Et voilà, encore une fois mon sale caractère m’avait emmener tout droit en garde à vue. Je n’avais rien fait de mal pourtant selon moi mais les forces de l’ordre semblaient penser autrement. Une bagarre avait été déclenché à proximité du centre ville, ce qui est interdit bien sûr mais qu’est-ce que vous voulez, je n’allais quand même pas me laisser insulter sur mon propre territoire ! Un Attwood était venu me voir, insultant ma famille, en plein milieu de l’après-midi et je n’avais trouvé aucune autre solution que de riposter. Voilà comment je me suis retrouvé dans toute cette merde…

Cela fait maintenant trois heures que je suis assis sur ce vieux siège en bois qui ressemble à un lit. Des hommes grognent et se plaignent dans la cellule d’à côté. Je suis chanceux dans mon malheur car je me retrouve quasiment seul dans ma cellule. L’autre homme est un vieillard qui dort depuis que je suis arrivé. Je ne sais rien de plus sur lui, je ne lui ai pas parlé et je n’ai guère envie qu’il se réveille.

Il y a environ une heure, un policier est venu me voir, me proposant de passer un coup de téléphone pour qu’on vienne me sortir d’ici. La caution avait été fixé à 10000 dollars. Je ne m’en faisais pas pour ça, l’argent je l’avais mais bon si ma famille venait à apprendre ce qui était arrivé, je doutais qu’il le prenne vraiment bien, même si au fond, ils en avaient l’habitude. J’avais donc appelé une amie, Melody à qui j’avais demandé de m’avancer l’argent en lui promettant de lui rendre dès que je serais sorti de ce trou. Elle m’avait alors dit qu’elle faisait du plus vite qu’elle pouvait et qu’elle arrivait donc autant vous dire que j’étais assez impatient.

Soudain, je vis le même policier qu’une heure auparavant s’approcher de ma cellule en me disant que j’avais de la visite. Mon cœur commença alors à palpiter plus rapidement. J’allais enfin sortir de ce trou à rat et retrouver le jour. Bon, ok, je n’ai vécu dans cette cellule que quelques heures mais bon, je n’aime pas cela quand même. Quand je vis la demoiselle, un sourire apparu sur mon visage.

TYLER : Melody… Merci beaucoup d’être venu ! Je ne sais pas comment je serais sorti sans toi !

Le policier restait debout, là me regardant. Il semblait s’amuser de la situation, ce qui ne me faisait pas vraiment rire. Qu’est-ce qu’il attendait pour ouvrir cette putain de porte fermée à clé ? C’est alors que je me demandais s’il n’y avait pas un souci avec la caution ou autre chose du même genre…

C'était une journée comme une autre, quoique arrivant fin novembre, les partiels commençait déjà, ce qui signifiait pour moi de longues heures de surveillance, ainsi que de longues heures de corrections. Super programme. Cela dit, ces heures là était bénéfique. Un peu de calme ne faisait jamais de mal. Si on en oublie les descentes de ces foutus Attwood pendant les partiels. Enfin, période de partiels signifiait plus de cours. C'était déjà ça. Une courte pause avant noël, ça ne faisait vraiment pas de mal.

Cet après midi là, c'était un de mes groupes de cours qui passait son premier partiel de l'année, du coup je devais le surveiller. Espérons que tout se déroulerait bien, dans le calme habituel. La première heure se déroula plutôt bien, certains élèves avaient déjà quitter la salle, ce qui promettait une correction rapide. Pendant un de mes nombreux tours de salle, je sentis mon téléphone vibrer, car oui, je laissais toujours mon téléphone allumé, même pendant des examens. En voyant que c'était un appel de Tyler, je sortis répondre. Après tout, si il m'appelait à cette heure ci c'était qu'il avait besoin de quelque chose, ou de moi tout simplement.

Et évidemment, Tyler avait besoin que je vienne le sortir d'une de ses galères, puisque sans doute par fierté, il ne voulait pas prévenir Chad ou tout autre membre de sa famille. Cette fois ci, monsieur était en garde à vue. Bien, bravo Tyler. Pourquoi la raison de cette garde à vue ne m'étonnait même pas ? L'impulsivité de ce dernier était bien connue. Seulement, c'était pas vraiment le bon moment. Il fallait que je trouve quelqu'un pour me remplacer à la surveillance du partiel si je voulais faire vite et ne pas trop faire attendre notre cher ami Tyler.

Au bout d'une demi heure, je finis par réussir à convaincre un collègue de me remplacer, a charge de revanche évidemment. Du coup, j'arrivais au commissariat trois quart d'heure après l'appel de Tyler. Lorsque je précisais au policier que j'étais venue payer la caution de Tyler, celui-ci se contenta prendre le chèque de caution sans même m'adresser un regard. Puis, il m'emmena devant la cellule de Tyler, sans pour autant prendre la clé qui allait le sortir de là.

« Il n'y a pas de quoi , mais je suis pas convaincue que notre cher ami le policier ai envie de te laisser sortir »

dis-je en grimaçant. Pourtant, j'avais bel et bien payer la caution de Tyler. Je dois avouer que là, je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Tyler n'avait pas pu se tromper en me donnant le montant de la caution, et celle ci n'avait pas pu augmenter depuis cet appel. Ou alors il n'y avait pas que cette bagarre en centre ville qui était la cause de l'enfermement de Tyler ?

« Rassures moi Tyler, tu ne l'as pas insulté ? »

Lui demandais-je en désignant le policier, car connaissant Tyler il en était bien capable.