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 Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]

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Shane Wallace
Intermittent Explosive Disorder
Shane Wallace

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MessageSujet: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyMer 10 Nov - 9:22

Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] 100718023744756561 Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] Cheryl-cheryl-cole-15349565-100-100


« Deux hommes… 25 et 36 ans… Etats critiques tous les deux… Le barbu est dans un coma léger… Vraisemblablement un affrontement entre clans rivaux à l’angle de la 16ème et de la 110ème… On les transferts en réa’ tous les deux… »

Le bilan de ce secouriste, Shane ne l’entendit pas. Pas plus que le bruit fracassant du brancard sur lequel il était allongé pousser violemment les portes des urgences de l’hôpital de Volusia, suivit de très près par un autre sur lequel était Clifford. Les deux hommes s’étaient à nouveau battus comme des chiens en pleine rue, s’entretuant ou presque jusqu’à ce qu’aucun d’eux ne reste debout et que les sirènes des secours arrivent pour les ramasser. Inconscient après cette nouvelle bagarre ultraviolente avec son ennemi viscéral de longue date, les vêtements et le visage ensanglanté, Shane fut conduit dans une salle de soin pour recevoir les premiers soins et empêcher son état de s'aggraver.

Même pas une demi-heure plus tôt, Clifford débarquait devant la villa de Melody où le jeune tatoueur se trouvait pour l’appeler et lui révéler qu’il avait tué le père de la jeune femme par vengeance. Et évidemment, chaque rencontre entre les deux hommes devait se terminer de la même façon… Jusqu’à ce que l’un réussisse à tuer l’autre… Là, ce n’était pas loin d’être le cas. Sortant du domicile de son amie, Shane l’avait suivit en voiture mais ne l’avait évidemment pas laissé le mener là où il voulait, non… Au risque qu’il ait invité d’autres Attwood à leur petite fête, l’homme le devança et lorsque sa Navigator s’arrêta derrière son véhicule à un feu rouge en plein centre ville, désert en pleine nuit noire et dans cette rue éclairée par de simples lampadaires, c’est à ce moment là qu’il décida de frapper le premier et de lancer leur règlement de compte. Shane descendit en quatrième vitesse de son SUV et avança jusqu’à son véhicule en retirant sa veste en cuir.

L’enroulant autour de sa main droite, il envoya un violent coup de poing dans la vitre côté conducteur où Clifford ne l’avait même pas vu venir dans son rétroviseur, la brisant et l’attrapant dans la foulée par le t-shirt pour le tirer et le faire passer à travers pour le sortir de sa caisse sur la route. S’en suivit un échange de coups et une lutte aussi folle que violente, aveugle, rythmé par les bruits de taule de sa voiture supportant leur affrontement déchaîné. Les deux hommes se rendirent coups pour coups, se plaquant et se projetant dans toutes les vitres et portières de ce côté conducteur jusqu’à ce que leur corps à corps ne les mènent à s’étaler sur le capot. Shane prit le dessus, plus vif et plus fin pour passer au dessus et lui envoyer une dernière rafale de coups de poings sur le visage. Complètement épuisé et à bout de force, il jeta ces dernières forces en attrapant cette pourriture par le t-shirt pour relever son corps inerte et l’envoyer à plusieurs reprises contre le pare-brise en bris sous les chocs répétitifs de son dos et de l’arrière de sa tête.

Shane avait dégusté et s’était mangé sans doute autant de coups qu’il n’en avait donné. Le visage et les poings en sang, il finit par s’écrouler à son tour comme un poids mort, inerte, et roula le long du capot pour chuter de la hauteur de la voiture sur le trottoir. Il ne savait pas combien de temps les secours avaient mis, mais il ne les entendit pas arriver et ne vit rien lorsqu’ils le découvrirent étalé à côté du véhicule en ruine et bon pour la casse sur lequel reposait Clifford dans le même état et enfoncé dans le pare-brise. Cette bagarre d’une dizaine de minutes, interminables dans leur intensité, les avait laissé tous les deux dans un état inconscient et nul doute qu’un des deux - si ce n’est les deux - y seraient resté si une voiture circulant à cette heure-ci dans le coin ou les bruits sourds de leur affrontement n’avaient pas alertés et réveillés les riverains habitant dans la rue en plein milieu de laquelle ils s’étaient battus pour alerter une ambulance. Pas la première fois qu’ils se battaient à mort comme des chiffonniers en plein milieu d’une voie de circulation au beau milieu de la nuit… Et pas la dernière…

Puisque dans ce combat au finish… Il n’y avait pas eu de finish. Shane ne le savait pas encore mais Clifford s’en sortirait et survivrait à ces blessures et… Onze heures plus tard, le jeune homme se réveilla à son tour et ouvrit les yeux dans une chambre de réanimation à la couleur blanche l’éblouissant. La première chose qu’il distingua, ce fut un masque à oxygène qui recouvrait son visage et son nez. Et la seconde, une femme en blouse prenant des notes sur un dossier en lisant une machine à côté de son lit.

« Où… Où il est ? » peina-t-il à articuler dans son état groggy et toujours un peu végétatif.
« Mr. Wallace! Comment vous sentez-vous? »

Visiblement, elle n’avait soit pas entendue sa question, soit elle l’avait esquivée. En tout cas, c’est la première chose qui traversa l’esprit de Shane. Il voulait s’assurer qu’il ne l’avait pas raté, toujours dans cette folie et cette haine viscérale envers l’homme qui avait tué le père d’une de ces amies les plus proches. Le jeune tatoueur fronça les sourcils et arracha ce masque lui couvrant la moitié du visage, se redressant péniblement de sa position allongée pour voir qu’il était « enchaîné » à un tube de perfusion qu’il entreprit également sans plus attendre de se défaire.

« Non! Monsieur Wallace, non! Ne faites pas ça! Ne touchez pas ! »

Evidemment, il ne l’écouta pas et arracha sa perfusion avant de se rendre compte qu’il n’était qu’en simple blouse de patient, nu sous celle-ci.

« Qu’est-ce que t’as foutu de mes fringues ? »
« Ils sont là, dans l’armoire… Personne ne vous a rien volé, rassurez vous. Monsieur Wallace vous devez vous reposez, vous avez subis de graves traumatismes et… »
« Tu me gonfles... Barre toi. » glissa-t-il en essayant de sortit du lit, sans s’imaginer qu’il avait à peine la force de tenir de bout, chutant au sol contre le carrelage de la chambre.

« Monsieur Wallace ! Oh mon dieu ! Vous allez bien?! » s’exclama cette infirmière ou médecin qui se précipita de faire le tour du lit pour l’aider à se relever.
« Nan ! Déjà je fais pas partie de l’éducation nationale alors t’arrêtes de m’appeler comme ça.. Et je t'ai dis... Barre toi! ... Disparais ! Hors de ma vue ! » vociféra-t-il plus fort de sa voix grave.

Pétrifiée sur place et paniquée, tremblante; elle abandonna l’idée de l’aider à se relever et recula pour laisser Shane se redresser tant bien que mal en s’aidant du lit pour tenir sur ces deux jambes.

« Je… Je vais appeler des hommes. Des brancardiers. C’est pour votre bien Mons… » se stoppa-t-elle.
« Vas-y… Ramène tous tes branleurs que je les aligne… » glissa-t-il dans un rire narquois, attendant qu’elle ne sorte précipitamment de la chambre pour se diriger avec la même peine vers son armoire.

Ces vêtements y étaient bien. Shane arracha cette blouse enfilée à l’envers pour il ne savait quelle raison, preuve que c’était vraiment des idiotes finies ces infirmières, et attrapa son boxer et son jean pour l’enfiler. Il n’eut même pas le temps d’attacher sa ceinture que la porte de chambre se rouvrit et que toute une troupe d’hommes en blouse blanche entraient.

« Bah p*tain vous en avez mis du temps… Faut arrêter de n*quer les infirmières les gars… » glissa-t-il dans un même rire jaune et ironique, se fichant éperdument de ces gars dans lesquels il rentrerait dedans un à un pour sortir de cette chambre et aller retrouver Clifford pour finir ce qu’il avait commencé.

« Appelez le docteur Greene, on va devoir le piquer… » dit l’un des types avant de s’avancer vers lui avec tous les autres.

Bon, dans son état et malgré son avantage physique conséquent sur chacun de ces brancardiers ou personnels hommes, Shane ne fit pas long feu et après avoir envoyé des mandales dans le vent dans tous les sens, il fut rapidement ceinturé et maintenu au sol par ces quatre ou cinq types en attendant que ce fameux docteur Greene qu’il ne connaissait pas mais avec qui il ne serait pas plus aimable et docile ne vienne essayer de le piquer. Comme si il n'était déjà pas suffisamment faible comme ça...
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyMer 10 Nov - 20:13

    Où nous mènera-t-elle ?
    « Greene, on a besoin de toi de toutes urgences en chambre de réa’ ! Encore un caïd qui surestime ses capacités physiques. »

    Et merde ! Voilà comment un simple inconnu peut pourrir ma garde, en temps normal pour une personne pourvue d’une moralité et étrangère à cette guerre je ne râlerai pas, seulement le schéma est en tous points différents. Moi qui commençais à peine à me laisser porter par Morphée, je peux dire adieu à ma sieste ainsi qu’à ce lit certes spartiate, mais très apprécié en temps de fatigue. Porté par l’habitude, je récupère ma blouse précédemment posée sur la tablette de la salle de repos puis l’enfile avant de suivre mon collègue jusqu’à la chambre. Sur le chemin, il me tend le dossier de cet homme afin que je puisse anticiper sur les anti-inflammatoires et autres morphines à lui administrer. Sans même prêter attention à son identité pourtant visible, je suis interpellé par deux infirmières. L’une d’elles semblait être mal en point, au bord des larmes je dirais… De là où je suis je peux l’entendre paniquer, ses gestes se voulaient brusques et spontanés ce qui m’aide à cerner plus ou moins le personnage qui m’attend.

    Je franchis ensuite les quelques pas qui me séparent de cette pièce où le grabuge se fait percevoir et entre à l’intérieur tant bien que mal. D’abord surprise par la position du patient, je reste immobile. Face contre terre, il tente quand même de se débattre en conduisant ses coudes et poings ensanglantés vers les nombreux infirmiers… Même après plusieurs années passées ici, je n’en reviens toujours pas de voir où la violence peut mener. Redevenue maître de moi-même, je hoche la tête – blasée – et jette vulgairement le dossier sur le lit pour pouvoir m’approcher de ce fameux « caïd ». Jusque là caché par ses ennemis du moment, je n’ai pas pu le reconnaitre. Ce n’est que quand je me suis agenouillé près de la troupe que j’ai compris qui il était. Son corps était unique, ses tatouages l’étaient tout du moins. Rassuré de savoir à qui j’ai à faire, je dépose sévèrement la paume de ma main sur son épaule et le regarde faire son cinéma.

    « Shane calmes-toi ! T’as des plaies profondes qui risquent de s’ouvrir à nouveau, sans parler de l’état de ton abdomen ! »

    En dépit de ma prévenance, je le vois s’agiter encore plus. Je retire instinctivement ma main présente sur son épaule et me relève pour préparer le calmant. Pressée par le temps, j’attrape machinalement le flacon puis sort une seringue stérile que je remplis du liquide, une fois fait je repars en sa direction et lui administre sans scrupule le produit. Après seulement quelques secondes, les muscles alors tétanisés de cet homme se décontractent… tout comme sa rage d’ailleurs.

    « Allé les gars, on le rallonge ! » dit l’un des infirmiers à ses confrères. Soulagée de ne plus entendre ses hurlements grotesques, je balance la seringue vide dans la poubelle prévue à cet effet et remplit les documents nécessaires. Peu à peu, la chambre se dépeuple et le silence règne. L’infirmière jadis malmenée par Wallace me questionne tout en prenant soin de ne pas entrer dans la pièce. « Docteur, vous souhaitez qu’on lui remette la blouse ? » Bien qu’amusé à l’idée de le voir vêtu de la sorte, je décline sa proposition par un simple signe de négation.

    A présent seule avec lui, je pousse la porte sans la fermer totalement et profite de la situation pour le prendre entre quatre yeux. Avec la dose de calmant que je lui ai donné, il ne ferait pas de mal à une mouche… son physique ne lui permettrait pas.

    « Tu pense peut-être que j’ai oublié ce que tu m’as fais ? » dis-je en souriant de façon menaçante. « Wallace… Derrière ton apparence de gros dur tu es un être vraiment naïf. Tu as sans doute commis la plus grosse et stupide erreur de ta vie en m’utilisant pour arriver à tes fins. » Pour une personne extérieure à notre histoire, mon attitude pourrait choquer, mais en réalité elle n’est pas si mal placée. Et puis c’est Shane… On n’en fait jamais trop avec lui.

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Shane Wallace
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyMer 10 Nov - 21:17

Le réveil avait été difficile pour Shane. Difficile et surtout… Agité. Le traumatisme psychique de cette bagarre complètement folle et aveugle était toujours présent et refaisait surface au point de lui faire perdre toute lucidité et notion de raison ou de bon sens. Se défaisant de tout le matériel médical auquel il était relié ou accroché, il n’avait qu’une seule idée en tête, terminer Clifford dans sa haine viscérale et son désir dévorant de le détruire, le mettre en pièce pour lui faire payer le prix de son dernier coup et le meurtre du père de Melody. Le jeune tatoueur fit fuir l’infirmière de peur et d’intimidation dans son agitation extralucide avant de retirer sa blouse pour commencer à remettre ces vêtements civiles. Il signerait leur décharge si ça leur faisait plaisir mais devait retrouver Clifford maintenant et s’assurer qu’il ne se relève pas de cet affrontement. Manquer un homme est la pire des choses. Quand on veut s’assurer de mettre un type hors d’état de nuire, on ne le rate surtout pas, au risque de s’exposer à un retour où lui ne vous ratera pas…

Comme elle l’avait averti, toute une troupe d’homme personnels de l’hôpital arrivèrent quelques instants plus tard dans sa chambre pour jouer les gros bras et Shane ne manqua pas de les provoquer et les attirer à venir essayer de s’en prendre à lui. Malgré ces onze heures de sommeil comateux, il était toujours bouillant et n’allait certainement pas reculer devant un conflit physique. Pour autant, le jeune homme ne pu pas faire grand-chose dans son état affaibli et son esprit toujours un peu groggy. Plaqué et maintenu au sol par tous ces types, il sentit très vite une autre présence se rapprocher de la mêlée au dessus de lui, puis une main se poser sur son épaule… Cette voix… Shane la reconnu instantanément, se calmant de surprise rien qu’à l’entendre, il se figea et fronça légèrement les sourcils.
« Bree ? » questionna-t-il, incapable de tourner d’avantage la tête pour voir correctement si c’était bien elle.

Mais il y avait peu de place pour le doute. Cette voix, c’était la sienne… Est-ce qu’elle était ce fameux docteur Greene ? Son nom de jeune fille manifestement puisque Shane ne l’avait jamais connu qu’en tant que Breanna Thomas. Le jeune homme sentit une aiguille s’enfoncer dans le bas de son dos et très vite des vapeurs envahir dans son esprit pour le dépourvoir d’un peu plus de forces… Les types parvinrent à le manipuler sans aucun problème mais le relevèrent non sans une certaine difficulté pour le remettre allongé sur le lit de la chambre. 95 kilos d’un poids complètement mort et abandonné, même à quatre, ça ne se levait pas comme ça. Shane ne voyait plus grand-chose, sa vision était trouble, floue et des fourmillements parcouraient tous ces muscles dissociant presque son esprit de son corps qu’il pouvait à peine bouger.

La chambre se désemplie peu à peu sans qu’il y prête trop attention, son regard fixé vers le plafond et essayant de le distinguer avec plus de précision et de détail. Après quelques instants, il entendit à nouveau cette voix, celle de Bree s’adresser à lui et tourna légèrement son visage vers elle pour essayer de la distinguer non sans moins de peine. Il ne comprenait pas grand-chose mais avait cru comprendre qu’elle faisait référence à ce qu’il lui avait fait. « Bordel Bree… Qu’est-ce que tu m’as filé ? » murmura-t-il péniblement en trouvant enfin la force de porter sa main contre son front, siège de ces perturbations sensitives. Shane essaya de se concentrer tant bien que mal sur ces paroles suivantes se voulant menaçantes et lui portant un blâme hostile, ce qui ne manqua pas de le faire rire doucement. Est-ce qu’il était shooté au point de rire de tout, tout seul ? Non, erreur, il avait encore toute sa tête et seules ces perceptions ainsi que sa force étaient altérées et c’est donc en toute conscience qu’il lui répondit en essayant de calmer son rire.

« T’es là avec tes grands airs de manitou… Ta seringue de m*rde… Tu crois vraiment que tu m’intimides? Il va te falloir plus que des piqûres à la c*n pour venir à bout de moi… » glissa-t-il avec un fin sourire de provocation sur ce même ton groggy et à moitié endormi avant de se remettre à rire doucement de manière narquoise.

Il n’avait que ça pour se défendre puisque manifestement, elle était décidée à l’attaquer. Shane n’allait pas se laisser faire… Il ne pouvait pas physiquement mais ne la laisserait pas s’en prendre à lui en lui laissant le plaisir d’une soumission médicamenteuse totale. Le jeune homme n’imaginait pas qu’elle ait encore autant de rancœur envers lui au point de le menacer mais il était bien obligé de s’adapter et réagir en conséquence. Ainsi, si elle voulait le finir ici, autant le faire en restant l’enf**ré qu’il avait toujours été jusque là avec elle.

« Tu peux m’injecter toutes les doses de saloperies que tu veux… Ca ne me rendra jamais plus faible que tu ne l’es… Tu sais que tu es faible Bree… Faible d’avoir lâchement trompé ton mari … Faible de m’avoir céder… Je serais toujours plus fort que ces faits… Et tu ne pourras jamais changer ça… » ajouta-t-il en laissant ces traits arrogant s’estomper progressivement pour figer son regard dans le sien.
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyMer 10 Nov - 23:52

    Où nous mènera-t-elle ?

    Depuis le jour où Cliff m’a fait parvenir les papiers du divorce signés, je me suis juré de le faire payer à Shane d’une façon ou d’une autre. Cette opportunité je l’attends depuis un long moment maintenant, mais alors qu’elle se présente à moi je m’interroge sur mes capacités à aller jusqu’au bout. Les paroles qu’il me balance en pleine face me blessent, et plus particulièrement celles qui concernent mon mariage. En un sens il n’a jamais était plus proche de la réalité… Je me suis montré lâche et insipide en m’offrant à lui alors que mon destin était scellé à celui d’un autre. Il n’y a pas pire geste que la trahison, qu’elle que soit sa forme et l’excuse que l’on invoque pour la justifier. Encore sure de moi il y a une minute, me voilà à présent terrifié et déphasé.

    « C’est de cette façon que tu prends ton pied ? » rétorquais-je d’une voix tout de suite moins assurée que précédemment. « Tu es lamentable… » Puis pendant que je ravale mon semblant de fierté, je m’approche un peu plus de lui et soulève la blouse qui se trouvait sur le sol, apparemment brutalisé elle aussi. Que nenni ! Je ne vais pas le laisser s’en prendre à moi comme il le souhaite certainement, je suis ici en qualité de médecin et rien d’autre. Mes sentiments ne doivent en aucun cas interférer dans mon travail, je dois donc surpasser mon mépris et laisser place à la personne que je me dois d’être.

    « Si je devais mettre fin à tes jours, je m’y prendrais de telle sorte que tu puisses souffrir avec la même intensité que tu m’as infligée et certainement pas en te prodiguant un antidouleurs. Crétin. » Sans plus m’attarder sur mon discours, je place la blouse imprimée sur le fauteuil tout près et vérifie le bon fonctionnement des machines pour – par acquis de conscience – réinstaller tout ce qu’il avait foutu en l’air, à savoir ses diverses perfusions et autre matériel tout aussi cher et précieux. Je sens ses yeux me fixer, je connais l’intensité de ce geste pourtant anodin… Mais je ne peux réprimer quelques regards à son encontre. Je dois certainement débloquer.

    Je ne connais pas la raison de son passage ici et pour être sincère je ne veux pas la connaitre, cependant je ressens comme une inquiétude. S’il est dans cet état c’est forcément qu’il s’en est prit à plus fort que lui, ce qui me mène à songer à mon ex-époux. Depuis mon déménagement je n’ai eu aucune nouvelle de lui. Faits relativement perturbants lorsqu’on le connait. Perplexe, je termine de positionner la dernière perf’ sur son avant-bras gauche et lâche un soupire dissimulé. « Tu seras remis sur pieds sous quelques jours… » C’est cette fois sans un jet d’yeux que je me retourne et complète – une fois n’est pas coutume – son dossier avant de quitter enfin cet endroit.

    « Tu sais que tu es faible Bree… Faible d’avoir lâchement trompé ton mari … Faible de m’avoir céder… Je serais toujours plus fort que ces faits… Et tu ne pourras jamais changer ça… » La véracité de ses propos me tourmente au plus haut point, ses derniers mots ne cessent de résonner à l’intérieur de mon crâne. Je me suis promis de ne plus prêter attention à toutes les conneries qu’il débite avec une aisance incroyable… Je me le suis juré… Plus rien ne dois m’atteindre. Honteuse et enragée, je lui fais face une ultime fois avant de donner le relais au médecin de garde.

    « Prends-sur toi et essaie de ne pas faire démissionner tout le personnel, car même si tu prétends le contraire, tu as besoin d’eux. »
    Bouillonnante à l’intérieur, je serre la mâchoire et tourne brièvement mon visage vers le couloir en espérant y trouver un autre point fixe à admirer plutôt que ses yeux azurs. Suite à ma tentative infructueuse, je feins de regarder la montre à mon poignet et imite tant bien que mal l’empressement. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, médicalement parlant j’entends, tu n’as qu’à utiliser le bouton qui est derrière la tête de lit. »



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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyJeu 11 Nov - 1:50

En temps normal, Shane avait un certain don pour lire et desceller un trouble chez les autres. Par le regard… Le jeune homme savait deviner beaucoup de sentiments, quels qu’ils soient, en s’ancrant aux yeux d’une personne ou en observant chacun de ces gestes, ce qu’on appelait le langage corporel. Il savait appuyer là où ça faisait mal et au contraire alimenter ce qui troublait ou ce qui séduisait. Mais là, avec le satané produit qu’elle lui avait injecté, Shane ne savait pas lire le poids de ces paroles se voulant volontairement percutantes et heurtantes. En fait, c’est le nouveau timbre que prit la voix de Bree, qu’il perçu moins assuré, qui lui donna une indication sur le fait qu’il avait tapé là où il fallait. Ô non, contrairement à ce qu’elle pensait, il ne prenait aucun plaisir à cela mais répondait simplement à ces paroles hostiles, en lui rendant au double… On l’attaque, il répond… On lui donne un coup, il en fait tomber une pluie... On commence une guerre avec lui, il la termine... C’est ainsi qu’il était et on le changerait probablement pas.

Bien, au moins si elle n’était pas plus aimable et lui prêtait les noms de « lamentable » ou encore de « crétin », Bree eu la sagesse de ne pas vouloir le tuer. Trop d’honneurs…
« Souffrir ? T’étais loin de souffrir de ce que je t’ai fais si mes souvenirs sont bons… Je dirais même que pour le coup, c’était toi qui prenais ton pied… » lui répondit-il en esquissant un nouveau fin sourire provocateur et arrogant. Evidemment, Shane savait qu’elle ne parlait pas de leur aventure en elle-même, mais de tout ce qui s’en était suivit, et notamment le divorce avec Clifford. Comme si il n’y avait que lui à blâmer… Elle se déchargeait de toute culpabilité en lui mettant tout sur le dos, alors que jusqu’à preuve du contraire, une aventure ça se vit à deux… Il ne lui avait pas posé un flingue sur la tempe et elle s’était bien laissée aller à lui, alors elle était au moins aussi coupable de lui et de la souffrance qui avait suivit. Bree aurait pu continuer de lui résister si elle avait vraiment été amoureuse de son époux, chose que manifestement, elle n’était pas, ou pas assez… Alors oui, Shane considérait lui avoir rendu service. Si c’était à refaire, il le referait. Et plutôt deux fois qu’une.

Plus docile, plus par défaut que réelle volonté, il la laissa lui reposer la perfusion qu’il avait arraché alors que Breanna lui dit qu’il serait remis sur pieds dans quelques jours.
« C*nneries… J’attends que ce truc que tu m’as injecté se dissipe, je retire le joli fil que tu es en train de me remettre et je me tire pour finir ce que j’ai commencé… » lui glissa-t-il. Et cette fois, ni sa seringue, ni une armée de tocards de brancardiers ne l’en empêcheraient. C’était contre la loi de toute façon et Shane pouvait signer une décharge. Quoi qu’il en soit, son besoin premier n’était pas physique, avec ces soins, mais mental et savoir ce qu’il était advenu de Clifford après leur bagarre sur cette route. « Où est ton empafé d’ex-époux ? » lui demanda-t-il dans la foulée, sans grande illusion qu’elle lui dise si il était toujours à l’hôpital ou si il avait été transféré ailleurs pour éviter tout regorgement de violence dans l’enceinte de l’établissement.

Peu importe, il le retrouverait. Ce n’était pas nouveau non plus. Personne n’avait nulle part où se planquer avec Shane. Il ne savait pas si c’était sa question qui sous-entendait que c’était une bagarre avec Clifford qui l’avait laissé dans cet état et son ex, dans un état au moins aussi critique si ce n’est plus, mais la jeune médecin fut soudainement très pressée de partir et de quitter la chambre. Preuve qu’elle n’était pas au courant et qu’elle allait vite s’enquérir des nouvelles de l’homme qu’elle aimait ? Ce qui impliquerait qu’il soit toujours dans les murs de l’hôpital… Le jeune tatoueur l’écouta lui faire la leçon d’être correct avec le personnel de l’hôpital et lui dire que si il avait besoin de quelque chose, il n’avait qu’à appuyer sur le bouton derrière la tête du lit et s’empressa de lever le bras pour y appuyer avant qu’elle ne quitte la chambre, déclenchant une petite sonnerie qui, il l’espérait, l’arrêterait.

« J’ai besoin d’un massage… C’est medical ça non? Tu peux me trouver une jolie infirmière... Et pas la cruche de tout à l'heure... A moins que tu ne veuilles te dévouer? » glissa-t-il en retrouvant un fin sourire provoquant. Se redressant tant bien que mal en grimaçant, non pas pour se mettre dans une position propice à un message qu’il n’attendait certainement pas d’elle mais simplement pour se mettre en position demi-assise, il figea son regard sur Bree. Plus clair et plus précis, à croire que ce produit commençait déjà à s’éponger dans son sang bien qu’il n’ait pas la sensation d’avoir plus de force physique. « Tu sais que t’es super sexy avec une blouse blanche ? Je comprends que Clifford ait tout de suite craqué sur toi... C'est bien comme ça que vous vous êtes rencontrés non? En revanche j'ai du mal à saisir ce qu'une brillante et séduisante médecin comme toi ait pu trouver à ce rat d'égoût... » reprit Shane sur le même ton de la provocation, avec ce sourire arrogant. « En plus je trouve que ton nom de jeune fille te va beaucoup mieux… Docteur Greene… Docteur Thomas c’était presque grotesque quand on sait que l’enf**ré qui te faisait porter ce nom n’a rien d’une mère Thérésa…. ».
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyJeu 11 Nov - 3:00

    Où nous mènera-t-elle ?

    « Si c’est purement médical, je ne vois pas ce que le critère physique vient faire là-dedans. Et si j’étais toi j’éviterais au possible de me positionner sur le ventre… Au risque d’éclater une éventuelle poche de sang. » Ripostais-je sans cligner de l’œil. Pourquoi est-ce que je persiste dans mon rôle de bon médecin ? Il ne mérite en rien ma gratitude ni même ma compassion, et ce qui s’en suit me conforte dans mon idée. J’avoue sans gêne que de le voir lutter pour se mettre assis me procure un sentiment jouissif, il ne l’aura pas volé… Emplit de haine manifestement gratuite, ses prochaines paroles ont pour effet de me révulser. Sans plus attendre, je franchis quelques pas nécessaires pour arriver vers le dit « bouton » et le relève d’avantage histoire de le contraindre à faire plus d’effort pour y accéder.

    « C’est viscéral chez toi, t’es vraiment malade Shane… Tout te ramène toujours vers Cliff. T’as eu ce que tu voulais en lui pourrissant la vie alors pourquoi tu t’obstines ? Jusqu’où ça va aller cette histoire ?! » Craintive de l’entendre me dire ce que je ne souhaite pas entendre, j’enchaine ma diarrhée verbale jusqu’à essoufflement. « A t’entendre on pourrait croire sans trop de peine que tes ressentiments pour lui me concernent directement. A force de dire « je t’ai rendu service en l’écartant de ta vie » ou encore « cet enfoiré qui te faisait porter son nom » je vais vraiment finir par le croire. » Si c’est ainsi qu’il veut la jouer, alors on va y aller franco. Grâce à lui j’ai tout perdu… Je n’ai donc plus aucune limite pour me retenir.

    Je m’écarte à nouveau de lui en entendant des pas lourds arriver en direction de la chambre, avant même de pouvoir tourner le visage vers la porte j’entends une voix suave questionner le patient. « M. Wallace, vous avez sonné ? Il vous faut… » A ce moment précis, l’infirmier m’aperçois et se censure aussitôt. Il s’excuse ensuite et retourne derrière le bureau. Agacée par cet être vicieux, je plisse le front avant de m’adosser contre le mur sur sa droite et glisser mes mains frêles dans les poches de ma blouse. « Celui que tu as vu hier soir, qui que ce soit il a bien faillit t’achever. Je suis sérieuse Shane. Tu n’es pas passé loin de la morgue… » Ma tentative de camoufler mon inquiétude à son sujet se révèle au final inutile. Je lui en ai voulu, ça c’est certain. Mais même lui ne mérite pas de périr de cette façon.

    « Et puis m*rde ! Je déraille ou quoi ? Si tu désire cr*ver comme un bon à rien, dans l’angle d’une rue, alors vas-y. J’en ai ras le bol de vos c**neries. Que ce soit Cliff ou toi vous ne valez pas mieux ! Vous n’êtes que deux énergumènes débordant de haine pour la majeure partie injustifiée… » Force est de constater que le bitume qui se dérobe chaque jour sous mes pas est emprunt à toutes sortes d’actes féroces et gratuits comme celui que vient de livrer Wallace. Outrée par cette vision, je me déplace jusqu’au fauteuil sur lequel se trouve la blouse destinée aux patients et m’y installe, prenant soin de la retirer au passage… tout comme la mienne d’ailleurs, simple précaution ayant pour but d’éviter toutes remarques supplémentaires. Ma garde est bel et bien terminée, pourtant ça ne m’empêche pas de rester dans cette chambre, plutôt curieux quand on connait mon passé.

    « Un jour ou l’autre l’un de vous perdra la vie, c’est vraiment ce que tu veux ?! Il n’y a pas d’autres options ?! »
    Toutes ouïes, je pose mon bras sur l’accoudoir du siège et joins mon autre main à la première. Quitte à en prendre plein la gu**le, autant que ce soit avec fierté !


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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyJeu 11 Nov - 10:26

A y réfléchir, il préférait l’espèce d’infirmière complètement niaise qu’il avait alpagué verbalement tout à l’heure que Bree qui risquerait d’essayer de l’étrangler si elle se retrouvait dans son dos. Non, trêve de plaisanterie… Il avait réussit à la retenir et à se montrer assez ennuyeux pour qu’elle s’attarde dans sa chambre. La jeune femme mit la même sonnette qu’elle lui avait indiquée pour qu’il appelle en cas de problème hors de sa portée avant de revenir sur ces paroles concernant Clifford en lui disant que cette haine envers lui était vraiment viscérale et lui demandant pourquoi il s’obstinait… Shane resta silencieux… Il n’allait pas lui dire que son mari venait de tué un homme innocent de sang froid pour l’atteindre. Ô non pas qu’il ne voulait pas lui donner une image immonde de l’homme qu’elle aimait ou avait pu aimer en lui révélant quel homme Clifford pouvait être vraiment, il s’en moquait… Simplement parce que ça ne servait à rien.

Savait-elle seulement que c’était un assassin ? Peu importe. Ce meurtre du père de Melody avait été sa dernière raison de s’obstiner et ce qui les avaient menés à en arriver là, dans cet état. Mais même si Clifford n’avait jamais été jusque là, cette haine était consumée depuis bien longtemps maintenant. Il ne répondit pas non plus à sa question lui demandant jusqu’où tout ça irait… Bree le savait, comme tout le monde. C’était irrémédiable… Shane continua de rester silencieux lorsqu’elle suggéra que ces ressentiments envers lui étaient liés à elle. Faux… Du moins pas tout à fait. Cette guerre avait commencée et durée un moment avant que Shane ne fasse entrer Bree au beau milieu de celle-ci et ne se mette dans l’idée de la séduire… Elle avait simplement rendue les choses encore plus compliquées et irrattrapables qu’elles ne l’étaient déjà une fois le plan du jeune tatoueur accompli. Du fait de la douleur de Clifford, mais aussi… Peu importe.

Un infirmier revint ensuite – ou du moins passa - dans la chambre, sans doute alerté par son coup de sonnette mais ne resta pas plus de quelques secondes en s’apercevant que Bree était toujours avec lui, repartant d’où il venait pour les laisser à nouveau seuls. Shane ne pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire narquois en coin et d’étouffer en rire lorsqu’elle reprit la parole pour lui dire qu’il avait bien failli y passer cette nuit, comme si elle s’inquiétait de son sort… « Et alors ? Tu serais peut-être venue verser une larme sur ma tombe ? » lui demanda-t-il ironiquement pour bien lui faire comprendre qu’il ne croyait pas une seule seconde que ça la toucherait le moins du monde. D’ailleurs qui cela toucherait ? Quelques uns de ces amis, peut-être sa mère… Et après ? Shane avait dix fois, peut-être même cent fois plus d’ennemis que de « proches » et de toute façon, il ferait certainement gravé quelque chose du genre « Je ne regrette rien, je vous ai tous bien b**sé » sur le marbre de sa dernière demeure.

Seul, au fond, c’est ainsi qu’il était. La Bree qu’il imaginait ne tarda cependant pas à reprendre ces droits et à lancer qu’elle s’en fichait de le voir crever dans une rue comme cela avait bien failli être le cas, ajoutant qu’il ne valait pas mieux que Clifford et qu’il débordait de haine injustifiée… Là, Shane ne pu s’empêcher de répliquer et de faire sortir ce qu’il pensait de sa vision complètement naïve et fausse du vrai fond de cette guerre qu’ils se menaient. « Je ne crois pas que le fait que j’ai détruit son mariage et bafoué la femme qu’il aimait soit complètement « injustifié » pour lui… Et je suis certain que le fait qu’il… » se stoppa-t-il net, sur le point de dire que Clifford avait tué un homme innocent le père d’une de ces proches amies, par vengeance envers lui, ce qu’il ne voulait pas. « Peu importe… Les choses sont allées trop loin… On ne peut pas revenir sur la ligne qui a été franchie maintenant. » reprit-il pour finir sa phrase. Il ne valait peut-être pas mieux que cet enfoiré, mais lui au moins ne tuait pas d’innocents.

Suivant du regard le déplacement de Bree dans la chambre sans la quitter des yeux jusqu’à ce qu’elle retire sa blouse et s’assoit sur un fauteuil, il secoua à nouveau la tête de manière négative devant sa nouvelle question emplie de naïveté presque dépitante… « Non… » répondit-il simplement et de manière froide, glaciale même, serrant ces mâchoires entre elles. Pas la peine de lui refaire tout un exposé sur le passé de cette guerre entre lui et Clifford et les étapes qui les avaient mener à ce point de non-retour. L’un d’eux devait mourir, forcément... Il ne pouvait pas en être autrement. Et il était presque possible d’imaginer que même morts tous les deux, ils continueraient de se mettre sur la gueule en enfer. Bree avait plutôt intérêt à soigner beaucoup de patients pour monter au paradis et ne pas continuer à voir ça…. Tout ça pour dire que c’était comme ça, et que la fin était connue d’avance. Seule la question de « quand? » persistait encore puisque Shane, comme Clifford, respirait encore et toujours même après ce nouveau conflit ultraviolent.

« Je sais que tu l’aimes toujours… Je ne comprends pas pourquoi, c’est vrai, mais je le sais... Je le sens... Je sens ta crainte de le perdre… Je peux être désolé pour ça, mais je ne pourrais jamais regretter de le faire un jour… Tout comme je ne regretterais jamais d’avoir fait ce que j’ai fais pour vous mener à divorcer… » reprit-il avec une sincérité des plus palpables dans le timbre de sa voix et le regard de ces yeux azur. Oui, Shane pouvait être désolé de lui faire perdre l’homme qu’elle aimait, mais il ne regretterait pas de le tuer. Si elle le perdait, sa peine ne serait qu’une sorte de « dommage collatéral » regrettable, mais supportable.
« Crois-moi… J’en sais beaucoup plus sur l’homme avec qui tu as partagé toutes ces années que tu n’en aurais sans doute jamais su en restant avec lui toute une vie… Et crois moi surtout quand je te dis que tu l’aurais gâchée… »
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyJeu 11 Nov - 13:28

    Où nous mènera-t-elle ?

    Non mais je rêve, pincez-moi ! Il attend quoi au juste ? Que je lui sois reconnaissante à jamais pour avoir brisé mon rêve, ma vie ?! De vous à moi, j’ai – pendant un court instant – hésité à lui répondre par la positive à sa première question… Oui, sa perte m’aurait très certainement atteinte d’une façon improbable, mais c’est une chose de le penser et c’en est une autre de le lui dire de but en blanc. Il n’a pas besoin de savoir ce que son décès me ferait, il me pourri déjà bien assez de son vivant alors si en plus je lui offre ma peine… Où va-t-on ? Alors que je m’efforce de me remettre de mes émotions, je le regarde avec un air accusateur et me redresse sur le fauteuil.

    « Tu déblatères toujours autant avec les femmes que tu te tape ? Non parce qu’on sait tous les deux que t’en as littéralement rien à f**tre de ce que je peux bien ressentir, tu voulais que ça ce passe comme ça alors je te félicite ! Tu as réussis. » Ajoutais-je en applaudissant avec le moins d’enthousiasme possible. Je suis tellement imprégné par cette conversation que je passe outre l’une de ses phrases, phrase qui a son importance malgré le contexte… Sans doute dois-je me sentir flattée par celle-ci, avouez que quand un homme vous assure ne pas ressentir le moindre regret quant à avoir anéanti la personne qui comptait le plus pour vous en se servant de votre corps, c’est tout à fait agréable… « Tu crois savoir quoi sur lui au juste ? Comme tout être-humain il avait ses défauts oui, mais il n’excellait pas dans l’agressivité gratuite comme toi. Cliff est ou… à était meilleur homme que tu ne le seras sans doute jamais ! »

    Las de ces conversations colériques et interminables, j’inspire une grande bouffée d’air – permettant ainsi à mes poumons de se remplir – puis expire nonchalamment. Les lunettes posées sur mon nez commencent à devenir une gêne, ce qui devient mauvais puisque je me connais… Quand je fais une fixette sur un détail insignifiant tel que celui-ci c’est que je commence à me sentir mal à l’aise, que les aprioris que peut avoir la personne qui se trouve face à moi m’inquiètent, hors je ne suis pas censé ressentir ça. Shane doit être un homme rongé par la culpabilité, le désarroi ou quelque chose du genre et même si je ne le connais que depuis quelques temps, je refuse de croire qu’il est né ainsi. On ne naît pas violent, on le devient. Irrité par toutes ses réflexions, je délie mes jambes pour les croiser à nouveau dans le sens contraire.

    « Tu peux penser que je suis naïve ou stupide, il n’en reste pas moins que le laissé pour compte dans l’histoire c’est toi… J’ai peut-être perdu une partie de ma vie, mais je préfère ça que de devenir un reclus de la société. » Marquant une nouvelle pause après avoir prononcé ce qui ressemble à un sermon, je laisse mes yeux pénétrer les siens et me risque à lire en eux. Rien n’est perceptible chez cet homme, il donne l’impression constante de se moquer de tout… C’est plutôt déroutant quand on s’évertue – comme moi – à vouloir le rabaisser. « Bon sang ! Sais-tu au moins pourquoi tu prends parti pour eux ? Je veux dire… Tu ne fais même pas parti de la famille Ferguson, alors pour quelles raisons tu t’entêtes à les suivre ?! »

    Bien que mes interrogations ne trahissent que trop mon intérêt pour lui, je les laisse sortir de ma bouche. S’il doit déceler un sentiment en moi, autant que ce soit le bon non ? Toutefois je ne m’attends pas à ce qu’il agisse en conséquence, j’ai eu l’occasion de cerner d’avantage le personnage le soir où j’ai ruiné mon mariage et je sais qu’il demeure trop fier pour dégoiser autre chose que des menaces et des insultes. « Tu peux être respecté pour autre chose que cette peur que tu laisses se propager en ville. » Enième tentative de prise de conscience, ridicule je le concède mais tout de même… Je ne serai pas celle que je suis si je ne tentais pas de rendre une image utopique à ce monde.


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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyJeu 11 Nov - 19:49

Bon… Là, honnêtement, Shane commençait à en avoir plus qu’assez et laissait tomber. Il n’allait pas s’acharner à faire ouvrir les yeux à quelqu’un d’aveugle et qui ne verrait jamais rien. Qu’elle continue à le considérer comme la dernière des pourritures et qu’elle continue à croire que Clifford était un homme meilleur, bon, il n’en avait littéralement plus à foutre, Bree pouvait aller au diable avec lui. Il aurait au moins essayé. Sa sincérité et son sérieux laissa place peu à peu à un complètement désintéressement de plus en plus prononcé à chacun de ces mots, naïfs, mais surtout de nouveau insultants. Il ne la regardait même plus, dépité par sa bêtise sans doute aussi grande que la sienne. Oui, car Shane avait été stupide de pouvoir croire une seconde qu’elle se rende compte qu’il n’était pas si mauvais que ça, mais que l’homme qu’elle avait aimé était bien pire. Stupide d’imaginer qu’elle puisse comprendre qu’il n’avait rien contre elle, bien au contraire, et qu’il était désolé que tout ça l’atteigne. Et plus que tout… Stupide de penser qu’elle soit capable de remettre en question les mirages de son esprit.

Un doctorat n’assurait apparemment aucune intelligence. Shane pouvait comprendre qu’il était difficile, voir douloureux, de reconsidérer plusieurs années de sa vie et surtout un homme, ou plutôt l’image d’un homme, qu’elle avait cru connaître et aimer, en revanche il n’allait pas en faire sa guerre... Il en avait déjà suffisamment comme ça et celle-là semblait déjà perdue d’avance. Tellement sûre de ces idées fantasmes et continuant de l’assaillir de propos plus insultants les uns que les autres en lui prêtant bientôt le titre de « reclus de la société », le jeune tatoueur resta muré dans son silence et ne quitta pas le point imaginaire de la chambre qu’il fixait à l’opposé. Il devait sans doute en être ainsi… Elle serait toujours du côté de cet homme dont elle n’imaginait pas une seule seconde le crime qu’il venait de commettre et le considèrerait lui toujours comme le salopard finit de l’histoire. Et c’était de toute évidence aussi irrattrapable que la haine qu’il se vouait avec Clifford.

Il n’écouta pas plus la suite de ces paroles qu’elle n’avait daigné écouter les siennes et les entendit encore moins. Au fond qu’est-ce qu’il pouvait bien en avoir à faire ? Qu’elle garde ces illusions et continue de voir ce qui lui était plus simple et moins douloureux à voir si ça lui permettait vivre avec plus d’aisance sa petite vie dont il n’avait que faire. Shane s’en moquait éperdument. Elle n’était pas la seule, pas la première et certainement pas la dernière à le voir comme le dernier des derniers de ce monde et en revanche, c’était bien le dernier de ces problèmes que d’essayer de lui faire comprendre qu’elle ne savait absolument rien du réel fond de l’homme qu’elle considérait être « meilleur » et presque être une victime de lui. Il se fichait qu’elle l’aime, qu’elle tienne à lui pour l’image fausse qu’elle en avait, c’était sa vie et si elle voulait la pourrir, bien à elle. Ce ne serait pas la première non plus.

Lui en vouloir comme la peste, il vivrait également avec, surtout en voyant le genre d’obstination aveugle avec laquelle elle s’enfonçait dans ce monde complètement parallèle à la réalité. Peut-être que si elle voyait les photos dégueulasses de la scène de crime du père de Melody, elle commencerait à avoir une pointe d’intelligence et encore, il en doutait. Breanna serait capable de trouver une excuse à Clifford pour ce meurtre immonde ou à en rejeter la faute sur Shane en disant que c’était lui qui l’avait poussé à faire ça. Ce serait exactement son genre. Bref, tout ça pour dire qu’il en avait finit…pour de bon… avec elle. Il n’allait pas se montrer aussi bête en s’entêtant à perdre son temps et son énergie à lui faire réaliser la vérité, et au fond, tant mieux si elle prenait ce raccourci tellement facile de le laisser dans le rôle du monstre. Shane s’en arrangeait.

Son mutisme finit par prendre fin après les derniers mots de Bree lorsque la chambre plongea dans un silence bien court puisque, dans une subite et sans doute pulsionnelle reprise de forces, Shane balaya d’un geste aussi soudain que violent un vase posé sur sa table de chevet pour le faire s’exploser au sol, brisant ce blanc silencieux installé avec.
« Maintenant, sors… » glissa-t-il doucement, froidement. Il n’avait plus rien à ajouter face à « ça » et toute les c*nneries qu’elle venait de lui sortir. Elle n’avait qu’à revenir d’ici cinq ou dix ans, si il était toujours de ce monde, quand elle aurait grandit mentalement et aurait une once de capacité de remise en question et aurait découvert la réalité de ce choses et surtout de ces hommes. En attendant, elle n'avait pas s'enliser un peu plus dans ces idées avec ce geste en le considérant comme une enflure, il n'en avait plus rien à faire.
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyVen 12 Nov - 0:02

    Où nous mènera-t-elle ?

    Je ne sais pas pourquoi je persiste à m’enfoncer sur ce chemin hasardeux, à mesure que les mots s’écoulent de mes lèvres je le sens distant, voir absent. Son regard est figé sur le fond de la pièce et son corps entier ne réagit plus… Mes paroles ont-elles eues un effet sur lui ? Je ne pense pas et de toutes manières je ne le saurais jamais, néanmoins je ne regrette pas mon discours. Après avoir terminé mon monologue, un silence lourd et pesant s’installe. Mon cerveau n’assimile plus, les mots me manquent et les sentiments s’entremêlent. Que pourrais-je ajouter de plus ? Je pense n’avoir rien omis, je ne l’ai pas épargné mais tout ça n’est que le revers de la médaille. Troublé par ce calme, je ramène – comme pour traduire ma frustration - nerveusement une mèche de cheveux trop présente au niveau de mes yeux puis me mord l’intérieur des lèvres.

    Comme je l’ai prédis, une réaction ne se fit pas attendre. En ponctuant ma dernière phrase j’ai ressentis un mauvais pressentiment… Je comprends maintenant le pourquoi du comment. Plus que surprise par son geste, je ne peux contenir un gémissement effrayé accompagné d’un sursaut bien visible. B*rdel comment fait-il ça ? Une personne normalement constituée n’aurait pas pu faire ce qu’il vient de faire ! Sans plus attendre, je me relève en laissant ma blouse sur le dossier du fauteuil et sort de la pièce pour rassurer le personnel sur les lieux en leur promettant que tout est son contrôle, pieu mensonge. Je reviens ensuite à proximité des débris de porcelaine pour commencer à les regrouper en un seul tas, tout en faisant attention à ne pas m’entailler les mains. Pendant que je fais ça je balance quelques regards saccadés et incompréhensifs à Shane. Qu’est-ce qui l’a fait réagir de manière aussi impulsive dans ce que j’ai dis ?

    « Si c’est ce que tu désires alors je vais partir, seulement je dois nettoyer tout ça avant… » Prétextais-je pour ne pas commencer à me morfondre. Je n’ai pas l’intention d’aller à l’encontre de ses volontés, surtout si elles me concernent directement. J’attrape soigneusement les morceaux de vase au creux de mes mains jointes et les jette dans la poubelle installées entre le lit et l’armoire. Mon côté maniaque m’encourage à aller jusqu’attraper les moindres petits bouts pour éviter toutes blessures, aussi superficielles puissent elles être, à qui que se soit qui entrerait ici. Trop sure de moi, je serre mon poing sans réel intérêt avant de balancer le tout dans le même bac, ce n’est que quand j’empoigne ma blouse blanche immaculée que j’y aperçois une tâche rouge. Désappointée, je vérifie l’intérieur de mes mains et y découvre une légère plaie.

    « M*rde ! » marmonnais-je, déconfite. Voilà qui m’apprendra à toujours trop en faire. Désabusée, j’enfile le vêtement par-dessus mon uniforme – tant pis pour la tâche – et récupère le dossier pour pouvoir le mener au standard. C’est avec un dernier regard partagé que je prends conscience d’une chose… cruciale qui plus est. Si cette nuit là je me suis offerte à lui, ce n’est certainement pas par dépit. Il a raison sur ce point, une relation se vit à deux. Je me suis montré lâche comme il le dit si bien et je continue de l’être encore aujourd’hui en prétendant n’y être pour rien. En continuant de nier l’indéniable je me condamne à vivre dans le passé.

    Indépendamment de ma trahison à l’encontre de Clifford et si j’occulte notre relation pour ne me concentrer que sur Shane, je me rends compte que cet homme m’attire de toutes les manières existantes. Ça en devient outrageant. Depuis ce seul moment d’intimité que l’on a partagé lui et moi, tout est confus. Les bases même de mon existence sont devenues nébuleuses. Il représente à lui seul tout ce que j’ai tendance à condamner, mais son corps… ce corps tout entier est un appel aux plaisirs charnels. Alors oui ! Oui j’ai apprécié passer ce moment en sa compagnie, oui j’ai pris mon pied mais les faits sont là. Il ne rêve que d’une chose, c’est que je m’éclipse de sa vie. C’est donc à contrecœur que je lui donne satisfaction… « Comme convenu je laisse place à l’équipe de garde et rassures-toi, je ne repasserai pas. » balbutiais-je, le cœur tambourinant dans ma poitrine et le sourire plus que forcé. « Essaies quand même de prendre soin de toi… »




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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyVen 12 Nov - 4:07

Shane en avait terminé avec elle. Il en avait assez. Assez d’entendre ces mêmes c*nneries complètement à côté de la plaque, ou de la réalité plutôt, et d’une naïveté pitoyable… Assez d’être insulté de tous les noms et blâmer de tous les maux de ce monde, du sien du moins… Et plus que tout… Assez d’être face à une personne aussi emmurée dans ces illusions et ces idées fausses. Ce mur, il pourrait le détruire et le réduire miettes en une fraction de seconde dès qu’il le voulait. En lui racontant ce qu’avait fait cet homme qu’elle voyait si parfait et si mieux que lui… En lui expliquant ce qu’avait entraîné leur aventure chez lui, derrière les apparences de sa fierté à atteindre son pire ennemi… Il pouvait réduire toutes ces certitudes en tas de misérables petits cailloux si l’envie lui prenait et Breanna était sans doute à des années lumière d’imaginer ou même d’être prête à ça.

Il pouvait la balayer et la retourner d’une volée de mots pour ravager toute la vision qu’elle se faisait de cette histoire et des dernières années de sa vie avec Clifford, mais non… Shane ne le ferait pas. Il était conscient qu’il avait fait du mal, et même si il considérait que ce mal avait créé un bien qu’elle n’était même pas foutue ou en capacité de voir encore, il n’en ferait pas plus. Le jeune homme préféra mettre un terme à ces discussions qui ne menaient nulle part ailleurs que toujours dans ce mur et ces assauts insultants incessants. Pour lui, qui se désintéressait désormais complètement du jugement immonde qu’elle se faisait de lui, et pour elle également… avant qu’il ne décide d’exploser ce mur pour la rétamer sur la terre ferme de la vraie réalité entourant cette histoire. Le vase servit de marteau frappant sur le sol de la chambre comme sur un plan de tribunal pour annoncer un verdict.

Shane lui demanda de sortir sans lui adresser un regard de plus, gardant toute son indifférence en lui, et attendit qu’elle s’exécute et disparaisse avec ces certitudes, fantasmes & mirages autour de sa petite vie dans laquelle elle devait tellement se plaire. Bree partit rassurer ces collègues avant d’entreprendre de venir ramasser les morceaux du vase qu’il venait de briser, lui faisant fermer les paupières et soupirer profondément d’impatience mais surtout d’énervement qu’elle essaie de faire la « gentille ». Elle était médecin, pas agent de service, ce n’était pas à elle de faire ça. Et puis m*rde ce vase, c’est lui qui l’avait cassé alors qu’elle le laisse avec ces bêtises et parte ! Maintenant ! Pour ne rien arranger, elle se coupa avec les bouts de porcelaine, lui faisant un peu plus nourrir une sorte de sentiment de « culpabilité » et de confusion cumulés. Là, ça devenait plus de la torture qu’autre chose qu’elle reste dans le même espace que lui et respire le même air qu’il venait de rendre poudreux.

Finalement, la jeune femme lui dit qu’elle le laissait avec l’équipe de garde et qu’elle ne repasserait pas, ajoutant de prendre soin de lui avant de prendre la direction de la porte pour sortir. Shane se pinça les lèvres, sentant monter un sentiment de frustration montrer en lui en la voyant repartir avec sa bêtise stupide et aveugle à côté de ce qu’était la réalité des choses. Une médecin… Une jeune femme si séduisante et avec tout pour elle… Tellement… Gâchée par cette aliénation complètement aveugle et ces idées qui empêchaient l’éclosion de la fleur qu’il avait toujours pu voir en elle. Si elle possédait seulement une pointe d’intelligence et de capacité de remise en question pour essayer de voir que Clifford n’était pas cet homme si parfait, et que Shane, lui n’était pas si mauvais que ça malgré ce qu’elle avait pu en voir… Dans une ultime tentative désespérée, il finit par reprendre avant qu'elle ne passe la porte.

« Tu peux me détester… Détester ce que j’ai fais... Ce que je n’ai pas fait… Déteste d’avoir été confrontée à un ouragan qui a détruit des fondations trop faibles pour y résister… Déteste que cet ouragan soit passé et ait disparu sans t’emporter… Déteste qu’il t’ait laissée seule au milieu des ruines de ce que tu as mal construit… Qu'il t'ai fait perdre tout ce que tu connaissais jusque là... Déteste tout ça encore plus parce que tu n’as pas pu reconstruire sur ces ruines et que ça t’a un peu plus prouvé que ces fondations n’étaient pas bonnes… Déteste ça de tout ton coeur... » glissa-t-il le regard fixé en secouant lentement la tête pendant toutes ces paroles.

« Et déteste surtout que cet ouragan menace de repasser sur ces ruines et risque de ne pas te rater cette fois… » conclu-t-il en figeant son regard au sien.
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyVen 12 Nov - 5:36

    Où nous mènera-t-elle ?

    Alors là, je m’attendais à tout sauf à ça. Je prends sur moi en exauçant son souhait de me voir partir et qu’est-ce qu’il fait ? Il me répond tout un tas de phrases vaseuses et ambigües à souhait ! Je me retrouve comme une idiote, à ne savoir ni quoi faire ni quoi dire… Qu’est-ce que je dois comprendre au juste ? Ses métaphores m’exaspèrent pas mal et la fatigue n’aidant pas, je me sens à bout de force. « Non mais tu… T’essaye de me faire passer un message subliminal là ? Parce que si c’est le cas je te demanderai de bien vouloir être plus clair. » Nom de Dieu, je vais devenir dingue. Comment décerner le vrai du faux avec lui ? Il passe le plus clair de son temps à manipuler ceux qui l’entourent, alors si je me risque à lui répondre ce que je ressens réellement je peux me retrouver en mauvaise posture. Choix Cornélien qui se présente à moi.

    Me déplaçant jusqu'au mur sur lequel j’étais adossé tout à l’heure, je le confronte du regard. M’autorisera-t-il cette fois-ci l’accès à un petit indice ? Par exemple un sourire traitre ou encore un front plissé, n’importe quoi de ce style tant que ça peut m’aider à jauger sa sincérité. Mais une fois n’est pas coutume, je me leurre en imaginant pareille chance. Il est là, installé confortablement dans ce lit douillet et se trouve en position de force ! Il joue avec mes faiblesses comme il s’en est joué la première fois et c’est terrifiant de voir comme il maitrise bien le jeu. Fatigue, stress, hormones et sentiments… Mélangez le tout et vous obtiendrez un cocktail explosif. C’est exactement ça, je vais exploser d’une minute à l’autre ! Pour me calmer, telle une psychopathe je reprends son thème principal en le modifiant quelque peu. « Si j’ai bien saisis, l’ouragan c’est toi ? Les fondations… » Je marque alors un arrêt pour me frotter les yeux, comme si la réponse me déprimée avant même que je ne la donne. « C’est mon mariage et les ruines… ok, je viens de décrypter tes mots. Donc selon toi j’ai le sentiment d’avoir été abandonné ? »

    Ok, trois possibilités s’offrent à moi ! Primo, je nie tout en bloc… je préfère éviter un énième conflit ; secundo, je le suis dans son raisonnement et j’étale tout quitte à me mettre en danger et tertio, je baille et vais retrouver mon lit. Étant tenue de prendre une décision rapide, j’opte pour la plus risquée. Avant toute chose, je gagne du temps en prenant un vulgaire mouchoir et l’écrase sur ma plaie. Je zieute ensuite les alentours pour m’assurer que rien ne viendra perturber cette discussion qui s’annonce houleuse et introduit ma main blessée dans la poche de ma veste. Foutue pour foutue…

    « Tu veux que j’te dise Shane ? En un sens tu n’as pas tors, il est possible que j’ai eu ressentis ça. L’idée que tu te sois intéressé à moi pour une autre raison que celle qu’on connait m’a effleurée l’esprit, mais ça n’a duré qu’un court moment puisque le lendemain tu t’es empressé de tout dévoiler à qui voulait l’entendre. Donc oui, je me suis senti très mal après ça, d’autant plus que je nourris à nouveau cet espoir ridicule… » Contrairement aux croyances populaires, je ne me sens pas plus légère après ce déballage. Il ne me reste à présent que quelques secondes avant de l’entendre se moquer de la naïveté qui me caractérise tant. Condamné, je trouve cependant le courage de terminer mon speech avant qu’il ne récupère la parole.

    « Après ça tu peux dire ce que bon te semble, tu as voulus savoir quels sont mes sentiments et c’est chose faite. » Fière de moi, fière d’être resté dans le vague tout en vidant mon cœur, j’esquisse un sourire satisfait. Je n’ai plus qu’à croiser les doigts pour qu’il se dépêche de m’en mettre plein la g*eule et écourter de cette façon les minutes qui me séparent de mon lit adoré…



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Shane Wallace
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyVen 12 Nov - 19:52

Un message oui. Loin d’être subliminal, il avait pourtant eu l’effet recherché puisqu’il avait manifestement arrêté Breanna. Shane n’allait pourtant pas essayer d’être plus clair sur le constat qu’il avait dressé et qu’elle ne s’était pas empressée de démentir. La jeune femme le comprit plutôt bien mais l’homme ne répondit pas à ces questions, toutes justes, préférant la laisser continuer de parler sans l’influencer ni l’arrêter, sentant quelque chose sur le point de sortir… Son regard restait simplement figé sur elle, la suivant dans son déplacement lorsqu’elle se redirigea vers le mur et attendant patiemment comme si il guettait le premier signe… Elle semblait au moins autant dépité que lui, et c’est dans ce même état d’esprit qu’il avait balancé cette allusion, alors Shane s’attendait bien à quelque chose de latent jusque là et qui s’exposerait enfin.

Enfin, Bree confirma clairement qu’elle avait bel et bien ressentit ce qu’il avait avancé, ajoutant qu’elle avait eu l’idée qu’il se soit intéressé pour elle pour autre chose que son simple statut de femme d’un ennemi à atteindre avant de tomber de haut en voyant ce qu’il avait fait. Aucune surprise pour lui, jusqu’à ces derniers mots lorsqu’elle glissa qu’elle nourrissait cet « espoir »… Shane resta un long moment silencieux, plissant légèrement les paupières comme si il essayait de transpercer son regard pour y trouver une sorte de confirmation à ce qu’il avait bien cru entendre. Elle venait bien de dire qu’elle avait un « espoir » présent qu’il s’intéresse à elle ou la saloperie de morphine qui coulait encore dans ces veines se mettait à lui faire avoir des hallucinations ? On parlait bien de la même femme qui venait de lui prêter tous les adjectifs péjoratifs de la terre et le rabaisser dans les dernières pires espèce qui la peuplaient ?

Shane n’était pas sûr de comprendre et si il savait qu’il avait fait du mal dans son plan machiavélique à l’époque, il n’imaginait certainement pas qu’elle lui balance qu’elle avait toujours un espoir d’intérêt de sa part aujourd’hui, et surtout pas après tout ce qu’elle venait de lui jeter à la figure. « Je ne pouvais m’intéresser à toi, enfin ouvre les yeux Bree… Qu’est-ce que tu croyais, hein ? Tu étais la femme d’un homme avec qui j’étais en guerre… Alors oui, tu n’as été qu’une arme… Je t’ai utilisé simplement pour lui faire mal… Le déchirer de l’intérieur avec ce qu’il lui était le plus cher… Et j’ai réussis… » glissa-t-il sur un ton froid détaché, avec cette même assurance et cette fierté, cette arrogance concernant ce coup qu’il avait porté avec les effets les plus destructeurs. Marquant une pause, il soupira profondément et détourna son regard un moment vers la fenêtre avant de reprendre.

« Ca n’avait rien de personnel… Je ne voulais pas t’atteindre toi et je me suis simplement dis que si tu cédais, ce ne serait pas un mal pour toi… Et je continu de le penser. Tout ce que j’ai fais n’avait aucun intérêt à te blesser toi, mais lui et uniquement lui. ». Son ton était moins détaché, sensiblement plus impliqué et sincère, comme si il se dirigeait lui aussi vers une finalité nouvelle, meilleure dans leur « relation », ou du moins ce qui les reliait. Ne sachant pas trop comment glisser ça, il préféra rester masqué derrière ces apparences et reporta son regard sur elle. « Alors m*rde, oublie et passe sur cette histoire un peu ! Oublie ce que j’ai fais ! Tu n’es plus mariée à lui aujourd’hui… Tu n’as plus rien à voir dans cette guerre et je… Oublie toutes ces c*nneries et on repart sur des bases vierges toi et moi… » dit-il avec une certaine véhémence traduisant son dépit face à la rancœur qu’elle lui portait toujours, alors qu’il n’avait jamais voulu cela, mais surtout pour réussir à faire passer cette chose pas évidente à passer dans sa position.
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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyVen 12 Nov - 22:18

    Où nous mènera-t-elle ?


    Et voilà ! Première phrase, premier coup de poignard en plein cœur. Enfin ouvres les yeux Bree, tu es tellement stupide et inintéressante qu’il n’a aucun intérêt à se montrer à tes côtés ! Pff, je vais t’en mettre moi. C’est donc dans ce seul but qu’il m’a gentiment poussé vers la pente ? Afin de m’abattre alors que je suis déjà agonisante ?! Les mots qui suivent ne valent pas mieux. Il admet sans une once de regret s’être servi de moi pour atteindre Cliff… Pathétique. Ma poitrine se gonfle tel un soufflet au chocolat jusqu’à ce qu’il détourne le regard. Tiens, pour faire dans l’original il fait fort. Aussi loin que je puisse me souvenir, je ne l’ai jamais vu éviter un regard, encore moins le mien. C’est pour cette raison que je relâche toute la pression accumulée en ce l’abs de temps sans prendre la peine de m’en cacher.

    A présent il se justifie… Persistant sur le fait qu’il m’ait rendu un fier service en me menant droit vers le divorce, la solitude. Si vraiment mon mari était aussi inhumain qu’il le prétend, je l’aurai su tôt ou tard. Il n’avait nullement besoin de s’en mêler. Mais comme il aime le répéter « c’était pour le blesser lui ». Confuse, je dévie à mon tour le regard pour mieux l’ancrer sur la porte. Où est-ce qu’on va ? Pourquoi est-ce qu’il me parle de ça maintenant ? Et s’il n’avait pas était conduit ici cette nuit, est-ce qu’il serait venu me trouver pour qu’on ait cette discussion ? Sans doute que non ! « Tu… » Commençais-je, sidéré. « Tu te cherches des excuses là. Tu as satisfais ta vengeance à mes dépends et quoi que tu puisses dire, les faits sont là. J’ai payé le prix fort pour et avec Cliff, je me suis sentie minable ! Et comme si ça ne suffisait pas je dois constamment faire l’arbitre entre mon cœur et ma conscience qui se disputent sur… » Au fil des mots, l’intonation de ma voix se faisait dure et haute mais une fois arrivé à la conclusion, le tout s’apaise. « Sur certains points. » Ouf ! J’ai échappé de peu à l’aveu de trop.

    Faire tableras du passé et repartir sur de meilleures bases ? Je ne demande que ça, mais ça s’avère tellement compliqué… Plus d’une fois je me suis surprise à imaginer ce qui serait arrivé si cette unique nuit avait prit une toute autre tournure, et la conclusion n’a pas était des plus réjouissantes. Sérieusement, vous me voyez vivre à ses côtés « jusqu’à ce que la mort nous sépare » ? Non, ça suffit. Je dois arrêter mes délires. Tout ça devient nocif pour ma santé mentale, le mieux pour le moment serait que je laisse couler… A ce propos, il déraille peut-être à cause de l’injection de tout à l’heure ? C’est pas vrai, je continues ! Bon allé Bree, reprends-toi !

    « Écoutes je… je ne sais pas ce que je dois dire ni même ce que tu veux entendre, je suis dans l’incertitude la plus totale dès que ça te concerne et pour être honnête je me demande si tu ne me surestimes pas. Mettre les compteurs à zéro parait si simple dit comme ça. » Tourmentée par la nature de cette conversation et soucieuse de sa réaction, je plaque mes omoplates contre le mur blanc et commence à entrelacer mes doigts – signe de tension. « Je ne sais pas si je suis capable de supporter une quelconque relation positive avec toi, non pas parce que l’envie me manque mais parce que ça serait malsain pour moi de… de vivre dans la crainte de lire ton nom dans la rubrique nécrologique. »

    Peu à peu, ma langue se délie et mon cœur se déverrouille. On dirait que Shane arrive encore à me faire aller en sa direction. Est-ce une bonne chose ? Ai-je envie de prendre ce risque ? Si je pèse les pour et les contre, j’exploserai sans doute la seconde colonne. Reste à savoir si les rares « pour » valent plus le coup que tout le reste. « Je t’en prie, dis moi que tu comprends là où je veux en venir… crois-tu sincèrement que ce genre de relation peut être bénéfique pour nous ? » Si je n’étais pas paralysé par mes sentiments, je croiserai volontiers les doigts pour qu’il ne se méprenne pas.




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MessageSujet: Re: Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé]   Feelings are Weapons of Mass Destruction [Réservé] [Terminé] EmptyVen 12 Nov - 23:24

Evidemment, il aurait dû s’en douter… Elle n’en était pas capable. Cela aurait été trop facile oui, sans doute. Et bien soit, si elle avait trop de rancœur ou trop de il ne se avait quoi, qu’elle reste avec et qu’ils n’aillent pas plus loin. Shane avait pour une rare fois essayer de négocier une paix et d’arranger des choses par réelle volonté de faire bien, faire mieux. Il avait posé cette offre sur la table et elle était à prendre ou à laisser. Breanna la laissait, tant pis, il la reprenait et il aurait au moins essayé tout comme il avait essayé d’essayer de lui ouvrir les yeux. Son discours n’avait ni queue ni tête mais la réponse était claire, nette et précise. Limpide. Shane ne la blâmait pas pour ne pas pouvoir le faire, il commençait simplement à se blâmer lui pour avoir une bêtise et une naïveté aussi grandes que les siennes en pensant qu’elle pourrait essayer de surmonter ça et de l’oublier pour repartir à zéro.

En revanche ce qu’il n’avait pas d’elle, c’était la peur. Comme si ce serait facile pour lui aussi et qu’elle était la seule à pouvoir avoir des doutes sur cette perspective… Comme si fréquenter et parler normalement, avoir dans ces connaissances la femme de son pire ennemi lui serrait facile…. Comme si il ne repenserait pas à ce qu’il s’était passé… Le plus comique était pourtant encore à venir lorsqu’elle essaya de prétexter que ce serait malsain pour elle de vivre avec la crainte qu’il pouvait mourir. Comme si elle tenait à lui… Comme si ça lui ferait quoi que ce soit de malsain… Et bordel de m*rde comme si elle n’avait pas passé des années à le faire avec un homme qu’elle était supposée aimé, et qu’elle en serait aujourd’hui incapable avec un simple type comme lui qu’elle semblait définitivement haïr.

Dans le grotesque, elle excellait particulièrement. Quoi qu’il en soit, il pouvait faire des efforts, mais il y avait un moment ça s’arrêtait. C’était son dernier pas en avant et sa dernière tendue dans laquelle elle crachait. Game… Set… Match… Over. Maintenant pour le coup, elle pouvait vraiment disparaitre parce qu’en plus de n’être arrivés nul part excepté dans ce même mur dans lequel elle restait, elle avait réussit à le blesser et à l’énerver en lui ayant fait faire ces efforts et à le faire se montrer plus sympathique et bon pour qu’au final, elle le repousse comme si il était resté l’enfoiré qui se fichait éperdument d’elle. Au diable ! Au diable elle et son empafé d’ex-mari ! Assez. Et qu’elle ne vient pas lui reprocher de retrouver le même salopard qu’elle ne cessait de blâmer si ils venaient à se recroiser un jour, car c’est bien elle qui l’aurait voulu et choisit en refusant d’essayer de le voir autrement et de repartir à zéro.

Shane avait au moins et là aussi pour une rare fois sa conscience avec elle. Si il avait échoué, il avait au moins essayé et maintenant la nature n’avait plus qu’à reprendre ces droits puisqu’elle le voulait tellement ainsi. Il n’allait certainement pas s’accrocher à quelqu’un qui lui mettait des grands coups le faire lâcher prise et ne voulait pas de lui dans sa vie. Et puis quoi encore? Esquissant un sourire en coin à sa dernière question, il n’exploserait pas comme il l’avait fait et ne chercherait pas plus loin. C’était maintenant pesé, emballé et surtout consommé. Terminé. « Ouai, je comprends. » répondit-il simplement sur ton maintenant totalement neutre et détaché, indifférent à ce qui se passerait. D’ailleurs il ne se passerait manifestement plus rien puisqu’ils n’iraient pas plus loin. « Non, tu as raison, ce ne serait pas bénéfique… Je crois qu’on doit rester chacun de notre côté et continuer nos chemins. » conclu-t-il en hochant positivement la tête. Voilà, il lui avait dit ce qu’elle voulait de toute évidence entendre, maintenant, il n’y avait plus rien à ajouter.


FIN DU SUJET
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