Zac Winston & Dylanne Johnson.

Positionnant les sacs de frappe dans la salle de frappe, je rangeai un peu, replaçant quelques altères et autres poids sur leur socle, alors que les premiers clients de la journée faisaient leur entrée. Tout était enfin propre et à sa place pour que la journée se débute tranquillement, et je partis alors en direction du petit bar que j’avais fais installer pour servir les cafés des habitués. Les saluant, je mis en route la cafetière tout en leur souriant et en commençant à papoter avec eux. Les petites personnes âgées qui venaient s’entrainer pour rester en forme, ça faisait plaisir à voir. Je bus un petit coup avec eux avant de les laisser partir se changer. Je profitais alors de cet instant de calme pour aller dans mon bureau et regarder les factures que j’avais et autres contrats avec des marques sportives. Régulièrement je recevais des courriers des entreprises sportives m’indiquant l’apparition de nouvelles machines ou équipement que je pouvais avoir. Il me suffisait de leur revendre celles que j’avais déjà et d’en déduire les prix des nouvelles pour pouvoir renouveler mon matériel. Une chose que je faisais soit tout les quatre mois, soit tout les six mois. Cela me permettait d’avoir que très rarement du matériel usagé. Je faisais donc en sorte que tout soit toujours au top pour mes clients. Qu’ils n’aient pas à se plaindre de quoi que se soit et dans l’ensemble, j’y arrivais assez bien.

Voyant qu’il n’y avait pas grand-chose, je redescendis dans la salle et marcha un peu, regardant les gens s’entraîner sur les machines, faisant attention qu’ils ne se fassent pas mal et fassent bien leurs exercices. Voyant que tout se passait bien, je m’installais alors sur un banc, chargea un tout petit peu la barre et fis quelques mouvements de développer coucher, lent, simple, avec des charges pas trop lourdes pour me chauffer un peu. Après plusieurs séries je reposais la barre sur son socle et me releva, chaud pour les entrainements qui suivront, et repartis alors faire un tour dans la salle. De plus en plus de monde arrivait et les vestiaires commençaient à se remplir. Je saluais une nouvelle fois les nouveaux venus tout en préparant la salle de combat. J’avais un cours personnel à donner dans la journée et je voulais que tout soit parfait pour le premier cours de la jeune femme. Comme je le faisais aussi pour mes autres élèves d’ailleurs. Mais je tenais à ce qu’elle prenne goût à la salle et que l’entrainement, en plus du coté pratique de ce qu’elle apprendrait, devienne une partie de plaisir, une partie conviviale pour elle. Je mettais en place quelques sacs de frappe, sortais les Pao et patte d’ours ainsi que les gants et autres protection. Puis resserra les tapis avant de regarder si tout était propre. S’était parfait, il ne manquait plus que l’intéressée.

Regardant l’heure, il restait encore un peu de temps, j’en décidais donc de repartir au niveau du bar pour m’installer tranquillement en attendant. De là je pouvais surveiller pratiquement toute la salle et puis s’était l’endroit le plus conviviale où tous le monde venait après ou pendant l’entrainement pour discuter un peu et nouer quelques liens. Des liens primordiaux dans notre ville. Ici pouvait se rencontrer de futurs alliés et frères d’armes qui se battraient le lendemain ensemble dos à dos contre nos ennemis. S’était quelque chose que me faisait assez plaisir d’ailleurs puisque je les voyais s’entrainer ensemble, apprendre quelques techniques tout en se protégeant mutuellement. Ils développaient, d’après mes enseignements, leur propre façon de se battre et ce, en duo. Cela me faisait sourire, ils laissaient libre cours a leur imagination et c’est ce qu’il fallait faire. Ne pas se battre en pensant a comment placer correctement son coup. Non, cela devait venir tout seul et il fallait, en plus de la logique, suivre son instinct et se battre selon sa propre façon. Je leur apprenais en générale des techniques mais je les aider aussi à développer leur propre style. A faire en sorte qu’ils trouvent leurs voies et se sentent à l’aise.
Entendant la porte d’entrée s’ouvrir, je vis alors la dite personne arriver finalement et la regarda. Captant son regard, je lui souris et lui dis d’un signe de main de venir me rejoindre sur le bar. L’entrainement aller enfin pouvoir commencer…

S’était ce que je pouvais littéralement appeler un vent. Dylanne que je venais de saluer était directement partit dans les vestiaires pour ce changer, sans réellement m’apercevoir. J’en souriais alors, riant même doucement avant de me remettre aux services et autres discussions qu’il y avait autour de moi. Certes je ne connaissais pas la jeune femme depuis longtemps mais j’étais assez observateur et je savais que cela n’était en rien voulut de sa part de ne pas répondre à mon signe. On ne se connaissait pas depuis longtemps mais nous avions très rapidement accroché. Et la soirée que nous avions passé tout les deux quelques jours plus tôt dans le club du quartier avait bien aidé dans le rapprochement et la solidification de nos liens.

Dylanne était une fille vraiment très sympathique, avec le cœur sur la main et à l’écoute des gens qu’elle appréciait et sur qui on pouvait compter. Il était vraiment agréable de passer quelques moments avec elle. De plus, mais cela ne restait qu’un détail à mes yeux puisque pour moi seul l’humaine, la personne, comptait, elle connaissait assez bien le quartier ennemi pour y avoir grandi et devait savoir plein de chose sur eux. Comment ils fonctionnaient, comment ils se battaient. Enfin, des choses essentielles qu’il n’était pas nécessaires d’oublier lors de nos futurs combats. D’ailleurs, je savais, sans savoir pourquoi même, qu’elle allait faire une très bonne combattante au corps à corps. Même si elle m’avait prévenue être débutante dans se domaine, je savais qu’elle pouvait arriver à quelque chose, et rapidement en plus. Oui, j’avais réussi à cerner son coté combative et sa soif de prouver sa valeur à nos yeux. Si elle parvenait à faire quelque chose de bon et de positif pour le clan, comme sauver quelqu’un d’important, peut être cela l’aiderait à se faire accepter aux yeux des autres membres ? Qui sait. Pour ma part, cela n’était pas la peine de mon coté, je l’avais entièrement accepté. Faisant confiance à Sasha, je ne mettais pas en tord son jugement et j’avais pu découvrir de moi-même qui était vraiment Dylanne. Je n’avais pas besoin de plus.

Me servant une boisson énergisante pour le début de l’entraînement, j’en servis un verre pour la jeune femme lorsqu’elle me rejoindrait et, levant la tête vers la porte des vestiaires, je la vis surgir et venir alors vers moi. Cette fois-ci elle m’avait bien vu. La regardant arriver, sourire aux lèvres, je remarquais son effort vestimentaire et souris alors. Plusieurs personnes se retournèrent à son passage, je ne pouvais nier, elle était quand même assez sexy. Petit short, un t-shirt ni trop long ni trop large qui laisser entrevoir son ventre de temps à autre et le petit plus, les bandes sur les mains qui lui donnait cet air un peu… rebelle, bad girl. S’excusant de son retard, tout en se plaçant à mes cotés derrière le bar, elle m’envoya un coup de poing dans le biceps et me fit un clin d’œil, gardant toujours son magnifique sourire sur les lèvres. Je lui rendis alors son sourire, lui tendis le verre de concentré énergétique que je lui avais préparé et pris alors la parole.

« Salut. Ce n’est pas grave pour le retard. On le rattrapera en fin de séance. Bois ça puis nous irons ensuite dans la salle à coté. »

Lui annonçais-je alors en souriant, lui tendant le verre et lui mettant une petite tape sur l’épaule. Je rangeais rapidement deux trois verres qui trainaient et contourna le bar pour saluer les habitués qui n’allaient pas tarder à partir. Certains d’entre eux me glissèrent même quelques mots sur le physique de la jeune femme et je souris, riant quelque peu avant de leur répondre.

« Que croyez vous, c’est pour ça que je l’entraîne aussi. Je ne veux pas qu’un si jolie visage soit marqué. Tu viens miss ? L’heure à sonner. »

Lançais-je alors aux vieilles personnes qui se levaient du bar en directions des douches, riant à ma phrase alors que je regardais Dylanne, souriant, prêt à commencer notre premier entraînement…

Un petit sourire en coin, mon verre dans la main que je sirotais doucement, finissant ses dernière goutes, je donnais celui que j’avais préparé à la jeune femme en la regardant du coin de l’œil, tel un enfant qui avait fait une bêtise, une farce, et qui attendait alors que la victime tombe dedans. Mais là il n’y avait aucune farce. La seule chose de drôle qu’il y avait était le visage qu’allait tirer Dylanne lors de sa première gorgée en goutant le goût de cette boisson. Certes, elle n’était pas très très bonne, malgré son parfum appétissant, elle avait des vertus bénéfiques pour le corps, les muscles et la circulation sanguine et permettait alors de limité l’arrivée et le nombre d’apparition d’acide lactique. Continuant de nettoyer le bar d’un coup de chiffon tout en rangeant les verres, j’écoutais en souriant les discussions des personnes âgées qui étaient venus me prendre un peu de café, tout en regardant encore du coin de l’œil Dylanne qui finissait difficilement son verre. Je retins un rire alors en la voyant, ne voulant pas qu’elle le prenne mal ou qu’elle se sente mal à l’aise mais il fallait le dire, son visage avait une drôle d’expression à chaque gorgée qu’elle prenait. Mais elle faisait déjà l’effort de boire son verre, même si elle n’aimait pas, ce qui était déjà un bon point pour elle.

Reportant mon regard sur les personnes âgées en faisant le tour du bar une fois fini le petit nettoyage et me plaçant en face d’eux, je me mis alors à sourire et à rire en les entendant parler. Ils parlaient de la jeune brune, flattaient son physique et sa bonne humeur et me disait avoir de la chance d’aller travailler avec elle. je rigolais car si elle entendait ça, nul doute qu’elle rougir sous peu. La regardant reposer son verre sur la table, je répondis aux quelques personnes en leur annonçant que s’était aussi pour le jolie visage de la belle que je l’entraînais, pour éviter qu’elle soit marqué, et annonça alors à la jeune femme de m’accompagner, que nous allions commencer. Venant en souriant à mes cotés en répondant un « c’est parti chef », je lui rendis son sourire en saluant les habitué et l’entraîna alors doucement dans une salle un peu plus loin, tout en ayant remarqué la couleur de ses joues. J’avais alors eu raison, elle nous avait entendu et avait donc rougit. Cette vision m’étira un fin sourire sur mes lèvres avant d’entrer dans notre salle d’entrainement et de marché jusqu’à son centre, vers les tatamis. Je retirai mes chaussures, invita Lyne à en faire de même, et m’assis alors sur le tatami, au centre, attendant que la jeune femme me rejoigne. Une fois fait, je lui souris alors, histoire de la décontracter pour ne pas qu’elle appréhende la suite des évènements et lui indiqua alors ce que nous allions faire.

« Pas trop stressé ça va ? Bon, nous allons commencer tout doucement ne t’inquiètes pas. Dans un premier temps, on va s’échauffer. Je sais bien que dans la rue, si un combat se présente tu n’auras pas le temps de t’échauffer, mais là, nous sommes ici pour apprendre et autant se mettre en bonne condition. Nous allons courir un peu, faire quelques exercices physiques comme des pompes, normale, bras écartés, en triangle, pompes indiennes… mais aussi des abdos et des flexions histoire de travailler l’ensemble des parties du corps et de faire monter celui en température. »

Je laissais une petite pause, deux à trois secondes histoire de voir si elle avait tout compris et était d’accord avant d’enchaîner sur la suite de notre programme.

« Ensuite, on va faire un petit combat tout les deux. Rien de bien méchant, juste des petites touchettes, histoire de voir alors comme tu te places, comment tu défends, comment tu portes tes coups et surtout, comment tu te déplaces. Tes failles et faiblesses. On verra alors qu’elle partie nous devrons travailler en priorité. Et pour la suite, ben suivant ce combat, je verrais ce qu’on fera comme je viens de dire, suivant les priorités. Cela te convient-il jeune demoiselle ? »

Finis-je, demandant en souriant doucement tout en la regardant triturer ses pauvres petits doigts. Je me relevais alors doucement, lui tendant la main pour l’aider et commença alors doucement à trottiner autour de la salle…

Assis sur le tatami, faisant face à la jeune femme, je lui expliquais alors calmement et tranquillement comment allait se dérouler la séance. Notre première séance, et certainement pas la dernière. Je ne disais pas par là qu’elle était nulle et qu’il fallait alors des heures et des heures d’entraînement, simplement que quelque soit son niveau, il fallait toujours s’entraîner. Toujours, sans cesse, pour ne pas régresser et progresser de jour en jour, en faisant tout pour être capable de se défendre et de sortir de n’importe quelle situation. Et je m’attendais donc à la voir plusieurs fois maintenant dans la salle ou en cours particulier avec moi et cela ne me dérangea pas, bien au contraire.
Certains pouvaient voir d’un mauvais œil le fait que je l’entraîne, que je l’aide a devenir plus forte, que je lui apprenne mes techniques et l’endurcisse. Mais pour moi cela était normal. Elle n’avait rien à me prouver dans son appartenance aux Attwood. Certes, elle était née Ferguson et avait grandie avec eux jusqu’à peu, mais elle leur avait tourné le dos et s’était engagé désormais dans nos rang. Pourquoi ? C’est une question dont je n’aurai certainement pas de réponse mais bon. Elle était des notre désormais et je me devais de faire mon possible pour la protéger et pour lui apprendre à se défendre. Comme n’importe quel Attwood.

« Nickel alors. Allons-y »

Une fois qu’elle eu accepté, c’est en souriant que je tirais doucement sur la main qu’elle me donna, l’aidant ainsi à se mettre sur ses pieds, et l’entraîna autour de la salle en trottinant doucement pour commencer, permettant ainsi au cœur de s’habituer à se changement de rythme et à commencer son travail. Mon rythme pouvait être assez soutenue déjà, je ne savais pas trop, je n’avais plus l’habitude de m’entraîner moi-même avec des personne débutant dans mon club. D’habitude la salle était remplie de plusieurs élèves et je leur dictais quoi faire sans vraiment participer. Je m’entraînais moi-même qu’avec deux ou trois élèves plus anciens qui pouvaient rivaliser sans problème avec moi et avec qui je pouvais me lâcher sans difficulté. Nos entraînements étaient assez… durs. Elevés même.
Donc je n’avais pas l’habitude de redescendre de niveau et je ne le vis que quand Dylanne força d’entré pour me rejoindre. Je décidais alors d’abaisser la cadence. Je n’étais pas là pour la tuer ou la dégouter de tout ça. Bien au contraire. J’étais là pour lui apprendre et même lui faire passer un bon moment. Je la laissais donc me rejoindre et lui souris au moment où elle fut à mon niveau, la regardant quelques instant avant de reporter mon attention devant moi, ne voulant pas chuter inutilement.

« Ce n’est pas bien grave, on ne fera que deux sortes de pompes alors, les simples et les serrés. Et pas beaucoup ne t’inquiètes pas. »

Lançais-je en souriant, avec un petit clin d’œil. Si elle n’en avait jamais fait ce n’était alors pas le moment de la faire souffrir en enchaînant les pompes. Surtout qu’elle n’avait pas vraiment besoin de prendre de la masse musculaire, simplement de se tenir en forme alors des séries et des séries de pompes n’étaient pas vraiment les bienvenues. Nous continuâmes de courir alors autour de la salle pendant plusieurs minutes, augmentant un peu plus le rythme avant de marcher, soufflant pour reprendre son souffle. J’entraînais alors la jeune femme sur les tatamis, endroit le plus confortable de la salle, et me mis en position pompe, attendant qu’elle en fasse de même. Je lui souriais toujours.

« Aller, une petite dizaine pour commencer et on voit ce que ça donne. »

La journée s’était assez bien passée. Il n’y avait pas eu d’incident notoire et j’avais passé la moitié de mon après midi à concocter le petit entraînement que je devais faire avec Dylanne le soir même. J’en étais assez fier. Du moins, j’espérais qu’elle n’allait pas trouver cela trop fatiguant, dégoûtant et qu’elle reviendrait par la suite. J’avais déjà quelques fois dégoûté quelques recrues et cela m’avait quelque peu désolé et blessé dans ma fierté. J’étais prof de sport et j’étais là pour retranscrire ma passion. Je me devais donc de leur faire aimer ce que je pratiquais et enseignais. Mais parfois cela ne marchait pas. Je me disais alors qu’il ne s’agissait pas de moi mais peut-être alors de ces personnes qui n’avaient pas le caractère assez fort pour endurer ce genre d’entraînement et ce sport qui demandait alors certaines particularités physiques. Des particularités qui ce travaillaient afin d’avancer tranquillement.
Après avoir accueillis la jeune femme, lui avoir offert une boisson énergisante et avoir salué les habitués de la salle, nous nous étions rendus dans une salle d’entrainement de mon complexe sportif et je lui avais alors expliqué ce que nous allions faire. Bizarrement, j’avais remarqué une moue un peu boudeuse sur son visage, un ras le bol à l’entente du déroulement de la séance mais je n’avais pas préféré relever plus. J’allais bien voir ce qu’il en était réellement durant la séance. Rapidement alors, nous nous mîmes debout et commençâmes à trottiner autour de la salle. J’avais très vite du ralentir mon allure, n’ayant pas vu à quel point j’avais monté la barre haute. Discutant tranquillement, elle m’annonça alors qu’elle n’avait pratiquement jamais fait de pompe et je décidais donc rapidement de modifier le programme pou alléger la partie physique de l’entraînement. D’un coté, elle avait eu raison de m’en faire part. Elle n’avait pas vraiment besoin d’augmenter son physique et de faire des séances et des séances de pompes. Certes, elle aurait besoin d’augmenter sa force mais cela ne passait pas nécessairement par un gonflement de biscoteaux.

Nous arrêtant de courir, nous nous replaçâmes au centre de la salle sur les tatamis et nous mîmes alors en position pompe. Je la regardais se mettre en place et souriais sous sa moue boudeuse avant de recevoir une sorte de « menace » de sa part. Mon visage se ferma alors et j’en perdis mon sourire. Qu’était-elle entrain de me faire là ? Je croyais qu’à la base cela lui ferai plaisir de venir s’entraîner avec moi. Du moins, c’est ce que j’avais cru comprendre. Mais depuis que nous étions rentrés dans la salle, elle n’avait affiché que peu d’envie et de réjouissance à l’idée de faire travailler son corps. Que croyait-elle ? Qu’elle allait apprendre et devenir meilleure sans aucune souffrance ? Qu’en claquant des doigts elle allait pouvoir savoir se défendre contre les Ferguson et tuer Ryan ? Si s’était ce qu’elle pensait vraiment alors elle n’allait pas faire long feu à l’entrainement mais aussi en dehors si elle se retrouvait face à face avec l’ennemi. Et je ne serai certainement pas toujours là pour l’aider.
Cependant, je fus surpris de la voir enchaîner ses pompes et me lança alors à sa suite assez rapidement, la chose n’étant pas vraiment compliqué et douloureux. Enfin… je disais ça parce que j’en avais l’habitude. Qu’en était-il vraiment pour la jeune femme ? Etait-ce vraiment si douloureux que ça ? Tout en enchaînant mes pompes, j’essayais de me rappeler la première fois que j’en avais fait et les douleurs que j’avais pu ressentir. Je cherchais dans les recoins de ma tête mais je ne trouvais rien. De toute évidence cela n’avait pas du autant me marquer que les autres douleurs que j’avais subit de part mes affrontements. Finissant de monter et descendre sur mes mains, je m’agenouillais alors en attendant qu’elle finisse et la vis se laisser tomber sur le sol lors de sa dernière pompe. Avec une petite difficulté elle se retourna sur le dos et me demanda de l’achever tout en souriant. Elle venait alors de me donner la réponse que j’attendais et espérais venant d’elle. elle avait simplement peur de ne pas être à la hauteur, voila pourquoi elle rechignait un peu de faire tout ça. Je me mis alors à sourire à mon tour et m’avança à quatre pattes jusqu’à elle. mon visage se présenta alors au dessus du sien, à l’envers de sa position, et mes yeux se plantèrent dans ses prunelles, mon sourire n’ayant pas encore quitté mes lèvres.

« Allez ma belle, arrêtes de te plaindre et viens par là. Tu auras peut-être une surprise si tu survis à tout ça. »

Dis-je alors sur un ton amusé en lui lançant un petit clin d’œil. Nos yeux ne se trouvaient qu’à quelques petits centimètres les uns des autres et cela aurait pu prêter à confusion si quelqu’un était entré dans la salle à ce moment là et j’en profitais donc pour me retirer doucement.

A son arrivée dans la salle, Dylanne avait l’air impatiente, excitée et toute contente de passer ce moment en ma compagnie et d’apprendre quelques petites choses sur le combat et ce que ça représentait. Son visage en tout cas et ses manières le montraient. Souriante comme jamais, les yeux pétillants et un air d’attachement, elle avait l’air prête et heureuse de partager ce moment en ma compagnie. Et d’ailleurs, ce la m’avait même fait extrêmement plaisir de la voir comme ça. S’était le genre de comportement qui donnait de la joie et qui permettait, aussi bien au prof qu’à l’élève, de prendre du bon temps. Et en même temps, Dylanne était quelqu’un de très sympathique, adorable et je ne pouvais que passer du bon temps avec elle. Je me souvenais alors de cette soirée au Night Club que nous avions passé ensemble. Une très belle soirée où nous nous étions bien amusés.

Mais par la suite, dès le début d’entraînement en commençant par le côté physique pour mettre le corps en température et ainsi éviter toute blessure bête, j’avais pu voir dans le comportement de la jolie brune un peu de réticence. Elle me suivait mais sa volonté avait disparue et le peu d’entrain qu’elle me montrait ne me laissait pas vraiment apprécier la suite des évènements. Je ne lui avais jamais imposé de venir et elle le savait. Elle avait d’ailleurs acceptée avec joie de venir prendre quelques cours. Elle savait tout autant que moi que tout cela ne pouvait pas lui faire de mal, bien au contraire. Certes comme tout sport, celui-ci avait quelques contraintes physiques qu’il fallait surmonter pour avancer. C’était un sport comme un autre et je pensais qu’elle en était au courant. Bref je ne voulais pas pensais à la suite et imaginer de mauvaise chose. Je faisais peut être totalement fausse route c’est pourquoi je décidais alors de ne m’avancer en rien.

La dernière pompe effectuée, la jeune femme s’écrasa sur le sol en souriant avant de rouler sur le coté pour allonger son corps sur le dos. Sa voix résonna dans la salle et elle me supplia alors de l’achever. Cette situation me fit sourire et c’est alors que je la rejoignis, avançant à quatre pattes, mon visage s’arrêtant au dessus du sien. Je la regardais alors en souriant légèrement, respirant lentement. Ses yeux s’écarquillèrent et je la vis alors arrêter de rire, arrêter même de respirer et me regard avec une insistance un peu trop perceptible. Que voyait-elle ? Qu’imaginait-elle à ce moment là ? Je ne le saurai sans doute jamais mais l’effet recherché par cette proximité que j’avais instauré eu lieu. Mes yeux glissèrent sur son visage, y contemplant ses trait fin surplombé par quelques gouttes de sueurs, avant de revenir dans ses yeux, les accrochant presque. Doucement, dans un souffle, un souffle qui s’écrasa sans nul doute sur son visage vu la proximité, je lui demandais alors d’arrêter de se plaindre et de me rejoindre. Je finissais même ma phrase en lui indiquant qu’elle aurait le droit à une petite surprise si elle survivait à tout ceci. J’avais déjà ma petite idée mais allait-elle aimer ? Ce n’était pas grand-chose, rien de bien cher. Mais cela pouvait s’estimer inestimable suivant sa réaction. Suivant comment elle le prendrait.

Doucement, je me reculais alors, mes yeux restant planté dans les siens jusqu’à ne plus les voir, et me releva. J’étirais doucement mes bras et mon torse, regardant la jeune femme en faire de même. Je retenais un sourire. La voir agir de la même façon que moi pouvait être assez comique. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs. Pendant ce léger petit étirement, je réfléchissais à la suite des événements et me dis alors qu’on devait en arrêter là pour les pompes. Cela ne servirait pas à grand-chose et de toute façon, elle s’améliorerait tranquillement dans ce domaine aux fils des entrainements. Peut être serait-il bien alors de commencer véritablement notre séance de combat ? Son cœur battait à un rythme assez normal et régulier et son corps était assez chaud. Elle n’allait pas risquer un claquage ou quoi que se soit d’autre. Je lui souris alors, sortis du tatami en lui faisant signe de m’attendre et lui lança ensuite une paire de gant de boxe. Des gants d’anglaise pour commencer. Je voulais voir d’abord sa façon de frapper. Pour ce qui serait des techniques de frappe et enchainement en projection et soumission, on le verra sans doute plus tard. Ne pressons pas la chose.

« Tu te sens prête ? Je sais que tu es là rien que pour me casser la gueule. »

Dis-je en souriant avant de rire franchement. Bien sûr qu’elle n’était pas là pour me casser la gueule. Je le savais très bien d’ailleurs qu’elle voulait apprendre à se battre. Mais nous devions en passer par là. J’allais alors me mettre sur le tatami, en face d’elle et la laisser m’attaquer en esquivant simplement et en contrant sans la toucher, m’arrêtant juste pour lui montrer ce qu’elle pouvait recevoir comme genre de coup. Cela me permettrait de voir ses points faibles et cibler nos priorités.

Revenant sur les tatamis, je jetais alors la pair de gants de boxe dans les mains de la jeune femme et la laissa se préparer tout en enfilant moi-même une pair. Pas besoin de protège dents, ni pour elle, ni pour moi, je savais que même si je devais lui asséner un coup, ce ne serait rien de bien méchant. Une touchette, juste pour lui montrer où étaient ses faiblesses. D’un coté, il était normal qu’elle en ait. Tous le monde lors d’un combat, même quelqu’un d’expérimenté, avait des faiblesses. Personne ne pouvait être parfait. Il fallait seulement savoir les cacher du mieux possible et éviter que son adversaire lise vos mouvements et votre tactique. Ne jamais rester statique, frapper et bouger, garder du mouvement pour garder le contrôle. S’était une règle de base qu’elle allait peut-être apprendre à ses dépend aujourd’hui.
Serrant les gants de façon à éviter de ce faire mal aux poignets et aux mains, je me présentais alors en face de la jeune femme et esquissa un léger sourire en coin en la voyant prendre la pause. Intéressant… sa garde était une garde rapproché de boxe anglaise et plus précisément, d’un profil de boxeur au corps à corps. A titre d’exemple, il s’agissait ni plus ni moins de la garde d’un certain Mike Tyson, plus jeune champion du monde des poids lourds de l’histoire de la Boxe. Un très grand champion et un très grand athlète. Les poings relevaient devant le visage, posés contre sa bouche, protégeant ainsi sa mâchoire et son nez, elle avançait doucement vers moi, les bras pliés et collés contre son corps, un corps légèrement vouté pour protéger au maximum une partie du visage et du corps. Intéressant… vraiment très intéressant. Elle avait instinctivement adopté une posture défensive de combattant au corps à corps. Cela était fait exprès ? Savait-elle vraiment ce qu’elle faisait ou cela n’était que purement instinctif ? Je souriais doucement, prenant une petite garde à mon tour et avançant vers elle.

Arrivé à bonne distance, elle ne perdit pas de temps et m’envoya un direct du droit vers la mâchoire. Je reculais la tête, esquivant avant d’en recevoir un autre. Je notais alors rapidement la posture de ses pieds et le mouvement de son corps. Ce n’était pas aussi mauvais qu’elle le prétendait. Pas du tout même, même s’il fallait corriger un peu certaines choses pour rendre ses coups plus puissant. Pour qu’il y ait plus d’impact et de force. Pour qu’ils marquent. Je tournais alors autour d’elle, m’avançant et reculant pour voir ses réactions. Elle ne sourcillait pas, elle était concentrée dans ce qu’il se passait. J’en souriais d’autant plus qu’elle changea de rythme et avança rapidement sur moi assénant un violent crochet du gauche que je n’eus aucun mal à esquiver en me baissant, avant de bloquer avec mes bras le coup de genoux droit qu’elle avait envoyée à la suite. Une combinaison étonnante et intéressante dans le sens où un débutant n’aurait normalement pas pensé à enchaîner des coups de poings et de pieds. Généralement, les débutants utilisaient principalement les poings pour se battre, oubliant leurs jambes alors que ces dernières pouvaient s’avérer extrêmement efficace.

J’en souriais, se premier combat s’annonçait prometteur, cependant je notais toujours quelques imperfections qu’il nous faudrait travailler par la suite. Notamment les placements lors des coups mais aussi et surtout la garde qu’il fallait impérativement garder. De plus, je commençais à voir quelque chose qui serait certainement dure pour elle à réprimander. Cette envie de faire mal, une envie qui allait bien au-delà de sa raison. Ses émotions y jouant certainement pour beaucoup. Dans un combat, il y avait toujours sa part d’émotion et de sentiment qui jouaient un jeu très important. Mais ces derniers ne devaient pas nous contrôler et nous faire agir n’importe comment. Bien au contraire. Nous devions les utiliser pour décupler nos forces. Là, son envie de pouvoir faire quelque chose contre moi et me toucher avait pris le dessus si bien que ses coups allaient et venait dans tout les sens et que sa garde se dissipait peu à peu. Avec des petites poussettes, je frappais doucement dans ses gants quand ceux-ci ne bougeaient pas pour lui faire comprendre qu’elle devait impérativement remonter cette garde. Si je l’avais voulu, j’aurais eu un nombre incalculable de possibilité pour la mettre au sol en un coup. Son visage étant bien trop exposé depuis quelques minutes. Cela montrait aussi à quel point son déluge de coup qui n’atteignait pas leur cible contribuait à la fatiguer. Alors que je comptais lui envoyer un petit coup, j’eus la surprise de la voir se planter sur ses positions et envoyer un rapide et puissant coup au niveau de mon bas ventre. Mes yeux s’écarquillèrent à la vue de ce poing qui volait à toute vitesse vers le bas et c’est avec un réflexe ahurissant que je mis un coup dans se poing et que celui-ci dévia de sa trajectoire, passant alors entre mes jambes. Rapidement je bloquais son bras entre mes jambes et tourna sur un coté. Son bras se tordis légèrement, juste assez pour la déstabiliser et l’envoyer au sol juste à mes cotés. Dans le même mouvement, alors qu’elle était allongée sur le sol, je m’assis sur son bas ventre, les genoux au sol, et l’emprisonna en souriant légèrement. J’imitais alors le fait que je pouvais lui asséner toute sorte de coups et que si elle arrivait dans cette position, elle était fichue. Bien entendu il y avait toute sorte de solution pour se sortir de cette prise, qui était une garde monté en Jujitsu Brésilien.

« Très intéressant. J’avoue que je ne m’attendais pas à untel coups en dernier. Je l’ai évité de justesse. »

Lui annonçais-je doucement, en la regardant dans les yeux, toujours assise sur son bas ventre sans pour autant y mettre tout mon poids…

J’esquivais, droite gauche droite gauche, gauche puis droite. Les coups pleuvaient de toute part, devenant de plus en plus désordonnés comme on pouvait le voir lors d’une rixe entre deux jeune n’ayant jamais combattus. La vitesse de ses coups se ralentissaient aussi assez rapidement au vus de l’effort qu’elle effectuait pour essayer de me toucher rien qu’une fois, et je pus alors apercevoir un manque de souffle émanant d’elle ? Je ne la voyais pas ce reposer, reprendre son souffle, le contrôler puis agir. Ceci était primordial si on voulait tenir le plus longtemps possible et augmenter ses chances de victoire sur l’ennemi. D’un autre coté, j’étais conscient que les Ferguson n’étaient pas tous des pro dans le combat au corps à corps. Loin de là même. Cependant, je voulais enseigner le meilleur à la jeune femme. Je ne voulais pas qu’elle se blesse ou succombe dans nos futurs combats. Pourquoi cela ? Je l’ignorais. J’aurais dû en n’avoir rien à faire que quelque chose lui arrive mais bizarrement ce n’était pas le cas. Même son coté ancienne Ferguson ne m’empêchait pas de l’apprécier à sa juste valeur. Bien au contraire. Les moments que l’on passait ensemble me plaisais vraiment et j’aimais apprendre à la connaître. Esquissant un sourire à cette pensais, je me baissais pour esquiver un nouveau coup avant que ne pleuve une nouvelle fois le déluge et revins dans notre entrainement. J’avançais et reculais, donnant parfois quelques petits coups dans ses épaules ou ses poings pour dévier les trajectoires des missiles qu’elle m’envoyait.

Si elle pouvait contrôler ses émotions, rien qu’un peu, ne serait ce que pour le combat, cela l’aiderait grandement et nous faciliterait dans nos futurs entrainements. Depuis la prise d’otages au centre commercial, j’avais remarqué que la jolie brune pouvait être submergés par un nombre assez important de sentiments, tous plus contradictoire les uns des autres et que cela l’affectait grandement dans ses mouvements mais aussi décision. J’avais pu le voir un petit peu lors de cette fusillade du centre commercial et je le découvrais dans toute sa splendeur aujourd’hui même alors qu’il n’y avait aucun enjeux en cours. Cela se voyait, cela se sentait même. Le souffle court, la difficulté à respirer, la haine émanant de son être et de ses yeux aussi noirs et effrayants que ne pouvaient les avoir Lucifer… D’un coté, heureusement qu’elle ne savait pas vraiment se battre, sinon j’aurai eu du mal à réellement bien esquiver ses coups. Elle devait apprendre à canaliser sa colère et mieux l’utiliser par la suite. Mais ça, je ne pouvais pas vraiment l’aider. S’était un travail à faire sur sois même. Peut-être pouvais-je lui donner un coup de main en prenant du temps pour elle, pour l’écouter et la soulager. Et encore, je ne savais pas si cela était assez efficace. Quoi qu’il en soit, je ferai de mon mieux pour l’aider et lui apprendre à se défendre de la meilleure façon possible.

Son dernier coup pourtant me surpris totalement. A la différence des autres que j’esquivais depuis plusieurs secondes, si ce n’est plusieurs minutes, celui-ci alliait précision, vitesse et force. Tous ce qu’il fallait pour donner un coup des plus spectaculaire et dévastateur. En plus, suivant le chemin que prenait son poing, cette attaque ne pouvait qu’être dévastatrice. M’en voulait-elle à moi aussi pour quelque chose que j’ignorais pour qu’elle vise cette partie ? je me voyais déjà, le souffle court, une douleur des plus insupportable prendre possession de mon bas ventre et me mettre au sol, m’empêchant de bouger, de parler, de respirer, étant seul avec ma propre douleur sans que personne ne puisse m’aider. Sans qu’elle-même ne puisse comprendre ce que cela pouvait engendrer comme conséquence. D’un coté, heureusement qu’elle portait des gants. La mousse de protection et la surface de frappe étant plus grande, la puissance se répartirait tout autour et non en un point précis. Cela pourrait m’éviter alors de trop grande séquelle… mes yeux se plissèrent et ma mâchoire se serra avec force alors que je voyais ce point se diriger vers moi. J’avais l’impression de voir l’action au ralenti, ce point avançant et mon corps restant sur place, ne faisant rien pour éviter. Je ne pouvais pas laisser les choses se passer ainsi. Reprenant du poil de la bête, je me ressaisie rapidement et arriva, au dernier moment, a esquiver le coup en y mettant une simple poussette dans son poing. Celui-ci, au lieu de finir sa route dans mes parties génitales, passa entre mes jambes. D’un rapidement mouvement, je mis la jeune femme au sol en lui tordant légèrement le bas et profita du même mouvement pour m’installer sur son abdomen.

Je souriais alors que la jeune femme reprenait son souffle avec difficulté, me poussant légèrement pour sortir de cette prise, sans résultat. Je riais tout doucement tout en la regardant. Sa poitrine se soulevait avec force assez rapidement, montrant à quel point elle était essoufflée, alors que son visage perlait de sueur. Restant installé de la sorte tout en la regardant, la détaillant même, je retirais mes gants et les posa à nos cotés de façon à être plus à l’aise et à détendre les poings qui étaient jusqu’alors compressés par les gants. Je lui fis part de ma remarque concernant son dernier coup et la brunette répondit alors qu’elle devait être que presque nulle, et non totalement nulle comme elle l’avait dit plus tôt. Je me joignis de nouveau à son rire tout en la regardant bouger pour sortir de là avant de déposer un léger coup sur mon épaule et s’affaler de tout son être sur le sol, abandonnant, à court de force. Lentement, je passais ma main le long de son bras et attrapais son poing, le remontant à moi. Ne la quittant pas des yeux, je commençais alors à lui défaire ses gants et à les retirer doucement.

« Hum… Alors… par où pouvons nous commencer ? » Me mis-je à réfléchir tout en restant installé sur l’abdomen de la jeune femme, n’y mettant pas tout mon poids pour ne pas l’étouffer. Ses mains dans les miennes, je les regardais avant de les masser tendrement pour les détendre et les apaiser. « T’es postures dans un premier temps. Ta garde était très bonne, mais lors de tes coups, tu ne mettais pas assez de poids dans tes gestes, ton corps n’était pas très bien ancré dans le sol. Mais tu t’es rattrapé là-dessus sur la fin avec ce coup bas. » Je lui fis un clin d’œil. « Ensuite ta garde. Tu étais tellement aveuglée par l’idée de me toucher que tu es as oublié ta garde par moment. Et pour finir l’ouragan de coup que tu m’as envoyé. » Je souriais doucement, continuant de masser ses mains tout en la regardant dans les yeux. « Les coups pleuvaient de tous les cotés et tu en oubliais de te reposer et de reprendre des forces ce qui a contribué à ton essoufflement. Mais ce n’est rien d’alarmant. Loin de là. Tu as de très bon réflexe et des automatismes que tu n’as peut-être pas remarqué mais qui te sauteront bientôt aux yeux. Un conseil, essaye de canaliser cette rage qui t’habite. Elle est bonne lorsqu’on maîtrise son environnement et ses gestes, mais elle est dévastatrice si elle est mal utilisée. »

La mise au sol fut assez rapide et facile. Pris par son élan, la jeune femme avait basculé vers l’avant en ayant raté son coup et fut totalement déstabilisé. Son bras entre mes jambes, je n’eus alors qu’à resserrer mes cuisses, et faire un mouvement de rotation pour accentuer la force à laquelle elle allait de l’avant et donc l’amener au sol. Ce fut assez rapide et facile. Elle n’avait plus aucune force et manquait cruellement de souffle. Basculant sur l’avant, la jeune femme s’affala sur le sol avant de rouler sur le dos, me laissant juste le temps de l’enjamber et de m’installer sur son abdomen, l’emprisonnant entre mes jambes, sous mon corps. Pendant de longues secondes, je la regardais reprendre son souffle, se débattre pour ressortir de la prise avant d’abandonner et de rester de tout son corps, de tous son être sur le tatami. La chaleur qu’émanait son corps suite à l’effort procuré se répandait dans la salle mais aussi et surtout sur mon corps. Je sentais cette chaleur prendre possession de mon corps petit à petit alors que mes yeux glissaient doucement le long de son visage et de son corps moite, le détaillant de toute part. Je ne savais pas pourquoi mais ce genre de tenue, de position, ces goutes de sueur qui perlaient sur sa peau en coulant avec lenteur, avaient quelque chose de terriblement érotique. Je fermais alors les yeux et chassa cela de mon esprit pour me concentrer sur ce qui nous rassemblait aujourd’hui.

Passant le revers de ma main sur mon front, j’y retirais les petites goutes de sueurs qui avaient pris possession de ma peau. Doucement, mes mains glissèrent sur l’un de ses bras, attrapant avec délicatesse son poignet. Je lui retirais alors lentement les gants, les posant non loin de nous, et m’empressa alors de masser ses mains. Le dessus, doucement, avant de passer entre ses doigts. Avec délicatesse, je décontractais ses petites mains, lui évitant ainsi d’avoir mal et de pouvoir les utiliser pleinement pour la suite de sa journée. Après de longues minutes, je passais à la seconde main, répétant le même exercice, jonglant d’une main à l’autre. Pendant tout ce temps là, je ne bougeais pas de mon assis, étant confortablement installé sur le bas de son ventre, mes yeux continuant d’accrocher les siens. Sur un ton léger, je lui dictais alors lentement l’ensemble des problèmes qu’il nous fallait tout les deux travaillé. La séance avait servit à ça et elle savait elle-même pertinemment qu’elle avait des faiblesses à corriger. Certaines de ses faiblesses devaient être corrigées rapidement avant de continuer en lui apprenant plusieurs techniques. Comme par exemple son endurance, mais aussi sa garde. La garde était un problème mineur puisqu’elle pouvait rapidement être corrigée. Cela demandait seulement un peu plus d’expérience, une habitude à prendre. L’endurance serait aussi corriger rapidement dans le futur avec un entrainement régulier. Peut-être trouvera-t-elle cela dur, mais elle n’y verra que du feu le jour où elle devra combattre et qu’elle sera que peu essoufflé. Par contre, concernant sa rage, je savais ne rien pouvoir pour elle. Ce serait quelque chose qu’elle se devait de travailler toute seule. Elle pouvait toujours m’en parler, me dire ce qui n’allait pas. Je serai alors une oreille pour elle sans problème. Mais il fallait que cela vienne d’elle, de sa propre volonté.

« Je sais que ce n’est pas facile. Côtoyer chaque jour des gens que tu détestes, savoir que l’ennemi est toujours présent mais que tu ne pourras rien faire contre. Entendre leur nom tous les jours. Je sais que c’est difficile et que cela peut alimenter ta haine. Mais cultive là. Canalise là. Garde là pour toi en apprenant à la maîtriser et à la faire couler. Et sert-toi en une fois que tu auras acquis plus de maturité dans le combat, une fois que tu seras capable d’établir un plan de combat, des enchainements, sans que cela ne parte dans le brouillon. Elle décuplera ta force et tes sens. »

Lui répondis-je alors en souriant légèrement. Peut-être ne pouvait-elle pas me croire. Cependant elle venait d’avoir un aperçu de ce que ça pouvait donner si on laissait sa colère nous envahir et nous contrôler. Mais je savais qu’elle allait agir dessus et faire en sorte de ce surpassé. Comment pouvais-je le savoir ? Je n’avais aucune certitude, mais en la regardant, en plongeant dans ses yeux, je pouvais y voir toute la force qu’elle avait. Alors que c’est ce que j’étais entrain de faire, regarder dans ses yeux, au plus profond d’elle-même, je ne remarquais pas mon corps se penchant doucement en avant, vers elle. je continuais de masser ses mains alors que mon esprit vogua en arrière, dans le passé. L’arrivée de la jeune femme dans le clan. Je m’en souvenais comme si cela s’était passé la veille. La jeune femme arrivant avec Sasha lors d’un petit repas organisé chez Riley. Sa présentation, son histoire. Enfin son histoire… les grandes lignes. Le fait qu’elle voulait faire partie des notre. A l’époque, je ne savais pas trop quoi en penser. C’était la première fois depuis que la guerre avait éclaté qu’une telle chose se produisait. Qu’un membre d’un clan renies son passé et s’installe chez l’ennemi. Je ne savais pas quoi en penser mais cela ne me donner pas le droit de la juger. Pas comme le faisait les trois quarts des personnes du quartier. Je voulais la connaître, apprendre, avant de dire quoi que se soit sur elle. Et c’est ce que j’eus l’occasion de faire, doucement avant qu’un bond dans notre relation se fasse lors d’une soirée en boite de nuit où nous nous étions retrouvés. Et je pouvais dire aujourd’hui que Dylanne était quelqu’un d’extrêmement gentille que j’avais envie de protéger. Alors que je descendais tout doucement, toujours dans mes pensées, sa voix résonna dans la salle, me réveillant en quelque sorte et me permettant de me redressais. Je l’écoutais, avec attention, essayant de savoir en même temps pourquoi je m’étais réveillé dans cette position, le corps légèrement penché vers elle.

« Ça ne dérange pas du tout tu sais. Si tu as envie de parler, je suis là pour toi, pour t’écouter… J’avoue ne pas trop savoir quoi te répondre. »

Je comprenais ce qu’elle me disait même si elle n’allait pas jusqu’au bout. Je comprenais son sentiment. J’étais légèrement blessé pour elle. Pas que la mort de son frère me touche réellement. Dans ce sens là, il était un ennemi et un jour ou l’autre, il allait de toute façon quitter ce monde. Que se soit naturellement ou par l’aide de quelqu’un. Ce qui me touchait était la détresse qu’elle ressentait. Cette peine qu’elle éprouvait et qui alimentait sa rage. Je ne savais pas quoi lui dire. Je me sentais presque mal à l’aise mais je ne voulais pas la laisser comme ça. Lâchant doucement ses mains en les reposant sur le sol, je glissais lentement de ma place assise sur son corps pour me poser a ses coté, m’allongeant tout contre elle en regardant le plafond. J’attendais alors de voir ce qu’elle allait dire ou faire…

Au final, tout ce ci ne fut pas des plus désastreux. Même si au début, j’avais eu un léger mal à vouloir continuer en ayant vu le comportement de la jeune femme, elle avait su se reprendre et se ressaisir pour finir un effort des plus satisfaisant et une prestation à la hauteur de ce à quoi je m’attendais venant d’elle. Je ne parlais pas de ses techniques ou problème de débutant. Mais de son envie à faire mieux, se surpasser pour être apprécier et intégrer. Comme si elle voulait montrer à quelqu’un qu’elle pouvait le faire, qu’on pouvait compter sur elle. Était-ce à moi qu’elle voulait le montrer ? Elle n’en avait pas besoin, je le savais déjà. Je la connaissais presque assez, du moins, du peu que j’en avais vu, pour savoir qu’elle était une battante, avec une forte personnalité et une force infaillible ne la faisant pas abandonner. Comment pouvais-je savoir cela ? S’était une sorte de don que j’avais depuis l’enfance. D’un simple regard, j’étais capable de voir et de comprendre les gens. Voir ce qu’ils étaient réellement au fond d’eux. Passer outre les barrières qu’ils avaient érigé ou encore les carapaces dans lesquelles ils s’étaient réfugiés. Voila pourquoi je pouvais savoir ce dont était vraiment capable Lynn. Je ne pouvais pas connaître son passé, ses peurs, ses craintes … mais je pouvais être là et l’écouter quoi qu’il arrive, quoi qu’il lui arrive. L’entrainement s’était donc au final assez bien déroulé. Enfin, ce n’était pas vraiment un entraînement puisqu’elle n’en ressortait pas de nouvelles connaissances. Quoi que… l’élaboration de ses faiblesses pouvait être considéré comme une dose de connaissance sur sois.
Je me rappel quelques élèves lors de leur premier entraînement. Trop prétentieux, trop sûr d’eux et de leur soit disant force ou connaissance dans le monde du combat. Le fait qu’ils n’arrêtaient pas de discuter mes méthodes ou encore de râler dès qu’il fallait faire un effort. C’est surtout pour cela que je m’étais presque énervé en voyant Dylanne prendre le même chemin que ce genre d’élèves qui n’étaient pas restés longtemps dans la salle. Je pensais Dylanne plus combative et je voulais lui apprendre des choses pour qu’elle puisse se défendre et se protéger. Je m’étais attachée à elle, une fille très gentille, une très bonne amie et je ne voulais pas qu’il lui arrive du mal. Après tous ce qu’elle avait vécus, je ne voulais pas qu’elle subisse d’autre dommage. C’est pourquoi la colère m’était presque venue et que j’avais décidé de la poussé gentiment à continuer tout en lui montrant légèrement ce que je ressentais en la voyant de la sorte. Les yeux légèrement froncé, la voix dénudée d’émotion pour marquer alors le mécontentement de la situation. Peut-être cela avait-il payé puisqu’au final, la jolie brune s’était ressaisie et avait fournie alors un entraînement des plus convenables.

Assis sur son abdomen, je massais doucement ses doigts et ses mains tout en listant les problèmes que j’avais remarqués lors de notre combat. A noté qu’ils n’étaient pas réellement très graves puisqu’ils pouvaient être assez rapidement réglés en quelques petits entraînements. Le reste serait alors assez facile à apprendre et le fait de rabâcher souvent lui permettrait de ce perfectionné. Ce que je voulais s’était aussi et surtout qu’elle trouve sa propre voie. Sa façon de combattre, qu’elle trouve une technique, un enchaînement, des coups, qu’elle préfère et qu’elle intègre à son style. Un style qu’elle développerait au fils des jours. Je ne voulais pas qu’elle suive bêtement mes gestes et ma façon de faire. Je n’étais là que pour servir d’exemple et l’aider à se développer pleinement. Et aussi pour en prendre plein la gueule durant les combats mais ça c’était une autre affaire.
Massant tendrement ses doigts pendant plusieurs minutes alors que la jeune femme m’écoutait, je glissais doucement sur son corps et me laissa tomber à ses cotés, dos contre tatami, regard posé sur le plafond, et soupira très lentement, détendant ainsi doucement l’ensemble de mon corps. Mes yeux se baladaient sur les courbes du plafond avant de se fermer tout doucement et de laisser mon esprit vagabonder au loin. Dans ce genre d’instant, je ne pensais à pas grand-chose. Le bruit des vagues s’écrasant doucement sur une plage de sable fin sur laquelle j’étais allongé. Le soleil brûlant violemment ma peau en contraste avec cette légère brise soufflant de l’océan qui la rafraîchissait. Un calme plat, rien d’autre que la nature et moi, me détendant alors pleinement, me mettant dans un état second, à la limite de l’endormissement. Un sourire se dessina tout doucement sur mes lèvres sans que je m’en rende compte alors que je sentais la chaleur du corps de Dylanne, posée tout contre moi, se dégageait et emplir les lieux, m’emplissant aussi entièrement. Mon visage bougea alors que je sentis les doigts de la jeune femme glisser entre les miens et je me préparais à ouvrir les yeux pour voir ce qu’elle faisait lorsque je sentis un rapide mouvement. Serrant mes mains dans les siennes, nos doigts entremêlaient les uns dans les autres, elle grimpa sur moi et s’assit à califourchon sur mon abdomen, plaquant mes mains au dessus de la tête. J’ouvris les yeux et découvris le visage de la jeune femme proche du mien, me faisant légèrement sursauter. Je ne m’y attendais pas du tout.
Avec un regard et un sourire de satisfaction, la jeune brune me lança alors qu’elle était finalement la vainqueur. Je souris avant de rire légèrement à sa phrase. Elle n’avait donc pas totalement abandonnée et avait attendue que je cède pour me sauter dessus. Pourquoi pas. Mais je savais très bien que là, il ne s’agissait simplement que d’un jeu. Un jeu étrange d’ailleurs puisqu’après avoir crié victoire, Lynn avait lentement glissé ses mains le long de mes bras, puis sur mon torse avant de s’arrêter sur mes abdos, m’arrachant au passage un frisson ou deux. Pourquoi avait-elle fait ça si c’était pour ensuite me poser quelque petit coup sur l’abdomen ? La regardant faire, me donnant des coups dans le ventre, je posais mes yeux sur son visage avant de l’écouter. A chaque coup, je contactais mes abdos un peu plus, donnant de léger à-coups parfois pour la faire bouger, comme si elle était sur u manège, souriant en coin tout en entendant sa question alors qu’elle avait du mal a rester bien droite sous les à-coups de mes abdos sur ses fesses.

« Hum… la boisson était très bonne pour toi. D’ailleurs tu ne t’en rends même pas compte mais as-tu une égratignure ? Des courbatures ? Non hein ? » Je souriais légèrement avant de me redresser sur mes coudes, la jeune femme toujours assise sur mes abdos. « Il doit bien y avoir deux trois trucs mais aucun alcool ici la miss. » je lui fis un clin d’œil, la taquinant sur ça, avant de regarder autour de nous, attendant la suite des événements.

Alors que je pensais l’entraînement complètement fini, je m’étais allongé sur le tatami, aux cotés de la jeune brune et m’étais mis à me détendre pendant quelques minutes avant de penser à me relever. Mais Dylanne ne voyait pas les choses de la sorte et c’est en s’emparant de mes doigts qu’elle balança ses hanches et atterrit en position monté, assise à califourchon, sur mon ventre, exactement pareil que ce que je lui avais fait quelques secondes plus tôt, où je m’étais affairé à lui masser les mains et les doigts. De toute évidence, elle avait l’air d’apprendre vite. Décaler ses hanches de la sorte avant de les balancer rapidement pour se mettre dans une garde monter et donc dominer l’adversaire. Je n’avais rien a dire là-dessus, l’enchaînement était parfait. Après, il fallait voir ce que cela donnait en condition réelle et quand l’adversaire bouge, mais ce genre d’entrainement viendra bientôt. C’était déjà programmé depuis quelque temps. Mais pour le moment, nous en étions là, elle et moi, juste après notre premier entraînement ensemble. Et je devais alors conclure dans ma tête ce qui venait de ce passé pendant que tout était encore bien chaud.
Le début de l’entraînement était, pour ne pas ce mentir, assez catastrophique. La jeune femme n’avait pas réalisé que ce genre de sport avait besoin d’un échauffement assez spéciale mais aussi d’une préparation physique adéquate pour résister à tout ce qui pouvait ce produire. Elle avait certainement dû penser qu’on allait combattre puis apprendre quelques petites techniques. Bien entendu, c’est ce qui s’était passé par la suite mais nous devions dans un premier temps préparer notre corps à tout ça. Et ça, ça l’avait un peu rebutée, ce qui ne m’avais pas forcément bien plus puisque je m’étais fais à l’idée qu’elle était prête et enthousiaste pour cela. Heureusement pour elle et pour moi d’ailleurs, la suite s’était très bien déroulé et j’avais pris grand plaisir à me « battre » avec elle. Battre était un grand mot puisque je n’avais voulu que voir ce dont elle était capable et donc je ne lui avais rendu aucun coup, mise à part quelques fois dans les gants pour qu’elle comprenne qu’elle devait remonter sa garde et ne jamais la laisser tomber. Puis vint le coup mortel qui aurait pu me mettre KO et me détruire presque littéralement si elle était arrivée à ses fins. A croire, en voyant la rage et la force qu’elle avait mit dans ce coup, qu’elle m’en voulait pour quelque chose. Par chance et grâce à toutes ces années d’entraînement et d’expérience accumulées dans le temps, j’avais pus réagir rapidement et contrer cette attaque pour l’amener au sol.

Les rôles étaient donc inversés maintenant, alors que je l’avais bloqué au sol en m’asseyant sur son abdomen, voila qu’elle faisait la même chose et me rouait presque de petits coups sur le ventre. J’en souriais, comme un enfant, avant de rire en la voyant perdre l’équilibre sous les contractions abdominales que j’effectuais pour la déstabiliser. Cela fonctionnait et je ne pu que rire doucement de la voir se retenir pour ne pas glisser sur le coté. On jouait tels de jeunes enfants qui passaient du bon temps et il y avait une part de vérité dans tout ça. Nous passions du bon temps finalement et c’était toujours un plaisir de faire ce genre d’entraînement où les deux personnes s’amusent et prennent du bon temps. C’était les meilleures conditions pour apprendre mais aussi pour tisser des liens forts et durables. En tout cas, c’est ce que j’espérais avec Dylanne. Même si elle était une ancienne Ferguson, elle avait prouvée à mainte reprise son attachement pour nous et pour moi elle faisait désormais partie intégrante de notre clan. Sur ces pensées, je me redressais alors sur mes coudes, me rapprochant de la jolie brune qui venait de me demander ce qu’il y avait à boire et c’est tout naturellement que je lui dis, pour la taquiner, que je n’offrais aucun alcool dans mon club. Depuis notre soirée en boite, je me rappelais très bien que la jeune femme n’était pas adeptes de ce genre de boisson. Une bonne mémoire ça aide beaucoup. Je lui souris en coin tout en lui faisant l’éloge de cette boisson dégueulasse que je lui avais offerte à sa venue. Moi non plus au début je n’aimais pas trop le goût mais j’avais rapidement passé ce détail pour me concentrer sur les effets bénéfiques qu’elle pouvait amener. Et en parlant d’effets bénéfiques, il suffisait de voir la jeune femme, de la détailler de toute part pour s’apercevoir qu’elle n’avait rien. Pas une égratignure, pas une courbature ou un bleue. Rien de rien. D’ailleurs, la jeune femme y donné un nom et cela me fit légèrement rire. Une potion magique, c’était tout a fait ça. Comme dans les BD pour enfants qu’on pouvait lire à l’époque.

« C’est tout à fait ça. Une potion magique oui. »

Je la regardais lever les yeux au ciel en secouant la tête et en souriant et je souris à mon tour avant de la voir se pencher vers moi pour se relever. Elle déplia son corps avec lenteur et passa lentement la main sur son front moite de façon à essuyer les quelques goutes de sueurs qui s’étaient formés. A mon tour, je me remis sur mes jambes, toujours en grande forme et me rapprocha d’elle alors que nous nous dirigions vers la sortie des tatamis pour retrouver nos chaussures. J’attendais qu’elle relève ma petite taquinerie concernant l’alcool et cela arriva rapidement. J’en souris alors avant de rire grandement. Je savais très bien que la jeune femme ne buvait pas d’alcool et j’attendais qu’elle saute sur cet affront. Ce qu’elle fit naturellement en souriant, voyant très bien que je la taquinais.

« Je sais miss, et c’est bien mieux je dois reconnaître. Va prendre ta douche, je t’attendrai au bar. »

Lui annonçais-je alors en souriant. Sortant du tatami, j’en filais mes chaussures sans les attacher et quitta Lynn lors de la sortie de la salle, la laissant repartir vers les vestiaires pour ce laver et ce changer alors que je me dirigeais tranquillement vers le bar de mon club. N’ayant pas fait trop d’effort, je n’avais pas vraiment transpiré et j’attendais alors la fin de la journée pour prendre une douche dans la salle de bain de mon bureau, une fois tout le monde partis. Je ne pouvais pas le faire maintenant puisqu’il restait encore deux ou trois personnes de présentent dans la salle entrain de ce muscler, et je me devais d’être présent pour eux à tout moment s’ils avaient besoin de conseil ou encore de soutient lors de soulever de charges assez lourdes. C’était les conditions que j’imposais dans la salle, et les seules mêmes. Ne jamais venir tout seul. Se débrouiller pour ramener quelqu’un avec soit ou alors trouver un partenaire dans la salle pour s’aider mutuellement lors d’exercice de musculation nécessitant des charges assez lourdes. C’était une sécurité qui je voulais à tout prix pour éviter les accidents. Je connaissais le genre de choses, j’avais déjà vu dans d’autres salles des personnes seuls sous la barre de développer couché, avec des poids dépassant ce qu’ils faisaient généralement pour augmenter ainsi leur puissance et force et ce blesser alors qu’il n’y avait personne derrière eux pour les soutenir et les aider en cas de faiblesse.
Je me posais alors tranquillement derrière le bar, sur une chaise haute et souffla quelque peu pour décompresser alors l’ensemble de mon corps, mes yeux se baladant sur toute la surface de la salle pour regarder les deux-trois personnes présentent travailler et aussi pour voir ce qu’il y avait à ranger une fois le monde partis. Je regardais ensuite dans les frigo les boissons que je pouvais proposer à la jeune femme qui n’allait certainement pas tarder à revenir, et aperçus alors toute sorte de jus de fruit et aussi d’eau gazeuse ou de coca. De toute évidence, Serena était passée par là pour remplir le frigo que je pensais vide. Je souris alors, le refermant, laissant les jus au frais le temps de la douche de la jeune étudiante, et sortis simplement deux verres, attendant sa venue…

Sur le petit chemin me menant au bar de la salle, je vis quelques altères trainer ci et là en dehors de leur socle et c’est alors que sans réfléchir, je les pris pour les ranger rapidement à leurs places avant de continuer mon chemin. Ça ferait toujours ça de moins à ranger à la fin de la journée. Je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes ne rangeaient pas le matériel qu’elles utilisaient. C’était pas bien compliqué pour tant et ça facilité les choses pour tout le monde. D’une part pour les clients du club qui pouvaient plus rapidement trouver les poids, les altères ou les bars qu’ils recherchaient et d’autre part aussi pour moi car cela me permettait de ne pas traîner trop longtemps dans la salle à la fermeture pour tout ranger. Heureusement ce n’était pas trop le grand foutoir. Peut-être était-ce dû aux affiches que j’avais placardé un peu partout dans la salle, demandant aux utilisateurs de ranger après utilisation du matériel, que cela faciliterait tout le monde. Ce n’était jamais agréable de courir à travers la salle pour rechercher un matériel manquant. A part perdre du temps, je ne voyais rien d’autre à cela. Et en plus, cela pouvait énerver. Pour ma part, c’était une chose susceptible de m’énerver que de rechercher pendant de longues minutes du matériel n’étant pas à sa place. Enfin bref, arrivant au comptoir, je jetais alors rapidement un coup d’œil dans la salle et remarqua que pour aujourd’hui il n’y aurait pas grand-chose à ranger. Tant mieux, je n’avais pas envie d’y passer plusieurs heures avant d’aller dans ma douche.
M’installant à l’arrière du bar, je posais mes mains sur celui-ci, les laissant se balader sur le vieux bois tout en attendant. Un de mes doigts se heurta sur une légère bosse formait par une tâche de café séché et c’est en grimaçant à cette vue que je pris une éponge et un torchon et me mis alors à nettoyer le bar. Je n’avais que ça à faire, la salle étant encore occupé par deux ou trois personnes qui finissaient leurs exercices. D’ailleurs l’heure de fermeture n’était pas encore pour tout de suite, ils pouvaient donc rester autant qu’ils le voulaient. Une éponge dans une main, un torchon dans l’autre, je m’affairais alors plus que nécessaire tout le long du bar, frottant ci et là pour le faire briller. Simple expression je savais très bien que ce vieux bois ne brillerait pas comme il se doit. Après plusieurs minutes à bosser sur le comptoir du bar, je me rassis à l’arrière de celui-ci, juste à temps pour répondre à une question d’un jeune concernant le développer couché. C’était son premier entrainement dans la salle et ce dernier ne savait pas vraiment comment faire ni combien de kilos mettre pour un début. Le détaillant de toute part, je regardais avec insistance la forme de son corps et de ses muscles, le développement de ses épaules mais aussi sa façon de tenir pour pouvoir avoir une idée du maintien de sa colonne vertébrale. Souriant doucement, je me relevais alors de ma chaise haute et l’invita à me suivre.

Arrivant devant le banc, je le laissais s’installer et lui demanda de faire quelques mouvements avec la barre à vide. Vide dans le sens où il n’y avait aucun poids ajoutés à celle-ci. La barre faisant déjà environ une vingtaine de kilos. Son mouvement était simple, lent et bien fais, nul doute qu’il avait déjà eu l’occasion de voir quelque le faire, son grand frère par exemple s’il en avait un, ou même déjà essayé. Je lui demandais alors pour échauffer ses pectoraux de faire une petite série de 20 répétitions et partis en attendant chercher quelques poids non loin du banc. Après quelques secondes, alors qu’il avait terminé sa série et qu’il était entrain d’étirer ses pectoraux, je revenais vers lui, deux poids de dix kilos dans une main ainsi que deux poids de vingt kilos dans l’autre et posa le tout au sol. je me mis à sourire en voyant ses gestes pour s’étirer et c’est en parlant un peu avec lui qu’il m’appris qu’il avait vu son frère faire ce genre d’exercice et de geste après chaque série, il y a de cela quelques années. Qu’il avait décidé de le prendre en exemple dans son sérieux dans les entrainements pour pouvoir un jour lui ressembler. Il m’apprit alors que son frère était mort il y a de cela trois ans lors d’une explosion. Je grimaçais un peu sur cette nouvelle, ce n’était pas vraiment le genre de chose plaisant à entendre, et l’invita alors à continuer. Il était tout calme et je ne sentais aucune once de dangerosité émaner de lui. Il n’était pas du genre à pété un câble facilement mais à être réfléchis. Cela se voyait. Je l’encourageais alors à continuer dans sa lancer et lui donna comme consigne de faire deux série de quinze répétitions avec les poids de dix puis ensuite deux autres série de douze répétitions avec les poids de vingt. Et surtout, de toujours continuer ses mouvements aussi lentement et doux qu’il l’avait fait plus tôt avec la barre à vide. D’après sa composition physique, il était assez endurant et puissant pour faire ce genre de série. Je me trompais que très rarement là-dessus mais si c’était le cas, je lui dis alors de baisser les charges de cinq kilos de chaque cotés et de reprendre l’exercice tranquillement.
Le regardant pendant quelques secondes je repris le chemin du bar après avoir été sûr de pouvoir le laisser seul, sûr qu’il saurait se débrouiller. M’assaillant de nouveau sur la chaise haute, j’attendis encore quelques minutes avant de voir la jolie brune débarquer dans la salle. Elle portait un t-shirt assez moulant bleu, épousant parfaitement les formes de son corps, de sa poitrine et de son ventre plat, ainsi qu’un jean slim. Toute fraîche et toute propre, l’odeur de son gel douche ayant embaumé les lieux, elle s’installa alors au bar en face de moi et en tapant du point sur le comptoir, me passa sa commande. Une tequila. Rapidement, sans pouvoir me retenir, je me mis à rire alors que j’essuyais un verre avec un torchon avant de reposer ce dernier sur le comptoir en face d’elle et sortis une bouteille du réfrigérateur. Je ne regardais pas de quel jus de fruit il s’agissait mais j’en versé le contenu dans le verre et tendis celui-ci à la jeune fille. Je la regardais alors, le menton posé sur ses bras croisés sur le comptoir du bar et attendis, sans rien dire, la regardant simplement. Elle avait l’air si fragile, comme une petite fille perdu ayant besoin d’attention et de protection. C’était assez bizarre cet effet qu’elle me faisait, l’envie grandissante chaque jour de la protéger et de la considérer presque comme une petite sœur. Comme si je la connaissais depuis longtemps et que je la gardais sous ma protection. C’était assez étrange ce genre de truc. Mais ça ne me dérangeais pas. Bien au contraire. Captant alors son regard, je lui souriais doucement tout en regardant un peu autour de nous avant d’entendre sa voix. Elle se proposait à m’aider à ranger la salle une fois tout le monde partis. C’était la première fois qu’un client se proposait de m’aider. D’un autre coté, Dylanne n’était pas qu’un simple client. Même si elle n’était pas née Attwood, j’étais plus proche d’elle que je ne l’étais de certains autres du clan.

« Ce serait vraiment très gentille de ta part ma belle. J’accepte volontiers. Tu as de la chance, se soir il n’y a pas grand-chose à faire à première vue. »

Lui indiquais-je alors en souriant, me rapprochant du comptoir pour me rapprocher d’elle, me servant à mon tour un verre du jus de fruit que j’avais sortis à l’aveugle. J’en profitais alors pour regarder l’emballage et m’aperçus qu’il s’agissait d’un multivitaminé. Elle ne pouvait alors que aimer, je ne connaissais personne n’aimant pas ce genre de jus. Souriant, je portais alors le verre à mes lèvres, laissant le jus couler le long de ma gorge, me rafraîchissant alors quelque peu. Posant le verre à moitié vide sur le comptoir, regardant la jeune femme.

« Dis moi miss, as-tu aimé la séance alors ? Dis moi tout, je suis prêt à toute critique. »

Ma principale attention dans cette salle de sport était tout d’abord bien évidemment les clients, mais aussi et surtout le matériel, aussi bien de musculation que de frappe et de combat. Je faisais extrêmement attention à ce que mes clients aient tout à leurs dispositions et que le matériel soit toujours en état de fonctionner. Je voulais éviter les accidents tout en leur permettant de s’entraîner et de passer un petit moment dans un endroit sain et sécurisé. C’est pourquoi je ne faisais pas vraiment attention à ce qu’il pouvait y avoir au bar. Généralement, il n’y avait que du café puisque la plupart des clients prenaient du café le matin ou en début d’après midi. Je ne m’occupais pas vraiment de remplir le frigo de boisson du genre coca-cola ou encore de multiple jus de fruit. Le fait que le frigo soit rempli là m’indiquait alors que Serena était passé par là et avait voulu changer un peu les choses concernant le bar. Ce n’était pas plus mal, si elle voulait s’en occuper de temps en temps je n’y voyais aucune objection. Bien au contraire. Heureusement pour Lynn alors, j’avais de quoi lui payer ce verre et c’est tout en souriant que je lui servis un verre de multivitaminé bien frais. Sans vraiment regarder ce que contenait le verre, la jeune femme en pris une longue gorgée alors que je la regardais dans les yeux, la remerciant tout en acceptant sa proposition de m’aider à ranger la salle. Cela ne faisais pas de mal de temps qu’une âme charitable m’aide un peu dans ce dernier exercice de fin de journée avant de fermer la salle. Bien au contraire. Généralement, je n’acceptais jamais d’aide de la part des clients. C’était mon travail, c’était à moi de les servir, même si parfois ils en profitaient pour ne rien ranger, s’était ma salle et mon matériel et je me devais de tout remettre en ordre. Mais de temps en temps, un petit coup de main n’était pas de refus. Heureusement pour la jolie brune, il n’y avait pas trop de travail à accomplir à première vu dans la salle, ce serait donc vite fait. Et puis à part Serena, personne ne s’était vraiment proposé à m’aider. C’était donc vraiment sympa de sa part de vouloir le faire.

Apportant le verre de multivitaminé à mes lèvres, je laissais le liquide orangé couler le long de mon œsophage, me délectant de ce goût sucré et de cette fraîchir qui pris part de mon corps, ne lâchant pas la jeune femme du regard. Je lui demandais alors si elle avait aimé la séance, si elle avait des critiques à faire quand au déroulement de la séance et son contenu. En y repensant, je revoyais bien les choses plus clairement, et m’aperçus alors que je n’avais pas assez fais preuve de psychologie avec la jeune femme au début de l’entraînement. J’avais un peu surestimé ses capacités et avais bêtement crus qu’elle ne voulait tout simplement pas faire ce genre de chose. Qu’elle n’en avait pas la motivation. Je m’étais trompé. La motivation, elle l’avait mais j’avais tellement demandé pour un premier entraînement que j’avais du la refroidir. Je m’en étais un peu voulu pour ça d’ailleurs. Je ne voulais pas qu’elle soit dégoutée par l’entraînement et qu’elle décide de ne plus revenir. Voila pourquoi j’avais baissé l’intensité et m’étais remis en question quand à mon enseignement. Et par la suite, tout était allé pour le mieux. Du moins, j’en avais l’impression. Il me fallait donc son point de vue pour voir ce que je devais changer et comment m’adapter au mieux à elle. Pour moi mes clients étaient tous différent, il n’y avait pas de programme type pour tout le monde. Non. Chacun évolué selon ses capacités et envie et je devais adapter tout cela et le prendre en considération lors de mise en place d’entrainement individuel. Prenant une autre gorgée de ce multivitaminé qui me rafraîchissait grandement, je regarder Lynn dans les yeux alors qu’elle était entrain de réfléchir à quelque chose. Cela se voyait dans ses prunelles, dans la façon de me regarder, elle avait l’air ailleurs tout en étant présente. Elle cherchait quelque chose. C’est pourquoi je la laissais faire, ne disant rien, attendant simplement qu’elle reprenne la parole.

Ceci ne dura pas très longtemps, quelques secondes après, sa voix parvint à mes oreilles et j’en souris en entendant ses conseils d’acheter un sabre de bambou, selon ses termes, pour frapper les élèves comme elle. Je me mis à rire en imaginant la scène, mettre des coups de bambou sur les fesses des élèves récalcitrant à l’entraînement ou faisant n’importe quoi. Aucun doute, je pourrais prendre un malin plaisir à mettre des coups à certains élèves qui me prenaient un peu la tête de temps en temps. Quoi que même ceux que j’aimais bien je pourrai leur mettre quelques coups, simplement pour les embêter. Une bonne solution pourquoi pas, j’y penserai certainement. Et à notre prochain entraînement, je me baladerai avec un de ces sabres sur l’épaule en essayant parfois de lui mettre un coup ou deux, simplement pour l’embêter, rien du bien méchant.
Ce que je ne comprenais pas vraiment, c’était la comparaison qu’elle avait fait. « Des élèves comme moi ». Où voulait-elle en venir en disant ce genre de chose ? Ce considérait-elle comme une élève médiocre ou complètement nul ? Ce n’était pas du tout le cas mais elle avait l’air d’y croire. Je n’eus pas le temps de prendre la parole, ayant réfléchis bien trop longuement, qu’elle continua sur sa lancé en m’indiquant avoir eu peur devant la phase échauffement et la partie physique de notre entraînement. Elle ne faisait jamais ce genre de chose, et je comprenais donc parfaitement la peur qu’elle avait eue. Je commençais à la connaître et à connaître son coté fière d’elle. je comprenais donc parfaitement qu’elle avait eu peur de me décevoir en étant nulle. La voyant baisser les yeux et commencer, comme elle le faisait souvent, à triturer ses doigts, je posais instinctivement une main sur les siennes pour lui éviter de les triturer de la sorte et les serra doucement dans la mienne, tout en l’écoutant parler.

« Chuuuuut, dis pas de bêtise. C’est vrai qu’au début ça a été un peu… catastrophique, mais tu n’étais pas la seule fautive. Je n’ai pas assez pris en considération le fait que c’était ton premier entrainement de la sorte. Et j’en suis désolé. Je ne voulais pas t’effrayer. Quoi qu’il en soit, la suite à était bien plus que satisfaisante. Alors ne t’en fais pas hein ? »

Lui dis-je sur un ton assez calme et serein. Mon autre main libre s’empara doucement de son menton et d’une petite pression de mes doigts sur celui-ci, l’invita alors à relever son visage pour qu’elle me regarde dans les yeux. Qu’elle voit que j’étais sincère et qu’elle n’avait pas à être aussi gênée que ça. En tout cas pas avec moi. Captant une nouvelle fois son regard clair, je lui souris tout doucement en hochant lentement la tête pour voir si elle m’avait compris et voir si elle allait s’en remettre. Je ne voulais pas qu’elle soit aussi gênée, qu’elle s’en veule de quelque chose ou qu’elle ait des regrets.

« Ah et puis… je te dois une petite surprise si tu te souviens. Enfin, un tout petit cadeau quoi. »