Tu n’as pas à décider à ma place. Ashley fronça ses sourcils en entendant Chad lui dire qu’il ne l’aimait pas. J’avais remarqué… oui bah c’est bon j’ai compris t’as pas besoin de moi, je sers à rien, tu n’aimes plus… La jeune femme s’enfonça dans le lit reprenant la couverture qu’elle remonta jusqu’à son menton. Je ne cherche pas d’excuse, ça me déprime et ça déprimerait même un chien.

Si Chad ne s’était pas montré tendre au début, ni énervé par son agression Ashley aurait réellement cru qu’il ne l’aimait plus. Parce que depuis tout à l’heure il lui donnait l’impression qu’il se moquait totalement d’elle, il voulait s’en débarrasser, il n’avait pas besoin d’elle et il ne l’aimait pas. Ashley prenait ça de façon très personnelle, si elle avait su elle aurait dit au personnelle de laisser entrer personne parce que survivre à une telle agression et se prendre tout ça ce n’était pas facile. En entendant son mari lui demander de lui décrire son agresseur la jeune femme réfléchit quelques instants, si elle décrivait son agresseur son mari allait partir et elle allait se retrouver toute seule ce qui était hors de question.

Je n’aie pas très envie de le décrire sachant que tu vas partir après et que moi je vais être seule. En plus ça sert à rien puisque tu veux plus de moi, j’aurais du mourir…

Ashley n’avait pas dit ça pour se faire plaindre et encore moins que son mari lui dise qu’il l’aimait et qu’il était désolé. La jeune femme le pensait même si c’était égoïste. Elle s’était défendue jusqu’au bout pour revoir son mari et ses enfants et voilà à quoi elle avait le droit. Si elle n’était plus de ce monde au moins Chad n’aurait pas autant de soucis à se faire, le problème serait réglé.

Mais je vais faire quoi moi, j’ai même pas de quoi m’occuper. Oh ça serait bien que tu ailles me chercher pleins de magazines ! T’as raison demain je serais sortie.

L’espoir fait vivre comme on dit enfin Ashley ne voyait pas pourquoi elle ne pouvait pas partir, c’était vrai qu’elle n’avait pas beaucoup de force et l’avait bien sentit en se levant mais elle resterait coucher chez elle ou tout du moins essaierait. Quand à ses plaies une infirmière pouvait très bien venir à domicile. Le seul problème qui venait de lui apparaître soudainement c’était ses enfants, elle ne voulait pas qu’ils la voient ainsi même si elle ne s’était pas vu elle devait avoir des marques sur le visage, le reste encore elle pouvait le cacher mais pas ça.

Bien sur que non… Ashley se pinça les lèvres en entendant son mari, en général quand il disait d’arrêter c’était qu’il était temps d’arrêter. En entendant sa petite déclaration Ashley eu les larmes aux yeux, en même temps c’était si prévisible. Mais si tu m’aimes et que je suis la seule et unique tu n’as pas le droit de me dire ce que tu as dis tout à l’heure, pourquoi dés que je me fais agresser tu recommences. Je ne partirais pas met toi ça dans le crâne.

Chad allait finir par la faire pleurer en même temps qu’est ce qui ne faisait pas pleurer Ashley ? C’était d’ailleurs très étonnant que la jeune femme ne se soit pas mise à pleurer plus tôt, enfin on n’allait pas la changer Ashley était ainsi c’était dans sa nature on ne pouvait pas lui reprocher de tout garder pour elle au moins. Depuis tout à l’heure elle se retenait parce qu’elle voulait se battre en quelque sorte pour montrer à son mari qu’elle ne voulait pas partir mais fallait bien au bout d’un moment qu’elle craque.

Malgré les magazines et la télévision Ashley savait bien qu’elle s’ennuierait, elle n’avait pas grand-chose à faire d’autre et les journées seraient longues sans parler des repas non appétissant et des nuits bruyantes, non vraiment fallait qu’elle rentre chez elle. La jeune femme s’imaginait déjà son mari mettant au micro onde des plats tout près fait et mangeant devant la télévision avec les enfants, c’était pas possible si seulement elle avait préparé quelques plats à l’avance mais non même pas, et les gâteaux elle avait pas eu le temps d’en faire c’était une catastrophe.

En entendant la suite Ashley fut quelque peu blessé par le « il n’y a rien », ce n’était pas forcement pour elle mais depuis tout à l’heure Chad lui en apprenait pas mal et autant dire que ce n’était pas de bonne nouvelle.

Je vais te le dire mais à une seule condition… je ne pars pas, fais une croix là-dessus ou tue moi maintenant mais tu rêve je ne partirais jamais. Promet moi que tu ne feras rien pour que je parte, et je veux que tu le dis pas seulement que tu me dises oui, j’en aie marre qu’à chaque fois tu dises oui mais qu’au final tu ne tiennes pas tes promesses. Et donne moi tes mains je ne veux pas que tu croise les doigts.

Ashley laissait toujours son mari prendre les décisions, c’était toujours lui qui avait le dernier mot mais pas cette fois ci il rêvait complètement. Elle ne le laisserait pas faire parce que contrairement à lui elle y croyait toujours, lui n’avait plus envie d’y croire, il en avait marre de tout ça, il n’avait plus la force et bien ce n’était pas grave elle aurait la force. Déjà deux fois qu’il lui disait qu’ils se retrouveraient s’ils étaient faits l’un pour l’autre, ça commençait à devenir limite agaçant.

Au moins les choses étaient clairs avec Chad, pour une fois il ne ferait pas semblant de tenir une promesse et c’était peut être mieux vu qu’ils ne les tenaient jamais. Ashley savait très bien qu’il voulait la protéger mais pour elle, son mari n’agissait pas comme il fallait ce n’était pas de ça qu’elle avait besoin. Mais le jour où Chad agirait bien n’était pas près d’arriver. A chaque agression c’était la même chose, c’était lassant à la longue et franchement là ça la gonflait. Partir encore une fois ce n’était pas la solution, elle avait assez donné avec les deux mois en Italie si Chad avait la mémoire courte pas elle ces deux mois l’avait beaucoup affecté.

C’est toi qui va nous détruire…

Ashley n’avait pas autre chose à rajouter, qu’importe ce qu’elle disait le jeune homme n’en faisait qu’à sa tête mais il pouvait toujours rêver pour la faire sortir de Volusia. Elle n’avait jamais rien dit mais là toute la ville allait l’entendre hurler s’il le fallait mais elle ne quitterait pas une seconde fois la ville. Ashley regarda du coin de l’œil son mari qui l’énervait beaucoup, elle qui n’aimait pas quand l’un des enfants faisaient ça elle n’était pas mieux. La jeune femme soupira légèrement, son mari allait partir comme un voleur comme à chaque fois de toute façon, dés qu’il avait un nom ou une description il partait et elle se retrouvait seule.

Il est grand, musclé… il doit avoir ton âge à peu près. Il a les cheveux bruns et les yeux marron je crois. Il a les cheveux en bataille… il a un grain de beauté sous l’œil, le gauche je crois et il a un œil plus clair que l’autre… il a un tatouage vers le poignet, je crois que c’était écrit Jack.

Ashley ne répondit pas à son mari puisqu’elle avait déjà dit ce qu’elle avait à dire donc elle n’avait aucunes raisons de se répéter. Ils pensaient tout les deux différemment et ça depuis toujours donc pourquoi ça changerait aujourd’hui. La jeune femme avait déjà bien assez à faire pour le moment. Ashley savait que son mari allait partir à la recherche de son agresseur et c’était aussi ce qu’elle voulait car elle ne voulait pas le croiser un jour ni qu’il s’en prenne à quelqu’un d’autre, il devait payer pour le mal qui lui avait fait. Mais de savoir qu’elle allait être seule lui faisait peur, elle était en sécurité ici mais n’importe qui pouvait rentrer dans un hopital comme dans un moulin donc elle aurait beaucoup de mal à dormir ce soir elle en était certaine. Puis elle n’aimait pas savoir ses enfants seuls même si ils ne l’étaient pas ils étaient loin d’elle, elle ne pouvait même pas les voir. Chad avait beau dire qu’il allait revenir elle ne le croyait pas et rien qu’à cette idée ça allait la déprimer, il lui déposa un bisou sur le front et sortit de la chambre sans qu’Ashley dise quelque chose. Une fois la porte fermé la jeune femme se tourna vers la fenêtre grimaçant légèrement mais elle en avait marre de rester sur le dos.



Une infirmière venait de quitter un patient dans une des chambres voisines qui se plaignait de la télévision mal réglé selon lui. Elle allait s’accorder une petite pause avant de continuer à travailler jusque dans le milieu de la nuit. La jeune femme s’arrêta quand on l’interpela, elle adressa un sourire au jeune homme tout en l’écoutant.

Les policiers ne quitteront pas l’hôpital tant que votre femme n’aura pas fait de déposition… mais nous avons un service de sécurité je peux les appeler pour qu’une personne vienne surveiller l’entrée de la chambre de madame Ferguson. Ce service est payant par contre.

Dans une ville telle que Volusia un service de sécurité particulier était presque obligatoire. Les clans se battaient n’importe où et n’étaient pas contre une vengeance ici du coup un service de sécurité surveillait les personnes qui le désiraient. C’était fait très sérieusement et personne hormis le personnelle avec un badge pourrait entre dans la chambre.

Ils sont payés pour ça vous savez, ils ont l’habitude. Très bien comme vous voulez.

Il n’y avait jamais aucuns problèmes avec les hommes de sécurités mais Chad n’était pas le premier à remettre en doute leurs compétences. C’était tout à faite normal et la jeune femme avait prit l’habitude d’entendre ce genre de remarque. Quand à l’argent, elle savait bien qui il était et que sa fortune était élevé mais la jeune femme ne faisait que son boulot. Riche ou non elle devait l’informer que ces services étaient payants, et bien sur c’était plus souvent les Ferguson qui en bénéficiaient. En entendant le jeune homme dire qu’il attendait devant la porte elle eu un petit sourire, elle trouvait ça très charmant que cet homme si demandé reste là pour protéger sa femme. D’ailleurs elle se permit de dire quelque chose à ce sujet.

Elle a beaucoup de chance de vous avoir.

La jeune femme se pinça les lèvres sentant ses joues rougir du coup elle ne tarda pas à rejoindre le bureau d’accueil, c’était un homme marié et elle le savait parfaitement. Ce n’était pas son style de casser les couples mais il était très impressionnant et beau. Enfin elle secoua légèrement la tête prenant le téléphone avant de composer le numéro du service de sécurité. La jeune femme reste en ligne durant quelques temps avec eux leur donnant quelques informations pour savoir qui demandait la surveillance et pour qui, ce qu’avait la patiente, qui était autorisé à entrer etc… Une fois la conversation terminée la jeune femme rejoignit Chad pour l’informer.

Un agent arrive dans quelques minutes, bonne journée monsieur Ferguson.

Un dernier sourire et l’infirmière disparue dans une chambre. L’agent de sécurité apparut assez rapidement, le temps pour lui de prendre l’ascenseur et d’arriver au douzième étage. Vêtue d’un costume noir digne d’un agent du FBI il arriva près de Chad, il lui tendit la main prenant la parole.

Agent O’Bryan, c’est moi qui m’occupe de votre femme jusqu’à vingt et une heure, je serais remplacé par un de mes collègues après. Voici mes références avec mon numéro en cas de problème ou rectification, il lui tendit une feuille. N’oubliez pas votre carte d’identité lors de la prochaine visite car que ce soit moi ou non sans carte vous ne rentrerez pas.

Une fois dit l’agent âgé d’une trentaine d’année prit une chaise posé dans le couloir la trainant jusqu’à côté de la porte pour ne pas gêner le passage des infirmières. Il retira sa veste la posant soigneusement sur la chaise avant d’y prendre place.

Merci mais je n’aie personne.

Avec l’expérience la jeune femme avait apprit ce que voulait réellement dire ce genre de phrase, même elle utilisait par moment ce petit procédé. C’était plus simple pour savoir si la personne était prise ou non. Peut être que Chad n’avait pas dit ça pour savoir si elle était libre ou non mais elle le prenait ainsi, la jeune femme avait l’impression qu’elle lui plaisait et partait avec cette idée là.


Une fois l’infirmière partit Chad se retrouvait en compagnie d’un agent de sécurité pour surveiller la chambre d’Ashley. L’homme en question avait donné une feuille à Chad comme à chaque personne qui demandait ses services, ça mettait les gens plus facilement en confiance et certains vérifiaient ce qui était mit dans le rapport. Ça ne le dérangeait pas qu’on remette ses compétences en doute, il savait de quoi il était capable et en dix ans de métier il n’avait jamais perdue un de ses clients. Avant d’arriver ici le jeune homme avait travaillé pour des personnalités importantes avant d’être demandé à Volusia, mais il comptait partir de la ville d’ici un ou deux mois.

Très bien monsieur. La liste du personnel autorisé à entrer dans la chambre est en cours de réalisation, pour des raisons de sécurité seuls les personnes sur la liste entreront je ne peux pas me permettre de courir un risque. Il ne rentrera pas. Ils doivent avoir leurs papiers sur eux, pas les enfants mais les adultes les accompagnants, je ne fais aucunes entorses à mon règlement. Si votre femme sort de la chambre que dois je faire?

Sa propre mère ne pourrait même pas rentrer dans la chambre sans carte d’identité, il était peut être trop méfiant mais la moindre erreur pouvait être fatal pour son client comme pour lui. Si Chad venait à repasser il lui demanderait sa carte même si il le connaissait, c’était un principe. Quand aux personnes qui voulaient entrer dans la chambre, seuls ceux sur la liste auraient le droit. Il se méfiait du personnel car n’importe qui pouvait se faire passer pour un médecin ou une infirmière.

Ne vous en faites pas j’ai l’habitude de ce genre de situation, si votre femme veut quelque chose je lui apporterais. Elle aura tout ce qu’elle désire mais ne quitteras pas sa chambre, qu’importe son talent. Non aucunes, tout est très clair.

Le jeune homme savait parfaitement ce qu’il faisait et avait écouté attentivement ce que venait de lui dire Chad. Tout ce qu’il lui avait dit était bien encré dans son cerveau et il n’avait pas besoin qu’on lui répète. Il avait hâte de voir la femme de Chad pour voir quel genre de numéro elle était prête à faire, il avait l’habitude même si chaque personne était différente. Peu lui importait les supplices ou les menaces son règlement était plus important que sa propre vie donc Chad lui ayant dit que la jeune femme ne pouvait pas sortir sans pour sa santé, comme pour une radiologie ou autre. Mais sinon elle ne sortirait pas. Il était prêt à faire le larbin s’il le fallait, il l’avait déjà fait et ce n’était pas bien grave. Et puis il n’était pas seul puisque Chad avait apparemment deux hommes qui viendraient surveiller la chambre. Il se demandait bien pourquoi il fallait autant de surveillance mais il ne le demanderait pas, ce n’était pas son problème.

Une infirmière assise derrière l’accueil regardait tout ce qui se passait dans le couloir au lieu de taper un compte rendus. Elle avait vu l’une de ses collègues se pavaner devant Chad Ferguson en personne, déjà qu’elle n’aimait pas sa collègue qui draguait ouvertement le chef de service mais alors là c’était la totale draguer cet homme si puissant. Ensuite la jeune femme avait loupé l’entrer d’un agent de sécurité à cause d’une vieille femme qui se plaignait que son mari avait trop froid c’était bien simple cet homme se plaignait à longueur de journée et elle avait autre chose à faire que de trouver une couverture supplémentaire même si y’en avait en réserve. Regardant toujours du coin de l’œil ce qui se passait, elle aurait aimé entendre la conversation. En apercevant Chad venir vers l’accueil la jeune femme se plongea dans son dossier tournant les plages, faisant comme ci elle était très occupée mais il mettait tellement de temps à venir qu’elle en avait marre de faire semblant. Il était en pleine conversation sûrement avec sa maîtresse, ce genre d’homme avait toujours une maîtresse voir même plusieurs. Elle redressa la tête une fois qu’il arriva devant le bureau de l’accueil.

Bonjour… d’accord je note, on ira voir ça tout à l’heure.

Des magazines ?

La jeune femme restait sous le choc de ce que venait de lui demander cet homme, elle était infirmière une bonne enfin elle voyait ça comme ça. Elle avait autre chose à faire que d’aller chercher des magazines pour une patiente, même si elle ne faisait pas grand-chose. C’était la première fois qu’on lui demandait ça mais elle ne pouvait pas s’attendre à mieux avec ces gens la. En le voyant poser ses affaires sur le comptoir de l’accueil elle regardait tout ce qui posait faisant sa commère, en le voyant sortir un billet de cinquante dollars elle se demandait combien il en avait des comme ça. Elle en tout cas n’avait pas plus que vingt dollars dans son porte monnaie.

Bien mais sachez que je ne le ferais qu’une seule fois et vous trouverez la monnaie dans la chambre de votre femme.

Elle n’avait pas le droit d’accepter de l’argent des patients et même si là il ne la payait pas elle n’avait aucunes raisons de garder la monnaie. Elle irait chercher les fameux magazines parce que la patiente devait les attendre et même si elle n’était pas mourante c’était normal de s’occuper des patients. Après Chad lui avait demandé gentiment mais bon une seule et unique fois.