Les glaces servies, je m’empressais de les déguster. Fermant les yeux et avalant doucement, je prenais le temps d’apprécier de savourer le gout sucré et la fraicheur que cela m’apportais. S’était divinement bon. Je n’avais qu’une hâte, finir ma journée et me retrouver le soir même dans les bras de ma femme, sur le canapé devant un bon film et un pot de glace avec nous. Hummm riant que cette idée me fit sourire et je sortis rapidement de mes pensés en entendant la douce voix de la femme de ma vie. Elle me regardait de ses magnifiques yeux bleus tout en souriant. Elle remarqua que j’étais entrain de me régaler et m’annonça qu’il me restait de la glace sur les lèvres. Je n’avais pas du tout fais attention et alors que je posais la cuillère pour prendre la serviette et m’essuyer, elle s’empressa d’attraper elle-même une serviette et de m’essuyer. Elle ne perdait pas une occasion pour s’occuper de moi, ce qui me fit sourire. Elle me materner tellement.

« Je savais que tu allais aimer… C’est ton péché mignon le sucré » répondis-je en souriant. « Une nouvelle cliente ? Peut-être que tout vas bien se passer. Les relations qu’elle peut avoir avec les autres seront certainement différentes avec toi. Surtout que tu es un ange… » avouais-je, tout sourire.

D’un coté, il était vrai que les gens n’étaient pas pareils avec tout le monde. Les on-dit ne fonctionnaient pas dans tout les cas. Ce n’était pas parce que cette nouvelle cliente avait une réputation assez dure qu’elle allait être pénible avec Serena. Et puis comme je venais de lui dire, qui pouvait bien être méchant avec elle ? S’était un ange, d’une extrême gentillesse et belle à en tomber. D’ailleurs j’étais souvent tombé… Continuant de déguster cette délicieuse glace, je ne lâchais pas ma femme des yeux tout en prenant soin de regarder de temps en temps autour de nous, voir si nous étions seul et qu’aucun danger ne nous menaçait. J’étais complètement obnubilé et fasciné par elle. Posant son regard vers moi, ce magnifique regard qui me donnait à chaque fois une folle envie de l’embrasser, elle me demanda alors si il était possible qu’on puisse passer un week-end ensemble. Rien que tout les deux. Je lui souriais alors et me mis à réfléchir. Un Week-end en amoureux, rien que tous les deux, ailleurs, loin de cette ville et de ces problèmes. S’était tentant, vraiment très tentant… La Californie, New-York, ou même carrément un autre pays pourquoi pas… Mais nous ne le pouvions pas, ou plus maintenant. Après les évènements qu’il y avait eu quelques mois plus tôt, les frontières de la ville étaient fermées et nous ne pouvions plus sortir. Comme si nous étions des animaux dangereux qu’il fallait garder en cage.

« C’est tentant, vraiment très tentant, et j’y ai déjà pensé bon nombre de fois. Partir tout les deux, loin de cette ville pour quelques jours. Etre seulement tous les deux, rien que nous deux, pour quelques jours en amoureux. New-York, Los Angeles… Mais on ne peut plus quitter la ville maintenant… »

Annonçais-je alors, quelque peu déçu. Bien entendu, nous pouvions toujours faire quelque chose nous deux ici, mais cela perdait un peu de sa magie. La magie du voyage, de se retrouver ailleurs que chez nous, dans une ville que nous ne connaissions pas, rien que tous les deux. Je réfléchissais à tout ceci lorsqu’une détonation se fit entendre et que je vis Serena sursauter. La peur s’empara d’elle, je le vis dans ses yeux et très vite elle se mit à trembler. Je rapprochais rapidement mon siège d’elle et attrapa sa main, me collant tout contre elle. Regardant derrière moi, je m’aperçus qu’il s’agissait simplement du pot d’échappement d’une vieille voiture, ce qui me fit sourire. Je reposais alors mon regard sur ma jolie brune et passa un bras autour de ses épaules, embrassant son front et la berçant tout doucement. Elle avait eu peur, vraiment très peur. Retrouvant rapidement son sourire tout en se retournant vers moi, elle m’annonça alors qu’elle ne pouvait pas nier avoir eu la peur de sa vie. je me mis alors à rire tout doucement en la serrant contre moi et en l’embrassant.

« J’ai vu ça mon cœur mais ne t’en fais pas. Temps que tu es avec moi tu n’as rien à craindre. »

Elle était tellement pleins de joie de vivre, elle avait tellement la pêche qu’elle en oubliait parfois certaine chose, comme la fermeture des frontières de Volusia. Nous étions coincés ici, dans cette ville, sans aucune échappatoire. Je comprenais les personnes qui avaient décidés cette action et cette fermeture. Vue de l’extérieur, nous avions l’air d’animaux, de personnes très dangereuses et incontrôlables. Des personnes à enfermer et empêcher de sortir. Ils voulaient simplement qu’on s’entre-tue avant de pouvoir rouvrir les frontières et faire en sorte que tout ça soit terminé. Je les comprenais mais je ne pouvais m’empêcher de leur en vouloir. A cause d’eux, nous étions coincés là. A cause d’eux, je ne pouvais faire plaisir à ma femme et aller lui faire découvrir les plus endroits du monde. Je connaissais la passion de Serena pour la photographie et j’aurais aimé lui faire découvrir des endroits magique et magnifique. Mais maintenant, cela nous été impossible. Nous étions condamnés à rester à Volusia et à y mourir.
Je regardais ma chérie, l’écoutant avec attention avant de sourire et de rire sur sa dernière phrase. Oui, je connaissais son gout pour le risque et les sensations fortes. Et je partageais son envie d’essayer quelque chose, d’essayer de passer cette frontière et de partir au loin. Voir et découvrir le monde. Mais en face, il s’agissait de l’armée, de quelque chose de bien plus gros et dangereux que de simple Ferguson ringard. Le danger était et de loin supérieur à tous ce que nous avions connu. Je ne pouvais dire si nous pouvions sortir indemne d’une tentative de fuite de la ville. Car oui, autant le dire, ils ne laisseraient pas deux personnes de Volusia partir aussi facilement. Ils préféraient nous voir mort plus qu’autre chose.

« Je te crois quand tu me dis vouloir frauder. Je sais que tu en es capable. Mais c’est bien plus dur que tous ce que nous avons connu jusqu’à présent. Les gens de dehors veulent notre mort, plus qu’autre chose. Ils nous traitent comme des animaux et nous enferme ici, pour éviter que cette guerre et cette violence ne se propage ailleurs. Je les comprends dans un sens, mais je leur en veux terriblement. Je leur en veux de ne pouvoir nous laisser faire et vivre, de ne pouvoir nous laisser partir et découvrir le monde, rien que tout les deux… Nous sommes coincés dans cette ville… »

Répondis-je alors avec une petite voix. Si j’avais pris le temps de l’écouter et de voir ce qu’elle voulait, au lieu de ne penser qu’à ceux du clan, nous serions partit depuis bien longtemps et nous serions sans doute dans une autre ville, en sécurité, rien que tous les deux. Je m’en voulais pour ça mais je ne devais pas laisser cette déception prendre possession de moi et gâcher ma vie. J’étais avec la plus belle femme qu’il m’était donné de voir, la plus gentille, la plus câline de toutes. La plus adorable. Nous étions bien ensemble et vivions dans une belle petite maison. Notre vie n’était pas si mal que ça, même dans cette ville… Je l’aimais et s’était ce qui importait le plus. La prenant dans mes bras, je caressais doucement son dos et embrassais sa tête pour l’aider à se calmer. Ce qu’elle fit doucement avant de me dire qu’elle en avait marre de tout ça. D’avoir tout le temps peur et de devoir tout le temps se retourner et surveiller ses arrières.

« Je sais mon cœur… je sais… »

Je ne pouvais que répondre ça, je ne voyais pas quoi répondre d’autre. Il n’y avait de toute façon, rien à répondre…

En entendant sa question, j’hochais simplement la tête d’un signe positif pour toute réponse. Cependant, ce n’était pas tout à fait vrai. Les gens de dehors certes avaient eu vent des agissements de la population de Volusia, mais ils n’en savaient pas grand-chose. Donc nous risquions moins en étant en dehors de la ville. Le seul problème, le seul risque qui était assez important d’ailleurs, était le passage de la frontière de la ville. Chaque recoins étaient gardés par un détachement de l’armée et de la police de la ville avec pour interdiction de laisser des gens entrer ou sortir. Ils nous bloquaient et nous enfermaient à l’intérieur. Comme des animaux dangereux, comme des gens porteur d’une quelconque maladie qu’il fallait mettre sous quarantaine.
J’écoutais donc sagement ma petite femme. Je l’entendais se rebeller et me dire qu’ils n’avaient pas le droit de faire ça, qu’ils ne pourraient pas nous retenir très longtemps. Elle voulait se rebeller et essayer de sortir d’ici, par tous les moyens, ne serait-ce même que pour quelques jours. Cette rébellion, cette attitude de sa part me fit sourire. J’aimais la voir dans cet état, je ne savais pas pourquoi d’ailleurs. Comme elle le disait, il n’y avait rien qui nous retenait ici, pas d’enfant. Juste nos emplois et nos amis. Mais nous avions tant à y gagner en sortant de cette ville et en allant faire notre vie ailleurs. Je souriais alors avant de déposer un baiser sur sa joue et de lui répondre.

« J’adore te voir te rebeller mon ange… Et j’imagine assez bien la vie que nous pourrions avoir dans une autre ville qu’ici. Mais il faudrait que se soit non loin de la cote, je pensais à la Californie. » Dis-je en rigolant et en la regardant. « En fait ce qui me fait peur c’est l’armée et la police qui se trouve aux frontières. Si nous nous échappons sous leurs yeux, ils ne nous feront pas de cadeaux. Mais je t’avoue que c’est vraiment très tentant de sortir d’ici, ne serait-ce que pour quelques jours. Encore faut-il trouver un moyen de le faire… »

Sur ses paroles j’essayais alors de trouver une idée. Quelque chose de bien et de facile à réaliser mais cela était assez compliqué. Toutes les sorties étaient bloquées et fermées. Il n’y avait aucuns moyens normaux pour sortir de la ville. Impossibilité de prendre la voiture. Il ne nous restait plus qu’à sortir à pied en passant par des zones très peu fréquentable, mais là encore je n’en voyais pas vraiment. Je réfléchissais à un moyen de sortir d’ici et de faire plaisir à Serena mais je fus sortie de mes pensées en l’entendant me dire qu’en fin de compte je devais oublier, qu’elle avait trop peur. Mais elle ne finit pas sa phrase et me laissa sur ma faim. De quoi avait-elle peur ? Que l’on se fasse arrêter ? Que l’on se fasse tuer ? Moi aussi cela me faisait peur et ce qui me faisait le plus peur s’était le fait que l’on soit séparé en essayant de faire ça. Je ne pouvais vivre sans elle, elle était mon tout, celle qui me faisait sourire, qui m’apportait le bonheur et le repos dont j’avais besoin. Celle qui faisait battre mon cœur. S’était la seule chose qui me faisait peur : la voir partir loin de moi. je crois que je ne m’en remettrai pas. De longues minutes passèrent, avec un grand silence entre nous jusqu’à ce qu’elle me propose d’aller marcher un peu, faire un tour tout les deux, main dans la main. Souriant, je pris sa main et me levais à mon tour.

« Allons-y mon cœur et… n’y penses plus. »

Lui demandais-je. M’arrêtant en route, je tirai sur sa main pour qu’elle se retourne avec mon autre main, caressa son visage alors que j’attrapais doucement ses lèvres. Je l’embrassais avec douceur et amour, pendant quelques instant avant de sourire et de me remettre à marcher avec elle…

Pour une fois, il faisait bon et légèrement frais malgré la présence haute et forte du soleil. Cette touche de bien être, poussé par cette légère brise flirté avec notre peau, la rafraîchissant et faisant naître sur nos visage un agréable sourire de bien être. Nos doigts enlacés les uns aux autres, je tirais doucement sur sa main pour l’entraîner avec moi à travers les rues de la ville. Nous restâmes cependant non loin de la salle de sport, dans notre coin à nous, tranquille tout en sachant que nous ne risquions rien ici. à travers mes lunettes de soleil, mes yeux se posèrent sur son doux visage aux traits fins, que j’aimais tant et je me mis à sourire tout en l’écoutant me parler.
Elle avait l’air vraiment dégoutée de la procédure mise en place qui consistait à cloitrer les habitants de Volusia dans leur ville, les empêchant de sortir et empêchant les personnes extérieur d’y pénétrer. Depuis le temps, je pensais que la pilule était passé et qu’aujourd’hui tout aller bien. Mais d’après ce que je comprenais, elle avait cru que tout ça n’était que des ragots venant des femmes dont elle s’occuper au centre de bien être et ne les avait pas réellement crues. Je m’en voulais alors un peu de détruire en quelques minutes l’ensemble de ses rêves et je me mis alors à hocher simplement de la tête en l’entendant me dire que s’était rageant de ne pouvoir dépenser son argent autre part et faire de nouvelle rencontre. Voir de nouveaux paysages et de nouveaux lieux. Je la comprenais totalement et je me mis à me jurer que quoi qu’il se passe, je trouverai un moyen pour lui faire plaisir et lui faire vivre ses rêves d’évasions et de voyages.

« L’école buissonnière ? Je t’aurais kidnappé et empêché de repartir dans ses vieilles salles pour ne te garder rien qu’à moi… Et dieu sait combien j’ai envi de le faire encore aujourd’hui, t’empêcher d’aller travailler pour ne te garder qu’à moi. »

Notre route se poursuivis le long d’un trottoir qui bordait les cotes de la ville. Rapidement, nous aperçûmes les plages du centre, à quelques kilomètres de là où nous nous trouvions. La vue était magnifique et nous pouvions voir les étendues beige, presque blanche, du sable additionné au couleur froide du bleu turquoise de la mer des tropiques. Attrapant les deux mains de la jolie brune, je l’attirais alors doucement vers moi tout en m’assaillant sur le rebord du muret qui empêcher les personnes de tomber dans l’eau en contre bas. Ecartant légèrement les jambes, j’attirais ma petite femme entre elles et croisa mes bras sur ses reins alors qu’elle faisait de même autour de mon cou.

« Je me souviens vaguement oui… Il la frappé ? Sérieux ? Pffff… Mais pour qui ils se prennent ses mecs ? Frapper une fille, surtout celle qu’on est sensé aimer. »

Ce genre de personne me dégoutait sérieusement. S’était généralement le genre de personne qui se pensait être de gros dur et qu’au final ne valait rien. Il ne savait frapper que les femmes et surtout leur femme. Il e dégoutait et m’énervait au plus haut point. J’avais comme principe premier de ne jamais lever la main sur une femme, quoi qu’elle fasse. De plus pour ma part j’avais suffisamment de force et de savoir faire pour la tuer en quelques coups et je faisais en sorte de me contrôler tout le temps face aux femmes ennemis qui ne se gênaient pas pour me chercher quand elles me voyaient. Surtout une ces derniers temps… Bref, je reposais mon attention sur ma chérie, alors que mains caressaient très lentement le bas de son dos et que j’étais toujours assis contre le rebord et l’entendis me dire qu’elle ne pouvait pas faire comme si elle ne savait rien et fermer les yeux sur cette histoire. Elle était comme ça, s’était con caractère et c’est pour cela que je l’aimais. Toujours prête à se battre et à défendre ceux qu’elle aimait.

« D’accord… je vais le faire. Je vais aller voir avec lui ce qu'il lui à prit de faire ça. Peut-être durant un entraînement comme ça je pourrais lui taper sur la tronche. Et puis tu n’as pas besoin de me vendre ton corps pour une heure mon cœur… Même si l’idée est intéressante, tu m’appartiens déjà, corps et âme.»

Lui dis-je tout en souriant et en déposant délicatement mes lèvres sur son ventre…

Les mains posaient sur les hanches de ma femme, je les caressais doucement du bout des doigts, la regardant toujours dans les yeux avec un grand sourire en étant assis sur se muret. Ma tête était au niveau de sa poitrine et je devais donc la lever légèrement pour pouvoir regarde le visage de Serena. Pour une fois, les rôles étaient inversés, s’était à moi de lever la tête et à elle de la baisser. Cette constatation me fit sourire alors que je l’écoutais attentivement. Je me souvenais très bien l’avoir déjà retenue au prix qu’elle arrive en retard à son travail. Je me mis à rire alors en repensant à ça. Je faisais une tête de chien battu tout en la tenant par la main pour qu’elle reste avec moi. je lui faisais des petits câlins si bien qu’elle n’avait plus envie de quitter mes bras et moi les siens. Je faisais tout pour rester qu’avec elle. Mais je savais qu’elle devait aller travailler, s’était primordiale et c’est pourquoi elle arrivait en retard. je me rappelais de ça tout en déposant de doux baiser sur son ventre. Des petites attentions de ma part, des petites caresses, des petits câlins. Avec elle cela venait tout simplement et j’étais très souvent comme ça.

« Je me rappelle oui quand je te retenais… peut-être vais-je faire pareil aujourd’hui » dis-je en lui lançant un clin d’œil et en souriant. « Moi aussi… j’aurais aimé te connaître au lycée… »

S’était vrai. Je ne la connaissais que de vue à l’époque et la voyait que très rarement mais j’avais eu envie de la connaître. Pourquoi n’avais-je pas fait le premier pas ? Peut-être parce que j’étais trop timide pour ça et aussi parce que la perte de ma petite amie de l’époque était encore trop récente. Mais il est vrai que j’avais eu envie de la connaître. Je me demandais si comme aujourd’hui, j’aurais pu lui faire sécher les cours. Cela me fit rire doucement alors que je laissais mes lèvres sur son délicieux ventre plat.
D’un seul coup, je l’entendis parler de son père. Elle enchaîna ensuite avec son amie qui selon elle se voilait la face. J’en compris donc que les problèmes que son amie avait étaient similaire à ce qu’elle avait connue avec son père. Je ne savais pas si je devais la questionner sur ce sujet, elle ne m’avait jamais vraiment parlé de sa famille. Et pour ma part, je ne voulais pas le lui demander pour ne pas la brusquer ou l’obliger à parler de chose qu’elle voulait oublier. J’avais remarqué que quelques chose s’était passé et que cela lui faisait mal. Et même si je voulais l’aider et la consoler, s’était à elle de se livrer, je ne pouvais pas la forcer. J’étais là pour elle et elle le savait.

« Allez mon ange… calme toi… je vais aller lui faire comprendre comment je vois les choses. Et je ne dirai rien tu n’as pas à t’en faire. Ce ne sera qu’une rumeur parmi tant d’autres mais je lui ferai comprendre que si je vois encore des traces de coup sur Jane, il aura affaire à moi… Je te le promets, tout va s’arranger. »

Je ne voulais pas qu’elle s’en fasse et j’essayais de la calmer du mieux que je le pouvais. Me relevant, je la pris doucement dans mes bras et la serra tout contre moi. je caressais avec douceur son dos alors que j’embrassais son épaule et son cou. Je me sentais si bien là, détendu et en total osmose avec elle. Je ne voulais pas la quitter et je me languissais déjà de la retrouver en fin de journée à la maison. En entendant sa réplique concernant le fait qu’elle voulait me donner son corps pour toute une journée, je me mis alors à rire avant de la regarder dans les yeux et d’attraper avec tendresse et amour ses lèvres…

« Hum… je crois que je vais accepter alors… tu me montreras ce que j’aurais pu manquer. »

Souriais-je en voyant l’heure et en la retenant contre moi…

Comme toujours, comme tous les matins ou tous les midis quand nous nous retrouvions, j’avais du mal à la laisser partir et retourner à son travail. Je voulais la garder près de moi, tous le temps, chaque minute et chaque seconde de ma vie. je ne voulais pas la laisser partir, j’avais comme l’impression qu’un trou béant prenait place dans mon torse, qu’un vide immense s’installait. Debout en face de moi, je la gardais dans mes bras et la serrait doucement tout contre moi, voulant l’emprisonner et l’empêcher de partir. Sa présence, son être, était quelque chose de vital pour moi et j’avais toujours du mal dans ces situations. Je savais pourtant que j’allais la retrouver le soir même, dans quelques petites heures, mais s’était pour moi des heures infernales. Mes bras posés dans le creux de son dos, je souriais en la regardant dans les yeux, captant son regard magnifique. J’hochais simplement la tête en l’entendant me dire qu’elle ne pouvait pas rester, qu’elle jouait l’image de l’entreprise et que de toute manière, l’importance qu’elle accordait à son travail n’était en rien comparable avec l’importance que j’avais à ses yeux. L’embrassant du bout des lèvres, je reculais sans envie ma tête et afficha un grand sourire.

« Je le sais ma puce, je le sais. Mais je n’ai tout de même pas envie de te laisser partir. Je te veux rien que pour moi, tout le temps. Mais je ne veux pas que tu perdes ton poste, je te retiens déjà bien assez le matin. »

Oui, j’allais la laisser partir, bien entendu. Je n’étais pas du genre à lui imposer mes choix et mes envies et elle avait toute la liberté qu’elle voulait avoir avec moi. Et puis, il s’agissait de son travail, pas d’une sortie entre fille que je pouvais compromettre. Là s’était plus important et même si nous n’étions pas dans la misère, nous avions besoin de nos deux salaires. Je ne la lâchais pas pour autant alors que les minutes défilaient et que nous étions toujours entrain de parler.

« Je sais comment tu es et que tu ne supporte pas l’injustice. Ne t’inquiète pas, je vais me charger de cet homme et il n’y aura aucun mal entendu. Rien ne portera à croire que tu t’en es mêlé. »

Je lui avais dit que j’allais l’aider et c’est ce que j’allais faire. Bien entendu, je ne pouvais refuser ses demandes, elle pouvait compter sur moi quand elle en avait besoin et la réciproque était vraie aussi. Nous avions une totale confiance l’un en l’autre. Serena se mit alors à me parler de la récompense qu’elle voulait m’offrir pour lui avoir rendu ce service. Souriant, j’essayais de réfléchir à ce que je pouvais lui demander pour cette heure où elle ferait n’importe quoi pour moi. Là, tout de suite, je ne trouvais pas grand-chose. J’avais une petite idée et celle-ci me fit sourire. Sans rien dire, j’hochais simplement de la tête en signe d’acquiescement de ma part et replongea mon regard dans ses yeux. Doucement, j’attrapais pour la dernière fois de ce début d’après midi ses lèvres et l’embrassa longuement, avec tendresse et amour. Après plusieurs longues secondes, elle se retira doucement et, tout en m’embrassant par intervalle rapide, elle me demanda de ne pas trop faire souffrir mes élèves. Je souriais contre ses lèvres puis l’attira doucement vers la salle de sport pour qu’elle puisse reprendre ses affaires.

« Ils sont là pour ça en même temps. Il faut souffrir pour doué et beau. »

Je me mis doucement à sourire en entendant sa réplique et secoua négativement la tête. Elle avait tord. Jamais, depuis que nous étions ensemble, je ne l’avais trouvé chiante. Jamais. Alors qu’elle soit encore plus présente qu’avant, cela ne me dérangeait aucunement. Le seul truc que nous risquions de perdre, était cette passion et cette fougue de nos retrouvailles après le boulot. Rien que d’y penser, j’en avais l’eau à la bouche et je languissais le soir même. Je la regardais alors dans les yeux, secouant toujours la tête et lui répondis alors.

« Jamais tu n’as été chiante avec moi. Et jamais je ne te trouverai chiante. Tu es mon tout. »

S’était vrai, je ne pouvais pas la trouver chiante, je me sentais trop bien avec elle… Et puis de toute manière, je me voyais mal la garder près de moi et lui enlever son travail et ses occupations. Se serait beaucoup trop égoïste de ma part et cela la priverait de sa liberté, ce que je ne voulais pas du tout. Je la retenais encore quelques minutes, le temps que nous arrivions à la salle de sport, là où se trouvaient toutes ses affaires. Nous marchâmes alors, main dans la main, lentement, profitant de cet instant ensemble, au calme. A cet instant, je me mis à rire en l’entendant parler des femmes au foyer. Celles qui devaient s’ennuyer, à élever les enfants sans rien faire d’autre. Je partageais son point de vue mais j’avais aussi dans l’idée qu’un enfant était quelque chose de tout bonnement magnifique.

« Oui, elles doivent peut-être s’ennuyer mais un enfant… avoir un enfant c’est quelque chose de formidable. »

J’en étais sûr et je pensais déjà depuis quelques temps maintenant. Je voulais que Serena soit la mère de mes enfants. S’était elle et personne d’autre. Nous arrivâmes devant l’entrée de la salle de sport. Rapidement, je déverrouillais les portes d’entrée, ouvrant donc la salle pour l’après midi et accompagna Serena jusqu’à mon bureau. J’hochais simplement la tête en souriant, après avoir entendu sa requête concernant l’homme de son amie et lui dis que tout allait bien se passer et qu’elle serait rapidement au courant de tout. Nous entrâmes dans le bureau, et rapidement, l’odeur de la nourriture du midi s’empara de nos nez. Je me mis alors a sourire, fermant les yeux, en se rappelant ce que lui avait réservé Serena comme repas du midi. Quelque chose d’exquis et de nouveau. Elle avait eu une bonne idée. Lui lançant un petit clin d’œil en l’entendant me dire que j’étais son préféré, je m’avançais rapidement vers elle et m’empara de son visage avec mes deux mains. Sans plus attendre, je déposais mes lèvres sur les siennes et l’embrassa avec une douceur et une tendresse sans précédent. Elle avait le don pour me faire fondre rapidement et j’adorais ça. Après un dernier petit baiser, elle se recula et prit ses affaires en se dirigeant vers la sortie. Je la regardais alors, mes yeux émerveillés, et lui souris en lui répondant.

« Je t’aime mon cœur, à se soir. »

END