« Oui t’inquiète, je suis chez toi dans cinq minutes. A toute mon frère. », annonçais-je tout en coupant l’appel.

Attachant quelques boutons de ma chemise et mettant les chaussures de soirée je me parfumais rapidement et alla prendre les clés de la voiture. Je reçu au même moment un SMS de Serena. Elle était arrivée chez son amie et me souhaitait de passer une bonne soirée. Bien qu’elle fût un peu jalouse, elle avait une totale confiance en moi et ne se prenait pas la tête lorsque je sortais avec des amis. En même temps, cela n’arrivait pas très souvent.

Citation :

Merci ma Puce, je te souhaite de passer une très bonne soirée toi aussi. Je vais chercher Matt et on va au Palacio. A demain, je t’aime.

Le message envoyait, je démarrais le moteur de la bête et partis à toute allure vers l’appartement de Matthew. Quelques heures plus tôt dans l’après midi nous avions convenu que nous passerions une petite soirée en boite. Boire un coup au bar de la boite tout en discutant et en écoutant de la musique. Cela faisait très longtemps qu’on ne l’avait pas fait. Arrivant en trombe en bas de son immeuble, je mis seulement deux coup de klaxonne avant de voir qu’il était juste dans l’allée. Comme promis un peu avant, j’avais mis moins de cinq minutes pour le rejoindre. Une fois installé à mes cotés, j’accéléré, faisant rugir la bête, et partis en direction du Palacio.

« Alors mon ami. Comment tu te sens ? Je pense qu’on va passer une bonne soirée, je ne sais pas pourquoi. Une intuition » lui dis-je tout en rigolant.

Déboitant rapidement, je me mis à doubler une voiture qui roulait trop lentement à mon goût. J’avais hâte d’arriver en boite et de commencer cette soirée. Après quelques minutes de zigzag entre les voitures, nous arrivâmes entier sur le parking faisant face au Palacio. Par chance nous n’avions rencontré aucune voiture de police. Cette soirée était plutôt la bienvenue, avec tous ce qui s’était passé à Volusia ces derniers temps, il ne fallait bien un petit peu de détente.
Arrivant devant l’entrée de la boite, nous fûmes scrutés de près par les videurs à l’entrée puis nous rentrâmes. Cette comédie nous avait bien fait rire. Ils avaient fait comme si ils hésitaient à vouloir nous faire entrer. Comme s’ils voulaient nous faire peur. Chose qui n’avait pas du tout marché. Après tout ce qu’on avait vécu, un videur ou deux de 100Kg était de la rigolade.
La musique était déjà bien forte dans la salle principale, le DJ mettait l’ambiance et beaucoup de personnes, de jeunes filles et de jeunes hommes dansaient. Certains essayaient alors que d’autres y arrivaient magnifiquement. Certaines personnes étaient vraiment douées. Nous avançâmes donc au milieu de la foule qui nous laissait passé puis nous nous installâmes au bar.

« Un Cocktail maison pour moi et … tu veux quoi Matt ? La première tournée est pour moi. »

« The boys are back, gonna do it again
Gonna wake up the neighborhood »

Driiiiiiiing Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiing!!!

Matthew courrait partout dans son appartement afin de trouver son téléphone. On ne peut pas dire que l’ordre y régnait. C’était un vrai champs de bataille en fait. Des vêtements qui traînaient un peu partout, de la vaisselle sur les comptoirs, une maison de gars comme on se l’imagine. Bref, c’est sous une des nombreuses piles de vêtements qu’il le trouva. Il répondit, constatant que c’était son meilleur ami. Après qu’il lui aie dit qu’il serait là dans une dizaine de minutes, Zac raccrocha, puis Matthew fit de même. Matthew alla donc dans sa chambre, se trouva des vêtements mieux pour sortir en boîte, car là, il avait un look un peu trop négligé pour sortir.

Il opta alors pour un jean foncé, un t-shirt blanc et une veste noire, son ensemble classique à lui. Passe partout qui a de la classe et qui est toujours très gagnant auprès de la gente féminine, bien qu’il n’aie pas en tête de séduire aucune femme. Il n’en aimait qu’une seule et il n’était pas de ceux qui promettent à celle qu’ils aiment qu’ils sont fidèles alors qu’ils vont voir ailleurs. Bref, comme promis, son meilleur ami arriva cinq minutes plus tard, se faisant remarquer de deux coups de klaxon. Matthew s’empara de ses clés, son porte-feuille qu’il fourra dans ses poches avant de sortir de son petit appartement, verrouillant la porte derrière lui. Il descendit les marches rapidement, ouvrit la portière une fois près de la voiture, embarqua dans le bolide de Zac, ferma la portière et attacha sa ceinture. À peine était-ce fait qu’il fit rugir le moteur et démarra à toute vitesse en direction du Palacio.

___ « Alors mon ami. Comment tu te sens ? Je pense qu’on va passer une bonne soirée, je ne sais pas pourquoi. Une intuition »

Matt l’accompagna dans sa rigolade, répondant à sa question.

___ «Je vais bien, comme toujours. Et toi? … J’espère que nous passerons une bonne soirée. »

Il ne fallu que quelques minutes de route, quelques dépassements et ils étaient arrivés dans le stationnement. Heureusement, aucune voiture de police ne les avait vu car sinon, ils seraient au poste plutôt qu’ici. Bref, ils sortirent de la voiture et approchèrent à l’entrée de la boîte. Amusant, deux videurs qui tentaient de leur faire peur à l’entrée. Comme si c’était deux jeunots de 100 kg chacun qui allaient les effrayer. C’était plutôt le contraire si une bataille devait survenir. Bref, ils entrèrent, traversèrent la foule et se rendirent au bar. Zac commanda à boire, Matthew le suivit.

___ « Pour moi ce sera une bière s’il vous plait. »

Peu de temps après avoir répondu, Math se questionna alors. Était-ce la bonne soirée pour tout avouer à Zac concernant sa relation avec Jenny? L’alcool aiderait-elle à faire passer la nouvelle, où serait-ce le contraire. Bien qu’il ne croit pas que Zac réagira violemment face à cette nouvelle.

* The Bad Boys in Nightclub *

Appuyé contre le comptoir du bar de la boite, nous attendions patiemment que la serveuse s’occupe de nous. Après seulement une minute d’attente, elle nous apporta ce que nous venions de commander, une bière pour Matt, et un cocktail pour ma pomme. Un regard aguicheur et un sourire angélique, cette demoiselle en disait long sur ses envies. La remerciant, je me retournais vers Matt et lui signala d’un geste de tête que la soirée s’annonçait Hot, rien qu’à voir le comportement de la serveuse. Je compris tout de suite qu’il avait saisi ce que je lui disais, un sourire s’afficha sur son visage en réponse au miens.

« A la tienne mon ami » lançais-je en trinquant. »

Je tournais mon regard vers la foule et remarquais que l’ambiance montait petit à petit si bien que la salle commençait à être pleine. Beaucoup de jeunes étaient entrain de danser, certaines filles se trémoussaient sur des podiums, d’autres étaient assises avec des copines et faisaient la fête. Quand au gars, certains restaient dans leur coin entre ami, d’autres essayaient, je dis bien essayaient, de danser et de draguer par la même les filles présentent sur la piste. A cette vue je ne pu retenir un petit rire, légèrement moqueur je dois avouer, mais bon. La situation était assez comique.

« Ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vu. Je suis désolé, la salle m’a pris un temps fou ces derniers temps. Et puis, Serena n’est pas le genre de fille qu’on peut se permettre de laisser dans les oubliettes quelques temps pour s’occuper des autres. Si tu vois ce que je veux dire. Ça me fait plaisir de passer cette soirée avec toi. Qu’as-tu de neuf à me raconter ? »

Lui demandais-je tout en souriant. Comme je venais de lui dire, ces derniers temps la salle m’avait beaucoup pris, si bien que je ne vivais que pour celle-ci et Serena. Je ne sortais plus vraiment de chez moi et passais mon temps à bosser. Heureusement que les travaux étaient fini et que je pouvais désormais reprendre une vie normale. Enfin, une vie normale, plutôt ma vie normale. Car la vie normale n’existait pas à Volusia. Sirotant mon cocktail, je repéra une petite table avec fauteuil à quelques mètres d’ici. Idéalement placée, elle donnée une vue sur quasiment toute la salle, piste de danse et bar compris, et elle se trouvait seule.

« Viens on va se poser là-bas, on sera tranquille. »

Tranquille était le mot. Il y avait que peu de passage à coté de cet endroit et on pouvait voir n’importe qui venir vers nous. On aurait presque dit un petit coin mafieux. Sur la route, nous rencontrâmes quelques collègues du clan Attwood, puis mon regard croisa celui de quelques Ferguson présent dans la soirée. Ils n’avaient pas l’air de vouloir les ennuis et s’était tant mieux. Ma seule envie pour le moment était de pouvoir me retrouver et discuter tranquillement avec mon meilleur ami. Une baston serait la bienvenue pourquoi pas mais pas pour tout de suite.

« The boys are back, gonna do it again
Gonna wake up the neighborhood »

Je m’accoudai au bas, attendant que la serveuse revienne avec nos boissons. Une fois chose faite, je remerciai la serveuse d’un sourire poli et d’un petit signe de tête me retournant aussitôt vers mon ami lorsqu’elle fut partie. À sa tête, je compris que la soirée n’allait pas être de tout repos. Et puis, il faut l’avouer, la serveuse ne s’était pas montrée très discrète face à ses envies. Je lui souris en retour, lui faisant ainsi comprendre que j’avais tout saisis. Je trinquai alors avec lui.

___ « À la tienne », répondis-je.

Alors qu’il posa son regard sur la foule, qui s’était largement agrandit depuis que nous étions entrés, je fis de même. Les femmes dansaient, certaines avec sensualité, d’autres ne faisaient que bouger leurs hanches au rythme de la musique. Les hommes, quant à eux, tentaient de draguer la gente féminine et certains dansaient. Quelques-uns étaient pathétiques, mais ne semblaient pas s’en rendre compte, ce qui me faisait bien rire. Puis, la voix de Zac me fit détourner la tête de ce sublime spectacle. Je hochai la tête suite à ses propos, puis, il me proposa d’aller dans un coin moins passant, ce que j’acceptai volontiers. Je me levai donc de mon siège puis me dirigeai avec lui vers la table et les quelques fauteuils retirés dans un coin. Je pris place dans l’un d’eux, déposai ma bière sur la table après en avoir pris une ou deux gorgées puis reposai mon regard sur Zac. Était-ce le temps de lui dire pour Jenny et moi? Je n’en savais trop rien, mais le plutôt était-ce réellement ce qu’il y avait de mieux? Je n’en avais aucune idée, mais bon, pourquoi ne pas me lancer.

___ « T’as du être pas mal occupé avec la salle, et puis, c’est normal de prendre du temps avec celle que t’aime.»

Il faut dire que j’avais profiter de ces quelques temps de répit pour voir Jenny un peu plus souvent, ce qui ne me déplaisait pas, loin de là. Bien sur, nos rencontres se faisaient toujours en catimini, ça n’avait pas changé, mais disons que plus je passais de temps avec elle, mieux je me portais.

___ « Oh eum… à vrai dire, il n’y a pas grand choses de mon côté… », Dis-je en terminant ma phrase comme si je voulais ajouter quelque chose.

Le faisais-je ou pas? Un véritable dilemme dans mon cas. Je pris une autre bonne gorgée de bière, comme pour me donner la force de continuer mes propos et repris la parole.

___ « En fait eum… je … je dois te dire un truc. »

Je me raclai la gorge puis repris, une seconde fois. Pourquoi était-ce si difficile à dire? J’étais pourtant certain qu’il ne le prendrait pas mal.

___ « Ce que j’ai à dire en fait c’est que… je sors avec une fille du clan ennemi… » Je terminai ma phrase sur un simple soupire. Je m’empressai cependant de continuer : « Mais je t’assures, elle est pas comme les autres. Tu vois, j’ai tenté de repousser mes sentiments, je veux dire, qui aurait cru qu’un jour j’aimerais une ennemie, tu sais mieux que quiconque que je tiens mordicus à mes principes, mais pourtant, je l’ai vu et je n’ai pas su résister…»

Je poussai un long soupire, baissant la tête, comme si je venais de commettre un crime honteux. Quoi que, dans les circonstances, c’était probablement vrai. J’attendis avec angoisse la réaction de mon meilleur ami. Après tout, s’il l’était vraiment, il serait heureux pour moi, pas vrai?

* The Bad Boys in Nightclub *

J’étais confortablement assis sur le fauteuil, en face de Matt, à siroter mon cocktail et à regarder les gens passaient à nos cotés, alors que nous discutions de tous et de rien. La plupart des danseurs sur la piste nous faisaient légèrement rigoler, ils arrivaient à faire des choses dénudées de sens qui étaient tout simplement fort comique. Cela faisait assez longtemps que je n’avais pas vu mon ami et je m’en voulais beaucoup. Bien que je me sois excusé de cette longue distance qu’il y avait eu entre nous pendant toute cette période et qu’il avait accepté et compris mes excuses, je m’en voulais quand même de ne pas lui avoir donné de nouvelle. J’avais l’impression d’avoir passé des années loin de lui, alors que seulement quelques semaines, voir quelques mois étaient passés. Il y avait surement beaucoup de chose que j’ignorais à son sujet et qui avait du se produire entre temps. C’est pourquoi je m’empressais avec joie de lui demander ce qui avait bien pu se passé de beau en mon absence.

Sa réponse ne me suffisait guère. Rien ne s’était produit. Mon œil. Je connaissais Matt comme un frère et je savais quand il me mentait, enfin, quand il essayait de me cacher quelque chose. Son regard fuyait le mien, sa tête était légèrement baissée et il n’avait pas l’air de se sentir aussi sûr de lui qu’il l’était à l’origine. Je savais qu’il y avait quelque chose, et lui savait que je m’en doutais, cependant j’étais encore loin d’imaginer ce qu’il allait me dévoiler. Se penchant un peu plus vers moi pour être sûr d’être entendu, il m’annonça qu’il avait bien quelque chose à me dire, ce qui m’étira un petit sourire, et se racla la gorge et prit quelques secondes avant de continuer. Merde c’est qu’il me faisait attendre le bougre. Il venait d’éveiller ma curiosité, d’une part parce qu’il avait vraiment quelque chose à me dire, d’autre part parce que ça avait l’air de lui faire peur. Qu’est-ce qui pouvait être aussi grave que ça ?

Attrapant mon cocktail, j’en pris une longue gorgée alors que je lui mis une petite tape sur l’épaule et lui fis un clin d’œil, l’invitant à continuer, que j’étais prêt à l’entendre et que de toute façon rien ne pouvait être assez grave pour que je lui en veuille. Avant qu’il ne reprenne, je m’installais encore plus confortablement sur le fauteuil, garda mon cocktail en main, paille en bouche, et me mis à réfléchir à ce qui pouvait être aussi grave. Un meurtre ? Non, ça nous était déjà arrivé et franchement cela ne pouvait nous inquiéter. Devait-il quitter la ville ? Je doute. Comment pouvait-il y arriver de toute manière avec les systèmes mis en place ? S’il essayait, il était sûr de mourir. Peut-être était-ce cela qu’il voulait me dire ? Mais j’en doutais. Nous avait-il trahis ? Avait-il rejoint le clan ennemi ? Encore une fois, la réponse était évidente, ça ne pouvait être le cas. Non franchement je ne voyais pas ce qu’il avait de si important à me dire. C’est alors qu’il reprit la parole, me sortant de mes pensées, et m’annonça la vérité.

La gorgée du cocktail que j’étais entrain de prendre à se moment là passa de travers et je manquais de m’étouffer en entendant la vérité. Toussant avec force et brutalité, je mis quelques secondes à tout calmer avant de vouloir dire quelque chose. Mais Matt m’en empêcha et je jugeais utile de le laisser finir. Autant tout déballer d’un coup. Baissant la tête, comme s’il avait honte de ce qu’il venait de dire, Matt ne me regarda plus et c’est alors que je pris conscience de la merde dans laquelle il était. Enfin, façon de parler.

« Et ben. C’est… quelque chose. Une nouvelle, bonne en soit mais… ouahh. » Je ne savais pas vraiment quoi dire. En même temps il était mon ami, mon meilleur ami et je ne pouvais le laisser dans cette détresse. Il avait besoin de moi et moi de lui. Il savait qu’il pouvait compter sur moi, mais à cet instant précis il semblait nécessaire de le lui rappeler.

« J’ai pas grand-chose à dire. Enfin si, félicitation déjà. Tu as l’air d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui te correspond. Et d’autre part, tu sais que tu peux compter sur moi. Je ne vais pas te juger pour ça. » Lui annonçais-je en lui mettant une tape sur l’épaule, de façon à ce qu’il relève la tête et vois le sourire qui s’était affiché sur mon visage.

« Par contre, je pense qu’il faudrait ne rien dire à personne d’autre, je veux dire, les autres Attwood. Je ne sais pas comment ils pourraient réagir. On a quand même des spécimens très « instables » dans le clan donc… gardons ça pour nous. A part ça, est-ce que je la connais ? L’ai-je déjà vu ? »

J’étais conscient que cette nouvelle pouvait être dangereuse pour lui mais aussi pour ses proches. Il fallait donc être sûr que personne ne nous entendent. C’est pourquoi je me mis à regarder discrètement autour de nous, de façon à vérifier que personne ne s’y trouvait. Par chance, il n’y avait pas grand monde, et le peu de personne qui était autour de nous ne faisaient partie d’aucun clan et n’avaient pu de toute évidence entendre notre conversation. Je commençais doucement à m’interroger sur ce que je devais faire concernant Serena. Elle partageait ma vie désormais et j’étais sûr, même si cela n’avait pas encore l’air évident pour nous, que je ne pouvais vivre sans elle. Qu’elle serait tôt ou tard ma femme. Mais au jour d’aujourd’hui, que devais-je faire concernant le secret de Matt avec Serena ? Une question difficile qui n’avait encore pas de réponse. Se serait de toute façon à Matthew de décider…