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 Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene}

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Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene} Vide
MessageSujet: Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene}   Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene} EmptyLun 15 Nov - 1:02

    Jour de repos pour Jensen en cette journée ensoleillée. Deux options se présentaient alors à lui alors qu'il s'éveillait lentement. La nuit avait été courte mais avec le taff qu'il avait, quoi de plus normal. Il pouvait rester dans son appartement à faire la limace sans sortir de chez lui, se couper du monde extérieur l'espace d'une journée ou alors sortir s'aérer l'esprit à la plage ou en ville. La première option était tentante, bien trop tentante. Mais il savait au combien il était bon de lutter contre la tentation. En plus, il savait qu'un tel comportement allait être à l'origine de son énervement quand sera venu la nuit et qu'il n'aura pas bougé outre mesure qu'aller prendre sa douche, manger ce qu'il restait dans le frigo et s'affaler sur le canapé à regarder la télé qui diffusait toujours les mêmes émissions, une bière à la main. Non, l'idée était soudainement moins tentante quand on en dressait le tableau. N'étant pas un grand dormeur de nature, il avait besoin d'user son temps à bon escient sinon il devenait vite cinglé.

    Puisant la motivation suffisante pour parvenir à se lever, il chancelle jusqu'à la salle de bain, les yeux mi-clos, se frottant le visage pour favoriser son réveil. Se heurtant à son reflet dans le miroir, il remarque que la fatigue ne lui va plus aussi bien qu'avant. Tant pis, il s'en accommodera. Prenant une bonne douche, froide de préférence, il jeta un coup d'œil au temps par la fenêtre qui était plus que favorable pour aller faire un tour à la plage, histoire de se détendre. Il se vêtit d'un bermuda et d'un t-shirt blanc, enfila ses tongs, ses lunettes de soleil, passa une serviette autour du cou et descendit de son appartement. L'après-midi venait déjà de s'entamer, les gens parcouraient les rues, les filles s'octroyaient au lèche-vitrines. Il adorait traverser les rues de la sorte, faisant parfois même des détours considérables pour simplement profiter de toute cette chaleur humaine. On avait toujours le sentiment que les maux n'existaient plus, qu'ils n'étaient que secondaires. Cependant, quand il s'attardait plus sur une personne que sur une autre, on pouvait aisément lire ses contrariétés sur son visage. Il s'amusait parfois à refaire la vie de chaque personne qu'il croisait, de tenter de deviner leur quotidien, leurs pensées immédiates. Des occupations de solitaires, il en avait parfaitement conscience. Mais faire dans le relationnel n'avait jamais été son fort outre mesure. Il savait faire le strict minimum. Il savait tendre l'oreille, prêter attention mais dès qu'un engagement trop important se faisant sentir il avait la fâcheuse habitude de prendre ses jambes à son cou. Oui, il savait qu'il ne faisait pas dans le comportement irréprochable, mais qu'y pouvait-il ? Le mieux qu'il pouvait faire maintenant qu'il en avait conscience était de travailler dessus, d'améliorer cela, de faire taire ses réticences. D'apaiser ce vertige qu'il ressentait quotidiennement.

    Arrivant à la plage, des serviettes s'étendant à perte de vue, il ôta ses tongs pour aller marcher au bord de l'eau. Des enfants jouaient au bord tel des âmes de futurs artistes, des châteaux de sable d'une divine beauté, mais jamais frustrés quand les vagues viennent l'emporter sur leur chemin, toujours prêt à recommencer. Ne connaissant pas l'échec. Un fin sourire fendit les lèvres de Jensen alors qu'il étendit sa serviette dans un coin de sable libre. Ôtant son t-Shirt, il s'allongeant prenant appui sur ses coudes regardant son environnement avec intérêt et satisfaction. Il devait bien avouer qu'il était mieux ici qu'enfermé dans son appartement, seul. Ici, il était plutôt bien entouré bien qu'il ne connaissait personne. Enfin peut être devait-il être entouré d'habitués, mais le taff restait au taff. En cet instant, il n'était plus le barman de l'Outrageous, juste Jensen, cet inconnu. Oui, peu de personnes ni ce n'est aucune ne pouvait dire le connaître vraiment, du moins à Volusia. Orientant son regard sur la gauche, il remarqua cette jeune femme qui lui fit étrangement penser à cette demoiselle qu'il avait rencontré il y a de ça quelques mois. Ne faisait-il inconsciemment que penser à elle pour la voir même quand elle n'était point là ? Jensen s'interrogea sur un tel fait, s'étonnant lui-même. Mais à mesure qu'il la détaillait du regard, elle ne se faisait que plus distincte. C'était bien elle. Il avait encore bien du mal à adhérer à une telle coïncidence. Cependant, elle semblait aller beaucoup mieux, moins au bord du gouffre que le soir où il l'avait connu, et ça faisait plaisir à voir. Mais un ultimatum s'imposa alors à lui. Devait-il aller lui adresser la parole ou feindre ne pas l'avoir reconnu ? Et s'il en était mieux ainsi ? Pourtant, maintenant que ses certitudes ne doutaient plus, il craignait le remord de ne pas avoir agit. Lui qui préférait regretter une action plutôt que celui de ne pas l'avoir faite, sa décision s'orientait toute seule, néanmoins perdurait ce doute … tenace.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene}   Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene} EmptyLun 15 Nov - 18:25

    Toi, je pense que je vais t'apprécier


    Voilà qui est fort intéressant. L’accouplement des bonobos est une chose que l’on doit voir au moins une fois dans sa vie… Pourquoi est-ce que je parle de ça ? Non, non, je ne déraille pas, c’est simplement la première image qui c’est affichée lorsque j’ai eu le malheur d’allumer la télévision. Les programmes du matin sont pour le moins surprenants, où sont donc passés nos bons vieux dessins-animés ? Le monde devient vraiment n’importe quoi. Peu importe… L’horloge présente dans ma cuisine affiche 9:28, heureusement que je me suis autorisé une petite grasse mat’ parce qu’autrement je serais debout depuis deux voir trois heures.

    Il ne me manque rien, j’ai devant moi un documentaire fascinant sur la sexualité des bêtes – histoire de me rappeler que la mienne reste inexistante – un bol remplit de céréales sans matières grasses et un temps radieux dehors, ce qui me laisse tout le loisir pour penser à ce que je vais pouvoir faire ce matin. Cuillère par cuillère, j’englouti la totalité de mon petit-déjeuner en un temps record puis machinalement, je saisis l’éponge et le produit vaisselle pour rincer le tout. De façon tout à fait curieuse, je m’approche de la baie vitrée située dans mon salon puis regarde à l’extérieur. Le soleil cognait déjà à cette heure et les gens n’en étaient que plus heureux, je parle par exemple de ces deux adolescents boutonneux et amoureux qui se sont posés au pied de mon immeuble, encore une fois ça me ramène à ma vie privée… pas glorieuse pour un sou.

    Ne ressentant pas l’envie de rester calfeutrer ici toute la journée, je choisis d’aller me faire dorer la pilule. Pour ce faire, je retourne dans mon dressing et attrape maillot après maillot… rien n’est plus compliqué que ça. Ce n’est qu’après cinq bonnes minutes passées là-dedans que je décide de prendre un une-pièce. Le noir met mon teint en valeur, enfin c’est ce que l’on me dit parfois. Enthousiaste à l’idée de prendre quelques couleurs, je retire rapidement ma nuisette et enfile le tissu avant de m’enfermer dans mon antre pour vérifier que tout est ok à l’aide de mon miroir. Ma poitrine est mise en valeur sans non plus paraitre vulgaire et mon ventre n’est pas visible, toutefois mon bassin l’est.

    Il me reste à mettre le grappin sur une robe légère et tout sera bon. Quelques minutes plus tard me voilà habillé en conséquence, chaussé de spartiates à talon et mes yeux sont protégés par des lunettes teintées. Je fonce vers la porte d’entrée en pensant à récupérer mon portable au cas où puis je sors. Ma voiture se charge de m’emmener au lieu souhaité et une fois arrivé, ne me reste plus qu’à trouver une place pour ma serviette dans cette foule. J’éprouve d’ailleurs un grand mal à y parvenir ! Le monde ne me dérange pas réellement, cependant il me faut un endroit paisible, un endroit où aucun enfant ne jouera à me balancer du sable dessus et ou aucun animal ne prendra plaisir à grignoter mes chaussures.

    Merveilleux ! Un bout de plage se libère sous mes yeux et je n’hésite pas une seconde à aider les occupants à ramasser leurs affaires. Je m’installe ensuite à leur place et fais glisser ma robe par le bas. Une fois que tout est rangé et installé, je m’assois et m’enduis de crème solaire. La fin de matinée s’annonce agréable… Et je constate d’ailleurs très vite que je ne pensais pas si bien dire. A peine le tube de crème posé sur la serviette, je tourne le regard vers ma droite et aperçois un visage familier. Cet homme me dit quelque chose, sans trop savoir quoi je suis convaincu que j’ai raison. Son visage, son regard mais aussi et surtout sa réaction en me voyant. Dans un premier temps réticente à l’idée de passer pour ridicule, je décide en second d’aller le saluer… Qui sait, il va peut-être me ramener à de bons souvenirs. « Bonjour ! » criais-je pour me faire entendre. « Excusez-moi de vous demander ça mais… on ne se serait pas croiser déjà ? » bravo pour l’approche Bree… Il va prendre ses jambes à son cou, c’est certain.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene}   Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene} EmptyJeu 18 Nov - 0:11

    La vie lui paraissait si étrange par instants. Comme s'il en était exclu, mais pas au sens de rejet plutôt à celui de non participation. On vivait tous dans le même monde, on connaissait plus ou moins tous les mêmes choses pour ce qui est de la routine du quotidien. Votre expérience personnelle se rapproche de certaines et s'éloignent d'autres. Jensen ne savait toujours pas comment il était arrivé à Volusia mais sa route l'ayant conduit dans cette ville, il ne remettait pas en cause une telle destination. Il avait appris à bouger, bouger encore, à tel point que la fixité n'était à présent plus qu'une notion vague, abstraite pour lui. Un espoir persistait cependant toujours en lui, aussi fortement que l'attraction que subissait un aimant : celui de penser qu'ici, il parviendrait à se débarrasser de ce besoin de partir toujours plus loin, toujours plus vite, comme une âme en peine qui fuirait douleurs et souvenirs et pourtant, qui est loin de vouloir les oublier. Alors pourquoi pas de déplacements ? Pourquoi tant de fuites ?
    Peut être avait-il simplement envie de se sentir exister … À l'aube de ses 27 années, il était las de tout ce grabuge. Il avait le sentiment d'avoir fait ça toute la majeure partie de sa vie, d'être le fantôme de toutes ses villes qu'il avait traversé. À présent, il voulait voir autre chose, connaître enfin le résultat et arrêter d'user de moyens pour y parvenir. Parce qu'un tel rythme de vie finirait tout ou tard par le détruire. Le processus déjà en marche, le rongeait petit à petit, lentement – c'est beaucoup mieux ainsi – bien qu'il aurait aimé se satisfaire d'une douleur abrupte et violente mais brève dans son action, plutôt que celle diffuse et à l'intensité toujours croissante qu'il ressentait continuellement, inéluctablement. Être sans attaches …

    Désormais, il devait cesser de penser à l'après et se concentrer sur le présent immédiat tel qu'il est. Ce sentiment d'étroitesse, d'être bien nulle part, de pas se sentir à sa place où qu'il aille, quoi qu'il fasse. Il se devait de l'accepter, de le considérer pour ce qu'il y a de plus réel et qu'il apprenne à faire avec. Il sait qu'il ne pourra pas courir toute sa vie. Qu'un jour sa course prendra fin. Alors autant qu'il l'ai décidé. Et comme l'avenir n'était pas ce qu'il y avait de plus rassurant, il fera en sorte de dissiper peu à peu ou alors de l'orienter volontairement sur autre chose afin de faire cesser le vertige de son existence.
    Assis là, au milieu de tous ces gens qu'il ne connaissait pas, il pouvait être qui il voulait, suffisait simplement de le vouloir. À sa plus grande chance, des portes, il arrivait encore à en ouvrir. Le regard fixe sur cette jeune femme qu'il croyait connaître, le pourcentage de chances qu'il y avait pour qu'il fasse erreur était égal à celui qu'il ne se trompe pas. C'est alors que se croisent leur regard. Échange bref de sourires automatiques, complaisants et formels. Ce visage …. Soudainement, il loin de lui être étranger. Il la connait … Elle se retourne à nouveau, lui adressant ses mots de façon à être audible qu'il lui renvoie sur le même ton.

    – « Bonjour ! » Lui dit-il à l'identique avant d'ajouter : « Il semblerait ... ». Laissant sa phrase en suspens, il se rapproche alors d'elle, pour rendre la communication plus facile sans être obligé d'utiliser les grands moyens. Arrivant à son niveau, il la regarde avec plus d'insistance un court instant afin d'être sur de ce qu'il avance. Par le plus grand des bonheurs, elle n'est pas accompagnée. Il était certain qu'elle aurait passé son chemin si tel avait été le cas.
    – « Ça y est … Je vous ai vu un soir à l'Outrageous … J'étais le barman, vous vous souvenez ? Moi qui croyait ne jamais vous revoir … Le hasard fait bien les choses. (Il marqua un temps d'arrêt avant de lui tendre la main, lui souriant amicalement.) Jensen …

    Si on lui avait dit qu'il la reverrait, il n'aurait voulu y croire. Il s'était fait à l'idée de la laisser là où elle se trouvait, cette place dans son esprit, mais dans aucune catégorie si ce n'est celle de l'indéfinition, tiroir à jamais ouvert, dans l'impossibilité de le fermer. Et voilà que maintenant elle lui réapparaissait. Ce n'était cependant pas s'en lui déplaire.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene}   Retrouvailles inattendues ... Pas toujours pour le pire. {Breanna R. Greene} Empty

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