Il n’y avait pas à dire, mais s’assoir dans un canapé après avoir danser et être resté des heures debout, était terriblement détendant. M’assaillant sur le canapé aux cotés de Dylanne, je fermais les yeux l’espace d’une seconde et soupira alors doucement, me détendant lentement. Je tournais alors ma tête vers Dylanne et la regarda pendant quelques secondes, sans rien dire. Elle aussi avait l’air un petit peu fatiguée et était sur le point de se détendre. Je savais que si nous restions là quelques temps, nous aurions du mal à repartir après, la fatigue prenant place. Bougeant quelque peu je me mis alors à m’étirer, longuement, de façon à aider mon corps à se décontracter et se détendre puis m’assis alors confortablement et convenablement, ne voulant pas donner l’impression d’être avachit. Posant mes yeux sur son visage je me mis alors à sourire en entendant ses paroles tout en hochant la tête. Si elle n’habitait pas loin d’ici, il était alors normale qu’elle préfère rentrer chez elle une fois fatiguée plutôt que s’assoir ici et attendre. Je me rendis compte alors que je ne savais pas vraiment où elle habitait désormais.

« Tu as raison, si j’habitais près moi aussi, je rentrerais directement chez moi. Mais bon, pas se soir parce que je passe une bonne soirée avec toi. »

Souriais-je, sincère. Je me mis à soupirer de bien être à se moment là, il n’y avait plus vraiment grand monde et là où nous étions, la musique n’était pas aussi forte qu’ailleurs dans le club. Nos oreilles ne souffraient pas et nous pouvions discuter tranquillement ensemble sans avoir à nous casser la voix. Cet endroit était parfait, et j’étais content de le connaître. J’étais content aussi de voir que peu de monde le connaissait, sinon il aurait souvent était remplie. Mon regard se reposa une nouvelle fois sur le visage de Dylanne et je ne pus m’empêcher de la regarder dans les yeux. Des yeux vraiment très beau et attirant. Je l’écoutais alors et me mis à réfléchir. Il est vrai que j’étais plein dans mes cours, mais je connaissais certains élèves assez doués qui pouvaient prendre ma place de temps en temps pour entraîner les plus faibles et leur faire réviser les bases. Donc je pouvais me libérer une à deux heures par jours.

« Quand tu veux miss. Je suis prêt à m’occuper spécialement de toi. Tu verras, tu progresseras très vite mais je doute que tu sois une débutante. »

En attendant la réponse de la jeune femme, je ne perdis pas son regard des yeux et la regarda alors fixement et insistance. Je n’y faisais pas vraiment attention, tout ça parce que j’étais dans mes pensées et concentré à trouver comment j’allais débuter nos entraînements. Malgré ce qu’elle disait, je savais qu’elle avait quelque chose. Ce petit truc qui différenciait les gens et leur permettaient d’être meilleurs que d’autres. Comment aurait-elle pût survivre aussi longtemps dans cette ville si cela n’avait pas était le cas ? Peut-être quelqu’un l’avait protégée, comme je le faisais avec Serena… Mais en connaissant un peu de son histoire, elle avait tout abandonnée, famille, amie, clan, pour venir ici, chez nous, les Attwood. Elle avait été seule pendant plusieurs jours, pour ne pas dire plusieurs mois et elle avait donc dû se débrouiller. Donc si elle était encore en vie, s’était grâce à elle et ses talents.

Revenant à la réalité en entendant le son de sa voix, je l’écoutais alors attentivement, avec un grand sérieux. Ce genre de discussion était pour moi des plus importantes car en plus de l’aider et de lui apprendre à se défendre, et donc à survivre dans cette ville en guerre, cela faisait partie de mon métier et de ma passion. La regardant dans les yeux, je me mis à sourire en entendant sa réplique comme quoi elle se débrouillée forcément mais que cela n’était pas extra. Souriant, j’essayais alors de l’imaginer se battre pendant quelques secondes avant de la voir baisser le regard et commencer à attaquer le bas de sa robe. J’avais l’impression qu’elle était légèrement nerveuse, comme si quelque chose n’allait pas. La regardant encore, je détournais alors mes yeux et les posa sur la foule en contre bas, me reculant légèrement sur canapé. Je me mis alors à l’écouter sans la regarder, conscient d’avoir était un peu trop proche d’elle pour la mettre mal à l’aise. Elle m’avoua qu’elle préférée et était meilleure dans les combat à distance, avec des armes a feux. Souriant une nouvelle fois, je me disais alors qu’il était vrai qu’il fallait être bon et doué avec les armes à feux aujourd’hui. La guerre ne se gagnait pas qu’avec la force de ses poings.

« Je sais que tu n’es pas une débutante. Ça se voit ne t’inquiètes pas. C’est bien de savoir combattre à distance et de savoir utiliser n’importe qu’elle arme. Mais le corps à corps est toujours utile. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu vas bien te débrouiller. Très bien te débrouiller même. »

Lui lançais-je alors en souriant et en la regardant quelques secondes avant de reposer mon regard sur la foule puis vers le bar. Apercevant la barmaid, je captais son regard quelques secondes et lui sourit alors en lui faisant un petit signe de tête. Me retournant vers la salle, je profiter de ce petit endroit, de se moment de calme pour me détendre et reposer mes pieds qui souffraient légèrement. Réfléchissant en entendant sa question, je me dis alors que pour commencer, il fallait que je voie le réel niveau qu’elle avait et ensuite voir par quoi commencer.

« Je pense qu’on va se battre pour commencer. Je pourrais ainsi voir là où il faudra travailler en priorité. Puis après… on avisera. »

Son malaise était mien aussi. Je n’aimais pas rendre les gens dans cet état et c’est pourquoi, après avoir remarqué qu’elle ne se sentait pas vraiment à l’aise quand je la regardais, j’avais décidé de m’éloigner un peu et de poser mon regard sur la foule qui dansait encore en contre bas du club. Je n’avais pas voulu la mettre dans cet état, pas du tout même et me sentais un peu honteux de cela. C’est pourquoi j’évitais alors de la regarder dans les yeux et lui annonçais alors ce que j’avais prévu pour son premier entraînement. Je devais évaluer ses capacités au combat et donc, j’étais obligé de me battre contre elle pour trouver ses failles et les corriger… Mais il ne fallait pas qu’elle s’en fasse, je n’allais pas la taper. Simplement l’esquiver et la contrer gentiment en l’envoyant valser d’un coin à l’autre. Son visage, alors que je tournais rapidement mon regard vers elle, me fit sourire. J’avais pu y déceler une pointe d’inquiétude quand à ce qui allait se passer. Sentant son coup dans mon bras je me mis alors à sourire puis a rire franchement et la regarda de nouveau avant de l’entendre me dire qu’elle était sûre de me mettre une raclée.

« Je l’espère dans ce cas, se serait une agréable surprise. »

Répondis-je alors en lui lançant un clin d’œil. Je savais qu’elle me taquinait mais j’espérais aussi être agréablement surpris par ses talents. Sans savoir pourquoi, j’étais pratiquement sûr qu’elle allait m’épater et qu’on allait rapidement progresser. Nous avions besoin de gens comme elle dans nos rangs et je me voyais déjà me battre à ses cotés, dos contre dos chacun protégeant les arrières de l’autre. J’avais déjà cette partie de l’entraînement en tête. Une fois que j’étais sûr qu’elle maîtrisait parfaitement les bases du combat au corps à corps, je lui enseignerais les meilleurs défenses à avoir lorsqu’on se retrouve encerclé par quelques ennemis puis comment se battre avec un partenaire, profiter des forces de son ami pour en faire sa propre arme et défendre ses faiblesses. Un vrai travail d’équipe en soit.
La voyant se pencher vers moi tout en plongeant son regard dans le mien, je me demandais alors ce qu’elle comptait faire et fut quelque peu surpris de la voir mettre sa main dans ma poche et en retirer mon portable. A part Serena depuis plus deux ans, personne n’avait osé faire quelque chose comme tel. Cela me surpris mais en même temps me fis sourire. Elle avait de l’audace et j’aimais les gens comme ça. Je la laissais alors faire et aperçus qu’elle composait un numéro et l’enregistra.

« Très bien, tu auras certainement un message demain dans la journée alors »

Annonçais-je en reprenant mon téléphone et en regardant pendant une petite seconde le dit numéro. Le rangeant dans la poche de mon pantalon où il se trouvait quelques secondes plus tôt, je me remis à poser mon regard sur le visage de la jeune femme, comme à mon habitude et à la regarder en souriant légèrement en coin. Mon sourire s’agrandit lorsque je la vis bailler grandement. S’excusant de cela elle m’annonça qu’elle était plus fatigué qu’elle le pensait et je me mis alors à rire faiblement en hochant la tête.

« Oui c’est ce que je vois, mais tu n’as pas à t’excuser. Si tu as envie qu’on quitte le club, on peut le faire. Trainer un peu dans les rues de la ville ne fera pas de mal, enfin, c’est comme tu veux. »

Pourquoi ne pas aller se balader quelque peu au frais de la nuit ? Et puis comme ça, je pourrai alors la raccompagner jusqu’à chez elle. je n’aimais pas trop laisser mes amis rentrer seul. Mais c’est à ce moment que je me souvins qu’elle avait retiré ses chaussures et qu’elle avait un peu mal aux pieds. Cela était donc une mauvaise idée que d’aller marcher un peu…

C’était peut-être une mauvaise idée que de proposer à Dylanne d’aller marcher un peu dehors, en profitant de l’air frais de la nuit. Depuis quelques heures maintenant, nous étions dans un endroit clos et chaud dans lequel nous avions dansé et marcher. Avec ses chaussures, elle devait avoir mal aux pieds et je la comprenais parfaitement. C’est pourquoi je m’attendais à ce qu’elle me réponde par la négative. La voyant bouger quelque peu, je la vis alors remettre lentement ses chaussures puis me regarder en souriant et en m’annonçant qu’elle était d’accord pour aller faire une petite balade. Me redressant à mon tour, je répondis à son sourire et me leva de ma place avant de lui dire :

« Non, ça ne me pose aucun problème. »

Comme je me l’étais dit quelques minutes plus tôt, la raccompagner chez elle ne me posait aucun problème, bien au contraire. Je préférais ça plutôt que de la laisser seule à une heure aussi tardive. Dans une ville comme Volusia, il pouvait se passer n’importe quoi. Me levant alors de ma place, j’attendis qu’elle se lève et me rejoigne et en profita pour faire un petit signe de tête à la barmaid, lui souhaitant de passer une excellente fin de soirée. Nous nous dirigeâmes alors vers l’entrée du club, Dylanne à mes cotés et après avoir remercié le videur une dernière fois, nous nous enfonçâmes dans les rues du quartier Attwood. Une fois dehors, je fermais les yeux et pris une grande bouffée d’air frais. Cela faisait beaucoup de bien. Après avoir passé plusieurs heures dans un endroit clos et assez chaud, l’air frais de la nuit nous rafraîchissait et avait comme le don de nous ressourcer.
Marchant doucement, je regardais pendant quelques seconds touts autour de moi. Une habitude que j’avais prise il y a maintenant plusieurs années. Nous n’étions jamais à l’abri d’une attaque ou d’une filature et je n’avais pas vraiment envie que des ennemis, ou mêmes des alliés qui en avaient après Dylanne, ne nous suivent pour voir où elle habitait. Depuis notre rencontre et notre petite soirée dans ce club, je l’avais rapidement pris sous mon aile. Elle avait beau venir du quartier ennemi, pour moi elle n’avait plus rien à voir avec eux et était une Attwood. Me tournant vers elle, je lui souriais en la regardant.

« Ça fait du bien un peu d’air frais. J’avais l’impression d’étouffer à l’intérieur du club tellement il faisait lourd. »

« Oui je suis d’accord, le climat de Floride n’est pas toujours si clément et sympathique qu’on pourrait l’imaginer. »

« Alors moi j’habite par là, fit-elle en montrant une rue du doigt, et toi ? »

S’était agréable, pour ne pas dire que cela me faisais extrêmement bien de sortir et de prendre l’air. Fait rare à Volusia, comme de partout en Floride, de sortir d’un lieu pour profiter de la fraîcheur de l’air extérieur. D’habitude nous restions plutôt enfermé dans des lieux clos et climatiser pour éviter la chaleur extérieur. Mais là se soir, s’était différent. Il faisait extrêmement bon et frais et cela ne déplaisait guère, bien au contraire. Accompagné de Dylanne à mes cotés, nous marchâmes alors tranquillement dans les rues du quartier Attwood. Il n’y avait personne, nous devions certainement être les seuls dehors à ce moment précis et à cet endroit. Passant non loin des petits parcs de jeux pour enfants, je souriais avec l’idée d’aller faire un peu de balançoire. Cette idée me fit rire légèrement. J’aurai peut-être l’air d’un gamin ou d’un débile mais bon, s’était une sorte de petite pulsion que j’avais d’un coup.

« Ouais, d’habitude, on évite de sortir à cause de la chaleur. Mais se soir il fait vraiment très bon. C’est rare ici. »

Après ses quelques mots échangeaient, un long silence s’installa entre nous, où les seuls bruit que l’on pouvait entendre étaient ceux de nos pas sur le bitume ou encore de notre respiration. Un silence, certes, mais qui ne dérangeait pas et qui n’était pas vraiment mal à l’aise. Nous étions bien, l’un en présence de l’autre, et le silence n’avait aucun effet négatif sur nous. Il n’était ni pesant, et ne cachait rien du tout. Tournant sur une des rues principale du quartier, Dylanne me montra du doigt le chemin qu’il fallait suivre pour se rendre jusqu’à chez elle. je regardais l’endroit en souriant avant de poser mes yeux sur elle et leva à mon tour ma main dans la même direction.

« J’habite par là moi aussi. Dans une sublime petite maison un peu plus haut. C’est bien au moins nous n’habitons pas très loin et allons sur la même route. »

La regardant, je joignis mon regard au sien et le déposa alors sur la voute céleste, regardant le ciel et son océan d’étoile. Il faisait bon se soir et le paysage de la nuit était tout aussi beau à voir.

« J’y pense maintenant mais tu sais où se trouve la salle ? »

Rapidement, alors que nous marchions tranquillement dans les rues du quartier Attwood, Dylanne répondit à ma question. Elle savait où se trouvait la salle et y était même déjà venue. Je me mis alors à réfléchir pour voir si je l’avais déjà croisé dans la salle mais avec le monde qu’il y avait en temps normal je ne m’en souvenais plus très bien. Mais comme elle le disait, quand elle venait s’était simplement pour frapper dans un sac dans son coin, jusqu’à épuisement. Peut-être l’avais-je alors déjà croisé mais je n’y avais pas vraiment fait attention. Et si s’était ça, cela voulait alors dire qu’elle devait bien frapper dans le sac si je n’étais jamais aller la voir. Il fallait de toute façon que je vérifie tout ça correctement le jour où elle viendra pour son entraînement.
Continuant de marcher, nous bifurquions dans une rue et continuâmes notre chemin tranquillement. Il n’y avait pas vraiment de monde dehors. Soit ils étaient tous dans des bars ou boites de nuits, soit ils étaient chez eux. Il n’était pas vraiment très tard mais bon. A peine 3h30 du matin. Esquivant une trace d’huile moteur sur le sol, je me mis alors à rire légèrement en entendant sa demande.


« T’inquiètes pas, je serai intransigeant, comme avec tous mes élèves. Mais toi par contre, ne le prend pas mal si parfois je suis un peu dur. Généralement je ne le suis pas mais je ne sais jamais comment le prenne mes élèves. En même temps tous ce que je fais, c’est pour vous et pour que vous puissiez vous défendre et survivre dans cet Enfer qu’est Volusia… »

Il m’arrivait parfois d’en demander beaucoup, voir trop. Certains mêmes vomissaient lors de mes entraînement ou en prenait plein la tête, blessé dans leur fierté. Mais ici, personne n’avait de fierté. S’était comme ça que je le concevais. J’avais moi-même subis un entraînement extrêmement dur et grâce à cela, j’avais survécu depuis des années. Je n’étais pas à l’abri de la mort, d’une balle ou d’un couteau, et le meilleur combattant n’était rien comparé à une arme. Mais en corps, je voulais former les meilleurs et donner à tout le monde la chance de sortir vainqueur d’une altercation.
Bifurquant encore sur une autre rue, j’aperçus à se moment qu’il m’arrivait de prendre se chemin et je me dis alors que la jeune brune devait vivre vraiment pas très loin de chez Serena et moi. un petit sourire se dessina alors sur mes lèvres alors que la jeune femme s’arrêta. J’en fis de même et me tourna vers elle. Nous étions arrivés. Posant mon regard sur la bâtisse alors qu’une légère brise souffla contre mon visage, passant dans mes cheveux et me redonnant un peu d’air frais, je détaillé attentivement l’architecture de l’immeuble. Une architecture latine typique du XXème siècle comme il y en avait en Floride. Très jolie et très cossue.

« Très jolie. J’aime bien c’est un petit immeuble sympathique. Bon ben… je te souhaite une bonne nuit alors. Ça ma fait très plaisir de passer cette soirée avec toi et d’avoir pu faire plus ample connaissance. Tu es quelqu’un de bien, n’en doutes pas un seul instant. A très vite… »

Dit-il alors simplement, tout en se penchant vers elle et en déposant un bisou sur sa joue. Se retournant, il marcha doucement tout en regardant vers la jeune femme de temps en temps, pour être sûr qu’elle soit bien rentrée dans son immeuble et qu’elle soit en sécurité…