Rencontre improbable (Ryan)

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J'avais décidé de prendre l'air. Enzo était encore plus irritable qu'à l'ordinaire, surtout avec cette histoire de triple meurtre près du campus. Je repensai à cette histoire, qui me rappelait étrangement l'histoire de John, Aubry et Jordan. Elle s'était finit par trois mort, un Ferguson, un Attwood et une jeune femme.

Enfin quoi qu'il en soit, l'un des nôtres avait perdu la vie, et Enzo ne laisserai pas passer cela. Un règlement de compte entre Attwood et Ferguson se profilait à l'horizon, et je songeais avec angoisse qu'il serait presque impossible de l'éviter. Enzo était terrifiant lorsqu'il était dans cet état là, et j'avais préféré passez une après midi loin de lui. Nous aurions ainsi quelques occasion de moins de nous affronter. Ces scènes devenait de plus en plus fréquentes, et finissaient malheureusement trop souvent à mon goût par un coup qui partait tout seul.

Les rues du centre ville étaient magnifique. L'ambiance n'y était pas la aussi pesante que dans le quartier Attwood, et sûrement dans le quartier Ferguson. Je marchais doucement, en regardant les vitrines de petites boutiques, même si je n'y prêtait qu'une attention distraite. Il n’y avait pas grand monde, et un silence agréable flottait. C’était reposant. Et entre ça et le quartier Attwood, qui était en effervescence depuis le meurtre, il y avait un immense fossé.

Mon regard fut attiré par une silhouette qui marchait dans le sens inverse au mien, et qui commençait à se dessiner au loin. Je ne savais dire pourquoi, mais j’avais la nette impression que je connaissais la personne qui s’approchait. Elle était encore trop loin et je n’arrivait pas à mettre un nom dessus, mais pourtant, j’avais un mauvais pressentiment, et un frisson traversa mon dos.

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Allongé dans son lit les mains derrière sa nuque, Ryan appréciait le calme qui régnait dans sa grande demeure. Pas un bruit pour gâcher ses quelques minutes qu’il se consacrait chaque matin avant de se lever. Il pensait à une multitude de chose, son fils unique qui était amoureux de sa femme au grand désespoir de Ryan, même si il est vrai que c’était une femme presque parfaite il ne voulait pas que son fils soit dépendant d’une femme. Chad devait comme l’avait fait Ryan plus jeune se rendre compte de ses responsabilités, comprendre qu’une femme n’a pas à prendre autant ses aises comme se le permettait Ashley. Kristin, la femme de Ryan était comme Ashley auparavant. Jeune femme insouciante et amoureuse de son mari comme personne ne pouvait l’être, elle était sa faiblesse et pour elle Ryan aurait tout quitté même Volusia. Seulement le père de ce dernier avait tout fait pour que son fils devienne un vrai Ferguson, à son tour Ryan faisait tout pour rendre son fils odieux avec sa femme. Chad ne méritait pas de subir ça mais c’était ainsi, Ryan avait été élèvé de cette façon alors son fils lui aussi va devoir s’habituer à tous ces changements.

Ryan marchait dans les rues du centre ville lunette de soleil sur son nez, telle une star il souriait aux passants qui le saluaient et répondaient à leurs « bonjours ». Il aimait être cet homme adulé et haït, depuis son plus jeune âge c’était ainsi. Habitué aux admirateurs des Ferguson qui placé les leaders sur un piédestal mais aussi aux autres, les moins que rien comme il aimait les appeler. Ceux qui étaient assez bête pour préférer les Attwood, si ça leurs plaisaient de traîner avec des vermines, des êtes soit disant humains qui n’avaient pas leur place à Volusia. D’ailleurs Ryan avait beaucoup réfléchit à ces trois jeunes retrouvés morts, c’était certes dommage pour l’étudiant Ferguson, les autres il en avait que faire mais voilà la sécurité de sa ville avant tout et qui mieux que lui pouvait protéger les siens ? Personne bien entendus, alors une petit idée lui trottait dans la tête. Si Ryan Ferguson en personne devenait le maire de Volusia ? Autant dire que les Attwood on de quoi s’inquiéter.

Tournant à un angle d’une rue Ryan remarqua rapidement une personne, quand vous avez des ennemis vous vous devez de les connaître autant que vos amis. Abbigail Attwood, la chère femme de son pire ennemi, se promenait seule dans les rues du centre ville. Un sourire narquois se dessinait sur son visage, ne perdant pas de temps il avança de sa démarche assurée s’arrêtant une fois face à la femme.

Et bien et bien que vois je ? Ne serait ce pas la femme de mon cher ennemi… seule en plus.

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Ryan Feguson. La pire chose que cette ville avait dans ses rues à en croire Enzo. Pour une fois je n'étais pas loin d'être d'accord avec lui. J'avais déjà eu l'occasion de le voir à quelques reprises, et il m'avait toujours fait cette impression. Froid, cruel et sans pitié. Je reconnus la silhouette avant qu'elle arrive à mon niveau, et à ce moment précis, j'aurais tout donné pour être à des kilomètres de l'endroit où je me trouvais actuellement. Il avait l'air de m'avoir repéré depuis plus longtemps que moi, et je me doutai qu'une "confrontation" serait inévitable. Si il ne m'avait pas vu, j'aurais pu tourner les talons et accélérer le pas, mais là la question ne se posait pas.

Finalement, j'aurais mieux fait de rester chez moi.

Je préférais encore affronter la mauvaise humeur de mon mari que l'humeur, qu'elle soit bonne ou mauvaise, de son pire ennemi.

"Et bien et bien que vois je ? Ne serait ce pas la femme de mon cher ennemi… seule en plus."

Bon, et bien manifestement, il paraissait d'humeur à jouer. J'aurais préféré le contraire. Qu'il m'insulte, et qu'il s'en aille. Il n'aurait pas risqué de violence dans le centre ville de Volusia.

Je me demandai comment le clan Ferguson réagissait au triple meurtre. L'avaient-ils commandité ? J'en doutais. Peut être était ce œuvres d'une personne isolée, neutre, Ferguson, ou même Attwood. Pour moi, cette possibilité n'était pas à exclure, et les clans feraient mieux de renforcer leur sécurité intérieure avant de s'entretuer. J’avais du mal à dormir depuis cette histoire, et j’espérais profondément qu’aucun Attwood n’était impliqué, même si des noms me venaient en tête quand je réfléchissais à qui aurait put faire cela. Tous les Attwood n’était pas des saints, loin de là. J’osais espérer que les choses changeraient lorsque Riley reprendrait le flambeau. Mais je ne me faisait pas d’illusion. Jeune, j’étais très loin d’apprécier cette histoire de clan et toute la violence qui en ressortait, mais j’avait été assez naïve pour croire qu’une fois Enzo à la tête du clan, les choses changeraient. Et bien non. Le clan avait changé Enzo, et je n’avait rien vu venir.

Courir ne servant à rien, il ne me restait qu’une seule possibilité : répondre.

Votre vue ne vous as pas trompé. Ryan Ferguson. Si on m’avait dit que j’allais devoir parler avec vous…

Et bien si on me l’avait dit, je ne serait pas sortie de chez moi.

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Cette journée prenait une tournure très appréciée par Ryan, il avait face à lui la femme de son pire ennemi seule et sans défense. Une femme représentait la faiblesse pour cet homme, même si certaines semblaient savoir se battre et se défendre pas la même occasion face à un homme une femme ne fera jamais le poids. Ryan n’avait pas l’intention de lever la main sur Abbigail pour plusieurs raisons mais la principale était qu’ils étaient au centre ville et que ce genre de geste ne jouerait pas en faveur de sa cote de popularité. Les gens aimaient à penser que cet homme était quelqu’un de bon et loyale hors c’était faux mais jamais il ne l’avouerait. Ces ennemis le voyaient ainsi et ça l’importait peu mais par contre son clan et les habitants du centre devaient penser que Ryan Ferguson était ce qu’il y avait de mieux sur terre. Personne ne connaissait cet homme dans l’intimité, personne ne pouvait s’imaginer que sa femme souffrait d’un manque d’amour et de respect de la part de son mari, que son fils se prenait des coups lorsqu’il tentait de faire le plus malin, que sa belle fille devait subir ses paroles blessantes. Ryan avait été élève dans la dure loi des clans, dans une haine sans relâche envers les Attwood. Dans une autre ville et une autre vie Ryan n’aurait pas été ainsi, il n’était pas né si froid et dur. On avait fait de lui un véritable soldat, une machine à tuer qui devait respecter un pacte.

Relevant ses lunettes de soleil pour les retirer de sur son nez, Ryan les plia pour ensuite les laisser pendre à l’encolure de sa chemise. Il se mordilla la lèvre regardant Abbigail de haut en bas comme ci elle était un simple bout de viande, Ryan ne la désirait pas même si c’était une belle femme elle sentait l’ennemi à pleins nez. Il cherchait juste à l’embêter un peu, en général les femmes prenaient toujours mal le fait qu’un homme les dévisageait autant.

Si on vous l’avez dit plus tôt vous auriez accouru vers moi comme toutes les autres. Sortir seule avec tout ce qui se passe en ce moment n’est pas très malin de votre part.

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J'aimais pas vraiment l'idée de rester seule avec le chef Ferguson pendant plus de quelques secondes. Mais bon, il fallait pas rêver, il allait pas me laisser partir tout de suite puisque qu'il avait l'occasion rêver de m'emmerder un peu. Bon, bien sur il prendrait pas le risque de m'agresser en plein territoire neutre, sans que je n’aie rien provoqué. J'étais même pas sure qu'il prendrait ce risque en terrain Ferguson. Si il tenait autant aux apparences qu'Enzo, la réponse était non.

Bon n'empêche que j'aimais pas ce genre d'attitude. Mais pour qui il se prenait ? Calme toi Abbi, te mettre sur les nerfs c'est exactement ce qu'il cherche, ça l'amuse. Mais bon sang quel imbécile. Et arrogant avec ça. C'était ce genre de comportement qui était à l'origine de la guerre de clan. Et des types comme lui, il y en avant des deux côtés. Attwood et Ferguson. Heureusement que j'étais pas Enzo, parce que lui, il n’aurait pas hésité à lui mettre son poing dans la figure. En parlant de lui, pour une fois, j'aurai bien aimé qu'il soit la. Je reculai de quelques pas, avant de répondre.

Non mais j'y crois pas. C'est fou ce que vous pouvez être imbu de vous même. Et bien non, pour votre gouverne, je serais surement pas venu me balader par ici si on m'avait dit que j'allais vous y croiser.

Sortir seule n'est pas une bonne idée. Et puis quoi encore. J'avais pas besoin de garde du corps vingt quatre heures sur vingt quatre. J'avais encore le droit de respirer quand même. Ce qu'il se passait en ce moment était regrettable, mais je ne risquais encore rien en terrain neutre en plein milieu de la matinée. Pff, la ville se porterait bien mieux sans ce genre de crétins.

Et peut on savoir pourquoi ce serait une mauvaise idée ? Avez vous prévu d'autres meurtres, mais en pleine journée cette fois ci ?

Bon alors là, d'accord, j'y étais allée un peu fort. Je pensais pas que les Ferguson aient commandité le meurtre. Mais bon, cet homme était tellement irritant.

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[HJ: Je ne savais pas si il fallait attendre ou non Enzo]

Ryan eu un sourire en coin lorsque Abbigail reculait de deux pas, un réflexe presque anodin sauf qu’ici nous n’étions pas dans n’importe quelle ville. La femme instaurait une certaine limite entre eux deux pour éviter tout risque, mais elle n’avait pas une femme face à elle mais bel et bien un homme qui pensait être le meilleur. Abbigail pouvait reculer autant qu’elle le voulait, Ryan avancerait toujours juste pour que leur rapprochement lui paraisse insupportable. Alors tout en commençant sa phrase il fit deux pas se retrouvant assez proche de la jeune femme pour que l’on pense qu’ils étaient intimes.

Si ça peut vous rassurer vous sentez la vulgarité et la honte à des kilomètres… au moins on sait que vous êtes une Attwood.

Ryan aurait pu très bien se montrer encore plus vulgarité et odieux sur ces paroles, parce qu’il avait de quoi faire passer une femme pour une fille facile même si Abbigail était une femme posé il s’en moquait elle était la femme de son pire rivale, elle vivait du côté ennemie et elle était pauvre. Enfin vous l’aurez compris cette femme n’avait rien pour elle. En entendant la suite Ryan passa une main dans ses cheveux laissant échapper un rire moqueur, un rire bien fort comme ci tout le monde devait le partager.

Moi un meurtrier ? Voyons ne me confondez pas avec votre mari car là ce serait m’insulter. Seulement quand on sait que votre mari et ces gentils petits soldats tuent n’importe qui, vous semblez être une victime parfaite… une victime qui ne manquerait à personne.

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HJ : T'as eu raison de ne pas m'attendre, j'ai eu des soucis informatique Wink

J'observais toujours de loin la scène de Abbi et Ryan en tête à tête. Plus le temps passait, plus mon sang chauffait. Je ne voyais pas le visage de ma femme, mais à voir celui de Ryan ils avaient l'air de bien s'entendre... Quelle sale petite ordure... Oser pavaner de la sorte... Non, je ne pouvais pas rester là à regarder. Qu'Abbi me trompe, déjà je n'apprécierais pas, mais qu'elle me trahisse, je ne pouvais pas l'accepter. J'hésitais... Intervenir ou attendre encore ? La main de Ryan alla se perdre dans les cheveux d'Abbi... Ma décision était prise.

Je sortais de ma planque comme si je ne faisais que me balader pour ne pas montrer que j'étais là depuis un moment. L'air surpris par le spectacle que m'offrait ces deux là, je hurlais un "HÉ" mauvais avant de courir vers Ryan, le tirer par le bras pour l'éloigner et lui mettre mon poing dans la figure. Ca faisait du bien.

- Tu n'as rien, Abbi ?

Bénéfice du doute, et façon d'éviter la scène de ménage en pleine rue. Une fois en public m'avait suffit. Abbi était restée sage et c'était lui qui l'avait agressé. Si la vérité était différente, les deux pouvaient s'attendre à voir les freins de leurs voitures disparaitre mystérieusement. J'allais vers ma femme pour la prendre dans mes bras, la rassurer un minimum, pendant que le Ferguson se remettait doucement de ces émotions. Connard ! Je lâchais Abbi quelques secondes plus tard pour retourner vers Ryan. De quoi me défouler, voilà ce qu'il me manquait...

- Ordure, qui t'as permis de poser tes sales pattes sur ma femme ? Fais avec les laidrons de ton clan, et laisse les beautés Attwood, je suis clair ? Si je te surprend encore à trainer autour d'elle, je te jure que tu vas le regretter...

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Avant que j'eu le temps de me rendre compte de ce qu'y arrivait, Enzo surgit derrière moi, et envoya son poing dans la figure de Ryan. Qu'est ce que je disais... C'était sur qu'il n'aurait pas hésité à le faire.

J’avais encore reculé d’un pas avant qu’il n’écarte Ryan Ferguson. Si j’avais pu me téléporter, d’ailleurs je l’aurai fait à ce moment là. Ses mots résonnaient dans ma tête. Me faire disparaître ? Mon propre clan ? Et puis quoi encore ? Je t’en donnerai moi des victimes qui ne manqueraient à personne.

J’étais vraiment contente qu’Enzo intervienne. Mais d’un côté, il avait l’air sacrément en rogne. Qu’avait-il pensé lorsque de loin il m’avait aperçue avec son pire ennemi ? Aussi près l’un de l’autre (espère d’imbécile de Ferguson...) ? Enzo revint vers moi, pour me prendre dans ses bras. Il semblait me croire innocente d’en l’histoire. Encore heureux d’ailleurs. Néanmoins, je m’interrogeai. Si un jour il avait un soupçon de tromperie, qu’il soit fondé ou non, hésiterait-il à se débarrasser de moi ? A me faire disparaître dans un fâcheux accident ? Pour sauver les apparences. Un frisson me parcourut le dos. Reprends toi Abbi. Tu ne le tromperas jamais, et même si tu le faisais, il n’oserait pas te tuer. Non ? Ce fichu Ferguson avait réussi à me faire m’inquiéter finalement. Je secouai la tête, comme pour chasser cette pensée. Enzo m’aimait. Point.

Non, tout vas bien...

Je laissai Enzo s’énerve sur Ryan sans rien dire. Pour une fois que c’était pas moi qui prenais, c’était agréable, et je n’étais pas assez cloche pour essayer de le calmer. Cet imbécile l’avait mérité, je vois pas pourquoi je prendrai le risque de m’en prendre plein la figure en le raisonnant.

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Que veux tu lorsqu’une belle femme me fait des propositions j’ai du mal à ne pas l’écouter, je lui disais justement qu’elle était bien trop sale pour moi. Regretter ? Hum hâte de voir ça vraiment…