Comme chaque jour Ashley faisait la même chose, elle réveillait ses deux enfants avant de leur préparer un bon petit déjeuner ainsi qu’à Chad s’il était debout. Aujourd’hui il dormait étant rentré tard dans la nuit, la petite dernière essayait d’amadouer sa mère avec des larmes pour rejoindre Chad mais la jeune maman ne céda pas pensant au sommeil de son mari et puis si c’était pour l’avoir énervé toute la journée merci bien. Une fois le petit déjeuner prit Ashley habilla ses deux enfants n’ayant aucunes crises aujourd’hui, elle brossa les cheveux de sa fille qui refusa toute coiffure aujourd’hui soit disant que les cheveux sans chouchou c’était mieux. Ashley laissa ses enfants devant la télévision avant de se préparer à son tour, elle qui aimait passer une bonne heure dans la salle de bain ne passait plus que un quart d’heure, les enfants ça changeait une vie. Une fois tout le monde prêt Ashley quitta la villa avec ses deux enfants direction l’école, elle déposa d’abord Sarah qui l’embrassa tendrement avant d’essayer d’avoir un câlin de son frère qui n’était pas d’humeur aujourd’hui. Ashley déposa ensuite Ethan qui l’embrassa avant de partir en courant vers ses amis.

Une fois les enfants à l’école Ashley avait fait les courses avant de rentrer à la villa faisant le moins de bruit possible pour laisser son mari dormir. Elle rangea les courses avant de faire tourner le lave vaisselle, une fois fait la jeune femme s’occupa de faire tourner les machines à laver et sèche ligne avant de voir son mari sortir de la chambre. Pendant qu’il déjeunait tranquillement Ashley prit une petite pause pour rester avec lui et parler un petit peu. Chad fila sous la douche avant de partir pour son travail, la jeune femme se retrouvant seule commença ses nombreuses activités ménagères. Ils avaient les moyens d’avoir une femme de ménage même plusieurs mais Ashley ne travaillant pas refusait que quelqu’un s’occupe de sa maison sinon elle aurait quoi devenir dingue.

Déjeunant avec son mari Ashley se retrouva seule en début d’après midi, elle appela Helena, la cousine de Chad avec qui elle s’entendait bien. Parlant d’un peu de tout et de rien les deux jeunes femmes qui ne faisaient rien décidait de sortir. Ashley rejoignit Helena chez elle, les deux jeunes femmes n’ayant pas envie de rester à rien faire de la journée décidèrent de se rendre au centre. Ashley était peu rassurée car Chad ne voulait pas qu’elle sorte sans un homme avec elle mais bon Helena était une Ferguson après tout elle savait se défendre. Elles arrivèrent donc au centre, commençant à marcher dans les rues. Ashley avait posé ses lunettes de soleil sur son nez regardant un peu partout quelque peu angoissé, elle avait été agressé il y a peu de temps et n’était pas très rassurée.

On devrait peut être aller dans nos quartiers, au parc ça serait bien !

Une journée comme beaucoup d'autres commençait ce matin. Bien sûr il n'existait aucune routine réelle à Volusia mais Helena avait appris à vivre avec et elle trouvait malgré tout son compte dans le quotidien qu'elle menait. L'avantage, que la jeune femme considérait parfois comme un inconvénient, d'être une Ferguson était qu'elle n'avait pas énormément besoin de travailler pour pouvoir bien vivre... Pour le moment, Helena se contentait de donner des cours de soutien au lycée et à l'université. Bien sûr, elle ne fait pas que ça, depuis quelques temps, elle commence à récupérer de plus en plus de responsabilités au niveau de la gestion des entreprises que possèdent la famille mais il n'y a encore rien d'officiel... Aujourd'hui Helena n'avait donc rien de prévu. Profitant du calme de la villa qu'elle occupait, la demoiselle passa sa matinée à faire un peu de tri dans toutes ses affaires. A force d'accumuler de plus en plus de choses, notamment des vêtements, ses armoires commençaient à être plus que pleines !

Peu après qu'elle ait pris un repas léger, le téléphone se mit à résonner dans l'immense demeure. Helena l'avait laissé trainer à l'étage étant donné qu'elle avait eu son père au téléphone ce matin à propos d'un rachat d'entreprise. Elle eut juste le temps de récupérer l'appareil et de décrocher avant que le répondeur ne se mette en route. C'était Ashley, la femme de Chad, une quasiment belle-sœur pour la jeune Ferguson. Les deux jeunes femmes n'avaient jamais été très proches du temps où elles étaient encore au lycée et à l'université, elles se connaissaient mais n'étaient jamais ensemble. En revanche depuis que Chad et Ashley étaient ensemble et à plus forte raison, mariés, Helena voyait sa "belle-sœur" souvent et passait pas mal de temps avec elle. Entendre la voix d'Ashley fit plaisir à la demoiselle qui ne l'avait pas encore eu au téléphone depuis son agression. Elle se doutait que Chad devait essayer de surprotéger sa femme mais elle ne serait pas étonnée qu'Ashley souhaite faire autre chose que rester chez eux comme devait lui demander Chad...

Peu de temps après avoir raccroché, Helena alla ouvrir la porte d'entrée à Ashley. Mais pour les deux jeunes femmes, impossible de rester enfermées dans la maison alors qu'elles pouvaient aller se balader. Elles se dirigèrent alors vers la voiture d'Helena puis arrivèrent en quelques minutes dans le centre ville de Volusia. A voir Ashley, Helena se douta que c'était la première fois qu'elle remettait les pieds dans le centre depuis son agression. Mais Helena ne se faisait pas trop de soucis, elle avait été entrainée par les meilleurs des meilleurs, son père, Ryan, Chad et Tyler, elle était donc en mesure de protéger Ashley si jamais il advenait quelque chose. Mais la demoiselle était aussi connue que son frère ou son cousin et il était plus qu'extrêmement rare qu'un des Attwood ose l'approcher de trop près avec des intentions violentes. Le dernier qui avait tenté de la blesser s'était retrouvé bien amoché à l'hôpital... Helena se tourna alors vers Ashley.

- Ashley, rester dans nos quartiers ne changera pas grand chose. Plus vite tu seras capable de revenir dans le centre, mieux ce sera... Et puis je suis là, tu risques rien ! Mais si tu veux vraiment rentrer, on rentre.

Par réflexe, Helena passa la main dans la poche de sa veste où se trouvait son couteau. Depuis qu'elle s'était fait tirer dessus par un Attwood, elle ne sortait pas sans un pistolet ou un couteau. Mais elle restait réfractaire à l'utilisation des armes à feu. Pour Helena, un combat devait se régler soit à mains nues soit avec une arme blanche. Elle avait pris l'habitude depuis qu'elle était jeune d'utiliser les sports de combats comme moyen de défense et jusqu'à maintenant, ça avait plutôt bien fonctionné.

Comme d’habitude à Volusia, le soleil se levait tôt, annonçant une bien belle journée à venir. Et comme à son habitude la chaleur commença à faire sentir. Et pourtant il était encore tôt. Bien trop tôt même. Regardant le réveil qui se trouvait sur la table de nuit, je vis qu’il n’était que 7h00 du matin. Poussant un long soupir tout en me retournant, je refermais les yeux et me rendormis aussitôt, sans forcer. La nuit de la veille avait été riche en expérience, en joie et en émotion. Le sommeil me submergea dès que mes yeux se fermèrent et je fus projeté dans un tourbillon infernal qui s’ouvrit finalement sur une place. Une place que je ne connaissais que trop bien, celle du centre ville de Volusia.

J’avais conscience que j’étais entrain de rêver. Enfin, cela ne pouvais être qu’un rêve. Je n’arrivais pas à décider de mes mouvements. Je me voyais avançais, doucement, trop doucement, entendant des cris, des hurlements. Tout était confus, je n’arrivais pas a distinguer d’où cela pouvait venir. Je ressentais toute sorte de sensation. La peur, la douleur. Je ne comprenais pas pourquoi je ressentais tout ceci. Ce que je savais, s’était que j’avançais bien trop doucement alors que mon envie, celle qui envahissait mon être, me disait que je devais me dépêcher. Qu’ils m’attendaient, avant de partir. Partir ? Mais pourquoi cela ? Alors que ma vu retrouvait enfin la clarté, je distinguais très clairement, les flammes qui m’entouraient, les carcasses de voiture détruite, les corps gisant sans vie sur le sol, les flaques de sang se propagées de toutes part. Les habilles déchirés, du sang coulant sur mon corps, je me voyais entrain d’avancer lentement en direction d’une grosse camionnette qui se trouvait à une centaine de mètre devant moi. Je reconnaissais rapidement mes amis à l’intérieur. Matthew, Riley, Sasha, Melisande, Serena, Katy. Tous m’attendaient, me tendaient les bras en criant mon nom, en me criant de me dépêcher, qu’il fallait faire vite. J’avançais cependant le plus rapidement possible, avec une incapacité étonnante d’accélérer le pas. « Nous n’avons plus de temps » me criait Riley. C’est à se moment là que je vis, à seulement quelques mètres de moi, une fillette, pleurant sans pour autant faire le moindre bruit, choquée, stressée, livide. Le teint pâle comme si elle était malade, comme si elle était sur le point de mourir. Mon cœur et m’a raison me suppliaient d’aller l’aider, alors qu’une autre voix, que je ne pouvais identifier, me criait de la laisser là ou elle était et de quitté les lieux au plus vite. Cette voix me demandait de laisser la petite mourir et de sauver en priorité ma peau. Chose inimaginable pour moi. N’écoutant rien d’autre que mon cœur, j’attrapais la petite et repris ma route, en direction de la camionnette et je voyais encore mes amis m’appelaient. Ils avaient l’air tous aussi paniqué les uns des autres. Que ce passait-il exactement ? Ces moment de réflexion et le fait de s’être arrêté pour la petite m’avait fait perdre un temps précieux. Bien trop précieux puisque je ne pouvais courir.
Un bruit sourd se fit entendre et tous les regards se tournèrent vers le ciel. Un ciel que je n’avais encore pas remarqué. Rouge, extrêmement sombre, comme si les flammes avaient gagnées les cieux et brûlaient désormais les nuages. Un ciel apocalyptique. Mais ce qui retient l’attention de tous s’était l’énorme objet qui arrivait à grande vitesse. Tout le monde savait ce que c’était. Tout le monde savait ce que cela signifiait. Redoublant d’effort je me mis à avancer, plus rapidement qu’avant certes, mais toujours pas assez rapide pour atteindre la camionnette. L’imposant objet frappa le sol à plusieurs kilomètres du lieu où nous nous trouvons, un souffle glaciale suivit d’un souffle brulant, balaya tout sur son passage, réduisant tout à néanx.

Je me réveillais en sursaut, le souffle court, haletant gravement. Ce n’était qu’un rêve, où plutôt, un impressionnant cauchemar. Très réaliste, trop réaliste même. Pourquoi avais-je rêvé de ça ? Je n’avais pas d’idée aussi sinistre, aussi noir dans ma tête en se moment. Au contraire, je vivais assez bien et étais assez heureux. Alors pourquoi avais-je fait un tel rêve ? la dernière image qui me vint à l’esprit après m’être réveillé, était la page d’un journal, montrant la ville de Volusia, entourée d’un important mur, détruite à coup de missile pour éradiquer les conflits qui y régner. Une mesure présidentielle dite nécessaire et dont la plupart des états américains avaient voté pour. Nous étions devenus une trop grande menace et le seul moyen qu’ils avaient trouvé pour arrêter la machine était de tout faire sauter pour pouvoir reconstruire sur de bonne base. Certes cela couterait cher, cependant s’était le pris que le peuple américain était prêt à payer pour arrêter cette vague de criminalité croissante.

Reprenant mes esprits, je me levais du lit sur lequel j’avais dormis et alla voir si je n’avais pas réveillé ma petite sœur.je reconnu rapidement sa maison. Je n’avais pas dormis chez moi la veille, j’avais passé une petite et merveilleuse soirée en compagnie de Katy. Ayant un peu bus, on avait décidé que je dormirai sur place. J’avais prévenu Serena qui avait bien compris. Il était désormais pratiquement une heure de l’après-midi. Il faisait beau, chaud. Je pris rapidement une douche, rangea mes affaires et le bordel que nous avions fait puis alla embrasser Katy en la réveillant pour qu’elle ne soit pas en retard. Elle était magnifique, même au réveille. Lui souriant je lui souhaitais de passer une agréable journée et lui promis qu’on se reverrait très vite. Je pris par la suite la direction de centre, enfin de la partie centrale du quarter « centre » - autrement dit, le quartier commercial, le quartier vivant et touristique non loin de la plage - puisque je me trouvais déjà sur les lieux et y arriva après seulement cinq minutes de route. Descendant de la voiture, je mis mes lunettes de soleil et emprunta les vastes rues de la ville. Beaucoup de monde avait déjà envahit les lieux et rapidement je repris mes esprit, oubliant le cauchemar qui m’avait cependant tant marqué quelques minutes plus tôt. Comme s’il s’agissait d’un rêve prémonitoire, un rêve pour nous mettre en garde. S’était trop récent, je ne devais plus y réfléchir pour le moment, le laisser dans un coin de ma tête et y revenir plus tard, à tête reposé. Je ne me rendis compte que j’étais assis sur un des bancs de la ville que lorsqu’une ombre vint me mettre à l’abri du soleil. Relevant le visage, mes yeux cherchèrent la source de cette ombre, de cette fraîcheur qui se faisait sentir et je remarquais qu’il s’agissait de deux visages familiers. Très familiers. Ashley et Helena Ferguson…

Ce n’est pas le problème… Chad ne veut plus que je vienne au centre, ça fait des années qu’il ne veut pas et à chaque fois je ne l’écoute pas. Si je l’avais écouté je ne me serais pas fait agresser.

Durant toute son enfance Ashley n’avait pas eu le droit d’aller au centre sauf en compagnie de son père, arrivé à la fin du lycée elle avait commencé à prendre son indépendance et passait ces journées au centre avec sa meilleure amie. Une fois en couple avec Chad la jeune femme avait du réduire ses sorties au centre mais elle avait tout de même le droit d’y aller, après plusieurs agressions son mari ne voulait plus qu’elle se rende seule au centre de la ville. Lorsqu’elle était tombé enceinte de leur premier enfant Chad avait été très clair lui interdisant toute sortie. Bien sur Ashley n’était pas très obéissante et se permettait de sortir de temps à autre, à plusieurs reprises elle avait subit des agressions certaines pour faire passer un message à Chad du coup le jeune homme n’en pouvait plus et lui interdisait formellement d’y aller sans lui ou Tyler. Une fois encore Ashley était allé au centre et en avait payé le prix, une semaine d’hospitalisation et des blessures qui ne cicatriseront jamais. Elle faisait encore quelques cauchemars mais essayait de garder la tête haute pour ses enfants mais aussi son mari. Ashley ne voulait pas qu’on s’inquiète pour elle, d’ailleurs très peu de personne était au courant pour son agression elle n’avait pas envie de la compassion de certains.

Les deux jeunes femmes marchaient dans les rues du centre, Ashley tourna la tête en entendant une voiture klaxonner ne faisant pas très attention où elle marchait. Elle reposa son regard sur le trottoir et s’arrêta juste à temps pour ne pas rentrer dans les jambes de Zac installait sur le banc. La jeune femme arqua un sourcil, elle le croisait toujours dans le centre celui la.

Toujours sur mon chemin !

- Te connaissant, il devrait savoir que tu ne supporteras pas de rester enfermée à Volusia Ouest ! Mais je le comprends aussi, c'est pas pour autant qu'il a forcément raison...

La dernière chose à faire était qu'Ashley se croit responsable de son agression. Elle n'y était absolument pour rien et rien au monde n'aurait pu le prévoir, pas même Chad. C'est elle qui avait été la victime mais ça aurait tout aussi bien pu être quelqu'un d'autre proche du cousin d'Helena. Helena elle même aurait pu se retrouver face aux agresseurs et elle ne s'en serait pas forcément bien sortie... La violence gratuite existait à Volusia, comme partout ailleurs. Mais elle n'était que trop rare par rapport à la violence réfléchie et froide qui sévissait dans la ville.

- Sache, que si tu as besoin d'en parler, je suis là et que je sais ce que ça fait, je suis passée par là aussi.

Bien avant Ashley, April, June ou même Amber, Helena avait payé le prix de faire partie des Ferguson et pire que tout, de porter ce nom. Le fait qu'elle soit une femme n'avait en rien arrêté les membres du clan Attwood, Helena avait autant souffert si ce n'est plus que beaucoup d'hommes qui prenaient part au conflit. Alors elle savait ce que pouvait ressentir Ashley...

- Et puis sinon, je vais être obligée de te faire subir un entrainement d'enfer pour t'apprendre à te sortir de n'importe quelle situation ! dit Helena en plaisantant.

Le calme qui semblait régner fut rompu par le klaxon d'une voiture qui passait à proximité des deux jeunes femmes. Et comme rien n'arrive jamais seul, lorsqu'Ashley tourna la tête vers le trottoir, les deux Ferguson se retrouvèrent face à Zac. Et cela ne semblait pas être la première fois qu'Ashley et lui se croisaient au centre ville...

Belle journée, beau soleil, température supportable, ainsi qu’une paix inenvisageable en ville malgré ce qui s’y passait. Et pourtant je ne pouvais m’empêcher de repenser à se rêve, cet affreux rêve que j’avais fait quelques heures au-par-avant. Celui-ci avait décidé de gâcher ma journée. Littéralement. Et pour tant je ne voulais pas me laisse abattre par ça, je ne devais pas me laisser abattre. J’ignore pourquoi il avait tant d’effet que ça, après tout, il s’agissait simplement d’un rêve.
Décidant une bonne fois pour toute que je le laisserai de coté, je partis m’asseoir sur un des nombreux bancs présent en ville, en attendant je ne sais quoi. Je n’avais encore rien avalé de bien consistant de la journée et je me mis donc à penser, à réfléchir à ce que j’allais bien engloutir. Un bon sandwich, une bonne part de pizza, ou même une pizza entière, des frites, un macdo. Tout ça me tentait grandement. Certes vous pourriez me dire que ce ne sont pas là des ingrédients saints pour un repas équilibré. Mais d’un coté cela m’étais totalement indifférent. Etant un bon athlète, je pouvais facilement éliminer les calories encaissées. Donc bon, je pouvais bien manger ce qui me plaisait.

Assis sur le banc, je réfléchissais à ça alors que j’entendis une voiture klaxonner bruyamment. Je me retourné donc, essayant de repérer la source de la fureur de l’automobiliste, mais je ne vis rien d’autre qu’une mère et sa fille traverser sur le passage piéton. La route était foulée par des incapables et des assassins. Comme je l’avais toujours dit, le permis est le droit de tuer. Si vous tuer quelqu’un avec une voiture, cela pourra toujours être considéré comme un accident, et donc les sentences pénales seront beaucoup moins lourdes qu’un assassinat à l’arme blanche ou au pistolet. La plupart des automobilistes étaient des assassins en puissance. J’aurais bien voulu lui dire à ce chauffard ma façon de penser, mais celui-ci était déjà loin et je n’étais pas vraiment au centre de l’action. Me retournant pour faire face à l’avenue où je me trouvais, je vis Ashley et Helena, face à moi, prête à me rentrer dedans. Enfin, à se prendre les jambes dans les miennes. Elles s’arrêtèrent nette en remarquant ma présence et je ne pus que sourire en entendant le dégout que mentionnait Ashley en remarquant ma présence. Alala, cette femme ne changerait jamais. J’aurais beau être gentil, rien n’y ferait. Elle me verrait toujours comme son ennemi, son pire ennemi. Pourquoi ? Parce que j’étais du coté Attwood ? Surement. Parce que j’étais susceptible de blesser gravement son mari ? Surement. S’était là de bonne raison et je ne pouvais que l’avouer. Mais bon. Elle était quand même bien plus têtue qu’Amber, alors que j’avais longtemps pensé le contraire. Amber. Une fille forte et formidable. Un bon atout pour les Ferguson, vraiment bon atout. Je ne pourrai jamais plus la regarder comme avant, pas depuis ce qu’il s’est passé il y a plusieurs jours.
Bref, je ne pouvais pas rester là bêtement sans réagir, bien que faire comme si elle n’était pas là pouvais être une bonne chose, sans doute la meilleur des attaques. Mais bon, je ne pouvais pas.

« C’est aussi un plaisir de te revoir. A croire que tu me suis où que j’aille » lui avais-je dit tout en souriant. Mon ton n’avait rien de moqueur, même si Ashley le penserait, cependant la situation était intéressante et amusante. Je la croisais souvent en ville. Pourtant Volusia était grande, et le centre aussi, enfin assez pour qu’on puisse s’éviter. Et ben non. On faisait que se rencontrer, à croire que quelque chose nous attirait l’un à l’autre.

Il le sait et ça donne lieu à beaucoup de dispute d’ailleurs. Je sais qu’il veut me protéger mais c’est pesant par moment de devoir se priver pour les autres.

Ashley se prenait très souvent la tête avec son mari à cause du centre, il ne voulait pas la voir là bas et d’ailleurs elle était sûre que s’il apprenait sa sortie aujourd’hui il y aurait une nouvelle dispute dans le couple. Enfin la dernière fois Chad lui avait dit de sortir qu’avec des Ferguson et c’était les cas d’Helena, il aurait du préciser que des hommes !

Ça ira merci…

Parler ? Quelle horreur, même si ça partait d’un très bon sentiment de la part de la jeune femme Ashley ne souhaitait pas en parler. C’était beaucoup trop douleureux, d’ailleurs elle ne parlait jamais de ces agressions sauf à son mari qui avait le droit de connaître la vérité. Sinon pour les autres elle se contentait de dire rapidement qu’elle avait été victime d’une agression, sans donner plus de détail. Depuis de nombreuses années Ashley subissait des agressions, la première avait commencé il y a huit ans à peu près quand elle avait commencé à sortir avec Chad. Les Attwood s’en prenaient à elle pour faire passer des messages à Chad, pour lui faire du mal et elle avait arrêté au bout de la troisième agression. Elle ne comptait plus les coups qu’elle s’était prise juste parce qu’elle aimait Chad Ferguson. Les coups encore elle s’en remettait assez vite mais il y avait des agressions qui la marquerait jusqu’à la fin de sa vie, une à l’époque de l’université où un Attwood voulait la salir à tel point que Chad ne puisse plus la supporter près de lui. La jeune femme s’était retrouvé seule avec lui dans une pièce sombre, elle s’était retrouvée à moitié nue devant supporter ses attouchements. Par chance Chad et April étaient arrivés à temps. Mais c’était resté l’agression la plus difficile pour la jeune femme qui n’avait plus supporté de sentir son petit ami près d’elle. Mais aujourd’hui elle devait supporter à nouveau une agression du même genre, elle avait eu le droit à tout ce jour là. Il ne fallait mieux pas qu’elle rentre dans les détails sinon elle passerait sa journée à pleurer.

En entendant la jeune femme Ashley eu un léger sourire, tout le monde avait essayé d’apprendre deux trois techniques à la jeune femme mais c’était sans succès. Elle n’aimait pas ça du coup elle n’écoutait qu’à moitié et faisait le minimum, à la fin que ce soit Chad ou Amber ils avaient tout deux abandonnés. Ashley n’eut pas le temps de répondre à Helena, car elle rencontra sur son chemin quelqu’un qu’elle connaissait. Enfin connaître est vraiment un grand mot car elle ne le connaissait pas personnellement, elle l’avait croisé à l’université il fut un temps et de temps à autre comme aujourd’hui au centre. En entendant Zac, la jeune femme ne put s’empêcher de lever les yeux.

Je ne vois pas pourquoi je te suivrais… Ashley posa son regard sur Helena, quand je te dis que j’attire les problèmes ! Un vrai aimant à Attwood.

Helena se doutait qu'Ashley ne serait pas partante pour un entrainement intense ! Elle n'était pas aussi impliquée dans les combats que d'autres et Helena était un cas à part. Elle avait tellement était élevée dans l'idée que les Attwood étaient les ennemis suprêmes, qu'elle avait toujours considéré ça normal de se battre pour survivre. Ce qui n'était pas forcément le cas de tout le monde. Et Helena avait pleinement conscience que ce n'était pas forcément son attitude qui était la meilleure et qui règlerait tous les problèmes de Volusia. Elle comprendrait donc la façon de voir les choses d'Ashley, qui avait maintenant des enfants et qui devait craindre pour leur vie...

Lorsque les deux filles arrivèrent à hauteur de Zac, Helena sentit la tension monter entre eux. Apparemment, ça n'était pas la première fois qu'Ashley et lui se rencontraient dans le centre ville. Et la dernière fois n'avait pas du se passer sereinement au vu de la remarque que fit Ashley...

- N'importe quoi, tu n'attires pas les problèmes plus que quelqu'un d'autre et encore moins les Attwood Ashley. Les garçons peut-être un peu moins mais au final, on est tous pareils.

Tous les Ferguson avaient les mêmes ennuis avec les Attwood, personne n'était épargné. Les filles étaient peut-être des cibles plus faciles parfois, mais il n'était pas rare de tomber sur des femmes qui savaient parfaitement bien se défendre. Tant que les clans ne se retrouvaient pas face à face en nombre important, les rencontres ne se passaient pas trop mal. Tout devenait plus dangereux à partir du moment où l'un des deux groupes était en surnombre ou qu'ils étaient beaucoup des deux côtés...

Helena se tourna alors vers Zac. Un Attwood qui n'était pas aussi imbécile que tous les autres. La jeune femme avait eu vent de l'aide qu'il avait apporté à Amber lorsqu'elle avait été prise dans une fusillade il y a peu de temps. Sa voix n'était absolument pas méchante ou désobligeante. Elle avait beau être très impliquée dans les combats, Helena savait aussi se poser des limites et savait être civilisée et faire preuve de politesse tant qu'on ne la poussait pas dans ses retranchements ou qu'on l'obligeait à être agressive.

- Je peux faire quelque chose pour toi Zac peut-être ?

La réaction et la réponse d’Ashley ne se fit pas attendre. Elle leva les yeux au ciel et se mit sur sa défensive. A la vue de ceci, un sourire se dessina sur mon visage, un sourire que je ne pu retenir. Ashley était si prévisible que ça en devenait hilarant. Cependant elle gardait toujours les mêmes préjugés concernant ses ennemis, et me concernant. Ce qui à mon tour me fit lever les yeux au ciel. Aimant à Attwood, attire les problèmes. Comme si j’étais un problème. Bon j’acceptais le fait qu’elle attire souvent les Attwood, nous nous étions suffisamment rencontré en ville pour qu’elle puisse le dire. En même temps Volusia n’était pas si grand que ça.

« Oh je t’en prie Ashley, tu sais très bien que je ne suis pas un problème, loin de là. Si j’étais vraiment l’enfoiré que tu penses, cela ferait longtemps que j’aurai tenté quelque chose contre toi. »

Toujours les mêmes discussions. Ashley n’était pas souvent en ville et il était vrai qu’ils nous arrivaient souvent de nous rencontrer lorsqu’elle venait en ville. Et à chaque fois on en arrivait au même point. T’es un Attwood, je suis une Ferguson, on se fait la guerre, t’es un salop comme tout les autres et blablabla et blablabla. Je commençais à me demander si un jour elle allait changer de refrains. Si un jour son jugement se modifierait. Cela ne serait certainement pas le cas, il faudrait un miracle pour qu’elle change de jugement. Il est vrai que certains Attwood méritaient un tel jugement. Certains étaient vils, méchant, sans cœur. Ils pouvaient s’en prendre un n’importe qui. Je le savais, je reconnaissais ce défaut, le fait que l’on puisse avoir se genre d’hommes dans nos rangs. Mais il devait certainement y avoir les mêmes hommes chez les Ferguson. Enfin bref, j’espérais seulement qu’Ashley puisse revoir son jugement sur les hommes Attwood et qu’elle accepte qu’ils ne sont pas tous des salops comme elle pense.

« Ton jugement me concernant ne changera jamais à ce que je vois. Tant pis. »

Lui annonçais-je en faisant comme ci cela m’affectait. D’un coté cela me touchait un peu. Savoir que quelqu’un vous méprise alors qu’il ne sait rien ou pratiquement rien de vous. Se savoir être aussi dégoutant. A la longue ça pèse un peu, même si la personne ne vous est pas familière.
C’est à se moment qu’Helena pris la parole. Contrairement à Ahsley, elle pouvait se montrer plus aimable et conviviale, même avec ses ennemis. Enfin surement pas avec tous. En tout cas elle avait l’air de se montrer beaucoup plus ouverte d’esprit avec moi que le faisait Ashley. Peut être connaissait-elle quelques infos me concernant ? La ville est tellement petite, alors si j’arrivais à avoir des informations sur les Ferguson, ils devaient certainement en avoir aussi. Surtout qu’ils avaient la facilité de l’argent.

« Je te remercie mais je ne vois pas trop là tout de suite. Si tu as des idées, je suis tout ouï. »

Mais tu peux très bien cacher ton jeux et puis personnellement que tu sois gentil ou non ce n’est pas mon problème.

Zac pouvait se défendre le temps qu’il voulait Ashley avait été élevé d’une certaine façon et du jour au lendemain elle ne pouvait pas penser autrement surtout pas à son âge. C’était comme à un enfant à qui on avait dit sans arrêt de ne jamais accepter un bonbon de la part d’un inconnu, le jour où une personne lui propose un bonbon il refuse. Et bien c’était un peu le même principe, même si l’éducation de la jeune femme était bien plus poussée. Depuis sa plus tendre enfance on lui avait répéter presque chaque jour combien les Attwood étaient de mauvaises personnes, que jamais elle ne devrait les fréquenter et leur laisser un moment de paix. Ils étaient nés pour pourrir l’existence des Ferguson, ils étaient le mal incarné et chaque mauvaise chose qui arrivait été leur faute. Il n’y avait pas eu que des sermons à longueur de journée, son père l’avait emmené à des enterrements dés son plus jeune âge et autant dire que des enterrements il y en avait beaucoup. Et quand vous êtes une petite fille vêtue d’une robe noire et que vous voyez toute une famille en pleure ça a de quoi marquer. Ashley avait grandit dans cette haine et en grandissant elle avait bien vu le mal que les Attwood apportaient, bien sur ils n’étaient pas les seuls mais étant Ferguson elle ne voyait que leurs erreurs à eux.

Ashley ne répondit rien à ce que venait de dire Helena, car ça serait inutile de parler de toutes ses agressions surtout que la jeune femme n’aimait pas se faire plaindre ce n’était pas son genre. La jeune femme ne pouvait jamais sortir au centre pour la simple et bonne raison qu’à chaque sortie elle se faisait agresser, forcement au bout d’un moment elle ne cherchait plus à aller au centre sauf bien accompagner. C’était le prix à payer en vivant à Volusia et du moment que ce n’était pas ses enfants Ashley supporterait.

Tu as tout compris.

Zac ne lui avait jamais rien fait personnellement et il semblait être l’un des plus gentils dans le clan Attwood mais elle n’avait pas à sympathiser avec lui. Ça ne lui servirait à rien, chacun devait rester à sa place ça avait toujours été ainsi pourquoi changer. En entendant Helena la jeune femme haussa un sourcil se demandant pourquoi elle posait une telle question à Zac.

Et dire que c'était Helena qui était réputée pour être une des plus à fond dans les combats du côté des Ferguson... Elle avait toujours été comme ça, pas forcément à chercher les ennuis mais à ne pas se gêner pour rendre les coups qu'elle se prenait souvent. Violente, agressive, elle était loin d'être un ange qui préférait rester chez lui enfermé plutôt que d'aller combattre contre les Attwood.

Mais depuis la fusillade où elle avait été gravement blessée, il y a maintenant sept ans, je suis passée par différents façons de voir les choses. Pendant longtemps après ça, j'ai été complètement aveuglée par le fait que les Attwood étaient le mal incarné, les ennemis à éliminer sans se poser la moindre question. Mais au fond, on reste tous des humains, alors bien sûr que je n'éprouve aucun remord à blesser quelqu'un comme Sean Attwood même sans raison mais il y en a d'autres, je me refuse à les traiter comme des parfaits imbéciles tant qu'ils ne me font rien. Dans les deux clans, la situation est la même, beaucoup prennent conscience que tirer sur tout ce qui bouge n'est pas la solution miracle. Et on est tous capables de se comporter correctement sans vouloir s'entretuer à chaque fois qu'on se croise...

Lorsqu'Helena s'adressa à Zac, Ashley ne parut pas comprendre qu'elle n'était pas en train de pactiser avec le diable mais simplement de faire preuve d'un minimum de politesse. Helena n'avait jamais eu l'intention de faire ami-ami avec un Attwood, mais elle se doutait bien qu'un peu moins de haine ne serait pas un mal dans une ville où chacun vivait sur ses gardes en se demandant chaque jour si il allait retrouver ses proches encore vivants le lendemain...

- J'ai pas vraiment d'idée, je me posais juste la question on ne sait jamais !

Il faudrait qu'elle pense à le remercier pour ce qu'il avait fait pour Amber, mais Helena préférait attendre qu'Ashley se soit un peu éloignée. Helena était pour une femme du clan des Ferguson toujours au courant des dernières histoires. Elle avait en quelque sorte passé un marché avec son frère et son cousin, qui se résumait au fait qu'elle voulait être tenue courant des moindres détails. Hors de question de la laisser en dehors de tout ça. Elle s'était battue assez longtemps contre son père et son oncle pour gagner ce privilège et elle n'était pas prête à y renoncer. Mais ce n'était pas le cas des autres femmes du clan. Les garçons et elle se débrouillaient pour filtrer les informations, il n'existait que très peu de personnes qui étaient au courant de tout et Helena ne souhaitait pas que cela change. Car plus on en savait, plus on était en danger au final...

- Ashley, je te laisse décider de ce qu'on fait ? Je te suis !

- Mais tu peux très bien cacher ton jeux et puis personnellement que tu sois gentil ou non ce n’est pas mon problème.


Dans ce cas je ne voyais pas vraiment d’où venait le problème. Si elle refusait d’admettre que s’était elle qui se braquait, je ne voyais pas ce que je pouvais faire d’autre. Rester moi-même ? C’est ce que je faisais tout les jours, même devant mes ennemis. Je ne voyais pas pourquoi je devais jouer un jeu, un rôle, qui n’était pas le miens.

« Ouais, si tu veux. »

Je ne voyais pas quoi répondre. S’était un cas désespéré. Même Amber, réputé pour être la plus garce, la plus méchante et hautaine des Ferguson, avait pu changer et voir les choses différemment. Du moins, concernant ma petite personne. Héléna aussi se montrait plus ouverte. J’avais toujours pensé qu’on pouvait se respecter, même en tant qu’ennemi. Pour ma part, je les avais toujours respectés, enfin, pour la plupart d’entre eux, ceux qui méritaient d’être respecté. Et j’avais tendance à vouloir que les autres fassent de même. Mais il fallait que je m’en rende compte, les gens étaient bel et bien différents de moi. Ils ne voyaient pas vraiment les choses de ma façon. Et Ashley me le fit bien remarquer. Sa phrase : « Tu as tout compris », voulait tout dire. Je ne pouvais plus rien en tirer. Au moins, j’avais essayé. De toute façon, cela ne changerai pas mon comportement futur si jamais je devais une nouvelle fois la rencontrer dans le centre.

Hochant la tête sur les dernière parole de la première Dame Ferguson, je lui montré que j’avais compris ce qu’elle me disait et que cela en resterai là entre nous.
Je me retournais donc finalement vers Helena, qui était plus compréhensive et plus sympathique avec moi. Si elle ne faisait pas partie des Ferguson, elle aurait pu être une femme bien. Secouant légèrement la tête, je me disais qu’il fallait que j’arrête de trouver tout le monde bien. Après Ashley et Amber, voila que je pensais maintenant à Helena, au fait qu’elle aurait pu être une amie et quelqu’un de bien. J’étais vraiment trop gentille avec tout le monde, il fallait que je fasse attention à ce qu’on ne me plante pas un couteau dans le dos. Comme je l’avais souvent entendu dire : « trop bon, trop con. »

- Je n’ai pas vraiment d'idée, je me posais juste la question on ne sait jamais !

« Ouais. Comme tu le dis, on ne sait jamais. En tout cas merci d’avoir proposé. Bon si je reste trop longtemps ici, on va croire que je cherche à vous faire du mal. Ce qui n’a jamais été le cas mais bon. Je n’ai pas envi de créer d’histoire maintenant donc, heu…, je vais partir de ce coté. Passez une bonne journée mesdames. Bye », leur dis-je en me relevant et en partant vers l’Est de la ville. Sans me retourner je leur faisait un petit signe de la main pour leur dire au revoir. Elles le prendraient comme elles le voudraient, dorénavant cela m’étais complètement égal.

Je retournais doucement vers les limites du quartier Attwood. Peut être allais-je faire un tour vers le travail de Serena, histoire de lui faire une petite surprise. Elle adorait les surprises et j’adorais lui faire plaisir. Je n’avançais pas à vive allure, je n’étais seulement qu’à quelques mètres des filles Fergusons. Si elles voulaient me dire quelque chose, elles n’avaient qu’à le faire maintenant. Sinon se serait trop tard.

Ashley écoutait ce que disait Helena et Zac, elle n’avait pas à intervenir dans leur conversation et surtout elle n’avait rien à dire. On avait apprit à la jeune femme dés son plus jeune âge qu’il ne fallait pas parler avec ces gens là, donc elle n’avait pas à s’étaler dans une conversation qui en plus de ça n’était pas intéressante. Helena faisait ce qu’elle voulait, Ashley n’était pas sa mère et en plus de cela elle était majeur donc si parler avec ce genre de personne lui faisait plaisir qu’elle le fasse. La jeune femme tourna sa tête vers la route où passaient des voitures, rien de bien intéressant mais bon elle s’occupait comme elle pouvait. En entendant Zac la jeune femme leva les yeux au ciel, ça l’énervait de l’entendre dire ce genre de chose. Il avait ce besoin de se justifier et surtout de bien préciser qu’il était soit disant gentil. Tant mieux pour lui après tout mais pour Ashley il restait du mauvais côté donc ces belles paroles il pouvait se les garder. En plus si ça devait créer des histoires à quelqu’un ça serait à la jeune femme qui avait interdiction d’être au centre sans la présence de Chad ou Tyler. Si son mari apprenait sa petite sortie c’était la crise assurée mais si en plus il apprenait qu’elle avait parlé à un Attwood c’était tout simplement la fin. Ils avaient déjà assez de problème comme ça pas besoin d’en rajouter une couche.

Zac décidait de partir, c’était son choix il aurait très bien pu rester là sur son banc Ashley ne comptait pas s’y asseoir. Elle était venue là pour sortir un peu, se promener, changer d’air et non pour s’asseoir et regarder des voitures passer. Face à son petit signe de la main la jeune femme secoua légèrement la tête, franchement il n’était pas très net ce gars là. Enfin Ashley posa le regard sur Helena répondant à sa question.

J’ai rien de spécial à faire, marchons un peu puis si on passe devant un café on aura qu’à s’arrêter.