Pour moi qui était du genre à suivre les « règles » de la guerre que nous nous étions imposés entre nous, voir et subir ce genre de chose me répugnais totalement et me remettais en question aussi parfois sur mes actions et façons d’agir. De voir tant de personne agir de la sorte en se rabaissant à utiliser des produits pour affaiblir l’adversaire et ensuite s’amuser à l’amener progressivement jusqu’à un état comateux ou proche de la mort, je trouvais ça faible et ingrat de leur part. ils étaient sans principes et ne méritaient pas de prendre par à cette guerre. Ils la dégradaient tout simplement. Mais ils arrivaient à me poser des questions sur ma propre façon d’agir. Devais-je me rabaisser tout comme eux et leur faire plein de coups dans le dos pour être sûr de les éliminer ou devais-je rester noble dans mes actions ? La réponse était déjà toute faite et clair dans mon esprit mais j’avais parfois besoin de me le rappeler. De me rappeler ma façon d’être, ma personnalité, mes principes. Je ne devais pas les oublier, je ne voulais pas tomber aussi bas que ce genre de personne et perdre alors ma dignité. Non, je devais tout simplement rester moi-même. Je savais qui j’étais et ce que je valais. Mes actions respectées les règles établies et je ne me rabaisserais jamais à combattre une personne n’état pas dès le début du combat en pleine possession de ses moyens. Peut-être étais-je le seul à penser de la sorte, et peut-être que certains ne réagisseraient pas de la même façon que moi mais tant pis. J’étais ce que j’étais et personne ne pourrait me changer.

« Une personne importante ? Je ne sais pas trop… Il est vrai que certaines personnes m’écoutes et attendent mes conseils ou directive mais cela me viens naturellement. Je ne sais pas trop si j’ai vraiment une place importante ou non. Seul Riley ou encore Chad peuvent y répondre. Ce sont des Leader, et sont capable de voir ce genre de chose. »

Cette phrase, le fait que je sois ou non important dans le clan, que venait de dire Ashley me posa des questions et me fit longuement réfléchir. Depuis plus de dix ans maintenant j’arpentais les rues de Volusia avec les couleurs des Attwood, fièrement, entraînant nos membres et partant à la lutte dès que possible à leur cotés. Dix ans de guerres incessantes. Et j’étais encore là, en vie et en pleine forme. Autant dire que c’était assez rare que de simple pions comme moi survivent aussi longtemps dans ce genre de guerre. Mais étais-je réellement un pion ? Un simple soldat ? Après toutes ces années de combats, de techniques maîtrisées et de tactiques misent en place pour contrer l’ennemi lors de ses offensives ou encore attaquer des points stratégiques de leurs quartiers, j’étais toujours en vie, avec un tas de connaissance sur le sujet. Des connaissances que j’essayais doucement de faire partager à l’ensemble de nos troupes pour qu’ils puissent eux aussi survivre. En pensant à cela je me mis à sourire quand à l’ampleur que tout ça prenait dans ma petite tête. Je nous voyais comme une armée partant en guerre, avec des grades et tout ça. Alors que nous n’étions que de simple citoyen d’une ville, d’un pays, qui nous entretuons. Mais nous ne connaissions rien à ce qu’était la véritable horreur de la guerre. Nous menions un combat, une guerre des clans avec son lot de mort et tout ça. Mais les véritables guerres et leurs atrocités nous étaient inconnues. J’entendis alors la jeune brune annonçait que c’était bien pour moi que je m’en sois sortis et ces petits mots m’étonnèrent légèrement. Bien entendu, elle n’exprimait pas son bonheur que je sois en vie, j’étais son ennemi donc c’était tout à fait normal. Mais elle ne se plaçait pas vraiment comme quelqu’un voulant ma mort et autant dire que cela changeait des habitudes. C’était assez agréable même. Je ne dis rien alors sur ces paroles, ne sachant pas trop comment répondre, puis nous changeâmes de sujet, ou plutôt, nous passâmes le sujet de la présence sur les lieux à Ashley. A première vue, elle allait bien, alors pourquoi était-elle là ? Venait-elle pour un ou une amie ? J’attendis sa réponse qui vint assez rapidement et hocha doucement la tête en comprenant le pourquoi de sa visite.

« Ah… d’accord. Et tout ça ne doit pas vraiment aider alors. »

Ashley pensait réellement ce qu’elle venait de dire, Zac était une personne importante dans cette guerre. Il n’était pas le dirigeant d’un clan c’était vrai mais il était là depuis de nombreuses années et beaucoup de monde le connaissait que ce soit de réputation ou de nom. Quand Ashley avait fait son entrée à l’université c’était la première fois de sa vie qu’elle se retrouvait avec le clan adverse, depuis tout ce temps son père l’avait gardé bien loin de tout ça la cloitrant dans les quartiers Ouest. Alors évidemment comme tout le monde elle connaissait la famille des Attwood pour en avoir entendu parler, pour les avoir vu dans le journal ou à la télévision mais elle ne connaissait pas les autres. Pourtant elle savait qui était Zac pour en avoir entendu parler à plusieurs reprises par les autres qui eux sortaient régulièrement pour se battre. Ashley se souvenait avoir entendu parler du jeune homme par une amie, Amber Nickson, qui était choqué de voir qu’un garçon ne frappait pas les filles… Ashley était plutôt heureuse d’apprendre ça mais apparemment ça en avait choqué plus d’un. Pareil la jeune femme était au courant qu’il avait perdu sa petite amie lors d’une bagarre entre les deux clans pourtant elle ne connaissait ni l’un ni l’autre. Pour la jeune femme Zac était important dans le sens où il avait sa place dans le conflit, il était une figure du combat.

Si je te le dis… tu es important pour ton clan, tu as une place importante dans le conflit et j’imagine qu’en effet les plus jeunes t’écoutent. Je crois qu’ils sont bien plus qu’important, ils sont vital pour les autres.

Que ce soit Chad, Riley ou leurs pères respectifs on ne pouvait plus vraiment parler d’importance c’était un mot plus fort que celui-ci et ce mot n’existait peut être pas. Comment expliquer que ces hommes avaient tellement d’importance que les gens les suivaient dans cette guerre stupide et meurtrière. Quoiqu’ils disent et quoiqu’ils fassent tout le monde les suivait. Ashley ne pouvait même pas avoir un jugement lucide car elle avait été élevé à Volusia par un père admirateur des Ferguson, elle avait grandit dans ce conflit du coup elle ne voyait pas ça avec un œil extérieur. Les gens du centre ne comprenaient pas le pourquoi de cette guerre car personne ne leur avait bourré le crâne et pourtant c’était eux que l’on prenait pour des fous !

Ashley ne savait pas pourquoi elle avait dit la vérité au jeune homme, peut être parce qu’il était diffèrent des autres et qu’elle ne se sentait pas juger. En pensant à cela la jeune femme avait envie de demander quelque chose à Zac.

J’aimerais savoir quelque chose… qu’est ce que tu as pensé de moi la première fois que tu m’as vu ? Et qu’est ce que tu penses exactement sur moi ?

Etrange comme questions mais importante pour la jeune femme qui savait que bien souvent les gens la jugeaient de la mauvaise façon. Elle ne comptait pas changer pour changer les idées des autres à son sujet seulement Ashley voulait savoir si lui aussi la voyait d’une certaine façon.

Important. Etait-ce vraiment le cas ? Moi qui arrivais généralement à voir clairement les choses, à ressentir les émotions des autres sans qu’ils les communiquent, à voir ce qu’ils sont au plus profond de leur âmes, je n’arrivais pas à voir ce que je pouvais représenter aux yeux des gens qui m’entouraient. A vrai dire, je n’y avais encore jamais réfléchis. D’ailleurs, je n’y réfléchissais jamais. La question de na réputation n’étant pas vraiment quelque chose d’important et utile, je n’essayais donc même pas d’imaginer ou de savoir ce que je pouvais représenter aux yeux des autres. Mais les paroles de la jeune femme soulevèrent en moi certaines questions. Cette « réputation » était-elle un sujet de discussion dans les rangs adverses ? Est-ce que certains organisaient leurs chasses pour pouvoir m’avoir en pensant que cela réduirait grandement les manœuvres des Attwood ? Pour ma part, j’en doutais fortement. Mais en écoutant Ashley, je me disais alors que ça pouvait être vraiment le cas. Je gravais cette petite information qu’elle venait de me donner dans un coin de mon cerveau, me promettant d’y réfléchir plus tard pour pouvoir se préparer à d’éventuelles attaques futures dans ce seul but.

« Sans eux ce serait certainement le gros n’importe quoi ici, entre nous, dans cette guerre et tout ça. Déjà que certains se permettent de ne pas respecter certaines règles mise en place, j’imagine qui ce serait le total chaos s’ils n’étaient pas là pour diriger et montrer la voie. »

C’était un peu comme ça que je les voyais. Pour en revenir à ma comparaison avec des armées ce faisant face, on pouvait voir en Riley et Chad deux Générales de guerre, à la tête d’une grande armée, planifiant des attaques et moyens de défenses, disant à telles personnes de faire telles choses et à d’autres d’en faire d’autres etc… Quand à leurs pères, je les voyais comme deux présidents d’une nation, dirigeant cette armée dans l’ombre. Comparaison bizarre n’est pas, mais c’était la mienne et cela m’aidais à voir les choses plus clairement. Enfin, en quelque sorte puisque je ne voyais pas clairement ma propre place dans cette armée.
Entendant Ashley prendre la parole une nouvelle fois, je me tournais alors vers elle pour la regarder et je fus quelque peu surpris par sa question. Une question qui me prit de cour totalement. Je respirais alors un grand coup avant de me mettre à réfléchir l’espace de quelques secondes pour me rappeler exactement ce que j’avais pu penser la première fois que je l’avais vu. Ça remontait à quelques années maintenant, lorsque nous débutions nos études à l’Université.

« Pour tout te dire, la toute première fois que je t’ai vu je ne savais pas du tout que tu étais du coté Ferguson. J’ai vu une fille très belle, qui avait l’air très sympathique avec les autres, enfin, ceux qu’elle connaissait, mais assez distante avec les gens qu’elle ne connaissait pas et timide. Puis j’ai appris que tu étais une « ennemie ». Mais mon jugement n’a pas changé. Tu te rappelles nos quelques rencontres au centre ? Je t’avais dit que ce que je voyais de toi, en ville ou ailleurs, quand il y avait du monde, c’était une personne avec un masque, jouant une sorte de jeu pour montrer qu’elle était la femme de Chad et donc qu’elle n’avait aucune sympathie pour les gens du clans adverse, quel qu’ils soient. Mais pour moi, ce comportement n’était qu’un masque, car j’avais toujours en mémoire la Ashley que j’avais rencontré en fac avant qu’on ne sache qui était qui. Et même si je ne te connais pas vraiment, je ressens ce genre de chose émané de toi. De la gentillesse, de la douceur, une amie sur qui on peut compter. Enfin quand je dis on, ce sont les gens de ton entourage bien entendu. »

Un long monologue, où je ne savais pas vraiment si elle avait compris où je voulais en venir. Tout ça pour dire que je ne la voyais pas comme la personne froide et méchante qu’elle essayait d’être en public contre les membres du clan ennemi. Un rôle que je comprenais parfaitement puisqu’étant la femme de Chad elle devait alors donner l’exemple. Mais je pensais voir quelqu’un d’autre derrière ce masque et j’espérai ne pas me tromper.

C’est vrai, mais comme tu dis certains ont du mal à respecter les règles.

Les dirigeants avaient une grande influence mais ça ne suffisait pas toujours, il y avait toujours des imbéciles pour enfreindre les règles car même dans une guerre il y avait des règles et il fallait les respecter. C’était assez drôle quand on y pensait car l’idée de se battre était déjà débile en soit, il fallait qu’ils se réveillent un jour car leur guerre ne servait à rien, enfin bon c’était la vie à Volusia. Mais c’était vrai que les dirigeants étaient très importants pour les habitants des deux quartiers en guerre, ils étaient leurs piliers et leur point de repère. Pour ceux qui appartenaient à l’un des deux clans tout ça paraissait normal, c’était logique d’aimer leur dirigeant et de le suivre quoiqu’il demande. Ils ne voyaient pas ça d’un œil différent et avaient d’ailleurs du mal à comprendre ceux du centre qui eux voyaient ça d’une autre manière. Les habitants du centre étaient comme le reste des mortels, ils ne pouvaient pas concevoir une telle haine à l’époque qu’était la notre, ils ne pouvaient pas voir tout ces morts autour d’eux tués pour un conflit qui n’avait plus sa place ici. La guerre qui se déroulait à Volusia n’était pas une guerre normale, aucune guerre ne l’était mais là c’était assez étrange. Se battre pour une histoire qui n’était plus la leur, se battre pour des croyances différences, se battre pour un niveau social diffèrent… les habitants des deux clans vivaient dans un autre monde.

Alors qu’Ashley avouait le pourquoi de sa présence ici ou plutôt laisser sous entendre qu’elle n’allait pas bien, car oui la jeune femme ne l’avouait pas réellement elle préférait tourner ça d’une certaine façon. Zac l’avait comprit ou avait peut être fait semblant de la comprendre. La jeune femme en pensant à tout ceci avait quelque à demander au jeune homme, était elle un livre ouvert face aux autres ou arrivait-elle vraiment à donner le change et à être quelqu’un de diffèrent. La fille fragile et sensible était-elle si bien cacher que ça ?
Le jeune homme lui répondit sans trop se poser de question apparemment. Lui avouant l’avoir trouvé jolie Ashley sentit ses joues rougir face à ce compliment qu’elle entendait pourtant très souvent. Zac avait remarqué sa timide qui n’en était pas vraiment une, Ashley n’était pas timide mais plutôt discrète mais ce défaut donnait l’impression aux gens qu’elle était timide. Après il était vrai que lorsqu’elle ne connaissait pas quelqu’un elle n’était pas du genre très ouverte, elle aimait analyser les gens et les observer pourtant ça ne l’empêchait pas de se faire avoir constamment. Le jeune homme lui rappela leurs premières rencontres, rencontre dont se rappeler un peu Ashley mais on ne pouvait pas dire qu’elle s’en souvenait très bien. Par contre la jeune femme se souvenait que Zac à plusieurs reprises lui avait fait ce genre de remarque. En même temps Ashley n’allait pas sourire à ses ennemis et leur taper la bise… bon là ce qu’elle faisait n’était pas mieux mais fallait bien qu’elle s’occupe ! Ashley n’était pas quelqu’un de méchant de nature mais elle pouvait le devenir si on s’en prenait à ceux qu’elle aimait, bien sur Ashley n’allait pas vous mettre à terre c’était plutôt elle qui finirait par terre.

Je m’en rappelle un peu… Zac le garçon qui refusait d’être méchant avec les femmes !

La jeune femme eut un léger sourire en coin face à ses paroles, il était vrai que le jeune homme était connut pour ne jamais lever sa main sur une femme un exploit à Volusia. Par chance il n’était pas le seul mais ce genre de garçon se compter certainement sur les doigts d’une seul main… ou peut être deux.

Il est vrai que je suis gentille, je ne veux pas me vanter mais je suis certainement à placer dans la catégorie gentille de Volusia… mais ce que tu décris est bel et bien la personne que je suis avec les personnes que j’aime. Zac… même si j’ai du mal à croire que je vais dire cela… tu es quelqu’un de bien. Mais je suis une Ferguson et toi un Attwood… je n’aime pas les Attwood et ce n’est en rien un refrain qu’on m’a apprit à réciter, je me moque que untel et piqué sa copine à untel… même si c’est vrai que ça joue forcement sur ma façon de penser j’ai d’autres raisons de détester ton clan, des raisons que tout le monde à certes… ma vie serait parfaite si ton clan n’existait pas, si seulement d’un coup de baguette magique je pouvais vous envoyer loin de nous… ou nous envoyer loin de vous, chacun sa ville loin de l’autre… tout serait parfait !

Ashley reposa son regard sur son alliance préférait arrêter là avant de se lancer dans un long monologue.

« Certain, pour ne pas dire beaucoup. 9a doit sûrement être le cas chez vous, mais il y a des membres de notre côté dont j’aimerais bien parfois remettre à leur place quand j’entends les discours qu’ils peuvent avoir. »

Depuis quelques années maintenant, il y avait des bruits et des discussions dans les rues qui revenaient à mes oreilles et que je n’aimais pas du tout. Le genre de chose pouvant mettre à mal la réputation de notre quartier et la réputation de la famille Attwood. Nous étions en guerre, et même si les Ferguson étaient nos ennemis, nous nous devions de mener cette guerre aussi convenablement que possible. Par là j’entends bien évidemment respecter les règles qui nous ont était imposées mais aussi et surtout respecter les ordres des dirigeants et leur façon de voir les choses. Ceci était tout à fait logique pour ma part. Si on s’engageait dans la guerre c’était normalement pour soutenir la famille à qui on prête allégeance et donc respecter leurs choix et leurs ordres. Même si d’autres facteurs et d’autres raisons entrent en jeux. Mais certains ne respectaient pas cela et préparaient des coups en douce, des coups bas pour nos adversaires, sans en avoir parlé aux têtes pensantes du clan et cela me dérangeais au plus haut point. Surtout quand je savais un peu e qu’ils prévoyaient de faire. Par chance pour eux, je ne savais pas de qui il s’agissait. Ce n’était simplement que des rumeurs qui couraient dans les rues de la ville mais cela ne me plaisait guère.

La discussion s’enchaîna encore pour passer ensuite au point de vue de l’un et l’autre sur l’autre. Quelque chose d’assez simple puisque j’avais déjà et depuis longtemps, une vision d’Ashley, de la femme qu’elle était réellement au naturel. Peut-être me trompais-je, les chances pouvaient être élevées, mais j’étais pratiquement sûr d’avoir raison. Ce qui se dégageait de la jeune femme n’était rien d’autre que du bon, du positif en quelque sorte, dans le sens où elle n’avait pas un mauvais fond et était prête à aider les gens qu’elle aimait. Un peu comme moi en quelque sorte. Et j’aurai aimé connaître cette Ashley, voir qui elle était réellement. Mais cela m’étais tout simplement impossible. Ferguson et étant la femme de Chad… Qui sait. Peut-être dans une autre vie. L’entendant prendre la parole, je la regardais avant de rire tout doucement à sa phrase. « L’homme qui refusait d’être méchant avec les femmes. » A croire que depuis tout ce temps cette caractéristique de ma personne avait traversé les frontières du clan et c’était répondu dans toute la ville. ce n’était pas quelque chose de mauvais en soit mais cela souleva une question. Etait-ce pour cela que la jeune rouquine s’en prenait tout le temps à moi ? Etait-ce pour cela qu’elle se sentait obligé de venir m’embêter dès qu’elle me voyait ? Je souriais en repensant à tout ça, les choses devenant plus clair tout d’un coup concernant June Stewart. Je ne m’étais pas de coté son coté chieuse, loin de là mais je comprenais pourquoi elle me cherchait tant. Elle essayait donc simplement de mettre à mal ma « réputation ». Qu’elle saleté. Mais je ne pouvais m’empêcher de sourire et de rire doucement. Elle voulait jouer ? Très bien, nous allions jouer alors.

« C’est bien ce que je pensais alors. Je ne m’étais pas fait de fausses idées sur toi. Je te remercie du compliment. Mais comme tu le dis, tu es une Ferguson et moi un Attwood. Nous n’auront certainement plus l’occasion de se parler comme aujourd’hui et de nous connaître d’avantage. Mais bon… Tu as tes raisons de nous détester, comme j’ai mes raisons de détester ton clan. Mais je ne serai jamais lâche envers vous, dans le sens où aucun coup bas de ma part ne sera fait à votre encontre. Et ça, je te le garantie. Mais c’est vraie que s’il y avait un moyen pour stopper tout ça et que nos deux clans soient séparés cela serait certainement mieux. »

La jeune brune avait raison sur ce point. Elle n’aimait pas la guerre, cela se voyait clairement. Je n’étais pas du genre à l’aimer ou a ne pas l’aimer mais je me devais d’agir et de défendre mes positions. Rêver d’un monde pour nos deux clans sans haine, sans conflit, n’était qu’utopie dans cette ville maudite mais j’espérais un jour pouvoir en sortir, ne serait-ce que pour le bonheur de ma famille…

Ashley ne répondit rien au jeune homme, elle était certainement mal placée pour parler de tout ceci. Après tout qu’est ce qu’elle connaissait de cette guerre ? Elle connaissait tout ce qu’on lui avait apprit mais ça n’allait pas plus loin, Ashley ne se mêlait jamais des histoires des clans et d’ailleurs son mari la tenait très éloigné de ce monde là. Ashley était persuadé que son mari faisait de son mieux pour donner une belle vie à la jeune femme, comme ci il tentait de la faire vivre en dehors de toute cette haine et il fallait avouer qu’il y arrivait souvent… le problème c’était que la guerre revenait vite vous hanter. A chaque fois que la jeune femme était de nouveau heureuse il se passait quelque chose comme si il était impossible d’échapper à la malédiction de Volusia. Car pour la jolie brune il s’agissait d’une malédiction et de rien d’autre. Oui il y avait un point de départ pour ce conflit mais ça ne les regardait pas en tout cas Ashley trouvait que cette histoire n’avait plus sa place, après comme tout le monde elle ne pensait pas à ça lorsqu’on lui parlait de la guerre. La jeune femme pensait que les Attwood étaient néfastes etc… pas la peine de vous ressortir le refrain habituel !

Mais il était vrai qu’Ashley ne pouvait jamais être heureuse très longtemps, elle l’était bien sur dans le sens où elle était marié à l’homme qu’elle aimait, qu’elle avait deux adorables enfants, qu’elle était en bonne santé et qu’elle avait une belle vie… mais la jeune femme voyait tout ce qui était autour et certainement trop faible d’esprit tout ce qui était autour l’empêcher d’être forte. C’était l’une des raisons de sa visite aujourd’hui, le médecin lui avait donné des médicaments pour l’apaiser mais Ashley n’en voulait pas et elle jetterait sa feuille de soin une fois en dehors de l’hôpital. L’idée de devoir prendre des cachets pour aller mieux lui rappeler sa mère, une femme dépressive qui n’avait jamais été une mère pour Ashley. En aucun cas elle voulait devenir cette femme.

Zac avait raison plus jamais ils n’auraient l’occasion de parler comme aujourd’hui, c’était peut être pourquoi Ashley faisait une sorte de pause dans le conflit. Elle n’avait pas le droit d’agir ainsi mais parler avec ce jeune homme lui faisait en quelques sortes du bien, le connaissant il n’irait pas crier sur les toits les problèmes d’Ashley. En lui disant tout ceci Ashley n’avait pas vraiment besoin de se justifier et surtout elle n’aurait jamais à en reparler. Si elle se confiait à son mari ou à sa meilleure amie elle savait qu’à plusieurs reprises on s’inquiéterait d’avantage pour elle.

Pourquoi tu déteste mon clan, pourquoi es tu là à te battre pour les Attwood ? Je veux dire en dehors de ce que nous nous reprochons mutuellement.

Ils ne s’aimaient pas, chaque clan reprochait la même chose à l’autre… c’était le refrain habituel mais là Ashley voulait savoir si le jeune homme avait des raisons de détester le clan de façon personnelle. Ashley en avait et autant dire qu’elle n’avait pas qu’une seule raison.

Cette guerre… comment la décrire ? Comment la définir ? Comment pouvions-nous expliquer à ceux qui en étaient étranger, son fondement, ses principes ? Nous ne le pouvions tout simplement pas. Cette guerre, qui existait depuis environs deux cents ans maintenant, n’avait plus lieux d’être parmi nous. Certes, les deux familles qui avaient lancés le mouvement, qui avaient battit les frontières de leurs territoires respectif, existaient toujours, mais la cause de cette guerre n’était plus et ceux, depuis bien longtemps maintenant. Nous nous voilions tous les jours la face derrière des causes plus ou moins officielles qui se transformaient d’après moi en excuse pitoyable et tout ça pourquoi ? Pour satisfaire cette soif de sang et cet endoctrinement que la plupart avaient subis durant leur enfance. Je faisais partis des rares cas qui s’était incrusté dans cette guerre sans partager leurs idées de bases concernant cette pseudo histoire d’amour qui s’était déroulée il y a de cela des décennies. Je comprenais parfaitement la rage des personnes concerné par cette histoire quand celle-ci s’était déroulée, mais maintenant, il n’y avait plus vraiment de rapport. La vengeance amenait la vengeance et ainsi de suite dans un gouffre sans fin. Une spirale infernale dans laquelle tous les habitants de Volusia étaient plongés.
Même ceux qui se disaient généralement neutres dans tout cela. Eux qui ne faisaient rien contre nous, subissaient parfois les foudres de cette guerre. Je les plaignais dans un sens car ils ne faisaient rien de mal mais étaient contraint à vivre avec tout ça. Surtout depuis la fermeture des frontières qui empêchait quiconque de sortir de Volusia. Une mesure prise par le gouvernement en accord avec la mairie de la ville et l’armée des Etats-Unis. S’ils avaient pu bâtir une structure solide autour de la ville, un mur comme à Berlin dans les années 40, je suis certain qu’ils l’auraient fait. Peut être même y déposer un couvercle et tout faire sauter pour éliminer la menace que notre ville représentait. Je ne savais pas trop quoi penser de tout cela et alors que je me posais certaines questions, j’entendis Ashley s’adresser à moi et c’est en sortant de mes pensées que je compris l’intégralité de sa question. Pourquoi détestais-je son clan ? Pourquoi étais-je ici entrain de me battre du coté Attwood ? La réponse était pourtant simple, du moins c’est ce que je pensais, et elle devait certainement la connaître.

« Tu as déjà dû entendre une partie de mon histoire… Il y a quelques années, une bande du quartier Ferguson est venu nous chercher des noises à des amis et moi, alors que nous prenions une petite après midi à la plage. Ce jour ci, la fille que j’aimais s’est pris une balle… depuis ce jour, j’ai recherché ces hommes. Et mes recherches m’ont confirmés qu’ils étaient bel et bien des Ferguson. Jusqu’à les avoirs, je me suis lié d’amitié avec les Attwood, vu qu’en plus j’habitais leur quartier. J’ai vu mes amitiés détruites par cette guerre et je ne pouvais pas renier cela. Ils m’avaient aidé dans ma phase difficile, ma phase de deuil et je me devais de leur rendre la pareille. C’est un cercle vicieux, sans fin et j’y suis ancré maintenant. Je ne peux m’en sortir. C’est ainsi et je ferai tout pour protéger ma famille de ce qu’il peut arriver maintenant. »

Mon monologue terminé, je regardais alors Ashley dans les yeux, attendant une réaction, un geste, un signe, une parole, de sa part sur tout ce que je venais de lui dire. Elle devait se rendre compte qu’elle était la seule du clan ennemi à savoir tout cela de moi. Ma haine envers leur clan était donc bien différente de ce qu’ils se reprochaient naturellement. Mais maintenant, cela souleva des questions en moi quand à la haine d’Ashley envers nous. Mise à part qu’elle était la femme de Chad et donc qu’elle était naturellement mise dans le conflit, avait-elle quelque chose contre nous ? Si oui, j’aurais aimé le savoir, savoir son histoire…

« Et toi Ashley ? As-tu quelque chose contre mon clan ? Pourquoi le détestes-tu en dehors de cette histoire vieille de deux ans ? »

[HJ : C'est très bien miss t'inquiètes pas Désolé pour le temps que j'ai mis à répondre.]

Quand vous venez au monde à Volusia vous avez trois possibilités, soit vous naissez dans un milieu aisé qui vous donnera la chance tout le long de votre vie de ne jamais manquer de rien cependant en arrivant de ce côté ci vous appartiendrez à un clan et vous devrez alors haïr des personnes que vous ne connaissez pas. Vous pouvez tomber sur un clan similaire sauf que les personnes de ce clan connaissent les misères de la vie et savent que pour avoir de l’argent il faut bosser dur. Le dernier choix qui s’offre à vous est de ne pas vous mêler de ce conflit, vous n’appartiendrez à aucun clan mais toute votre vie vous payerez cher la haine des deux clans ennemis. En venant au monde Ashley était arrivé dans le clan Ferguson, dés sa naissance il était évident pour tout le monde que cette petite ville détesterait les Attwood. C’était aussi simple que ça, vous naissiez et on prenait la décision pour vous. Vous appreniez seulement à compter que l’on vous apprenez que le clan ennemi était néfaste et que le mieux pour tout le monde était de faire disparaître ces gens là. Vous voyiez des gens proches de vous disparaître et une fois encore on vous rappelait que c’était la faute de l’autre clan. Vous n’aviez pas le droit de sortir à cause de l’autre clan… c’était toujours le même refrain. Dans les autres villes ont apprenaient à un enfant à ne pas traverser la route sans regarder de chaque côté, on lui apprenait à ne jamais accepter de bonbons de la part d’une personne inconnue … à Volusia on apprenait aux enfants à haïr des personnes qu’ils ne connaissaient pas. En grandissant ses enfants devenaient de parfait soldat prêt à tuer n’importe qui.

La plupart des gens suivaient le chemin qu’on leur avait tracé sans se poser de question, d’autres avaient vécus des choses qui faisaient que pour eux cette guerre était importante. Le conflit de Volusia avait une base mais aujourd’hui cette base ne valait plus rien, tout le monde haïssait tout le monde car c’était normal. Bien sur qu’ils y avaient d’autres raisons qui faisait que cette guerre durait, et c’était ces fameuses raisons que la jeune femme voulait connaître. Zac s’exécuta lui répondant sans problème et en entendant ses paroles elle se rappela en effet de ce drame. Ashley ne connaissait pas personnellement ceux qui avaient fait ça mais elle se rappelait l’avoir entendu par beaucoup de personne, et encore aujourd’hui les gens en parlaient toujours parce que sans ce drame Zac ne serait pas où il en serait aujourd’hui. En entendant les paroles du jeune homme Ashley sentit ses yeux devenir humide, la jeune femme était très sensible. Elle aimait son mari d’un amour indescriptible et pour elle c’était impossible qu’on lui enlève alors en entend tout ceci ça la bouleversait, Ashley trouvait que personne ne devrait avoir vivre une telle chose, ami ou ennemi. Passant une main sur ses yeux la jeune femme préférait se calmer de suite sinon les mouchoirs seraient bientôt de sortit.

En effet j’avais déjà entendu parler de tout ceci… je comprends ta haine envers mon clan et le fait que tu sois attaché aux Attwood. C’est tout à fait compréhensible.

Ashley était sincère, c’était à la fois une qualité et un défaut mais la jeune femme était ainsi. C’était des choses qui la touchaient plus que la normal parce qu’elle prenait certainement tout trop à cœur, Ashley était une personne qui était capable de souffrir à la place des autres. Vous imaginez bien que dans une telle ville être ainsi n’était pas la chose la plus facile. Zac lui retourna la question, la jeune femme allait lui répondre ce qui était normal puisqu’il l’avait fait mais ce n’était pas quelque chose dont elle parlait puisqu’à Volusia les personnes au courant de tout ceci devait se compter sur les doigts d’une seule main même si beaucoup de personne appartenant aux Ferguson se doutaient de ce qu’elle avait vécue.

J’ai perdue des personnes de ma famille, mais on ne peut pas vraiment dire que j’en aie souffert... Mon père est un grand ami à Ryan Ferguson… ils sont liés et de ce fait il aurait été normal que mon père ait un garçon comme héritier. Il aurait grandit avec Chad et il aurait fait la fierté de mon père. Ashley marqua une pause se pinçant les lèvres, rien que de dire ceci elle était déjà bouleversé car elle entendait tout les reproches de son père et revivait cette époque. Mais c’est moi qui suit née et j’imagine que pour lui ça a été très décevant et sûrement le pire jour de sa vie. Ma mère ne voulait pas d’enfant, elle avait une carrière qui l’attendait alors quand je suis née elle refusait de s’occuper de moi ne m’aimant pas… et lui refusait également de s’occuper de moi puisque je n’étais pas un garçon. Je ne sais pas ce qui l’a fait changer d’avis mais il s’est occupé de moi… les rumeurs disent vrai, j’ai été pourri gâtée et je n’aie aucunes raisons de me plaindre. Mon père m’a offert tout ce que je voulais durant mes quinze premières années de vie. J’étais une vraie princesse… ma mère ignorait ma date de naissance, ne m’embrassait jamais et on devait se parler une fois la semaine pour se dire un mot vite fait, et encore si elle n’était pas drogué par ses anti dépresseur ou endormit après avoir bu une bonne bouteille de vin… mais à part ça ma vie était belle. Ashley posa son regard sur les lumières de l’ascenseur qui clignotaient à nouveau rapidement, elle se concentra sur sa conversation avec Zac. Quand j’ai eu quinze ans mon père a prit la décision de m’intégrer au clan de Chad, il m’a inscrit un peu partout et voulait que je le rende fier… mais je ne voulais pas, ma vie me plaisait ainsi je ne voulais pas me battre. Je pensais que je pouvais lui dire, c’était mon père et il était censé m’aimer… la jeune femme passa à nouveau sa main sur ses yeux humides. Il a fait ce qu’adore faire les pères dans cette ville, il m’a frappé et il a recommencé chaque jour de la semaine jusqu’à ce que je me décide à rejoindre le clan… je lui aie fais plaisir, je suis sortie avec les autres et je les regardais faire… mais ça n’était pas suffisant pour lui, je n’en faisais pas assez alors il a continué à être violent espérant sûrement que je le devienne à mon tour. C’est grâce à Chad que je suis toujours là aujourd’hui, il a prit soin de moi et il a su me montrer l’importance que j’avais pour lui…

C’était la première fois que je racontais mon histoire à quelqu’un d’extérieur à mon entourage. Cela me faisait bizarre mais étrangement, cela m’enleva encore une fois le poids de cette époque de mon dos. Un poids qui ne quitterai cependant jamais mes épaules et je m’en voudrais toute ma vie de l’avoir amené à la plage ce jour ci. C’était en partie ma faute si elle ne foulait désormais plus le sol de cette planète et de ce monde. On avait beau me dire que les Ferguson étaient entièrement responsable de sa mort, que s’était eux qui étaient venue nous chercher des noises, eux qui avaient pressés la détente, il n’en est pas moins que c’était moi qui l’avais amené à la plage ce jour ci. J’étais d’accord avec le fait que les Ferguson étaient responsable, mais j’avais aussi ma part de responsabilité là-dedans. Une part de responsabilité qui pesait lourd dans la balance des regrets et des souffrances. Une part de responsabilité qui ne me quitterait jamais. En parler à Ashley ne me faisait pas vraiment peur. D’une part parce qu’elle connaissait l’histoire, comme beaucoup de monde à Volusia, mais d’autre part, parce que j’avais l’étrange impression qu’elle ne serait pas de celle qui userait de cette douleur pour me faire encore plus mal. Non. Ashley était différentes des autres femmes Ferguson que j’avais pu rencontrer jusqu’à aujourd’hui. Sensible et compréhensive, cela changeait, et cela faisait du bien.
En relevant mes yeux après quelques secondes de silence, je me retourner vers Ashley, la voyant alors s’essuyer doucement les yeux. Oui, je connaissais la jeune femme pour son coté hyper sensible. Cela me touchais de savoir qu’elle pouvait être sensible à ce qui m’était arrivé. Me rapprochant doucement d’elle je lui tendis alors un paquet de mouchoir pour qu’elle puisse essuyer correctement ses yeux, sans laisser de trace de maquillage sur ses joues ou ses mains, tout en lui souriant tout doucement. La laissant parler, je l’écoutais alors attentivement et comme je le pensais, elle m’avoua avoir entendu parler de cette histoire. C’était normal à vrai dire, personne n’avait jamais rien fait pour garder cela sous silence et en même temps, je ne voyais pas pourquoi je devais le cacher. Non. La seule chose que j’évitais de dire c’était les ressentiments et douleurs que j’avais eu à cause de tout ça. A cet instant, Ashley devait alors se doutait de ce qui faisait ma force dans cette guerre et de pourquoi j’étais encore en vie après toute ses années où j’étais monté au front. Une haine et une douleur qui ne me quitterait jamais. Une peur aussi de voir l’ange qui m’accompagnait désormais m’être enlevé et je ne voulais pas de ça. Je me devais de tout faire pour la protéger.

Sans rien dire, mes yeux toujours posés sur le doux visage de la femme de Chad, j’écoutais alors attentivement son récit, son histoire, sa vie. Je ne dis rien, l’écoutant simplement tout en comprenant petit à petit sa haine et son malheur. Tout en comprenant petit à petit que malgré l’argent, la vie de famille n’était pas quelque chose qu’elle avait pu réellement connaître en étant enfant. Au fur et à mesure que j’en découvrais plus, mon poing ce serrait tout doucement alors que ma mâchoire se crispa. Je n’aurai jamais pensé qu’elle ait pu vivre quelque chose de la sorte. Une fille ou un garçon… quel était le problème ? Je ne pouvais pas admettre le fait qu’on puisse aimer son enfant selon son sexe. Non cela m’était étranger. Une mère qui préférait sa carrière à sa fille ? Inconcevable. Je l’écoutais alors, déglutissant difficilement tout cela, sentant alors mon cœur battre encore plus vite et mon souffle devenir court. Pourquoi cela me touchait autant ? Mon empathie très développé qui me jouait encore des tours. Mais d’un autre coté, Ashley n’était pas vraiment une personne que je considérais comme une ennemie. Ne me demandez pas pourquoi, cela vient de mes principes que vous ne comprendrez sans doute jamais. La suite de son récit me choqua encore plus mais je gardais ces expressions de stupeur au fond de moi, ne voulant pas la traumatiser ou la gêner d’avantage. Je me considérai déjà comme un privilégier, être le seul qui savait exactement ce que la première dame Ferguson avait vécue. Cela me retourna littéralement, j’en étais écœuré. Ashley n’était pas une vilaine fille elle devait donc déjà être mignonne petite. Comment avait-il fait pour la frapper ? Et même, le physique n’ayant rien à voir avec ça, comment un père pouvait-il en venir à frapper son enfant ? Je n’arrivais pas à comprendre et je ne le voulais pas. Car si je le comprenais alors cela voudrait dire qu’inconsciemment je le concevais. Ce qui n’était pas du tout le cas. Hochant simplement la tête, je mis quelques secondes supplémentaire avant de tout comprendre correctement et pouvoir enfin ouvrir la bouche.

« Je ne m’attendais pas du tout à ça, je dois l’avouer. Je comprends parfaitement maintenant pourquoi tu nous déteste. Si nous n’étions pas là, enfin, si cette guerre n’avait jamais éclaté, tu n’aurais jamais vécu cela… Je ne me ferai jamais à l’idée qu’un père puisse frapper son enfant. Cela m’est inconcevable. Je suis vraiment désolé… pour tout ce que tu as vécu. Chad est… quelqu’un de bien. Nous sommes ennemis certes… mais je ne peux nier la personne qu’il est et je suis sûr qu’il est quelqu’un de bien. »

[HRP : Lol j'avoue tu as été très inspirée miss ]

La sensibilité d’Ashley finirait par causer sa perte un jour ou l’autre, la jeune femme n’était pas née dans la bonne ville. Ce n’était pourtant pas cause d’avoir essayé de la rendre moins sensible, beaucoup lui avaient fait comprendre qu’elle ne s’en sortirait pas ainsi mais finalement sa sensibilité faisait entièrement partit d’elle et quelque part ça faisait tout son charme. Ashley était quelqu’un de vrai, une personne capable de comprendre la peine de n’importe qui et de porter le malheur du monde sur ses épaules. Bien sur être ainsi à Volusia n’était pas chose facile et il y avait des moments où c’était très dur pour la jeune femme, ce qui la sauvait quelque part c’était le fait que depuis sa naissance on lui avait apprit à haïr ses ennemis. Elle avait déjà assez avec les drames du côté Ouest pas besoin de rajouter ceux de l’autre clan !
Ça ne l’empêchait pas d’être quelque peu émue par ce que venait de lui raconter le jeune homme, c’était une chose terrible. Perdre la personne que vous aimez. Ashley ne pouvait s’empêcher de penser à son mari, elle était si dépendante de lui qu’il était impensable pour elle de perdre Chad. Pourtant chaque jour ce dernier risquait sa vie, il était un des dirigeant des Ferguson beaucoup aimerait le voir mort. Ce qui rassurait quelque part la jeune femme c’était le fait que le père de son mari soit toujours de ce monde, il avait tenu plus de quarante ans alors pourquoi pas Chad ?

Retenant ses larmes pour éviter de pleurer ça n’échappa pourtant pas au jeune homme qui lui tendit un paquet de mouchoir, un geste très anodin qui était pourtant étrange car ce n’était pas anodin pour deux ennemis. Prenant un mouchoir dans le paquet qu’elle rendit au jeune homme elle passa le mouchoir doucement sous ses yeux pour tenter de retirer les quelques larmes faisant attention à son maquillage. Il était préférable pour la jeune femme de ne pas commencer à pleurer car elle ne pourrait pas s’arrêter, il y avait trop de chose qui n’allait pas en ce moment même si ça faisait partit du quotidien de Volusia c’était toujours de trop pour Ashley.

Puisqu’ils étaient tout deux d’humeur aux confidences Ashley raconta à son tour d’où venait sa haine pour ses ennemis, bien sur ça venait de son éducation comme tout le monde mais il n’y avait pas que cela. Ashley n’avait pas perdu un parent proche par la guerre, quelques personnes appartenant à sa famille mais ça ne l’avait pas marqué à vrai dire. La jeune femme avait perdu des amis également, surtout dans sa jeunesse mais comme beaucoup elle s’était habituée à ces pertes et comme ce n’était pas des personnes comme sa meilleure amie par exemple ça ne l’avait pas traumatisé plus que cela. Si la mort n’avait pas frappé la vie de la jeune femme, la violence, l’indifférence et le manque d’amour avaient rythmés son enfance. Sa sensibilité et son manque de confiance en elle venaient de ce qu’elle avait vécu, la seule personne aujourd’hui qui était capable de lui donner confiance en elle et de lui porter de l’intérêt était son mari.

C’est pourtant commun… en tout cas ici. Sûrement, j’imagine qu’ils auraient été des parents parfaits. Je n’étais plus vraiment une enfant, ça change pas grand-chose cependant. Ne le sois pas c’est la vie. La jeune femme eut un léger sourire en coin en entendant les paroles de Zac. C’est quelqu’un de bien en effet, bien sur tu fais partit des Attwood tu ne vois que le négatif en lui… tout comme je ne vois que du négatif sur Riley.

Je restais encore choqué par ce que venait de me raconter Ashley. Choqué mais je ne voulais pas trop le montrer. Je ne voulais pas que cela la plonge dans ces douloureux souvenirs et qu’elle ne succombe et pleure. Mais je n’arrivais toujours pas à comprendre ce genre de comportement. Comment un père, même en étant à fond dans cette guerre, pouvait en venir aux mains avec sa fille, avec son enfant ? Comment pouvait-il la frapper comme s’il s’agissait d’un ennemi ? Tout ça pour qu’elle se mette à son tour dans cette guerre ? Mais il fallait être complètement débile pour penser ce genre de chose. Pour croire qu’en frappant son enfant on obtiendrait sa coopération et son approbation. Il n’avait rien gagné. Du moins je l’espérais. Il n’avait du que perdre l’amour et l’attache qu’avait sa fille à son encontre.
Même si Ashley était une ennemie, je ne pouvais espérer qu’il lui ait arrivé une telle chose. je ne pouvais le concevoir. J’étais de ceux qui pensaient, et c’était rare dans cette ville, que les hommes devaient protéger les femmes et ne jamais les faire souffrir, ne jamais lever la main sur elles, de n’importe quel camps soient-elles. C’était un principe. Un principe qui pourrait un jour me coûter cher cependant je ne voulais et ne concevais pas qu’on puisse lever la main sur une femme. Tout savait que j’étais comme ça. Et certaine de mes ennemis se jouaient de ça pour me faire craquer, voulant voir jusqu’où je pouvais tenir. Je devais l’avouer, certaines étaient forte pour me casser les pieds et me mettre hors de moi. Cependant j’arrivais à me contrôler.

Regardant les larmes se former dans les prunelles de la jeune brune, je lui tendis alors un paquet de mouchoir pour qu’elle puisse s’essuyer doucement les yeux. J’avais conscience que ce qu’elle venait de me dire pouvait lui peser. Que cela avait dû la faire souffrir de revenir dans ce passé et de revivre tout cela alors qu’elle avait dû le sceller dans une partie de sa tête pour ne plus y revenir. Je m’en voulais quand même un peu de lui avoir fait subir cela. Je comprenais sa peine et sa tristesse, comme elle avait l’air de comprendre les miennes concernant l’histoire que je lui avais conté. Nous en étions au point où nous nous étions confié des choses assez personnelles et que peu de personnes connaissaient. Pourquoi ? Pourquoi lui en avoir parlé ? Je n’en avais pas la moindre idée. Mais je sentais quelque chose émanait d’elle. Comme si je pouvais lui dire certaine chose et que cela resterait gardé. Bizarre n’est-ce pas ? Surtout qu’il s’agissait d’Ashley Ferguson, la femme de Chad.
Me redressant je m’étirais doucement le dos, faisant craquer une ou deux vertèbre au passage avant de poser mon regard sur les touches de contrôle de l’ascenseur qui clignotaient encore tout en écoutant la jeune femme. Je soupirais doucement avant de rire légèrement. Elle n’avait pas tout a fait tord mais bon.

« Je ne vois pas que du négatif chez Chad. Je viens même de te le dire, il a l’air d’être quelqu’un de bien. Ce qui montre que je ne vois pas tout noir chez lui. Mais c’est un ennemi et je dois le considérer comme tel. Tout simplement. »

Dis-je alors d’une petite voix avant de fermer les yeux l’espace de quelques secondes pour souffler un peu après tout ce moment d’intense émotion.

Chad était parfait aux yeux de la jeune femme, elle avait bien sur conscience de ses défauts mais il était parfait en tout point selon elle. Son mari était son âme sœur, celui que beaucoup de femme cherche durant des années sans ne jamais trouver et bien Ashley l’avait trouvé et en était certaine car elle ne pouvait pas aimer autant qu’elle aimait son homme. Tout n’était pas toujours rose entre eux deux, la guerre des deux clans étaient source de beaucoup de problème pour ce couple. Chad ne supportait pas de savoir sa femme en dehors des quartiers Ouest ce que ne voulait pas comprendre Ashley qui se bornait à sortir malgré les risques qu’elle courait et ce qu’elle avait pu subir par le passé. Ashley ne supportait pas que son mari soit autant impliqué dans le conflit, elle avait peur pour lui et n’aimait pas le savoir en dangers. C’était que des petits détails dans ce style là qui malheureusement rendait parfois leur couple fragile. Mais malgré les disputes ils étaient toujours ensemble et ils s’aimaient toujours autant. Chaque disputes étaient difficiles, chaque éloignement était insupportable mais leur amour restait intacte.

Aux yeux de la jeune femme Chad était parfait, mais aux yeux des Attwood il était un ennemi à abattre. Les gens le voyaient comme quelqu’un de méchant, un manipulateur, quelqu’un sans cœur alors qu’ils étaient tout sauf cela. Un jour la jeune femme avait entendu un journaliste parler de son mari et de leur couple, elle se souvenait très bien de ce qu’il avait dit car ça l’avait blessé d’une certaine façon. Ce journaliste avait affirmé que Chad n’était marié avec Ashley que pour faire bien, pour paraître meilleur et plus honorable et qu’ils avaient conçut leur enfant dans le but dans faire des soldats et non par amour. C’était le genre de chose qui énervait la jeune femme, ses enfants étaient nés par amour et non pour le pacte. Oh bien sur certains voyaient la naissance des enfants Ferguson comme l’espoir de voir la guerre continuait, surtout lorsqu’Ethan était né. Ashley n’en avait que faire du pacte, au contraire si elle pouvait garder son fils pour elle seule ça serait parfait.

Je comprends… mais tu le dis toi-même c’est un ennemi. La jeune femme marqua une pause en pensant à quelque chose avant de reprendre la parole. On ne devrait pas avoir une telle conversation…

La jeune femme baissa son regard en terminant sa phrase. Ils étaient tous deux ennemis, même si là ça ne se voyait pas à ce moment précis ils étaient pourtant liés par la haine de leurs deux clans. Ashley avait mit fin à leur conversation après avoir pensé à quelque chose. En effet en entendant Zac lui dire que Chad était un ennemi la jeune femme revint à la dure loi de Volusia. Zac pouvait être celui qui opterait la vie de Chad, car même si ce n’était pas le plus méchant de la ville s’il était confronté à la mort il faudrait bien qu’il sauve sa peau. Bien sur Ashley voyait vraiment le pire mais ils vivaient à Volusia et non au pays des bisounours.

La jeune femme releva son regard le posant sur l’ascenseur, balayant les quatre côté ne constatant aucunes améliorations. Après un soupir Ashley se leva prenant appui sur ses mains, elle en avait marre de rester assise et trouver le temps bien trop long.

Ce n’est pas normal que ce soit ci long…

« Tu as raison… arrêtons de parler. »

Lançais-je alors doucement tout en détournant mon regard de son visage et en penchant ma tête vers l’arrière, la déposant sur les parois de l’ascenseur avant de fermer les yeux. J’aurai dû me douter que ce genre de conversation aller la déranger. C’est pourquoi à la base j’avais commencé par parler d’autre chose. Cependant, et j’ignorais pourquoi d’ailleurs, la conversation avait petit à petit bifurqué sur cela. Bon, il n’y avait rien de bien méchant ou de bien grave mais voila. Cela la dérangeait et elle ne voulait plus en parler. Je la comprenais un peu, surtout parce qu’elle n’avait certainement pas le droit de parler à ennemi. Si Serena en venait à parler avec un ennemi, cela pouvait très certainement être une source de dispute pour nous. C’est pourquoi je pouvais comprendre Ashley, et pour ne pas qu’elle ait alors des ennuis chez elle, j’acquiesçais à sa demande tout en me disant intérieurement qu’il ne fallait plus que j’ouvre la bouche. Que je devais rester silencieux et laisser cette barrière de clan entre nous.
Ouvrant légèrement les yeux, je regardais une nouvelle fois l’heure sur mon téléphone portable avant de soupirer en voyant que le temps passait, mais que les choses n’avançaient pas. Du moins, nous n’avions aucunes informations sur l’avancement actuel des travaux extérieur pour notre sortie de cette cage de métal. Voyant du coin de l’œil un mouvement de la part de la jeune femme, je tournais légèrement mon visage vers elle pour voir ce qu’elle faisait alors qu’elle se relevait et se mettait à marcher, ses talons cognant doucement le sol de notre prison. Elle soupira quelques secondes après moi avant d’ouvrir la bouche et de constater que tout ceci était bien trop long. Que tout ceci n’était pas normal. J’acquiesçais une nouvelle fois, d’un simple signe de tête avant de refermer les yeux et de repartir dans mes pensées et mes esprits.

Je me mis à penser au repas que j’allais bien pouvoir me faire en rentrant. Quelque chose de bon, consistant et bien calorique. Quelque chose qui me permettrait de retirer le goût infecte des aliments et médicaments que j’avais dû ingérer pendant mes trois petits jours à l’hôpital. J’en souriais et en bavais même d’avance. Hum… oui, un bon plat de spaghetti à la sauce bolognaise. Simple certes, mais ultra efficace et délicieux en somme. Mais bon. Encore fallait-il que les secours nous sorte d’ici et assez rapidement même. Je ne voulais pas passer ma nuit dans ce lieu inconfortable. Et surtout je ne voulais pas rater un bon repas. Regardant une nouvelle fois mon téléphone je m’apercevais qu’il n’y avait toujours pas de réseau et soupira une nouvelle fois en le reposant dans ma poche, me redressant un peu alors que je commençais à avoir mal de partout.

« J’espère qu’ils vont se dépêcher. Je commence doucement à avoir des douleurs en plus de celles que j’ai déjà dans tout le corps. »




HRP : Désolé pour la médiocrité pour ne pas dire la nullité, de cette réponse

Ashley s’en voulait d’avoir eu une telle conversation avec le jeune homme, ce n’était pas digne de la femme de Chad Ferguson ni d’une Ferguson. Son mari aurait certainement honte d’elle s’il était au courant de ce qui se passait à ce moment précis. Pourtant une part de la jeune femme savait qu’elle n’avait rien fait de mal, elle n’avait fait que parler avec un jeune homme gentil et compréhensif. Zac était un Attwood mais ce n’était qu’un nom après tout, il ne lui avait rien fait, il n’avait pas été méchant avec elle-même pas dans ses paroles. C’était quelqu’un de diffèrent, c’était pourquoi elle s’était permisse de lui parler de façon simple et naturel. Ashley n’aurait pas eu un tel comportement avec un autre Attwood, elle ne lui aurait jamais adressé la parole si il n’avait pas été Zac, elle aurait sûrement paniqué à l’idée de mourir dans cet ascenseur. Il y avait des bons et des méchants comme partout, Zac était quelqu’un de bien même si il n’était pas de son clan elle ne pouvait nier cette évidence. Il défendait ses valeurs tout comme elle défendait les siennes. Il était dommage pour l’un comme pour l’autre que le destin les aient fait naître dans une telle ville.

Face au silence la jeune femme était incapable de rester calme, le silence en temps normal l’angoissé énormément. Ajouté au silence la panne de l’ascenseur et vous obtenez une Ashley au bord de la crise de nerf. Mais avant de penser à cette future crise la jeune femme tentait avec beaucoup de mal de garder la tête sur les épaules et de penser à autre chose. Prenant la parole la jeune femme espérait une réponse du jeune homme, mais il n’avait rien à dire sur la situation et Ashley fronça les sourcils en le voyant fermer les yeux. La jeune femme espérait qu’il ne soit pas aux bords de l’évanouissement car là ça serait digne de l’un de ses pires cauchemars. Si Ashley se retrouvait seule entre les quatre murs, les lumières qui clignotaient er Zac inconscient c’était certain on allait la perdre. Le pire dans tout ceci c’était que la jolie brune pensait déjà à un plan de secours dans le cas où Zac tombait dans les pommes. Levant sa tête la jeune femme observait le plafond de l’ascenseur se demandant si c’était comme dans les films. En général suffisait d’ouvrir une petite trappe et on pouvait sortir de l’ascenseur. Avec un peu de chance il y aurait une échelle sur le côté pour remonter au précédent étage… Ashley avait énormément d’imagination !

Sortant de ses pensées la jeune femme reposa son regard sur Zac qui prenait la parole, il était éveillé ce qui était une bonne chose par contre en entendant la suite Ashley arqua un sourcil.

Quelles douleurs ? Tu ne te sens pas bien ? Tu as mal où ? Je peux t’aider… je n’aie pas de diplôme de secouriste mais ça ne sert à rien grandir dans Volusia aide à devenir infirmière !

Le stress faisait parler Ashley, elle pouvait parler et encore parler tout ceci pour finalement ne rien dire. En tout cas elle disait vrai sur la fin car elle n’était peut être infirmière mais elle pouvait toujours voir ce qu’elle pouvait faire à Zac si bien sur il y avait quelque chose à faire. Quand vous épousez un dirigeant il est préférable de connaître deux trois choses.

Les yeux clos, je repensais à toute la conversation qu’on avait eue depuis plusieurs minutes avec la jeune matriarche du clan Ferguson ? Une conversation des plus simples, comme toutes personnes normales auraient pu avoir ? Cependant, Volusia était loin d’être une ville normale et ce qui s’y passait à l’intérieur aussi. De plus, étant ennemi, je ne me serais jamais attendu à ce que Ashley se mette à discuter simplement avec moi. Certes il y avait des sujet plus ou moins sensible que nous avions simplement survolé mais mise à part ça, nous avions eu une petite, ou longue puise que je ne savais pas exactement combien de temps il s’était passé, conversation assez sympathique. Et je n’aurais jamais cru l’avoir avec Ashley. Le nombre de fois qu’elle m’avait envoyé boulet en ville, ou du moins essayer. Cela ne se comptait plus. J’avais lâché l’affaire quand à l’idée de lui parler un jour. Et là, en repensant à cela, je me demandais alors pourquoi j’avais tant voulu lui parler. Pourquoi elle plus qu’une autre ? Je n’avais pas vraiment idée, cependant je savais inconsciemment que la jeune femme était différente des autres femmes Ferguson que j’avais pu rencontrer. Même si elle était la femme du chef, il y avait ce petit quelque chose qui faisait que voila, je ne pouvais pas vraiment la considérer comme une ennemie. Trop douce, trop gentille, trop sensible. Cela se voyait, du moins, je le voyais à son visage, à ses yeux. Elle était différente. Mais je savais aussi qu’elle n’hésiterait pas à me tuer si jamais j’étais sur le point de faire du mal à sa famille. Ce qui était tout à fait normal.

Alors qu’elle mit fin à la conversation, j’avais acquiescé d’un simple signe de tête et tout en fermant les yeux, m’étais laissé aller sur les parois de l’ascenseur et somnolais tout doucement. Je ne dormais pas, non, je me reposais simplement tout en essayant de ne pas penser aux douleurs qui se réveillaient dans tout mon corps. Après ce que j’avais eu, j’avais encore besoin d’un peu de repos de façon à ce que mon corps se répare tranquillement. Je me reposais alors tranquillement en espérant que le temps passe plus vite et que les secours arriveraient rapidement à nous sortir d’ici. Si j’avais été en forme cela ne m’aurait pas vraiment déranger d’être bloqué ici. J’aurais simplement perdu du temps quand à ce que je voulais faire ou non. Mais là c’était différent. Surtout qu’il y avait Ashley avec moi. et la jeune femme n’était pas connu pour être très calme dans se genre de situation. Bien au contraire, je savais qu’elle pouvait rapidement paniquer. Chose pour laquelle j’avais essayé d’éviter la situation en parlant. Pour lui faire oublier là où elle était et qu’elle pense à autre chose. je ne voulais pas qu’elle me fasse une crise d’angoisse et de panique et qu’elle tombe dans les pommes ici. D’une part je ne saurais pas vraiment quoi faire pour la calmer et la rassurer puisque je ne la connaissais pas vraiment, et d’autre part, si elle tombait dans les pommes, je ne savais pas non plus quoi faire pour éviter qu’elle ne me claque dans les bras. On ne savait jamais, suivant la puissance de la crise. Cependant, alors que je pris la parole pour répondre simplement à ses mots concernant la lenteur de notre secours, j’entendis Ashley me parler et me demander ce que j’avais, qu’elle pouvait m’aider quelque soit le type de douleur. Mes yeux s’ouvrirent alors et je les reposais sur son visage avant de sourire légèrement.

« Ça va aller t’en fais pas. Et puis de toute façon, si je devais y passer cela serait une bonne chose pour toi. Tu serais encore plus appréciée chez les Ferguson. Je te remercie de te soucier de moi et de me proposer ton aide mais ça ira. Je peux encaisser. Je ne voudrai pas que tu es mauvaise conscience en ayant aidé un ennemi. »

Lui répondis-je dans un souffle en souriant légèrement, encore surpris par le fait qu’elle se proposait de m’aider. Ce n’est pas tout les jours qu’on tombait sur ce genre de proposition venant d’une personne du clan opposé. Encore une fois, je fus surpris par la réelle bonté d’Ashley. Je savais qu’elle était différente mais à ce point là… Dommage que les guerres et tout ça m’empêchaient alors de connaître qui elle était réellement. J’étais de plus en plus persuadé que dans un autre contexte je l’aurais fortement apprécié…