La journée était enfin finie. Zac ferma la salle de sport à clé puis monta dans sa voiture pour rentrer chez soi. Aujourd’hui fut la journée de travail la plus longue qu’il n’avait jamais fait. Il y avait des installations à faire dans la salle et l’équipe technique avait prit du retard. Comme Zac ne voulait pas fermer la salle le lendemain pour permettre à l’équipe de finir le travail, Zac leur ordonna de se dépêcher et de finir maintenant, quitte à finir plus tard et à leur donner un coup de main. Ce qu’il fit d’ailleurs. Il les avait payés pour qu’ils finissent en une journée, pas en plusieurs. D’ailleurs en y pensant, Zac écrirait un mot à leur patron. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait appel au service de cette équipe, et ce n’était pas la première fois qu’il ne respectait pas le contrat.

Bref, ayant fermé la salle à clé et mis en route l’alarme, Zac monta dans sa voiture, démarra puis prit le chemin de la maison. Depuis les récents évènements, il avait prit l’habitude de se déplacer avec son Beretta sur lui. La ville n’était plus du tout en sécurité maintenant que les jeunes du centre prenaient part à la guerre. Il conduisait prudemment, regardant partout pour ne pas être surpris par une quelconque attaque ou autre. Une main sur le volant, l’autre tenant le pistolet. Se climat qu’était entrain d’émerger dans la ville rendait les gens de plus en plus méfiant et fou. Zac n’avait pas encore céder à la folie, loin de là, mais sa méfiance s’était accrue monstrueusement et depuis il pouvait faire part d’une cruauté terrifiante pour protéger ceux qu’il aimait. En y pensant il n’avait pas vu Serena de la journée et malgré les quelques messages qu’ils s’étaient envoyés dans la journée, Zac voulait être à ses cotés et restait auprès d’elle pour la protéger. Il n’aimait pas la laisser seule aussi longtemps, surtout avec ce qu’il se passait en se moment. S’il lui arrivait malheur, Zac ne se le pardonnerait jamais. Accélérant l’allure, le jeune homme arriva quelques minutes plus tard devant le garage. Toutes les lumières de la maison, à l’exception de celles du salon, étaient éteintes. Serena devait être encore debout, devant la TV. Le jeune prit soin de regarder tout autour de la maison. Il voulait être sûr que personne de suspect ne rôdait dans les parages.

Ouvrant la porte avec la clé, Zac entra chez lui et referma directement derrière lui. Il quitta ses chaussures, accrocha sa veste sur le porte manteau et déposa le sac de sport à l’entrée. Se dirigeant dans la cuisine pour prendre un verre d’eau, il vit Serena, allongée sur le canapé, devant la TV. Elle avait l’air bien fatiguée et avait dû veillée pour l’attendre. Buvant rapidement le verre, Zac se précipita par la suite vers le salon. Il arriva vers le canapé où Serena, enroulait dans une couette, était assise, s’assit à ses coté et lui déposa un baiser sur la joue. La jeune femme n’avait pas l’air d’avoir remarqué son arrivé.

- Bonsoir mon cœur.

Le jeune homme s’installa confortablement sur le canapé, blottit contre son bien aimé. Il était bien, cela le reposé quelque peu. Il avait cependant toujours peur de recevoir une visite non désirée. C’est pour cela qu’il déposa sur la petite table du salon le pistolet qu’il tenait encore dans la main. Cette arme était devenue son meilleur ami. Enfin, quelque chose sur laquelle il comptait désormais pour rester en vie. Serena n’aimait pas trop se genre d’arme, Zac le savait mais il ne pouvait pas faire sans en se moment.

Passant un bras autour de sa petite amie, Zac tira Serena vers lui pour la prendre dans ses bras et rester avec elle jusqu’à la fin du film. Comme il s’en doutait, Serena ne l’avait pas entendu rentrer. Ses yeux et sa question apprirent au jeune homme qu’elle était à moitié endormie quand il était rentré. Souriant, il lui répondit simplement.

- Seulement une minute ou deux. Désolé de rentrer si tard mais des affaires importantes devaient être réglée au boulot.

Zac essaya de comprendre un peu le film qui passait à la TV mais il n’y parvint pas. Il avait raté tout le début. Regardant l’horloge du salon, il vit qu’il était déjà 22h. il souffla en voyant ceci. La journée avait vraiment été très longue et il n’avait pas eu le temps de passer un petit moment avec Serena. Cela faisait quelque temps maintenant qu’ils n’avaient pas fait quelque chose tout le deux, qu’il n’avait pas prit le temps d’être ensemble, de passer un moment. Il fallait remédier à ça.

- Toi aussi tu m’as manqué. J’avais vraiment hâte de rentrer. Ta journée s’est bien passée ?

Lui embrassant le front, Zac attendit la réponse de Serena. Il essayait de la garder éveiller un peu plus longtemps pour passer un petit moment avec elle avant d’aller se coucher.

Zac entendit le soupir de Serena lorsque celui-ci posa le Beretta sur la table. Il savait qu’elle n’aimait pas du tout ce genre d’arme, ils avaient eu bon nombre de discussion sur le sujet mais Zac n’avait pas céder. Cette arme resterait ici et elle ne servirait uniquement que pour se défendre, jamais pour attaquer autrui. Pour cela, Zac avait ses poings et ses techniques. Il n’aimait guère combattre avec une arme à feu, cependant il y a certain moment où il était obliger de l’avoir, comme en se moment.

« Ce n’est pas grave. Tant que tu es entré. C’est le plus important à mes yeux. »

Sur ces mots, le visage de Zac afficha un radieux sourire. Il était heureux avec Serena et cela se voyait tout les jours. Même si parfois leur couple avait des haut et des bas, comme tout couple, ils étaient vraiment attachés l’un à l’autre et ne pouvais imaginer leur avenir sans l’autre. Ceci était inconcevable. Se laissant tirer vers lui, Serena attrapa Zac par la taille et l’emprisonna dans ses jambes. Une façon à elle de dire qu’il lui appartenait et de se mettre en sécurité.

« Ma journée sait très bien passer mais j’avais hâte que tu rentres à la maison pour te voir un peu. »

Sentant sa bien aimée se redresser vers lui, Zac baissa la tête et se laissa embrasser par Serena. Un long et doux baiser qu’il lui rendit aussitôt avant de repenser ce qu’elle venait de lui dire. « J’avais hâte que tu rentres à la maison pour te voir un peu. »
En y repensant, ces derniers temps Zac n’avait pas été très présent pour Serena. Ils ne se voyaient que le matin au réveil, quelque fois le midi, et le soir en rentrant du travail. D’un coté, avec toutes les heures qu’ils faisaient au boulot, ils allaient avoir un très bon salaire à la fin du mois. Mais de l’autre cela impliquait qu’ils se voyaient moins souvent et passaient beaucoup moins de temps qu’au-par-avant. Comme il se l’était dit dans la journée, il fallait remédier à ça. Une sortie, un restau, un ciné. Fallait y réfléchir.

« Ça me fait plaisir aussi de te voir et d’être avec toi ma belle. En y pensant ça fait un moment qu’on n’a rien fait ensemble. Faudrait qu’on trouve quelque chose à faire non ? Qu’est ce que tu en dis ? »

Assis l’un à coté de l’autre dans le canapé, les deux amoureux regardaient la TV tranquillement tout en discutant. Zac proposa à Serena de faire quelque chose, une activité pour passer des moments ensemble, chose dont ils avaient grandement besoin en se moment. Le besoin de se retrouver, de faire quelque chose ensemble se faisait ressentir. Et les deux tourtereaux n’allaient pas laisser passer l’occasion.

« J’en dis que c’est une très bonne idée mon cœur »

Serena l’embrassa de nouveau puis déposa sa tête contre son épaule.

« Dans ce cas, allons dès demain manger aux restaurants, puis on pourra aller se promener, enfin faire ce que tu voudras. Je ne sais pas, proposes quelque chose. »

Lui proposa le jeune homme. Il avait envie de lui faire plaisir. Elle pourrait bien entendu lui demandait ce qu’elle voudrait, il s’exécuterait. Certains pourraient dire qu’il se laisse mener par le bout du nez, mais ceci était totalement faux. Les deux jeunes s’aimaient profondément, et chacun voulait faire plaisir à l’autre. De n’importe quelle manière.
Ayant une brusque bouffée de chaleur, Zac retira son t-shirt qu’il déposa à coté de lui sur le canapé, dérangeant Serena par la même occasion. Se tenant les cotes de sa main gauche et plus particulièrement sa cicatrice, Zac se replaça doucement, grimaçant un peu. Celle-ci lui faisait encore un peu mal, pas énormément, mais juste assez pour lui faire penser qu’elle était toujours là.

« Désolé. Tu veux boire quelque chose ? je meurt de soif. »

- Ok ben écoutes, je te propose un bon restaurant Italien pour midi puis on verra par la suite.

Zac se leva du canapé, sourire aux lèvres en repensant à ce que venait de lui avouer sa bien aimée, retira son t-shirt et partit en direction de la cuisine chercher de quoi se rafraîchir. Il avait énormément chaud se soir, il ne savait pas pourquoi d’ailleurs. Ceci était quand même assez ironique, lui avait chaud, alors que Serena était frigorifié. Comme quoi nous étions tous différent. Se tenant les cotes, plus précisément la cicatrice qui se trouvait en dessous de celles-ci, Zac revint dans le salon, un grand verre de jus de fruit dans la main. Il n’avait rien ramené à Serena puisqu’elle ne lui avait pas répondu quand il lui avait proposé de lui ramener quelque chose. Et puis si elle avait soif, elle ne se gênerait pas et taperait dans son verre. C’est pour cela qu’il avait choisit le plus grand verre qu’ils avaient. Il revint donc dans le salon et répondit à la question de sa femme.

- Encore un peu oui, légèrement sur les cotes, mais la cicatrice me lace parfois, elle brûle, elle gratte. J’aurais dû faire plus attention et éviter son couteau à l’autre abrutit.

Oui, Zac avait reçu quelques jours au-par-avant un coup de couteau d’un citoyen du centre. Pendant les manifestations qui avaient suivit la mort du Maire, Zac s’était retrouver coincé dans les vestiaires de la patinoire en compagnie d’Amber Nickson. Ils avaient été tout les deux blessés en combattant et avaient dû s’entre aider pour survivre. Une cohabitation et une entre aide qui n’avait pas été de tout repos. En y repensant, le jeune homme rigola doucement.

- Heureusement que tu n'étais pas là le jour où le Maire est décédé et que la population du centre s'est soulevé. S'était un véritable carnage et chaos dans les rues.

- Ok ça me va. J’ai envi d’être avec toi, maintenant.

Répondant au sourire de Serena par un autre sourire, Zac avança rapidement vers le canapé et vint s’asseoir tout prêt de sa bien aimé. La tête posait contre le rebord, la jolie brune demanda au jeune homme s’il voulait qu’elle jette un œil sur sa blessure. Elle datait seulement de quelques jours et avait déjà commencé à bien cicatriser. Mais Zac ressentait encore des douleurs, des brûlures etc… Normale me direz vous, cette blessure était toute fraîche et s’était sans doute les symptômes de la guérison qu’il ressentait.

- Si tu veux ma puce.

Se redressant légèrement pour pouvoir tendre le torse, Zac leva son bras gauche et mit à découvert sa cicatrice devant les yeux de Serena. Elle n’était pas très grande, environ 5cm, la taille d’une lame standard.

- Bien sûr que je t’aurais fait quitter la ville. Tu crois que j’aurais pu être bien dans ma tête si je te savais en danger ici, en plein milieu d’une guerre civile ? D’ailleurs j’avais peur pour la sécurité de Katy, c’est pour ça que j’ai foncé tête baissé en ville.

En y repensant, Zac était bien soulagé que Serena n’eut pas été là lors du début de la « guerre civile ». Il y avait eu beaucoup de dégâts en ville, mais aussi dans leur quartier et sur leur maison. Une de leur fenêtre avait éclatée, la voiture des voisins avait explosée. Dans ces conditions là Zac n’aurait pu agir convenablement, toujours inquiet pour la sécurité de Serena. Elle avait eu une bonne idée d’aller s’exiler à Miami pour quelques jours avec ses copines. Dommage que Katy ne soit pas allé avec elle. Ça aurait évité beaucoup de chose. Mais bon, tout c’était bien terminé dans l’ensemble. Et puis Zac ne pouvait pas en vouloir à sa sœur, s’il devait une nouvelle fois être blessé pour la protéger, il le ferait sans aucune hésitation.
Buvant une gorgée de sa boisson, Zac se rafraîchit grandement et en proposa à Serena.

- Tu en veux ? Ça fait du bien, sérieusement.

Se redressant sur le canapé, Serena regarda attentivement la blessure qu’affichait le torse de Zac. Un coup de couteau prit quelques jours au-par-avant laissa sa marque en une cicatrice en dessous des cotes du flanc gauche du jeune homme. Depuis il avait encore quelques douleurs, comme si la plaie n’était pas totalement fermée et qu’elle risquait à tout moment de lâcher. Elle le démangée, le grattée, le brûlée. Bref, elle faisait toujours sentir, à sa manière, qu’elle était là, présente, et qu’elle resterait ici longtemps. Une petite blessure de guerre, certes, mais qui dérangé le jeune homme. Serena passa ses doigts doucement sur la cicatrice, ce qui donna quelques frissons à Zac. Ça ne lui faisait pas plus mal que d’habitude, et s’était même agréable.

- Non chérie, ça ne me fait pas plus mal que d’habitude, c’est même pareil, mais en plus agréable. Ça m’apaise un peu.

Sur ses mots, Zac se détendit complètement. Les petits câlins que lui faisait Serena sur son flanc gauche provoquèrent de long frisson dans tout son corps, ce qui l’aida à se détendre complètement. Toute la fatigue et le stress cumulé depuis quelques jours s’évanouissaient en quelques secondes. Elle n’avait pas l’air de se rendre compte tout de suite du bien qu’elle était entrain de lui procurer.

Elle était l’une des personnes, si ce n’est LA personne, qui le connaissait le mieux dans cette ville. Elle connaissait son caractère et sa façon d’être avec les gens qu’il aimait. Elle n’était donc pas du tout surprise d’apprendre qu’il était parti sans réfléchir pour voir sa sœur au centre, pour voir si tout allait bien et rester avec elle pour la protéger. Malgré les nombreuses blessures qu’il ramena, Zac l’aurait refait si tel était le cas, plusieurs fois même. Il n’y avait rien de plus important que la famille à ses yeux et sa sœur représentait une place relativement importante dans sa vie.

Refusant la proposition de Zac, Serena l’embrassa une nouvelle fois sur la joue, tout en souriant, et Zac lui répondit en lui retournant son sourire. Il n’y avait pas à dire, il existait peu de sourire capable d’égaliser et de surpasser celui de Serena. Elle était tout simplement sublime.

- Je le sais, et tu sais que c’est réciproque. Mais ça fait toujours plaisir de l’entendre. Je t’aime.

Les yeux pleins d’étoile et le sourire aux lèvres, Zac baissa légèrement sa tête et embrassa longuement Serena sur ces douces lèvres.

Serena continuait ses caresses sur le torse du jeune homme, vers sa cicatrice, alors que celui-ci s’étirait et plaça son bras autour du cou de la jeune fille, la rapprochant de lui. Elle avait du remarquer qu’elle le détendait et continua avec un grand sourire. Cela lui avait manqué. Passé une soirée tranquille avec Serena devant la télé, Zac avait l’impression que ça faisait des semaines que ça n’était pas arrivé. En même temps avec ce qui était entrain de se passer en ville et ce qui venait de ce passer, les quelques jours loin de Serena avait parut être une éternité pour le jeune homme. Leurs lien, leur amour, tout avait été décuplé par la suite. Tout avait été resserré entre eux. Zac le ressentait, depuis que Serena était revenu, les deux jeunes étaient très collés et ne pouvaient se passer de l’autre.

- Je sais.

Les deux amoureux étaient assis sur le canapé, devant la TV et passaient une soirée agréable. L’un contre l’autre, ils s’embrassaient et se disaient combien ils s’aimaient. Ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas entendu de la bouche de Serena, même s’il savait combien elle l’aimait, cela lui faisait toujours plaisir de l’entendre. Elle ne le disait pas souvent mais en même temps, Zac ne pouvait la blâmer, il le lui disait encore moins souvent qu’elle. D’un autre coté, à chaque fois qu’ils se le disaient, les mots étaient sincères, ils le pensaient réellement. Il n’était pas dénudé de sens comme la plupart des autres mots et expressions qu’on entend au quotidien.

- Au fait chérie je viens de voir mais, on a complètement merdé sur notre organisation de la maison dernièrement. La cuisine est vide et il n’y aura bientôt plus rien à manger. Va falloir qu’on aille aux courses rapidement. Imagine toi des amis arrivent à l’improviste, on ne pourrait rien leur proposer tellement c’est vide.

Zac avait totalement changé de sujet. Il en rigola même. Bon tout ceci n’était pas trop grave, mais il n’aimait pas que la maison soit en manque. Surtout s’ils avaient des invités, il ne voulait pas être la personne qui ne leur proposera rien puisqu’ils n’avaient pas fait les courses. Zac aimait recevoir ses amis et voulait toujours qu’ils soient bien reçut, qu’ils ne manquent de rien. De plus il ne voulait pas que leur couple ressente leur condition de famille « pauvre », même s’ils ne l’étaient pas vraiment, ils ne roulaient quand même pas sur l’or. Malgré leur petit revenu, Zac voulait faire de cet endroit, un endroit convivial, plein de vie où il ne manque rien.

Assis sur le canapé, même pratiquement allongé, le jeune couple se reposé tranquillement, parlant de tout et de rien. Cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas retrouvés seul, ensemble, n’ayant rien d’autre à faire que de rester avachi sur le canapé, l’un à coté de l’autre, ou plutôt l’un entremêlé à l’autre. Cela faisait du bien à Zac, il pouvait oublier tous les tracas du quotidien et surtout ce qu’il se passait en dehors de leur maison, dans les rues de la ville, le déferlement de violence non contrôlé des habitants du centre.

Malgré se moment d’intimité et les caresses de Serena, Zac commençait à fatiguer. La journée avait été un peu dure. Il ne voulait cependant pas sombrer dans le sommeil maintenant. Il avait la chance de pouvoir passer un moment avec la fille qu’il aimait, il ne fallait pas qu’il s’endorme tout de suite et gâche ce moment. C’est alors que Serena lui répondit.

- Oui tu as raison, de toute façon je ne pensais pas y aller maintenant, la plupart des grandes surfaces doivent être fermés et en plus je n’ai pas envie de sortir maintenant et de t’entraîner dehors. C’est un peu trop dangereux de sortir le soir en se moment et je n’ai pas envi de tuer des gens.

La façon dont il avait dit ça aurait pu faire penser à un tueur en série partant traquer ses prochaines victimes. Cependant ce n’était pas du tout le cas. Il ne voulait pas se battre et tuer des personnes pour pouvoir survivre et protégé Serena. Il le ferait si cela devait arriver mais pas se soir, il ne voulait pas agrandir les chances que cela se produise en sortant si tard. Un jeune couple, seul, ne passerait pas inaperçus aux yeux d’un groupe de jeune complètement bourré voulant se battre ou chercher les emmerdes.

- De toute façon si je devais tuer des gens pour te protéger, tu sais très bien que je le ferais. Pour toi rien ne peux m’arrêter.

« Oui ce n’est pas faux. »

Lui dit Zac en souriant. Serena avait raison sur ce point. D’une façon inexplicable, elle arrivait à prédire ce qu’il pouvait se passer, sur n’importe qu’elle sujet et elle avait souvent raison. Zac ne pouvait l’expliquer mais après avoir vu à plusieurs reprise les prédiction de Serena se produire, il était obligé de lui faire confiance et de suivre ce qu’elle lui disait. Il pensait que parfois elle pouvait se tromper mais jusqu’à présent cela ne s’était jamais produis. Cela pouvait être effrayant quand on y pense, mais heureusement pour eux, cela ne se produisait pas souvent, s’était même très rare.

« Non je ne pense pas. Nous avons décidé il y a quelques minutes que nous allons passer plus de temps ensemble, même que demain nous allons passer la journée tout les deux, rien que nous deux. Puisque nous nous sommes perdu de vue ces derniers temps. Nous n’allons pas laisser une bande de dégénérée dicter notre ligne de conduite et notre mode de vie. »

Ce que venait de dire Serena avait un peu perturbé, choqué, le jeune homme. Ce qu’elle ne disait simplement pas, c’est qu’elle avait peur des conséquences qu’il pouvait y avoir à sortir ensemble pendant cette période de guerre civile. Zac la comprenait tout à fait, mais d’un autre coté il ne voulait pas qu’elle doute de lui et de ses capacités à la protéger.

« Tu le sais très bien, même si tu ne l’as encore jamais vu, et j’espère que tu n’auras pas à le voir, je tuerai quiconque atteindra à ta vie. »

Se levant tout en embarquant la couette, Serena tendit la main vers le prof de sport l’invitant à la suivre dans la chambre. Seul un fou pourrait refuser une telle invitation venant d’une si belle fille. Serena était une des filles les plus belles, les plus désirables que Volusia connaissait. Rare était celles qui pouvait lui arriver à la cheville. En même temps ces pensées venaient d’un homme amoureux il ne voyait donc qu’elle parmi toutes les autres.

« Bien sûr que je viens. Aurais-je le droit à un petit câlin en plus ou pas ? »

Lui demanda Zac, le sourire en coin, tout en se relevant, en attrapant la main de Serena et en la tirant vers lui de façon à la prendre dans ses bras. D’un geste rapide, il la souleva et la porta comme on porte une mariée, tout en commençant à monter les marches des escaliers.

Tuer. Prendre une vie. Déposséder une personne de son existence. Tout ceci semblait tellement dur, tellement inhumain, cependant il s’agissait du quotidien des habitants de Volusia. Un quotidien tout à fait banale à leurs yeux mais tellement cruel. La plupart des habitants se vantaient que la mort leur était indifférent, qu’ils n’avaient aucune émotion en voyant une personne mourir devant leurs yeux. Cependant Zac savait que la plupart des personnes qui disaient ceci, mentaient. La plupart d’entre eux seraient mal à l’aise, tomberaient dans les pommes, ou on ne sait quoi d’autre, s’ils voyaient quelqu’un se faire abattre sous leurs yeux. Zac parlait en connaissance de cause, il avait vu de nombreux amis partir trop tôt, dont une, plus chère à ses yeux que les autres.
Il savait aussi que Serena, aussi forte soit elle, ne pourrait supporter de voir quelqu’un mourir devant elle. Même si le jeune prof devait le faire pour la protéger, cela la choquerai inéluctablement. Voir quelqu’un perdre la vie, s’arrêter de respirer, voir tout ce qu’il avait construit et bâtit s’arrêter d’un coup. Cela pouvait être un choque, même si cette personne était un ennemi. Du moins s’était ce que ressentaient certaines personnes, dont Serena. Et Zac espérait ne jamais devoir lui faire subir se genre de chose.

Soulevant Serena, Zac la laissa l’attraper par le cou et poser sa tête sur celui-ci, se calant et trouvant une place confortable. Comme elle n’était pas lourde, Zac n’avait pas de mal à soulever et donc pouvait bien la tenir et ne pas lui faire de mal. Les deux amoureux montèrent lentement les escaliers, tout en s’embrassant. Leur fin de soirée s’annonçait superbe. Bien qu’il connaissait sa maison par cœur, Zac faisait attention à ne pas rater une marche. Il ne voulait pas se casser la figure, bien que l’action puisse être assez comique, il ne voulait pas blesser stupidement ou faire du mal à la femme de ses rêves.

« Droit à tous ce que je veux hein ? C’est très tentant, vraiment très tentant. Mais tu sais que je ne suis pas égocentrique alors demandes moi ce que tu veux. »

Une fois les escaliers montés, le jeune couple arriva dans leur chambre, vaste pièce qu’ils avaient aménagée de jour en jour pour en faire leur paradis, leur coin à eux, leur pièce secrète. Marchant tout en tenant Serena dans ses bras et en l’embrassant, Zac déposa la jeune hispano sur le lit et la laissa se préparer comme elle le voulait. Elle partit donc vers la salle de bain, alors que le jeune homme alla fermer les rideaux de leur chambre. Il en profita pour observer longuement le quartier et la rue, essayant de distinguer s’il n’y avait pas de personne louche dans les coins. Retournant vers son lit, il enleva son pantalon, enfila un caleçon pour la nuit et sauta sur le grand lit. Déposant le pistolet dans la table de chevet, Zac replaça les draps et les couvertures, ne voulant pas défaire le lit. Il s’allongea doucement et commença à se détendre. Ils avaient fait un bon coup en achetant se lit. Il se rappelait encore de la tête qu’ils avaient fait quand le vendeur s’était trompé dans les prix.

Ce lit était immense, 1m80 de large et 2m de long, construit dans de beaux matériaux, assez classe et surtout dans des tons modernes, comme on en voyait dans les séries TV dans des lofts New-Yorkais. Le vendeur ayant mal noté la référence, le jeune couple avait gagné presque 50% sur le prix du lit. Bien entendu ils avaient gardé pour eux cette erreur et étaient vite parti avec le matériel sans rien dire. Ils utilisèrent les 50% gagné pour acheter d’autres meubles et en sortirent donc vainqueur.

« Ne sois pas longue ma puce »