Le rugissement de la bête faisait écho dans les rues de la ville dès que mon pied frôlait l’accélérateur. Tel un lion en cage, une bête privée de toute liberté, la SS grondait son envie d’arracher le bitume, de laisser sa marque, de faire savoir à tout le monde qu’elle était là. Une légère pression sur l’accélérateur suffit à la bête à hurler sa rage et à me plaquer sur le siège semi-baquet en cuir beige que j’avais installé. Elle avait une nouvelle vie, une nouvelle jeunesse.
Arrivant sur les lieux désirés, je lâché la pédale pour tirer le manche et laisser la bête glisser le long du parking encore vide. S’arrêtant sur une place, le ralenti du moteur ronronner comme si la bête s’était calmée, prête à faire une sieste. C’est alors que j’enlevai la clé et par conséquent coupé le moteur. Les gens aux alentours qui commençaient déjà leur balade restèrent bouche bée devant l’entrée que je venais d’accomplir. Certains devaient me prendre pour un fou, pour quelqu’un de dangereux, d’autres étaient choqués voir éblouies. Je ne prenais plus le temps de regarder les réactions, d’une part parce que cela me passait au dessus de la tête, d’autres part parce qu’aujourd’hui j’avais d’autres choses en tête.

Le soleil était déjà haut dans le ciel et déjà très intense. J’en avais l’habitude, cependant les lunettes de soleil n’étaient pas de trop, comme d’habitude. Me penchant dans la voiture, j’ouvris la boite à gant et en sortie une belle paire de lunette, à la mode aujourd’hui, portaient fièrement par beaucoup de personne, des Ray-Ban Aviator. Je ne sais pas pourquoi mais tout le monde avait remis sur le devant de la scène cette ancienne paire. Habillé d’un t-shirt blanc Guess collant à la peau et épousant les formes de mon corps, et d’un pantalon en toile blanc léger, je me mis en direction de la plage. Bien qu’il n’y avait encore personne sur le parking, les trottoirs étaient déjà remplis et la plage, aussi immense soit elle, commençait à s’animer. On avait beau être en hivers, nous avions la chance d’habiter un endroit où le temps était parfait tout le long de l’année, où il faisait beau et bon. Mes pieds traînant dans le sable, je sentais la chaleur envahir mes pieds et l’air marin parcourir les dunes blanches. Il faisait bon, pas trop chaud, assez frais pour se sentir à l’aise. Le temps parfait comme je l’avais dit. Mais parfait seulement en apparence. Tout le monde savait combien cette plage avait subi, combien j’avais subi, malgré tout les bons moments passés. Regardant au loin, fixant un point invisible au large de l’océan, je me remémorai tranquillement les évènements passés. Ce qui avait tout changé dans ma vie.
Seul dans ma bulle je ne voyais personne, n’entendais personne, j’avançais tel un fantôme. Je sortis malgré moi de mes pensées lorsque mes pieds entrèrent en contact avec l’océan et c’est à se moment que je me rendis compte où mon subconscient m’avait transporté. J’étais seulement à quelques mètres de l’endroit redouté. Mon regard tourné vers celui-ci, je vis le corps d’en homme sur le sable, assis, les cheveux au vent. Il était pile à l’endroit de l’accident, comme s’il se reposait dessus, comme si quelque chose d’horrible s’était passé pour lui. Ma curiosité l’emportant, je m’avançai vers lui dans l’espoir de savoir ce qu’il s’était passé. Peut être avions des choses en commun. C’est en arrivant derrière le jeune homme que j’entendis ce qu’il disait.


« Dix ans… tout comme moi, cela fait dix ans que j’ai perdu un être cher ici. »

Dix ans. Beaucoup de chose avait changé en dix ans. J’avais changé. Aussi bien physiquement que mentalement. Je n’étais plus le jeune homme insouciant et faible de l’époque. Bien dans son corps, bien dans sa tête. J’étais parti de se principe pour avancer et ceci avait fonctionné. Sans regarder le jeune homme, je m’installa à ses coté pour me recueillir à mon tour…

Assis sur le sable à l’endroit convoité, mes yeux se perdirent ci et là, cherchant une chose, quelque chose que j’ignorais moi-même. J’écoutais vaguement ce que le jeune homme me disait, il parlait de cette plage, de cette ville et du fait que s’était un endroit maudit. Je n’avais pas réellement écouté néanmoins j’avais compris et saisit l’essentiel. Me retrouver à cet endroit relevait du miracle. Il y a quelques années je n’aurais pu y poser un pied. Trop de mauvais souvenir m’auraient hanté et je serai tombé dans une dépression. Mais aujourd’hui j’y arrivais. J’avais fait un gros travail sur moi-même et avais réussi à avancer, à continuer ma vie. Je ne devais pas me laisser abattre par ceci. Certes s’était une épreuve terrible et s’il y avait eu un moyen de la changer, je l’aurai fait, mais je ne devais plus m’apitoyer sur mon sort. Mon entourage m’avait beaucoup aidé. Aujourd’hui j’étais un autre homme, bien différent. Fort physiquement et mentalement, j’étais capable de tout surmonter, enfin c’est ce que je pensais. Mais une partie de moi-même savait que si un nouveau drame de se sort venait à se produire, je ne pourrai m’y remettre.
Je sortis de mes pensées au moment où j’entendis le jeune homme, que j’avais complètement oublié, se présenter à moi. Alors que je n’avais pas encore eu le temps, ou même l’intention de le détailler, mes yeux se posèrent sur ce dernier et je ne pu m’empêcher de pensé que ce dernier ressemblait étrangement à quelqu’un que je connaissais. Je ne pouvais l’identifier vraiment, mais j’avais la vague impression, pour ne pas dire une très forte impression que cet homme ne m’était pas inconnu. Les cheveux au vent, une barbe mal rasée comme si ce dernier voyageait souvent. Mais ce qui m’interpela le plus était son regard. Un regard familier. Trop familier. Je le connaissais, j’en étais sûr, mais quelque chose me bloquais, je n’arrivais pas à dire qui, quoi, où, comment. C’est alors que son nom résonna doucement dans l’air et très vite tout ce que je venais de penser s’avéra exacte. Un voyageur, un ancien habitant de Volusia. Mais le plus important, son nom. John White.

En entendant cela je ne pu empêcher un sourire. J’en étais sur, cet homme. Je le connaissais bel et bien. Je m’en voulu de ne pas l’avoir reconnu mais comme il l’avait dit plus tôt, cela faisait plus de dix ans. De plus ce dernier n’avait pas l’air de m’avoir reconnu aussi. A l’entente de son nom, de lointain souvenir s’emparèrent de moi, tous plus extra les uns que les autres, tous ce qu’on avait vécu ensemble, avec Matthew. Une belle petite bande de tête brûlée. Les « Bad Boys » comme on s’était appelés. Je m’empara rapidement de la main qu’il me tendait et la serra fièrement, avec enthousiasme avant de lui répondre.

« John ? Merde, c’est… c’est moi. Zac. Zac Winston. Tu te souviens de moi j’espère ? »

Cela faisait vraiment longtemps. Je me demandais même commun j’avais pour me rappeler de lui avec tous les évènements qui s’étaient passés entre temps. Mais un ami tel que lui ne pouvait s’oublier. Les moments passés, les délires. Même si je n’y avais plus pensée depuis longtemps, ceci étaient restés enfoui dans un coin de ma tête et ne s’étaient jamais perdu.

J’avais pensé juste. Cet homme était bien celui auquel je m’attendais après l’annonce de son nom. John White. Il avait bien changé. Tout comme moi, il était devenu fort physiquement, un physique d’athlète avec des muscles saillant, pas trop gros, pas trop petit. Juste ce qu’il fallait. J’avais gardé contact avec lui pendant quelque temps, mais je n’avais plus revu sa tête depuis 10 ans. Voila pourquoi je ne l’avais pas reconnu au départ. Je pensais qu’il m’avait oublié mais par chance, il se rappela de moi rapidement. Me levant, John s’empara de moi et s’empressa de me serrer dans ses bras. Les retrouvailles. Je ne pu m’empêcher de le serrer à mon tour, lui montrant mon affection et ma joie de le revoir parmi nous. A ce moment là John ne contrôla plus l’afflux d’émotion qui lui montait au cerveau et les questions se bousculèrent ci et là de toute part.
Je ne savais pas auxquelles je devais répondre. Il y en avait tant. J’avais moi-même des questions à lui poser, sur sa vie, ce qu’il à fait depuis tout se temps, sa famille etc… Un large sourire s’empara de mon visage et ne le quitta plus. J’étais heureux de le revoir ici. Et d’après ce qu’il venait de dire, il était de retour pour de bon. Je m’en voulais quelque peu d’être égoïste et de vouloir à tout prix qu’il reste, surtout avec ce qu’il se passait en se moment même en ville, cependant ma joie était trop intense pour le laisser partir une nouvelle fois. S’était un allié de taille, enfin je l’espérais vu que je ne connaissais pas encore son niveau au combat, et un ami sincère et dévoué. Dans une telle ville, avec une telle situation, tout ceci n’était pas de trop, au contraire. J’avais besoin de m’entourer de personnes de confiance pour pouvoir survivre et garder en vie les personnes qui m’étaient chères.
Je sortis rapidement de mes pensées pour ne pas laisser John sans réponse, pour ne pas le laisser seul comme s’il parlait avec un mur. Mes réflexions n’avaient durées que quelques secondes seulement, mais elles m’avaient parut une éternité. Une éternité durant laquelle j’avais eu l’impression d’avoir mis mon ami de coté.

« Oula doucement mon ami, calme toi » lui annonçais-je tout en rigolant. Sa joie était intense et aussi grande que la mienne. « Ben écoutes je vais bien, même très bien maintenant que tu es de retour. Je détiens une salle de sport dans les quartiers Attwood et je suis prof de sport dans cette même salle. J’enseigne plusieurs sports de combat et donne des cours de fitness et de musculation. Comme tu le vois le sport ne m’a jamais quitté à tel point qu’il est aujourd’hui mon gagne pain. »

Déjà à l’époque j’attachais une grande importance à la pratique sportive, si bien que je poussais mes amis à en faire de même. Le sport permettait de se dépasser, de se décontracter et d’oublier les tracas du quotidien. De plus il permettait de garder une forme remarquable et ainsi de prolonger sa vie. Enfin bon, dans cette ville ceci était encore à voir.

« Ma femme, elle va très bien. Elle s’appelle Serena et c’est une fille super, magnifique, adorable, attentionnée. J’ai trouvé la perle rare je dois l’avouer. Mais tu vas faire sa rencontre bientôt ne t’inquiète pas. Maintenant que tu es là, je vais devoir organiser une petite bouffe à la maison avec Matthew, Sasha et sa famille, Serena et ma sœur. Ah oui ça tu ne pouvais être au courant. J’ai appris il y a quelques années que j’avais une demi-sœur. Elle ma rejoins en ville. C’est une fille extraordinaire. Mais comme tu le dis, on a beaucoup de chose à se raconter. Allons plus loin si tu le veux, vers les terrasses. »

J’entrainais mon ami vers les terrasses qui surplombaient la plage. De là nous pourrions nous assoir tranquillement dans de somptueux fauteuils, prendre un rafraîchissement et discuter tout en ayant une vue magnifique sur l’océan.

Confortablement installé dans les fauteuils, je regarder l’océan et le large derrière mes lunettes. La luminosité était tel qu’il fallait bien les lunettes, même derrière le parasol, pour se protéger. Avant de continuer sur ma lancé, je laissai le temps à mon jeune ami d’encaisser tout ce que je venais de lui dire. Même si ceci n’était rien comparé à tout ce qu’il s’était passé à Volusia.

« Et pourtant c’est le cas. Une belle salle de sport remise à neuf, avec du matériel dernier cri et des élèves qui ont soif d’apprendre. Certains mêmes font des compétitions et commencent à être demandés. Comme tu le dis, Serena fait très bien la cuisine, mais elle travail aussi et parfois nous sommes obligés d’aller manger soit au restaurant, soit au fast-food. »

Ceci était compréhensible, les Attwood n’étaient pas réputés pour rouler sur l’or. Même s’ils arrivaient à très bien s’en sortir. J’écoutais attentivement ce que me racontait John, enfin, ce qu’il commentait par rapport à ce que je venais de lui apprendre. Il était très enthousiaste et avait envie de renouer contact avec tout le monde. Il avait même peur de ce que pouvait penser Sasha concernant sa fuite il y a plus de 10 ans.

« Oui, une petite fille magnifique. Elle a pris des deux parents. Elle est futé, intelligente, à envie d’apprendre et à le cœur sur la main. Comme sa mère. Elle est surtout très forte et très lucide pour son jeune âge. Tout comme son père. Crois moi, si un jour j’ai le loisir d’avoir une petite fille, j’aimerai qu’elle soit comme Melisande. »

Je n’étais pas contre le fait d’avoir un enfant. Je me sentais prêt d’ailleurs même si j’avais peur pour la sécurité de celui-ci. Mais d’un autre coté, beaucoup de personnes avaient réussi à élever correctement leurs enfants, même dans cette ville. Je ne voyais pas pourquoi je n’y arriverai pas. Je me demandais surtout si Serena était prête. Pour moi il n’y avait pas de doute, Serena était la femme de ma vie et s’était avec elle que je devais avoir un enfant. Nous étions quand même encore jeunes. Mais la trentaine arrivait rapidement et il fallait y penser.
Regardant John du coin de l’œil, je le vit surprit d’apprendre que j’avais une petite sœur. Demie sœur en réalité mais je la considérais comme une sœur normale. Même si nous nous connaissions que depuis quelques années. Elle avait traversée tant d’épreuve que je me sentais dans le devoir de la protéger.

« Katleen, Katy pour les intimes. Elle est superbe. Elle a traversée tant d’épreuve que cela m’affecte. Je me sens dans l’obligation de l’aider, de l’aimer. C’est même mon devoir de grand frère. Comme tu la dit, ma famille s’agrandie lentement. Je ne serai pas contre le fait d’avoir un enfant même. »

Lui annonçais-je en souriant. J’avais de l’espoir et j’espérais qu’il le ressente. D’ailleurs, j’avais pas mal de question le concernant en y repensant. Il avait certainement beaucoup de chose à me raconter. J’attendis que le serveur déposa le cocktail fruité que je lui avait commandés, le sirota un peu puis, m’installant confortablement dans mon fauteuil, j’entamai mon interrogatoire.

« Et toi alors ? Qu’as-tu à me raconter depuis le temps. Qu’as-tu fait quand tu es parti ? L’Angleterre comment s’était ? Ta famille ? Ton job, tes études ? Je veux tout savoir mon ami. »

Je levais mon verre à sa santé pour trinquer et attendis patiemment sa, ou plutôt ses, réponses.

Je sirotais tranquillement mon petit cocktail tout en écoutant ce que me racontait John de sa vie pendant ces dix dernières années. Nous étions installés à une place privilégiée, que je prenais souvent et qui m’étais pratiquement réservé maintenant. La plupart des Attwwod se retrouvaient ici, pour se réunir et passer un bon moment ensemble. L’endroit était assez chic et classe. Même sans être riche nous arrivions à vivre dans un certain petit luxe qui nous convenait parfaitement.
Comme il l’avait dit, pas la peine d’expliquer les raisons de son départ, cela remettait sur le tapis trop de souvenirs douloureux. Même si nous étions venus ici pour commémorer l’anniversaire de disparition de notre amie, nous ne voulions pas en parler. Pour ma part j’avais réussi à m’y remettre, même si cela restait encore dans ma tête et mon cœur. Cependant j’avais encore du mal à en parler, peut être parce que je n’avis toujours pas retrouvé le dit meurtrier. Avec tout les Ferguson que j’avais battu et tué plus jeune, aucun d’entre eux n’étaient le responsable de ce carnage.
Buvant une dernière gorgée du cocktail, je tournais ma tête pour voir de quel engin il était entrain de me parler. Là je vis sur le parking une magnifique moto, garée non loin de ma voiture. Une Triumph Speed Triple. J’avais moi-même passé le permis moto plus jeune, mais je ne m’en étais encore jamais acheté une. Je n’avais pas les moyens ni les occasions pour, puisque j’étais entrain de retaper ma futur salle de sport à neuf. Il me fallait donc de gros moyens financier pour parvenir à mener à bien mon projet. Maintenant, je commençais tout juste à m’en sortir convenablement, tout était fait, et plus rien pour le moment ne nécessitait de l’argent. Donc peut être que j’allais me faire un petit plaisir. Un plaisir pour moi en priorité ? Ou pour Serena ? Lui offrir un beau séjour, peut être même une petite voiture pour elle. J’avais de toute façon tout le temps d’y réfléchir.

Je buvais les paroles de mon ami, essayant de m’imaginer les choses de tous ce qu’il était entrain de me raconter. L’Angleterre, la trahison de sa petite amie, les voyages en Europe, en Asie, en Océanie et en Amérique du Sud. Son retour dans le pays du rêve et sa petite vie dans la « Citée des Anges » avant de revenir en ville. Il avait eu la chance de voyager. Sa vie n’avait pas du être facile tout les jours. La vie était de toute façon semée d’embuche qu’il fallait surmonter.

« Et ben, tu as du en voir des choses. L’Asie. J’aurais bien voulu aller en Thaïlande pour améliorer mon art. Mais bon, je suis coincé ici et maintenant je ne peux plus en partir. Trop de personne compte sur moi et ma vie est ici. Elle est bâtie, elle se construit chaque jour et malgré tout ce qu’il s’y passe je m’y sens bien.
Mais dis moi, l’Amérique latine est si terrible que ça ? J’ai du mal à croire qu’un endroit plus terrible que Volusia puisse exister. Pas par rapport à la situation financière à la pauvreté etc… mais à la milice, l’armée, le nombre de mort ?
Pour tes parents je ne sais pas ce que tu peux leur dire. Peut être que tu peu leur expliquer comme quoi tes anciens amis te manquais terriblement et que tu as décidé d’aller t’installer à Miami qui ne se trouve pas loin de Volusia ? Comme ça tu es loin des conflits mais assez proche d’eux pour qu’ils te rendent visite. Tu peux même prétexter le fait que tu connais certaines personnes à Miami, des anciens amis par exemple qui s’y sont installés et ton offert un emploi. Après je ne sais pas ce que tu veux exactement. Leur mentir mais d’un coté les mettre dans un état de sécurité sans soucis vs à vis de toi ? Ou leur dire la vérité et risquer de les inquiéter continuellement ? Je ne peux pas te dire quoi faire malheureusement, seul toi doit décider. »

Lui annonçais-je en lui rendant sa tape sur l’épaule.

« On est bien là tu ne trouves pas ? On se croirait presque dans un coin paradisiaque, tranquille, sans souci. »

M’installant plus confortablement dans mon fauteuil, je tendis les jambes et les posèrent sur un petit tabouret qui me faisait face. J’étais bien, je pouvais même y faire une sieste si j’étais seul.

« Il va falloir que je te montre ma salle j’y pense là. Même un petit sparing ne fera pas de mal, ça me permettra d’évaluer ton niveau. Et ainsi savoir comment tu pourrais t’en sortir dans la situation de tous les jours. »

La Thaïlande. Quel beau pays. Ne serait-ce que pour sa culture du combat. Faut avouer, je n’étais pas vraiment friand des arts et de l’histoire du pays. Ce qui m’attirais le plus dans se pays était sa pratique du combat, sa philosophie de l’art martial. En entendant John en parler, je me demandais s’il n’avait pas suivit quelques cours, dans une petite école du pays. Si s’était le cas, cela pouvait s’annoncer intéressant, très intéressant même pour la suite. Peut être connaissait-il quelques techniques que j’ignorais et dont il pourrait m’enseigner. Rapidement, une idée pris naissance et racine dans ma tête. Une idée géniale en soit. Qui pourrait nous faire gagner plus d’argent. Je disais « nous » parce que je pensais à John justement. S’il était vraiment bon en sport de combat, peut être pourrais-je l’engager comme second prof pour la salle ? Avec lui en plus, la salle pourrait avoir de nouveaux horaires, avoir par conséquent de nouveaux membres et donc se faire un peu plus d’argent. Tout était vu, si mon ami était bon, je l’engagerais. De plus il aura un bon job à peine arrivé en ville. Je ne pouvais lui offrir mieux.
A ce moment, John me parla de l’Amérique du Sud et répondit à ma question. Il s’agissait bien d’un pays, enfin d’un continent, très dangereux. Les gens était tous armée, les états n’avaient pratiquement aucun pouvoir, et les régions était gouverné par les milices et autres clans puissants. La règle était simple, celui qui avait le plus d’argent et l’armée la plus forte était le « roi ». Pouvoir, argent. Rien d’autres ne comptait pour eux.

Après avoir accepté ma proposition d’un petit entraînement, John insista pour payer, ne me laissant pas le temps de sortir mon porte feuille. Bien que j’insistais pour payer ma part, il ne voulait rien entendre et laissa les billets sur la table. S’était très sympas de sa part, mais je me sentais gêné par le geste. Dans d’autres circonstances, cela ne m’aurais rien fait mais là s’était différent. Il n’avait pas encore de boulot, et donc il vivait qu’avec son épargne. De plus il n’avait surement pas de toit. Il devait donc investir dans une petite maison ou un appartement. Cela me faisait vraiment chier – je n’avais pas d’autres morts – qu’il me paye un verre maintenant. Enfin bref. Nous nous levâmes de nos fauteuils et partîmes en direction du parking. Arrivée sur les lieux je ne pu que regarder avec des yeux grand ouvert la moto dont il m’avait parlé quelques minutes plus tôt. Elle était vraiment belle et avait l’air de donner de belles sensations.

« Belle bête. Franchement chapeau. »

Nous arrivâmes juste devant la machine. Je m’étais garée juste à coté sans l’avoir réellement remarqué plus tôt. Nos deux monstres là l’une à coté de l’autre. Elles représentaient bien ce que nous étions plus jeunes. Des Bad-Boys, des têtes brûlées. Bon j’étais aussi conscient que sa machine était bien plus rapide que la mienne. Après tout, rare étaient les voitures capable de rivaliser avec les motos. Il fallait énormément d’argent pour trouver cette voiture capable de rivaliser avec une moto. Ce qui n’était pas notre cas de ce coté de la ville.

« Je peux m’asseoir dessus ? »