Alors que la soirée s'annonce plutôt normale pour moi comme beaucoup de soirées passées à L'Outrageous derrière le comptoir, voila que tu te présentes à moi pour commander un verre. Rien de bien sensationnel jusque là, des verres j'en sers des tas. Néanmoins, quelque chose en toi m'attire, je ne saurais l'expliquer. Ta détresse, ta vulnérabilité qui ne me semble pas si étrangères peut être ... Tu engages la conversation que je ne refuse pas. Prenons cela pour une question d'habitude. Tu me fait part de tes problèmes, problèmes qui semblent te pourrir l'existence et auxquels je fais au mieux pour les comprendre et tenter de t'en défaire l'espace de quelques minutes. Si c'est pour la soirée, je n'en serais que plus comblé. Si au départ tu te fait réticente à mon égard, le climat propice à la discussion s'installe alors entre nous, tu laisse tomber quelques barrières me permettant d'avancer un peu plus vers toi. On apprend à se connaitre sans pouvoir l'affirmer avec exactitude. Je ne te connais pas je ne fais juste que te penser. La soirée touchant à sa fin, tu disparais comme la lune quant en vient le soleil, sans me laisser le moindre signe, la moindre trace pour que je puisse te retrouver. Aucun numéro sur une serviette, pas même un oubli, conscient ou non, de quelque chose t'appartenant. Rien ... Demeure néanmoins cette appréhension en moi, comme la lune au soleil levant réapparaît dès qu'il se couche, je ne peux que pressentir plus fortement que tu ne sera pas cette lune là. Une intuition, un fait fondé, j'ignore si j'ai raison ou tort, mais quelque chose me dit que je ne te reverrais pas de sitôt. Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui manque ... Mais ne dit-on pas que l'on se confie plus facilement à des inconnus plutôt qu'aux personnes qui nous sont proches ?
Peut être en restera t-il ainsi, j'aurais été pour toi, cet inconnu là, ce soir-là. Et je n'aurais de toi que ce mystère toujours plus grand que tu représentes à mes yeux.

Alors que la soirée s'annonce plutôt normale pour moi comme beaucoup de soirées passées à L'Outrageous derrière le comptoir, voila que tu te présentes à moi pour commander un verre. Rien de bien sensationnel jusque là, des verres j'en sers des tas. Néanmoins, quelque chose en toi m'attire, je ne saurais l'expliquer. Ta détresse, ta vulnérabilité qui ne me semble pas si étrangères peut être ... Tu engages la conversation que je ne refuse pas. Prenons cela pour une question d'habitude. Tu me fait part de tes problèmes, problèmes qui semblent te pourrir l'existence et auxquels je fais au mieux pour les comprendre et tenter de t'en défaire l'espace de quelques minutes. Si c'est pour la soirée, je n'en serais que plus comblé. Si au départ tu te fait réticente à mon égard, le climat propice à la discussion s'installe alors entre nous, tu laisse tomber quelques barrières me permettant d'avancer un peu plus vers toi. On apprend à se connaitre sans pouvoir l'affirmer avec exactitude. Je ne te connais pas je ne fais juste que te penser. La soirée touchant à sa fin, tu disparais comme la lune quant en vient le soleil, sans me laisser le moindre signe, la moindre trace pour que je puisse te retrouver. Aucun numéro sur une serviette, pas même un oubli, conscient ou non, de quelque chose t'appartenant. Rien ... Sauf que toi, jamais tu ne reviendra. Pas le soir suivant, ni celui d'après, ni aucun autre soir d'ailleurs. Difficile de dire qu'il s'agisse là d'un espoir. Indirectement, je savais que jamais je ne te reverrais. Cette appréhension s'était confirmée. Et en tant qu'être rationnel que je suis, on laisse de côté les espoirs inutiles. Déjà que les espoirs à proprement parlé se font moindres ... Alors leur dérivés ... inexistants. Mais ne dit-on pas que l'on se confie plus facilement à des inconnus plutôt qu'aux personnes qui nous sont proches ? J'aurais été pour toi, cet inconnu là, ce soir-là. Et je n'aurais de toi que ce mystère toujours plus grand que tu représente à mes yeux.
Le temps a passé depuis, la vie a continué. La routine reprend son cours, diffus se fait cet écart en cette soirée qu'avait été notre rencontre. On n'oublie pas, non, on fait juste en sorte de ne plus y penser. On laisse au magicien le prestige de son tour.