c'était son objectif. D'ailleurs, elle n'était pas seule sur le coup. Elle fit face à l'homme qui l'avait si facilement stoppée et qui à présent lui barrait la route. Très bien, il semblait évident, qu'elle devait agiter ses poings. Oubliant, un peu Zac, et les clients qui mine de rien étaient toujours présents dans le restaurant, June se concentra. Enfin, se concentrer était un bien grand mot, elle prit une grande inspiration avant de sauter sur l'individu. Il allait prendre, vu ce qu'il lui avait fait enduré.

Une journée comme une autre à Volusia pourrait-on dire. Mouais… sauf que braquer un MacDo en pleine heure de pointe, ce n’était pas vraiment ce qui se faisait le plus dans cette ville en guerre. Bien au contraire même. Il fallait être complètement débile pour organiser cela et je me demandais bien qui était tout ces hommes. Pourquoi braquer un Macdo ? Etaient-ils tellement en manque d’argent que ça ? Si s’était le cas, je pouvais peut-être, je dis bien peut être, comprendre leur action mais encore. Un MacDo quoi. Il y avait certainement mieux comme établissement pour ce faire beaucoup plus d’argent et en plus, plus discrètement qu’un MacDo en heure de pointe.
Bref, je ne comprenais pas trop ce qu’ils manigançaient et à vrai dire, je n’en avais rien à faire. J’avais bien d’autre souci aujourd’hui pour me prendre la tête avec eux. Mais d’un autre coté, cela allait être obligé que quelque chose de mauvais pour moi se déroule lors de cette prise d’otage. Car qui dit prise d’otage dit… otage. Et j’en faisais donc partis. Ils ne me laisseraient jamais sortir quand j’aurais fini mon repas avant qu’ils aient obtenue ce qu’ils étaient venue chercher. Je soufflais alors sur cette pensée, surtout en voyant qu’ils avaient pris la jeune Ferguson en otage directement, un flingue pointait dans son dos. Cela aurait dû me réjouir, de voir quelqu’un lui faire fermer son clapet quelque temps. Mais je trouvais ça dégueulasse de s’en prendre à une femme de la sorte. De toute évidence, ils étaient le genre de personne à ne faire aucune distinction entre homme et femme et donc à violenter les deux de la même façon. Cela ne présageait rien de bon pour la petite rouquine.

Commençant à rire en les voyant agir, j’attirais alors leur attention sur moi, les insultant au passage en me foutant littéralement de leur gueule pour les provoquer et faire monter leur nerf. S’ils craquaient, ils allaient alors devenir incontrôlable et brouillon dans leur geste et donc, ouvrir de grande faille pour une contre attaque de ma part. Bien entendu, comme un jour mauvais ne vient pas sans son lot de mauvaises surprises, mon arme était resté dans ma voiture et je n’avais donc rien à part mes poings et mes connaissances dans le combat, pour me défendre. C’était déjà pas mal cela va sans dire, mais face à une arme à feux, n’importe quel maître d’arts martiaux ne résisteraient pas. Je me devais donc de l’énerver, de le faire faillir dans ses plans pour pouvoir l’attaquer, le neutraliser et sortir d’ici rapidement pour partir de cet endroit qui commençait doucement à me taper sur le système. Oui, c’était une bonne journée de m****.
Rigolant alors en me moquant de lui, je lui fis détourner son attention première de vider la caisse et le fit venir jusqu’à moi. Je ne pensais pas qu’il tomberait si facilement dans le panneau. A croire qu’il était vraiment débile. Alors qu’il s’avançait vers moi, certainement pour me faire taire, je croisais le regard de June. L’incompréhension s’y lisait clairement mais aussi la colère. Si elle l’avait pu, nul doute qu’elle m’aurait giflée de toutes ses forces. Dans ce cas là, elle aurait craqué avant moi dans la violence physique, cette pensée me faisant sourire d’autant plus. Arrivant à ma hauteur, le gros vociféra à plein poumon sa haine qui prenait place dans son corps et leva alors la main pour m’envoyer un coup. M’y étant préparer puisque c’était l’effet que je recherchais, je me levais alors avec une certaine vitesse et le contra, lui faisant lâcher sa prise sur la jeune femme tout en lui faisant tomber l’arme au sol. D’une pierre de coup, j’étais alors débarrassé d’un poids mort et pouvais tranquillement m’occuper de lui. Le deuxième homme arriva et se planta en face de la jeune femme. Je me disais alors qu’à nous deux nous pourrions facilement en venir à bout mais je me trompais. Dans sa rage et dans sa colère, la jeune femme bondit alors sur celui qui l’avait mal traité, tournant alors le dos au second homme qui avait réagis, nous mettant tout les deux dans de sales draps. Ne comprenant pas vraiment, je me retournais alors pour faire face au second preneur d’otage et ne lui laissa pas le temps de pointer son arme sur nous. De toute mes forces, je lui rentrais dedans et le décolla du sol avant de le projeter violemment par terre. Un takedown d’une grande efficacité puisque ce dernier ne s’en était pas préparé. Tapant la tête sur le sol avec la force et la vitesse que j’avais mis dans l’action, le second homme perdit connaissance et me laissa alors libre de récupérer son arme. Souriant légèrement, je me redresser et me retourna, arme en main, vers June et l’autre preneur d’otage. Mon sourire disparut lorsque je vis des hommes armés se lever de leur chaise et se retourner vers nous. Par reflexe, j’agrippais le haut de la jeune femme, et la tira avec force vers moi avant de nous jeter derrière un petit mur pour esquiver la rafale de balle nous étant destiné…

Peut-être était-ce le mélange de la fatigue et de la colère, qui faisait agir June de la sorte. Ces gestes, ces actions, ces coups habituellement si habiles et précis, se trouvaient à ce moment désordonnés, et brouillons. Si bien que quand elle se releva après s'être littéralement jeté sur l'homme, elle voulut enchainer avec un revers fouetté, car en effet, notre June qui n'avait pas une masse corporelle aussi forte que l'autre, ne l'avait pas fait bouger. Mais, la jeune femme, tenace s'arma donc pour un revers fouetté qui une fois lancé se changea bizarrement en un coup de pied bas. Qu'advienne, au moins elle avait réussi à déséquilibrer son adversaire. Car c'était qu'en plus, celui-ci n'hésitait pas à la frapper elle aussi. Tandis qu'elle se replaçait June essuya un direct sur son oeil droit. Reculant un peu sous le choc pendant un cours moment, elle attaqua de nouveau avec un autre coup de pied, elle visa le ventre de cette armoire à glace, bien au moins un coup qu'elle avait réussi à porter convenablement. Il semblait qu'elle reprenait le dessus sur elle-même. Enfin cela on l'aurait su, si elle n'avait pas encore été entraînée par Zac. On peut dire que la jeune femme s'était fait trimballée de tous les côtés aujourd'hui.

- Je peux savoir c'est quoi ton problème à toi ?

Hurla-t-elle tout en glissant assez durement à terre, et juste après elle entendit une rafale de balles au-dessus de sa tête. Automatiquement, notre jolie rousse passa ses bras par-dessus sa tête. Vraiment ? Vraiment ! Mais quelle p****n de bonne journée quoi ! Ce bombardement, June eut l'impression qu'il dura carrément deux ou trois millénaires entiers. Lorsque enfin tout ce capharnaüm fut terminé, June se releva doucement. Au moins, elle n'était pas blessée... Elle se tourna vers Zac,... Cette fois-ci, elle était bien forcée d'admettre qu'ils devraient faire équipe pour s'en sortir. Cela la rendait malade rien que d'y penser, faire alliance avec un Atwood quoi...

- Bon qu'est-ce qu'on fait ?

Aucune amabilité, car c'était à contre-coeur qu'elle demandait ceci.

La fatigue et l’énervement de cette mauvaise journée avait certainement contribué à mon manque d’inattention. J’aurai du, en temps normal, remarquer les individus suspect qui s’étaient mélanger à la foule. J’aurai dû voir qu’un braquage et une prise d’otage avec seulement deux hommes n’était pas quelque chose de très logique et « normal » dans les règles du grand banditisme. Pas que je m’y connaissais vraiment, loin de là même, mais cela défier toute logique et raison. C’était la première fois que j’assistais à ce genre de chose. Pour toute comparaison, le braquage du centre commercial était quelque chose de beaucoup plus élaboré et de minutieusement préparé comparé à celui-ci. Une quinzaine ou une vingtaine de personne si je me souvenais bien, lourdement armés qui avaient pris des points stratégiques du centre pour mener à bien leurs actions. Même si cela n’avait pas réellement fonctionné comme ils le désiraient, c’était quelque chose de relativement bien préparé. Alors que ce semblant de braquage dans lequel j’étais embarqué au macdo… y a pas à dire. Il ne ressemblait vraiment pas à grand-chose. Du moins, c’est ce que je croyais au tout début en ayant vu ces deux hommes entrer et faire un peu n’importe quoi.
Là la situation avait totalement changé. Alors que je croyais m’être débarrassé d’un des hommes, et que je regardais tranquillement la petite rouquine se battre avec le gros qui l’avait mal mené, je fus surpris de voir plusieurs autres hommes se lever et sortir de dessous leurs vêtements, des armes automatiques. Écarquillant les yeux à cette vue, je tendis les mains en avant pour attraper June, alors qu’elle reculer vers moi après avoir reçu un vilain coup en plein visage, et, l’attrapant, je l’entraînais avec force et rapidité au sol, derrière un muré. Nos deux corps tombèrent assez lourdement sur le sol alors que les balles fusaient de toutes part au dessus de nos têtes et autour de ce muret qui nous protéger convenablement. Par instinct, nos bras nous couvrirent le sommet du crâne en attendant que le déluge cesse. Le pire dans tout ça était que nous n’avions aucune vision de la situation et que pendant ce temps là, nos ennemis avaient du bouger dans la salle pour se positionner au mieux.

Les coups de feu s’arrêtèrent, je tournais alors doucement ma tête pour regarder la jeune femme, m’assurant d’un simple regard qu’elle n’avait rien, mise à part quelques bleus et coupure. Je sais ce que vous pourriez être entrain de vous dire. Pourquoi l’avais-je entraîné avec moi à l’abri au lieu de la laisser ce faire descendre ? Ce n’était pas du tout mon genre de faire ça d’une part, et d’autre part, j’avais besoin d’elle pour sortir vivant de cet enfer. Je n’avais pas eu le temps de compter exactement le nombre d’homme armés mais je me voyais mal les affronter tout seul, surtout maintenant alors qu’ils nous avaient pris, la Ferguson et moi, comme ennemis. J’avais besoin d’elle, de ses bras, son flingue, ses yeux et ses talents pour sortir d’ici vivant. Les dernières douilles tombant sur le sol, j’entendais alors avec plus de précision quelques hommes recharger leurs armes alors que d’autres bougeaient. Etait-ce nos ennemis qui bougeaient ou alors les clients du fast-food qui en profités pour partir d’ici ? Nous étions désavantagés et je ne savais pas du tout quoi faire et par quoi commencer. Nous devions impérativement connaître le nombre de nos ennemis. Ce serait un bon début pour élaborer un plan d’attaque ou plutôt de défense.
Entendant ma voix de June, je posais mes yeux sur son visage et réfléchis quelques instant. Elle voulait savoir ce que nous devions faire. Je n’en savais pas plus qu’elle mais je devais trouver rapidement un plan. Quelque chose de concret et non difficile, dans lequel nos chances de survit et de protection frôlerait les 100%. Ceci n’allait pas être facile mais nous devions essayer. Détournant le regard, je posais celui-ci sur mon environnement et m’aperçus alors que nous étions dans un endroit assez reculer de la salle de restauration. Nos ennemis ne pouvaient donc passer que par l’endroit où nous étions venus ainsi que par le dessus. Mais ils ne se risqueraient sans doute pas a sauter par-dessus le muret au risque de ce prendre une balle à bout portant par notre soin. Non. Nous étions donc par chance dans un lieu assez fermé et donc protéger de leurs attentats. Je me retournais alors vers la rouquine tout en me remettant accroupi, essayant de voir par-dessus le muret le nombre d’ennemis.

« Il faudrait que nous sachions exactement combien ils sont en face. Par chance, on se retrouve dans un endroit assez fermé. Leurs manœuvres pour nous avoir vont être que peu nombreuse et ils ne se risqueront pas à avancer jusqu’à nous. Ça va donc être, je pense, à ceux qui réussiront à avoir l’autre camp avec des tirs de loin. »

Tenant fermement le flingue que j’avais arraché d’un des hommes que j’avais mis à terre, je me redressais tout doucement, laissant le haut de mon visage dépasser le muret pour essayer de voir un peu ce qui se passait dans la salle de restauration…

June retenait toujours son souffle. Franchement, cette journée devait absolument figurer dans le Guinness des records du monde, tellement elle avait été nulle. Enfin, tout cessa, les rafales de balles, les cris des clients toujours présents mais beaucoup trop effrayés ne serait-ce que pour expirer l’air rempli de terreur qu’ils contenaient dans leur poumon. Bref, le silence se fit. De la plus grande discrétion dont notre rousse possédait, la jeune femme s’enquit de demander à son coéquipier improvisé ce qu’il en était.

En quelques mots, ce que faisait notre June la dégoutait, mais jusqu’au plus profond d’elle-même quoi. Elle, une Ferguson des plus aguerries, lui, un Atwood. Obligés de collaborer pour s’en sortir… Où est-ce qu’on allait quoi ?! Comment l’une des plus fervents Ferguson se retrouvait à pactiser, à faire ami-ami avec le clan adverse. Stewart reniait complètement et très très fort les Atwood. Depuis bien longtemps, elle ne les associait plus à rien qui ai une valeur quelconque. En les côtoyant, on ne traitait qu’avec les histoires de conflit, de trahison, de morts, rien d’autre. Elle se voyait aujourd’hui, obligée d’entre dans cette abnégation. Voilà comment des années et des années de bourrage de crâne l’avait fait pensé comme ceci. Volusia avait carrément un effet terrible sur sa personne. Cette ville, c’était en fait elle qui dirigeait sa vie. Si un jour elle devait passer une journée normale, elle ne se faisait pas attaquer. Par contre si un autre jour, c’était l’inverse, ça nous menait à ce qui se déroulait promptement.

Revenant au présent, June se mit elle aussi à analyser la situation. Ouai, comme l’avait dit Zac, ils étaient plutôt en sécurité où ils se trouvaient, un coin un peu reclus du restaurant. Tant mieux dans un sens, mais dans l’autre ils n’avaient absolument aucune idée de ce qui se tramait de l’autre côté. Son regard se posa sur l’arme que tenait le jeune homme. Oui, bien sûr tout pour la rassurer quoi. On ne lui en voudra quand même pas de se méfier de lui. Par instinct, elle serra un peu plus celle qu’au final elle avait réussi à emporter avec elle. En faisait le moins de bruit possible, pour ne pas attirer l’attention de l’autre côté, elle vérifia la charge de l’arme : presque remplie ; bon c’était déjà ça de bien. Elle se déplaça vers l’extrémité droite du muret pour observer ce qui se passait. Elle avait un peu peur de foirer, genre de trop se montrer. Elle prit une inspiration. Se pencha délicatement et commença son compte. Un…deux…trois… Ils étaient trois rien que de son côté, dont deux armés. Aussitôt elle fit le « rapport ».

- A droite il y en a trois, avec deux qui sont armés pas de gros gabarit, mais armé quand même. Comme tu l’as dit, ce sera à ceux qui visent le mieux. Mais on ne peut pas se permettre de se mettre à découvert… Il va falloir qu’on s’aide, qu’on s’indique où tirer. On a pas de recharges illimitées donc vaut mieux ne pas gâcher.

Peut-être que si l’un tirait et que l’autre le couvrait, ça pourrait marcher.

La main serrée sur l’arme que j’avais dérobée à l’un des preneurs d’otage, je m’essuyais le front avec le revers de mon autre main tout en entendant les dernières douilles des pistolets mitrailleurs s’écrasaient lourdement sur le sol carrelé de la salle de restauration. Le souffle court parce qui venait de se passer, je regardais rapidement la rouquine qui se trouvait à coté de moi et m’assurais qu’elle allait bien et qu’elle était encore en forme pour la suite des évènements. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle était la seule personne apte à m’aider dans ce genre de situation. En essayant de chercher, je revoyais rapidement les visages des personnes présentent dans la salle de restauration et remarquais bien qu’il n’y avait personne d’autre apte au combat et à ce genre de situation. A croire que nous étions que les deux seules personnes du restaurant à appartenir à un clan et à savoir se battre. Et avec la chance que j’avais, il fallait que je tombe sur elle. Pas qu’elle ne soit pas débrouillarde et suffisamment forte, simplement que June était une personne très… pénible. Pour ne pas dire chiante. Enfin, surtout avec moi. Notre collaboration risquait donc d’être assez sport. Mais je devais faire avec et elle aussi. Libre à elle de m’embêter plus tard, en attendant, nous devions compter l’un sur l’autre pour sortir vivant de cette prise d’otage bien pourrie.

Me tournant vers elle, je lui indiquais alors ce qui serait préférable à faire pour que nous arrivions à nous sortir de cela. Chose qu’elle accepta, certainement parce qu’elle avait dû avoir la même idée que moi. Dans un même mouvement, nous nous relevâmes alors de notre cachette et regardâmes chacun de son coté, pour voir alors le nombre d’homme qu’il y avait exactement ainsi que les armes qu’ils avaient. Relevant alors la tête, la faisant doucement dépasser du petit muret, je regardais attentivement de mon coté les hommes qui se trouvaient cachés dans la salle, à nous attendre patiemment. Comme je l’avais prévu, ils n’allaient pas se risquer à nous attaquer. Ils n’avaient qu’un seul moyen de venir à nous et cela n’était rien d’autre qu’un suicide pour eux. Comme un entonnoir dans lequel ils se feraient cueillir les uns après les autres. Au moins, nous bénéficions d’une protection assez efficace. Je me demandais alors ce que nous pouvions faire, rester cacher là en attendant qu’ils partent avec la caisse et qu’ils blessent d’autres personnes ? Ou alors agir et les éliminer, ou les faire fuir, sans rien, sans autre blessure ? Alors que je réfléchissais à cela, je fus sortis de mes pensées en entendant l’une des armes ennemis se recharger et m’abaissa alors rapidement derrière le muret, aux coté de la jeune Ferguson. Se tournant vers moi, la jeune femme me fit alors son rapport sur la situation de son coté.

« D’accord. De mon coté ils sont quatre et trois d’entre eux possèdent des pistolets mitrailleurs, l’autre un simple flingue. Ils sont cachés derrière des tables et attendent pour le moment qu’on fasse quelque chose. J’ai l’impression qu’ils ont oubliés le but premier de leur venu ici et qu’on est bel et bien leur cible maintenant. »

Annonçais-je à la jeune femme tout en l’écoutant ensuite me dire ce qu’il serait le mieux à faire. J’hochais la tête, elle avait raison et je pensais exactement la même chose. S’entre-aider et faire attention à nos munitions qui n’étaient pas illimité ni nombreuses pour nous permettre des erreurs. Acquiesçant d’un signe de tête, je me penchais alors vers elle et regarda de son coté pour voir exactement comment étaient situé ses adversaires par rapport aux autres. Voir par où il fallait commencer. Soufflant légèrement, je regardais alors la charge de mon arme, par chance elle était pleine, et me retourna vers June.

« Je crois qu’on va devoir commencer par ton coté. Ils sont moins armés et moins protégés que les autres, mais va quand même falloir faire attention à nos arrières. »