chapter one; the beginning.

Je pensais que ma vie allait être paisible. Je pensais que j'allais être une jolie jeune fille parfaite, qui allait faire le bonheur de mes parents. Je pensais que j'allais avoir beaucoup d'amis, que j'aurai un amoureux parfait et que j'aurai des bonnes notes. Je pensais que je serai parfaite, que le monde était beau, mais je me trompais. Complètement. Dès ma naissance, je me suis trompée sur la raison de mon existence. Pour moi, le monde était tout beau, et tout gentil d'avoir bien voulu m'accepter sur cette terre. Mais le monde ne voulait pas être gentil avec moi. D'ailleurs, j'ai hérité de ce qu'on appelle la poisse. Peut-être que j'exagère, mais c'est par moment ce que je ressens. Je suis né au printemps, saison que j'affectionne particulièrement. Si j'aurais été né en automne, je crois que je me serais suicidée. Pour moi, printemps rime avec joie, alors j'étais contente qu'il y ait des fleurs, des oiseaux qui chantaient et tout le reste quand je suis sortie de l'hôpital. Je ne sais pas à quoi pensaient mes parents en vivant ici, et surtout en me concevant. Ils ne souhaitaient peut-être pas que je sois heureuse, je ne sais pas. Comment voulaient-ils que je m'épanouisse dans cette ville pleine de tensions ? Comment pouvaient-ils penser que leur fille allait évoluer normalement. Non, ils avaient choisi la mauvaise ville. Ils n'avaient pas choisi, mais ils auraient pu partir. Je ne comprends pas pourquoi ils tenaient à rester ici. En tout cas, nous avions vécu dans la misère. Mes parents ont travaillé dur, pour que je ne puisse manquer de rien. Je dois avouer qu'ils s'étaient plutôt bien débrouillés. J'avais cru comprendre qu'ils avaient toujours voulu faire partie de l'élite. Je crois qu'ils ne sont jamais arrivés à cela, mais ça ne me dérange pas du tout. Pour moi, du moment qu'on est heureux, on a pas besoin d'argent. J'ai appris à vivre sans, et à me contenter de peu. Je n'aurais pas supporté d'être riche, et avare. Je trouve qu'il y a plus de mérite à être pauvre et à gagner de l'argent, plutôt que de rester dans son berceau, et tendre la main pour recevoir une liasse de billets. Jamais je ne me plaindrais sur mon enfance, car elle fut très épanouie. Je n'avais certes pas énormément d'amis, mais j'avais ma poupée Stella, et cela me suffisait amplement. C'était sans doute celle qui me comprenait le mieux. Mes parents s'inquiétaient de ma solitude, et du fait que je passais mon temps avec poupée Stella, mais je m'en fichais. J'étais mieux avec elle, qu'avec les autres. Je travaillais plutôt bien, et je crois que cela rendait mes parents fiers. Cela me faisait sourire, de les voir sourire.

chapter one; the discovery.

Le monde n'est pas beau. Le monde n'est pas joyeux. Le monde est insupportable, et il veut vous faire souffrir. Voilà de quoi j'étais convaincue quand j'étais bête et que j'avais quinze ans. Mes yeux étaient maquillés de crayon noir, et je portais des robes courtes noires avec des collants noirs. J'avais une paire de bottes noire, et du rouge à lèvres noir. Ma vie était noire. Je n'étais plus insouciante, et toute souriante. Je me suis renfermée sur moi, devenant laide et repoussante. Quand je repense à ces années-là, j'aimerais me cacher. Je doutais énormément, je n'avais pas confiance en moi. J'ai du subir les moqueries de mes camarades de classe. J'étais seule, affreusement seule. Ma seule amie était ma poupée Stella, que je n'amenais pas au lycée pour des raisons évidentes. Je détestais toutes les blondes, qui riaient à mon passage. Tous les gens populaires, je les haïssais profondément, car ils prenaient un malin plaisir à me dénigrer. J'étais désespérée et seule. Une ou deux fois j'avais voulu me mettre la mort, sans grand succès. C'est à cette période-là que mon père est mort. C'est sans doute ça qui a déclenché ma subite transformation. Je ne voyais pas la raison de mon existence. Pour le bien de mes proches, je disais que ça allait, alors que ma mère était effondrée. J'aurais pu faire comme elle, et pleurer toutes les larmes de mon corps, mais je ne l'avais pas fait. Parce que je ne voulais pas qu'on pense que j'étais faible. Pleurer est tellement facile et lâche. Au lieu de ça, je repoussais tout le monde, hurlant que le monde était infecte. Ma carapace s'était construite, et j'étais horriblement complexée. Tout le monde se fichait de moi, et c'était réciproque. Je me réveillais tous les jours, sans but, sans espoir, sans aucune lueur dans mes yeux. Il y avait ce garçon, Riley, que j'avais remarqué. Mais je me disais que je n'avais aucune chance, moche comme j'étais. Il était populaire, et pas moi. Il avait des amis, et pas moi. Malgré ça, on s'est parlés. Je ne sais pas comment un miracle comme tel avait pu se produire, mais j'en profitais. Bien sûr, cela a été compliqué pour qu'on soit ensemble. Il n'osait pas se montrer à mes côtés, ce que je comprenais parfaitement. Alors j'ai changé, et je suis devenue ce que j'ai toujours voulu être: une vraie fille. J'ai laissé tombé toutes mes tenues noires, tout mon maquillage, tout. Je savais que j'avais gâché des années à être gothique, et à renier le monde. Je m'étais trompée de voie, mais heureusement, j'ai su rebondir. En moins de quelques mois, j'étais complètement méconnaissable. J'étais jolie, et je pouvais espérer qu'un beau garçon pose ses yeux sur moi. Je pouvais espérer avoir des amis. Je pouvais espérer plein de choses. Je me sentais revivre. Je commençais à porter des robes, des talons, du rose. Je suis devenue heureuse, chose que je ne pensais pas possible auparavant. J'avais des amis, des copains. Je faisais souvent la fête, et j'avoue que j'avais laissé tombé mes études pour me consacrer à ma métamorphose. Ma mère n'avait même pas remarqué que j'avais changé, car elle été toujours autant anéantie. Mais j'ai fini par oublier, tout ça, en tout cas, c'est ce que je laisse croire. Car mon père me manque toujours, et ça fait mal de savoir que ma mère ne va pas bien. Je sortais souvent, j'aurais aimé resté avec ma mère, mais elle ne me parlait pas. Je me consacrais à mon pur bonheur, parce que parfois, il faut savoir être égoïste.

chapter one; in love.

L'amour rend fou. L'amour rend aveugle. Oui, mais l'amour c'est beau. Voilà sept ans que je suis en couple avec Riley. Nous avons eu un enfant, chose qui ne me paraissait pas possible. Moi, fonder une famille, c'est quelque chose d'incroyable. J'ai grandi, vite, très vite. Je n'ai pas vu le temps passer, et les conflits se former autour de moi. Il y a cette histoire des deux clans, que je ne comprends pas vraiment, je l'avoue. Mais ma mère m'a toujours dit que les Ferguson n'étaient pas des gens bien, alors je la crois. Je me dois de respecter ce choix que ma famille a fait pour moi. Je sais que le monde n'est pas rose, et qu'il ne sera jamais comme je le voudrais. Les bagarres sont souvent fréquentes ici, et j'avoue que je ne sais jamais où me mettre. Pour moi, une femme ne doit pas se battre. Quand je vois certaines femmes se battre contre des hommes, ça me fait mal au cœur. J'ai pitié pour elle, mais je ne sais pas quoi faire. Je ne peux rien faire, là est le problème. Face à ce danger permanent, je me sens impuissante et terriblement seule. Heureusement, Riley est là pour me protéger, mais je suis toujours apeurée quand quelqu'un me veut du mal. Oui je suis fragile, et je ne peux rien contre ça. Je n'ai jamais appris à me défendre, et je dois compter sur mes proches. Heureusement qu'ils sont là. J'aimerais être heureuse. J'aimerais habiter dans une maison tranquillement, et me préoccuper de si mon gâteau sera bon ou non. J'aimerais que l'herbe soit verte partout. Mais tout ça, tout ce dont je rêve, n'existera jamais, et je le sais. Alors j'essaye de piocher quelques bouts de ce monde parfait imaginaire, pour les mettre dans ma vie. J'ai une famille, un copain que j'aime et un enfant. C'est ça qui me rend heureuse. Certes, tout n'est pas parfait, mais on se débrouille. J'ai un métier qui me plait assez, et quelques amis. Ma vie n'est pas comme je le souhaite, mais je fais tout pour.

Tu es peut-être quelqu'un que l'on apprécie facilement ou bien alors c'est tout le contraire, les gens on du mal à te cerner. Fais donc nous part de ton caractère, ce qui fait de toi ce que tu es aujourd'hui. Nous te demandons au minimum 7 lignes complètes.
Tu dois laisser le texte en justifier.