La journée s'était plutôt bien passée. Serena était contente d'elle et de ses élèves. La jeune femme aimait chacun des enfants à qui elle enseignait, comme s'ils étaient ses propres bébés. Elle connaissait les petites habitudes de chacuns d'eux, elle était attentives à tout, ou au moins elle essayait. Elle faisait tout son possible pour se montrer à l'écoute de leurs chagrins et de leurs joies. Ils comptaient énormément pour elle. Même ceux qui n'appartenait pas à la même "famille", au même clan. Pour Serena, ils étaient tous avant tout des enfants sur lesquels il fallait veiller, dont il fallait s'occuper.

Après avoir fermée la porte de sa classe, Serena jeta un coup d'oeil à son portable. Elle sourit en voyant qu'elle avait reçu un message de Zac. Elle répondit rapidement quelques mots, suivis d'un "je t'aime, à ce soir", comme d'habitude. La jeune femme attendait toujours le moment où elle allait se lasser de ce train-train quotidien, mais curieusement cela durait depuis des mois et jamais elle ne s'en était encore plainte. Elle aimait ça. Savoir qu'il y avait quelqu'un sur qui elle pouvait compter. Quelqu'un de pas vilain à regarder, qui plus est. Les deux jeunes gens formaient vraiment un très beau couple, tous leurs amis le disaient. Ou au moins ils le pensaient. On enviait leur bonheur.

Serena longea le couloir pour sortir de l'école. Sur les marches du perron, elle vit qu'une petite fille était assise. Elle reconnue sans mal Sarah Ferguson. Que faisait-elle encore là ? Serena était certaine d'avoir attendu que tous les enfants aient retrouvé leur famille, avant de revenir chercher ses affaires dans la classe. Tous les soirs, c'était le même rituel. La cloche sonnait, les enfants sortaient, Serena veillait du haut des marches à ce que aucun ne parte seul. AVait-elle pu oublier de vérifier que Sarah ait bien retrouvée ses parents ? Comment avait-elle pu faire une telle erreur ?

La jeune femme vint s'asseoir sur la marche à côté de Sarah.

Ton père est en retard, Sarah ? s'enquit-elle avec un petit sourire qu'elle essayait de rendre réconfortant