Rosalie relevait ses yeux vers moi et me dit :

- Mais imagine qu'elle ne nous aime pas, que ferais je ?

Je
réfléchissais, c'est vrai ça, si elle ne nous aimés pas ? Mais
aurait-elle suivit Rosalie jusqu'ici ? Surtout qu'une hybride de
quelques jours retrouvée seule aurait du mal à faire confiance à
quelqu'un...

- Je pense que tu te poses trop de questions ! Penses-tu vraiment que si elle ne t'aimait pas elle t'aurait suivie ? m'exclamai-je.

Je
la pris dans mes bras en essayant de la rassurer. Puis j'entendis des
pas dans la chambre, qui descendait petit à petit dans le salon, le
coeur battant à la chamade. Quand elle arriva et vit un clan de
vampires réunit au complet, enfin presque... Quand je pensais à Bella
cela me faisait toujours ça, un mal-être indescriptible, et je me
tournais vers mon frère Edward, il était toujours là, le visage
toujours rempli de tristesse...Maintenant que Bella était partie, il me
semblait qu'il n'y avait plus de bonheur, Alice et Edward étaient en
froid, ce qui faisait tellement de mal à Alice... Carlisle et Esmé
n'avaient pas préféré s'interposé mais ils étaient aussi malheureux que
nous de voir Edward se refermait sur lui-même, que deux de leurs
enfants étaient en froid et qu'il ne semblait plus avoir de bonheur
dans la maison...

Quand cette petite demoiselle nous vit tous,
elle se précipita vers Rosalie et colla sa tête contre sa cuisse. Elle
dévisagea tous les membres de la famille un par un, s'arrêtant sur
certains visages. Je regardais la petite fille, puis Rosalie, je lui
fis un sourire en la regardant d'un air triomphant. Elle savait très
bien ce que je pensais à ce moment suite à notre conversation
précédente... Tu as vu qu'elle t'aime bien !pensai-je.

Shanon
était magnifique, c'était une petite fille d'environ trois ans
physiquement, elle semblait tellement fragile et perdue que j'eus envie
de la prendre dans mes bras pour la protéger de tout... Ses cheveux
étaient marrons, coupés au carré, elle avait des yeux magnifiques, on
aurait dit un ange... Puis elle nous regarda un par un nous dévisageant.

Je
m'approchai d'elle et de Rosalie doucement pour ne pas effrayer cette
petite fille, je me mis à sa hauteur, son coeur battait toujours autant
qu'il y a quelques instants.

- Ne t'inquiètes pas, tu n'as pas à avoir peur de nous, nous ne te voulons aucun mal. dis-je en souriant.