Tonight's gonna be a good night (pv)

Invité

Ce matin là je m'étais levé avec un mal de tête d'enfer, je ne me sentais pas très bien et comme tout ces matins ou je ressentais ces symptomes de mon coeur fragile et malade qui se manifestait afin de me faire comprendre que le temps était venu d'y aller en douceur je décida donc de demeurer peinard dans le confort de mon appartement. Passant ma journée au lit tout en regardant ce qu'il pouvait y avoir d'intéressant et de palpitant à la télé je zappa à l'aide des touches de ma télécommande afin de passer rapidement d'une chaîne à une autre pour finalement rester un bon moment sur CNN qui parlait de cette histoire de dingue traitant de ce médecin d'origine Marocaine bossant dans un hopital de Los Angeles et qui avait mis sur pieds un petit racket de trafic d'organes alors qu'il prélevait des organes sur de pauvres victimes qu'il droguait afin d'en faire profiter ses riches patients ..heureusement que cet enculé c'est fait choper, le pire c'est qu'il prenait une partie de ses profits afin de financer la cellule locale du réseau Al Qaida à laquelle il était rattaché...comme quoi rien ne semblait arrêter ces fichus terroristes dans leur immoralité c'est dans de tel moments que je regrette de ne plus bosser pour la CIA car vous pouvez me croire jamais ce mec ne se serait rendu à son procès...je lui aurais mis volontier un pruneau entre les deux yeux avant qu'il puisse parader devant monsieur le juge mais bon faut croire que de nos jours ceux qui sont supposé veiller à notre protection ont laissé leurs couilles aux vestiaire.

Il devait être environ 21 heures lorsque je décida de me tirer du lit, je me sentais nettement mieux et puis j'avais repris des forces en avalant ce plat de pâtes que j'avais commandé du petit bistro italien et après avoir prit une douche je décida de m'habiller, enfilant un jeans et une chemise, afin de sortir de chez moi. J'avais envie de me changer les idées sans toutefois aller dans un endroit dont l'ambiance serait trop festive c'est donc pourquoi je me laissa séduire par le bar Del Luna, l'ambiance y était relax et décontractée, c'était ce qu'il me fallait après tout. J'arriva sur place et stationna ma voiture et alla serrer la pince au gros Bruno, faut dire que je l'aimais bien ce colosse attardé qui faisait office de vigile à l'entrée du bar, il aurait pu faire un bon flic ce con car après tout la jugeotte n'était pas son fort et il était du genre a taper et poser les questions ensuite...comme je disais un candidat parfait pour le FBI mais bon il est vigile alors n'en parlons plus.

Je passa à l'intérieur, arrêtant au vestiaire afin d'y laisser ma veste, et me dirigea vers le bar ou je trouva un siège de libre et m'y installa avant de faire signe au barman qui s'approcha afin de prendre ma commande, je me laissa tenter par un whisky et je me saisis de ce verre que le serveur m'apporta et le fit tourner dans mes doigts regardant les glaçons danser dans ce savoureux liquide avant d'y tremper mes lèvres.

Invité

La journée est passée rapidement mine de rien. Le temps de régler tous les papiers pour rouvrir le garage et de tout remettre en ordre chez moi, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de m’ennuyer et encore moins de penser. Mais à présent que le soir tombe, c’est plus difficile. Ce n’est pas tellement le fait d’être seule qui me pèse. On ne peut pas dire que j’aie été très entourée ces dernières années. En fait je m’isolais tellement que je serais incapable de retrouver le prénom de ma dernière compagne de cellule.

Non, ce n’est pas tellement la solitude qui me fait peur. Ce sont plutôt les souvenirs qui se rattachent à cet endroit. Et puis ce lit vide qui m’attend… déjà la nuit dernière, j’ai préféré la passer recroquevillée sur un fauteuil usé plutôt que de m’y allonger seule. Je crois qu’il va me falloir du temps pour réapprendre à vivre ici. Je me demande même si j’ai bien fait de garder tout ça. Mais de toute façon, c’était ça ou me retrouver à la rue à ma sortie alors je n’avais pas vraiment le choix. Peut-être qu’un jour je trouverai une autre solution…

Mais pour l’heure, je ne peux pas rester ici à tourner en rond un soir de plus. J’ai bien songé à m’ouvrir une bouteille et à m’abrutir devant la télé en enchainant les cigarettes, mais il parait qu’il ne faut pas boire seule. Alors j’opte pour sortir de chez moi. Je n’ai pas d’idée précise de ma destination. Je vais marcher et on verra bien. Dans la rue, je frissonne malgré la température agréable et je resserre les pans de mon gilet en coton autour de mon corps comme pour me réchauffer. Je me sens toute petite devant l’immensité de la nuit. C’est là que je réalise tout l’impact qu’a pu avoir la prison sur moi. Je n’ai plus l’habitude de pouvoir évoluer dans un tel espace et c’est presque effrayant de ne plus être en sécurité derrière les murs du pénitencier…

En une vingtaines de minutes, mes pas me conduisent machinalement vers un lieu qui m’est familier. De l’autre côté de la rue se tient le bar Del Luna. Un endroit où j’ai passé de nombreuses soirées avec Fernando. C’est là que nous nous sommes rencontrés d’ailleurs. Un soir où j’avais trop bu et où je contestais ouvertement le score d’une partie de billard. Un soir comme les autres à l’époque… Prise de nostalgie, je décide d’y entrer. Après tout, boire était bien ma première idée pour occuper cette soirée. Au moins ici je ne le ferai pas seule.

Je pousse la porte après sans un regard pour le vigile. En fait, je ne l’ai même pas remarqué. En franchissant le seuil, je me demande si je vais voir des visages familiers. Les habitués sont-ils toujours les mêmes après trois ans ? Et les employés ? Combien me reconnaitront ? Et combien savent où j’ai passé les trois dernières années ? Mais je chasse vite toutes ces questions de mon esprit. En fait je m’en fous. Il y a bien quelques murmures sur mon passage lorsque je traverse la salle mais je ne cherche même pas à savoir s’ils portent sur mon passé ou simplement sur ma dégaine de garçon manqué qui fait tâche dans un monde où les hommes se croient tout permis.

Le bar n’a pas changé. La disposition des tables n’est peut-être plus tout à fait la même, mais globalement je reconnais l’endroit. Combien de parties avons-nous disputées avec mon amour sur ces tables de billards ? Et en vidant combien de verres ? Allons Manu ce n’est pas le moment de te laisser envahir par la nostalgie. Tu ne vas pas te mettre à pleurer devant tout le monde quand même. Alors la tête haute et le regard fier, je me dirige vers le comptoir d’un pas déterminé. Il y a déjà pas mal de consommateurs et je m’installe sur un tabouret libre au coin. À côté de moi, un jeune homme sirote un whisky et je lui adresse un bref sourire poli.

- Bonsoir…

Je n’ai pas vraiment l’intention d’engager la conversation, je me montre simplement polie vis-à-vis de mon voisin. Je fais alors signe au barman pour passer commande et tandis que ce dernier s’approche avec un air interrogatif, je déclare :

- Whisky. Un double, sans glace.

Je passe ma main dans mes cheveux courts avant de la reposer sur le comptoir. Sans trop savoir pourquoi je pense à ça, je songe que mes ongles ne tarderont pas à ne plus être aussi nickels dès que je remettrai les mains dans le cambouis. Peu importe, je n’ai jamais été coquette de toute façon… Le patron revient avec ma commande et dépose le verre devant moi avant de s’en retourner. D’un geste qui trahit une grande habitude bien que je ne l’ai pas fait depuis trois ans, je le vide d’un trait, avalant le liquide ambré cul sec.

Invité

J'étais un peu largué par la vie et les péripéties qu'elle m'avait réservée au fil des derniers mois, vous conviendrez avec moi qu'après tout il y'avait bien de quoi s'y perdre. un des seuls plaisir que la vie semblait bien vouloir m'accorder ces derniers temps était de pouvoir me souler ou de renifler un peu de poudre blanche et vous pouvez vous fier sur moi pour en profiter un max. Pendant un moment je me croyais seul au monde installé au bar, faut croire qu'il n'y avait plus âmes qui vivent et ce lourd silence me convenait parfaitement mais bien sur comme toute bonne chose doit inmanquablement avoir une fin je fus rejoins par une jolie jeune femme qui, tout comme moi, devant ressentir le besoin de se réchauffer le coeur à l'aide de la puissance de l'alcool.

Et alors que je m'apprêtais une nouvelle fois à noyer mon chagrin et ma solitude dans un autre verre d'alcool, j'eue la surprise d'être rejoint au bar par une inconnue des plus charmante et qui , l'espace d'un bref moment, me salua. J'étais surpris par cette initiative de sa part car habituellement les habitués de ce genre d'endroit n'étaient pas trop à donner dans les bonnes manières mais la charmante jeune femme semblait se démarquer du lot et c'était rafraichissant de voir que les bonnes moeurs ne s'étaient pas perdues et que même à notre époque il existait encore des gens qui les véhiculaient.

Bonsoir

Lui dis-je à mon tour peu avant qu'elle ne se commande à son tour une consommation elle se commanda un whisky ,ce qui me fit sourire intérieurement, elle n'était pas comme ces jeunes américains qui ne buvaient que de la bière elle semblait être à la fois une personne sophisitiquée et de caractère du moins c'est ce que m'inspire une personne consommant du whisky car après tout c'est un truc assez fort et il faut être solide pour le consommer. Mon regard se détourna légèrement vers l'une des tables de billards alors que les jeunes hommes qui avaient eu l'idée stupide d'y jouer de fortes sommes d'argents en vinrent aux coups...je ne pus m'empêcher de réprimer un léger sourire lorsque je les vis se battre et que le vigile vint les séparer avant de les sortir d'une façon on ne peut plus brutale je me retourna vers le serveur et sourit.

Ah les gamins de nos jours

Dis-je à voix haute comme si je voulais me parler à moi-même et attendis que le serveur se soit libérer afin de passer ma commande

Un autre verre

Lui dis-je tout en me retournant, croisant le regard de la jeune femme au passage et me retournant à nouveau vers le serveur lorsque celui-ci me tapota l'épaule afin de me signifier que ma consommation était prête

Invité

Le jeune homme assis près de moi me rend mon salut. Ainsi donc la politesse n’a pas totalement disparu de ce monde, ni de cette ville. Je me demande alors de quel clan il est. Pas Ferguson, ça c’est sûr. Dans le cas contraire, il signerait son arrêt de mort en venant dans ce bar. Et si c’est un Attwood, il a rejoint le clan après mon « départ ». je fais signe au barman de remplir à nouveau mon verre mais je sirote son contenu plus doucement cette fois, prenant le temps de le savourer. Qu’ai-je donc manqué en trois ans ? Un à un, je me repasse dans ma tête les visages des membres du clan que j’ai pu croiser. Sont-ils toujours en vie ? Se battent-ils toujours ? Et combien de nouveaux ont rejoint les rangs ? Ma vie s’est arrêtée pendant trois ans mais pour eux, elle a continué. Et la mienne ? A-t-elle vraiment repris son cours à présent que mon amour n’est plus ?

Je bois une grande gorgée de whisky. Je dois arrêter de ressasser le passé. Ce n’est pas comme ça que je vais parvenir à avancer. Ma vie est brisée et j’ignore si je pourrai un jour la reconstruire, mais je peux au moins éviter d’éparpiller les morceaux… Demain j’irai à la salle de sport. C’est là que j’ai le plus de chances de croiser des membres du clan Attwood. Juste pour voir qui est encore là. Et puis pour montrer que je suis de retour bien que je n’ai pas encore vraiment pris de décision quant à la suite que je veux donner à ce combat…

Une bagarre vient d’éclater à l’une des tables de billard. Des jeunes qui ont cru bon de miser de l’argent sur leur partie. Une erreur qu’on a tous fait à l’adolescence et que certains renouvellent même avec l’âge. Pour moi c’est terminé tout ça. Je ne suis plus cette adolescente rebelle que j’ai pu être. Je ne suis plus adolescente tout court d’ailleurs. Si cette vérité n’était pas tout à fait établie au vu de mon comportement trois ans plus tôt, elle est à présent indéniable. C’est pour ça aussi je crois que les combats me paraissent aujourd’hui obsolètes.

J’observe la façon dont mon voisin de bar contemple l’altercation. Au vu de son air désabusé, je crois deviner qu’il ne prend pas part à cette guerre. Non, il doit être neutre, je serais prête à le parier. Il me semble qu’il a le même type de réaction que moi. Celle de l’homme qui a déjà mené sa propre guerre et qui est las des combats. L’indulgence avec laquelle il commente la scène vient confirmer mon intuition. C’est drôle, je ne pensais pas avoir de l’intuition. J’ai changé depuis la prison. Je n’observais pas les gens ainsi avant… lorsqu’il est resservi à son tour, je descends de mon tabouret de bar et je tends mon verre en direction de la table de billard à présent désertée.

- Une partie ?

Sans attendre la réponse, je me dirige déjà vers la table. Peu importe qu’il accepte l’invitation en fait, je peux aussi bien jouer seule s’il décide de ne pas me rejoindre. J’ai juste envie de me vider l’esprit et de penser à autre chose sans passer la soirée à me noyer dans mon verre.