L’annonce de la mort du maire était tombé arrivé aux oreilles d’Amber assez rapidement, un ami à la jeune femme lui avait passé un coup de téléphone lui annonçant la nouvelle qui ne fit ni chaud ni froid à Amber. La jeune femme détestait autant les Attwood que les gens du centre, pour elle c’était impensable de ne pas choisir de camp ils vivaient tranquillement alors qu’eux se battaient. Ça l’écœurait alors bien sur quand elle apprit la nouvelle la jeune femme eu comme une sorte de soulagement, le maire cet imbécile qui avait eu la mauvaise idée d’instaurer des réunions était mort. Amber continua sa journée sans se tracasser de tout ça, elle avait envie de dépenser de l’argent dans les fringues et se décidé à appeler sa meilleure amie. Cette dernière lui apprit que Ryan Ferguson se présentait comme maire, voilà enfin une bonne nouvelle et Amber ne tarda pas à allumer sa télévision sous les ordres de son amie qui lui décrivait tout ce qui se passait.

Plus les heures passaient et plus les choses s’accéléraient à Volusia, la ville était déjà d’ordinaire assez animée mais à ce point ça faisait déjà plusieurs années que ça n’était pas arrivé. Amber était dans son canapé devant la télévision à manger du pop corn suivant les informations comme ci ce qu’elle voyait était tout à fait normal. Les informations en continue montraient des habitants fuyant de la villa comme l’adjoint au maire qui était vraiment un lâche de première mais au goût d’Amber peu de personne fuyait au final. Les spots de publicités sur la campagne de Ryan passait presque toutes les heures, il avait du mettre pas mal d’argent là dedans encore. Au bout de plusieurs heures on assistait à la rébellion des étudiants du centre qui apparemment se prenait au jeu pour le plus grand plaisir de la jeune femme qui coupa sa télévision avant de sauter du canapé pour aller se battre.

Amber s’était bien armé et habillé en circonstance, elle avait mit un short en jeans mettant dans ses poches des cartouches de balles tandis que son arme était coincé entre son jeans et son dos. Elle avait mit un haut blanc très simple pour ne pas se sentir serré ni autre pouvant ainsi se battre sans problème puis une paire de converse où elle avait pu mettre un couteau plié en deux. Amber ne sortait jamais sans arme, elle savait se battre et avait une bonne réputation de ce côté-là. Une fois prête pour le combat la jeune femme partit en ville au devant des ennuis. Elle ne put aller bien loin en voiture car certains étaient déjà arrivés dans les quartiers des Ferguson. Amber laissa sa voiture dans une ruelle au pire elle en achèterait encore une, ses parents étaient habitués. La jeune femme réussit à regagner le centre ville sans trop se faire remarquer, en apercevant un groupe de jeunes elle ne se posa même pas de question et se jeta sur eux. Seule contre six garçons Amber n’avait pas beaucoup de chance mais elle se défendait car contrairement à eux elle avait de l’expérience et des années de combat derrière elle. La jeune femme pu en maîtriser deux ans problème mais les quatre se défendaient assez bien commençant à l’épuiser, elle ne savait plus qui frapper et sortit son arme les faisant reculer. Amber leur hurler dessus leur donnant des ordres mais l’un d’entre eux qui avaient l’air le plus à bout ne l’écoutait pas il avançait vers elle. La jeune femme ne chercha pas à comprendre et lui tira dessus, le jeune homme qui devait à peine avoir vingt ans s’effondra sur le sol sous le regardant des autres qui ne bougeaient plus. Amber allait partir mais elle fut arrêter par quelqu’un qui était arrivé derrière elle. La jeune femme se retrouva à terre se prenant des coups dans le ventre puis le dos, elle pointa son arme au hasard tirant à plusieurs reprises mais les coups n’arrêtaient pas et elle n’arrivait pas à voir celui qui l’attaquait. Profitant de quelques secondes de répit Amber se redressa en prenant appui sur ses mains, à peine c’était elle redressa une détonation se fit entendre et elle bascula légèrement en arrière en sentant quelque chose la percuter. L’un des garçons venait de lui tirer dessus, Amber baissa la tête remarquant du sang qui sortait de son abdomen. Une seule solution s’offrait à elle, la pire pour Amber… la fuite. La jeune femme trouva la force de courir se tenant le ventre, pendant qu’ils lui courraient à prêt en l’insultant Amber croisa sur son jeune homme d’autres personnes des différents clans qui se battaient tous. Des voitures prenaient feux, il y avait des cris, des coups de feu partout, des corps tombaient… Amber en temps normal aurait apprécié tout ceci mais là elle n’avait pas le temps. Elle avait été blessée et elle devait se planquer pour survivre.

Amber entra dans la patinoire désert, devant quelques voitures prenaient feu et elle entendait encore des voix autour d’elle. Ne cherchant pas à comprendre quoi que ce soit elle entra dans la patinoire par la porte qui était fracturé, elle couru à l’intérieur se dirigeant vers les vestiaires. Une fois à l’intérieur elle regarda la pièce cherchant de quoi fermer la porte et aussi de quoi arrêter l’hémorragie.

Sur toutes les chaînes qu’avait le jeune homme, il y avait la même information. Le Maire de Volusia venait de mourir dans des circonstances assez étranges. Certains commençaient même à parler de meurtre. Allonger sur son canapé, une bière à la main et un bol de chips sur le ventre, Zac resta bouche bée, ébahit par les révélations et nouvelles qu’il voyait et entendait. Il n’en croyait pas ses yeux et ses oreilles. Un homme aussi important que le Maire venait d’être assassiné en plein cœur de Volusia. Ce qui était sûr maintenant c’était que la ville n’allait plus être la même. Déjà qu’elle n’était pas totalement normale vu la guerre des clans qui avait lieu depuis plusieurs années. Là maintenant la ville allait vivre un véritable enfer. A peine venait-il de penser cela qu’il entendit une énorme explosion à quelques mètres de chez lui. Renversant de la bière sur lui suite au bruit qui le fit sursauter, Zac se redressa vivement et alla voir par la fenêtre ce qu’il venait de se passer. La voiture de ses voisins venait d’exploser, des morceaux de carrosserie avaient volée un peu partout et des flammes sortaient encore du véhicule. Sans vraiment réfléchir, Zac sortit de chez lui et alla voir ses voisins si tout allait bien. Il en profita par la même pour enlever son t-shirt mouiller et le jeté sur le canapé et prendre son Beretta qu’il plaça dans le bas du dos. Il était simplement habillé d’un pantalon G-star à motif camouflage militaire, d’une paire de Timberland et de son pistolet dans le dos, sans t-shirt. Arrivant sur le trottoir devant chez ses voisins, il les vit, la famille au complet, assis à quelques mètres de là, terrifiés et choqués par ce qu’il venait de se passer. Ils étaient en vie et c’est ce qui comptait. On entendait cependant beaucoup de coup de feu, d’explosion et d’autres cris dans le quartier et surement de partout en ville.

Prenant son téléphone, Zac contacta Serena qui était parti depuis quelques jours avec une amie à Miami faire la tournée des magasins. Il la prévint de ne pas revenir tout de suite, lui faisant part de la situation et de l’état dans laquelle se trouvait la ville. Il ne voulait pas qu’elle soit prise au plein milieu de cette guerre urbaine qui venait de commencer. Raccrochant, il chercha tout de suite après le numéro de sa sœur Katy et lança l’appel pour la prévenir. Cependant, elle ne répondit pas. Il essaya encore plusieurs fois et ce fut toujours le même résultat. Aucune réponse. Commençant à avoir très peur pour sa sœur, Zac sauta dans sa voiture, démarra en trombe et fila aussi vite qu’il le pouvait vers le centre, là où habitait sa sœur. La voiture rugissait, telle une bête furieuse qu’on ne pouvait arrêter au risque d’y laisser sa vie. C’était l’état dans lequel était Zac désormais. Il ne pouvait plus avoir confiance aux personnes qu’il croisait dans la rue, certains pouvaient essayer de le tuer. Alors si jamais quelqu’un se mettait devant lui, il l’écraserait, sans aucune retenue. Son but désormais était d’aller voir si sa sœur allait bien et de rester avec pour la protéger. Il ne pouvait pas la laisser seule dans cette situation.

Roulant à toute allure dans les rues de la ville, Zac effleura plusieurs personnes qui marchaient et couraient au milieu des routes, puis ralentit soudainement et s’arrêta finalement au bord de la route, la voiture montée sur la moitié d’un trottoir. Les rues étaient bouchées, quelques voitures en feux avaient bloquées la circulation et des combats venaient d’éclater. Ne pouvant continuer par la route, Zac décida de laisser sa voiture ici et de continuer à pied. Elle risquait fortement de subir des dégâts mais Zac s’en foutait. Si tel était le cas, il la réparerait, une nouvelle fois. Attrapant une barre de fer d’une soixantaine de centimètre qui traînait dans la rue, Zac courra le plus rapidement qu’il le pouvait pour essayer d’arriver à temps chez Katy. Essayant de la contacter une nouvelle fois, il retomba encore sur le répondeur de cette dernière. Les nerfs commençaient à monter. Il avait de plus en plus peur. Des coups de feu retentirent encore, et il baissa la tête et le haut de son corps par réflexe, comme s’il voulait éviter les balles. Cependant il ne savait pas du tout d’où cela provenait. La ville était sans dessus dessous et cela faisait longtemps, très longtemps même qu’il n’avait pas vu ça. Il se demandait même si cela avait déjà pris une telle ampleur. Sautant par-dessus le capo d’une voiture littéralement détruite, Zac atterrit au milieu d’un groupe de personne qui n’avait pas l’air très commode. L’un d’entre eux le regarda puis dit à ses potes que Zac n’était pas des leurs, et donc qu’il ne faisait pas parti du centre. Regardant autour de lui, Zac compta sept personnes. L’un d’eux était armé d’un pistolet et trois autres avaient des couteaux.

*Merde *

S’était bien le cas de le dire, là il était vraiment dedans, jusqu’au cou même. En temps normale il n’aurait eu aucune chance de s’en sortir. Cependant Zac était un très bon combattant, pour ne pas dire excellent et il maîtrisait toute sorte d’art martial et de technique pour faire face à des ennemis, aussi imposant soient-ils. Cependant là, ils n’étaient pas très imposant, seulement armés. Il n’avait que quelques secondes pour réfléchir et mettre en place une stratégie pour survivre. Car là le but n’était pas de mettre ses adversaire KO, mais de survivre le plus longtemps possible et même de trouver un moyen de fuir s’en se faire avoir. Et pour cela il devait tout d’abord maîtriser la personne qui tenait le pistolet. Il était et de loin le plus dangereux de tous. Armé de sa barre de fer, Zac se rua sur lui, qui se trouvait seulement à deux mètres et lui, et lui assena un puissant coup dans la tête. Le jeune homme tomba sur le coté et fit feu inconsciemment ce qui tua sur le champ un des mecs qui avait un couteau. Zac fit donc d’une pierre deux coups. Les cinq personnes restantes se jetèrent avec hargne sur le jeune Attwood et le frappèrent avec force de tout les cotés. Zac bloqua la plupart des coups mais en prit quelques uns au passage et notamment des coups de couteaux. Trois coups l’entaillèrent légèrement alors qu’un autre se planta plus profondément sur le coté gauche de l’abdomen, juste en dessous des cotes. Balançant une nouvelle fois sa barre de fer, Zac toucha un des mecs qui tomba à la renverse, s’en vraiment être KO, juste sonné, ce qui ouvrit une brèche dans la ronde qu’ils avaient formés. Le jeune prof de sport en profita donc pour passer au travers et partir en courant de toutes ses forces. La blessure qu’il avait en dessous des cotes était plus grave qu’il ne le pensait, la plaie saignée abondamment. Il devait rapidement trouver de quoi se soigner et se protéger. Cependant les jeunes qui l’avaient attaqué un peu avant lui courraient derrière, bien décidés à lui faire la peau. Le temps lui était compté, Zac devait rapidement trouver un endroit sûr. C’est alors qu’il vit sur sa droite la patinoire de la ville.

- Pourquoi pas !

Se dit-il. La patinoire est grande et vu ce qu’il se passait, personne devait y être à l’heure qu’il est. S’il arriver à semer la bande qui était à ses trousse, il pourrait se cacher suffisamment longtemps pour être oublié et ainsi pouvoir se soigner. Enfin, apporter les premiers soins car il était maintenant sûr de devoir fermer la plaie avec des points et comme il n’était pas préparé pour ça, il devrait aller à l’hôpital.

Arrivant devant la patinoire Zac remarqua qu’une porte avait été fracturée. Ne cherchant pas plus loin il courut vers celle-ci et si engouffra. Les cris qu’il entendit l’informa qu’il était toujours suivit. La plaie commençait à tirée et à faire de plus en plus mal. Le sang coulé abondamment. Si cela continué ainsi il serait bientôt à la limite du coma. Il devait impérativement arrêter l’hémorragie. Toujours entrain de courir dans les couloirs de la patinoire, Zac vit un écriteau juste au dessus de lui indiquant le chemin des vestiaires. C’était une bonne planque et en plus de ça, il y avait toujours dans les vestiaires des trousses de premiers soins. Le jeune prof emprunta donc ce chemin, haletant, il entendait derrière lui les voix de ses poursuivants se faire de plus en plus présente. Ils n’étaient pas loin et Zac devait se dépêcher. Dans un effort incroyable, il accéléra l’allure, essayant d’oublier la douleur et arriva rapidement vers les vestiaires. Il ouvrit la porte à toute vitesse et la referma aussitôt. Ses yeux s’arrêtèrent sur un banc juste devant lui. Il l’attrapa et le plaqua contre la porte, histoire d’aider le verrou de celle-ci à garder la porte fermé. Le souffle court, respirant fort après la course qu’il venait de faire, Zac était assis contre le banc. Son corps moite et douloureux essaya de bouger mais il avait du mal. Il espérait toutefois qu’aucun organe interne n’ait été touché lorsqu’il fut poignardé. La main plaqué sur sa plaie, la compressant pour diminuer l’hémorragie, Zac se releva difficilement et commença à marcher pour chercher la fameuse trousse de secours. C’est à se moment qu’il entendit des bruits émanant de la pièce. De toute évidence il n’était pas seul sur les lieux. Armé de sa barre de fer, son Beretta toujours dans son dos, Zac avança prudemment.

Après avoir couru de toutes ses forces Amber était entré dans la patinoire, c’était peut être une mauvaise idée car après tout ils pouvaient la cerner rapidement mais elle pensait les avoir semé ou tout du moins qu’ils continueraient leurs courses ne s’arrêtant pas à la patinoire. Amber avait honte, honte de fuir ainsi pour sauver sa peau mais n’importe quel humain aurait fait ça. Sa mort n’aurait servit à rien bien au contraire sa mère avait déjà assez de soucis comme ça en ce moment. Une fois à l’intérieur de la patinoire Amber n’avait pas cherché à comprendre quoi que ce soit, ce n’était pas le moment de réfléchir elle devait juste se planquer. La jeune femme courait aussi vite qu’elle le pouvait, une main posé sur son abdomen elle ne devait pas penser à la douleur ni se demander combien de sang elle perdait Amber se concentrait au maximum sur son principal objectif, se planquer. Son entrainement quotidien et son expérience lui permettait de garder son calme pour le moment, d’autres à sa place serait déjà par terre à prier sur leur sort. Amber courait dans les couloirs apercevant sur son passage des débris de verres par endroit, dans le couloir des étagères par terre. La jeune femme se demandait à quoi ça leur servait d’agir ainsi ? Tout casser n’allait rien changer, ils allaient paraître comme des monstres et les clans bientôt comme des victimes.

Amber avait trouvé refuge dans un des vestiaires, une fois à l’intérieur elle regardait la pièce dans son ensemble pensant déjà à pousser les casiers contre la porte pour y bloquer l’accès. La jeune femme se posa quelques secondes contre un des murs inspirant calmement, elle fixait les casiers se demandant si elle arriverait à les pousser toute seule vu son état. Elle ne regardait toujours pas sa blessure ne voulant pas y penser pour le moment mais son corps lui y pensait, en effet ses mains tremblaient légèrement, elle ressentait des frissons alors qu’elle était en sueur. La jeune femme ferma ses yeux l’espace de quelques secondes pour se donner du courage et des forces supplémentaires. Elle se redressa se dirigeant vers l’une des armoires contenant quelques casiers avant de s’arrêter en entendant des bruits venant des couloirs. Sans prendre le temps de réfléchir Amber se cacha sur le côté des casiers ayant vu vers l’entrée, tenant toujours son abdomen elle mit une main derrière son dos touchant son arme.

Les secondes paraissaient devenir des minutes dans ce genre de situation, Amber retint son souffle lorsqu’une personne entra très rapidement dans les vestiaires. A peine cette personne était elle rentrée que la porte se retrouvait fermé et ensuite bloqué à l’aide d’un banc, Amber leva les yeux en voyant cette solution qui paraissait simple finalement. La jeune femme plissa légèrement les yeux essayant de voir qui était cette personne, elle se rendit vite compte que c’était un Attwood lorsqu’il prit place contre le banc. Amber ferma les yeux laissant aller sa tête en arrière se la cognant d’ailleurs, elle était maudite vraiment si seulement on lui avait prédit sa journée vous pouviez être sur qu’elle serait encore chez elle.

Amber reposa son regard sur le jeune homme qu’elle connaissait enfin connaître était un grand mot mais elle savait qu’il se prénommait Zac, qu’il avait une petite amie et qu’il en avait d’ailleurs perdue une autre il y a plusieurs années de ça. Amber n’était pas une commère mais bon tout se savait assez rapidement. La jeune femme se crispa légèrement en sentant une forte douleur à cause de sa blessure par balle, elle bougea et du coup fit branler quelque peu les casiers. L’effet fut immédiat puisque son soit disant ennemi était déjà à la recherche de ce qui causait ce bruit. Amber ne jouant pas à cache cache, prit son arme sortant de sa planque elle la pointa sur le jeune homme se tenant toujours de l’autre main l’abdomen.

Qu’est ce que tu fou là ?

D’après ce qu’il avait entendu, le bruit provenait des casiers. Mais des casiers, il y en avait de partout. Normale me direz vous puisque Zac s’était caché dans les vestiaires. Se tenant les cotes et la plaie de sa main gauche, Zac avança lentement à l’intérieur des vestiaires, toujours armé de sa barre de fer. Il ne voulait pas utiliser son Beretta, seulement le garder en cas d’extrême nécessité. Les traits du visage tirés, essayant d’oublier la douleur, le jeune homme avait le visage moite, presque blanc. Il avait déjà perdu beaucoup de sang et il devait impérativement trouver cette maudite trousse de secours. Entendant une nouvelle fois du bruit, il s’arrêta, de façon à mieux entendre d’où cela provenait. Des rires et des bruits de pas précipités l’informèrent que ses poursuivants le chercher toujours et qu’ils couraient dans les couloirs non loin de sa cachette. Regardant la barricade de première fortune qu’il avait fait avec le banc, il se dit qu’il devrait par la suite consolider celle-ci avec peut être quelques casiers assemblés devant l’entrée. Enfin s’il avait toujours la force de les pousser. C’est à se moment qu’il entendit marcher derrière lui puis une voix lui poser une question. C’était une voix qu’il connaissait un peu et qui l’informa sur la personne. Une Ferguson. Se retournant, ses soupçons furent confirmés en voyant en face de lui la jeune Amber Nickson, la petite protégée de Chad Ferguson, aujourd’hui à la tête du clan Ferguson des jeunes. De toute les Ferguson existante elle devait être la plus têtue et la plus délicate à traiter.

- Qu’est ce que tu fou là ?

Comme je le disais plus haut, elle était certainement la plus délicate des Ferguson avec qui converser. Toujours hargneuse et rentre dedans. Mais malgré les mots qu’elle utilisa, sa voix n’était pas comme d’habitude, elle avait une tonalité plus faible et son visage n’exprimait pas la confiance qu’elle avait à la normale. Elle était pâle, avait l’air fatiguée. C’est alors que Zac remarqua qu’elle était aussi blessée. Une tache rouge apparaissait au niveau de l’abdomen.

- Je cherche une putain de trousse de secours. Et un moyen de me faire oublier des autres barjots qui rodent dans la ville et maintenant dans la patinoire. Et toi, qu’est ce que tu fou là ?

Zac n’avait pas vraiment besoin de poser cette question. Au vue de l’état dans lequel était la jeune fille, elle devait avoir les mêmes raisons que lui. Détournant son regard de la jeune fille, Zac chercha une nouvelle fois la fameuse trousse de secours. Il s’avait inconsciemment qu’Amber ne lui tirerai pas dessus. Il n’était pas ici en tant que menace et elle n’avait donc pas à s’inquiêter. De plus ils étaient tout les deux mal en point et s’ils voulaient survivre à ce qui les attendait dehors, ils devaient coopérer et s’entre-aider. Regardant la blessure de la jeune fille Zac lui demanda :

- Balle ou couteau ?

Comme on le dit souvent il faut se méfier des apparences parce qu’elles sont parfois trompeuses et dans le cas d’Amber ça se confirmait. Combien de personne aux premiers abords voyait en la jeune femme une jeune fille sans défense à cause de son visage d’ange et de sa petite bouille qui laissait penser à tout le monde qu’elle représentait l’innocence à elle seule. Mais derrière ce visage d’ange se cachait une jeune femme aussi forte mentalement que physiquement, elle avait passé le plus clair de son temps avec les garçons Ferguson pour devenir aussi fort qu’eux. Garçon manqué depuis l’âge de sept ans Amber aurait aimé être un garçon malheureusement pour elle ce n’est pas possible. Alors elle avait toujours tout fait pour se faire accepter par les garçons qui avaient pour habitude de protéger les filles. Amber avait suivit les même cours ne se plaignant jamais malgré la douleur, elle s’était forgé elle-même son propre caractère envoyant balader tout ceux qu’elle voulait, disant toujours tout ce qu’elle pensait qu’importe les conséquences. Aujourd’hui elle était récompensé par tout ça même si certains garçons n’aimaient pas la voir à la tête du clan des étudiants Amber prouvait chaque jour qu’elle avait sa place dans cette guerre.

Face à Zac elle n’avait nullement peur, il était plus grand qu’elle et baraqué mais ça ne lui faisait pas peur rien ne pouvait l’effrayer à vrai dire. Chaque jour pouvait être le dernier c’était une réalité qui n’effrayait pas Amber. Bien sur c’était mieux pour elle de se retrouver devant Zac plutôt que devant toute une bande mais là ils n’étaient pas question de se battre, même si être avec lui ne la réjouissait pas la jeune femme avait autre chose à faire que de se défouler sur lui. Premièrement elle était blessé et devait penser à arrêter l’hémorragie sinon elle avait finir par perdre connaissance, elle le savait par expérience. Deuxièmement ils avaient tous les deux intérêts à se montrer discret tout du moins jusqu’à ce que leurs poursuivants partent de la patinoire. Apparemment ils étaient tout les deux dans le même cas, suivit et blessé.

P*tain mais tu pouvais pas être discret ou te trouver une autre planque, t’a intérêt à pas paniquer parce que j’ai autre chose à faire que jouer à la babysitteur.

Amber était à peu près sûre qu’elle n’avait pas été suivit mais ce n’était pas le cas de Zac puisqu’elle entendait des voix, si ces derniers s’attardaient aux vestiaires ils allaient remarquer la porte bloqué et en conclure qu’il était là. Amber soupira légèrement en pensant à tout ça, elle replaça son arme contre son dos autant garder les munitions au cas où.


Balle.

Amber lui répondit d’une façon pas du tout aimable comme elle savait si bien le faire et pire encore elle ne lui retournait pas la question, en même temps elle en avait rien à faire alors pourquoi lui demanderait elle ?

Comme il le pensait, la cohabitation avec cette fille n’allait pas être très facile. Elle avait un caractère de chien et pensait souvent qu’elle été au dessus des autres. Zac n’avait jamais levé la main sur une fille. Depuis tout jeune, il avait appris à les respecter et à les protéger. Prenant des coups à leur place, veillant à ce qu’il ne leur arrive rien. Et faisant surtout attention à ce qu’aucune fille du clan Attwood ne se retrouve prise dans les règlements de comptes et autres histoires dans lesquels étaient souvent mêlés les garçons. Même s’il était coincé avec Amber, qui était la pire des filles Ferguson qu’on pouvait trouver en se moment, Zac ne lui ferai pas de mal. Il avait des principes, que certains ne comprenaient peut être pas mais s’était comme ça. Et puis de toute façon, il avait besoin d’elle, même s’il n’aimait pas mêler les filles à ses histoires, là il devait faire avec. Ils étaient tout les deux blessés et devaient se faire « confiance » s’ils voulaient survivre.

Alors qu’il cherchait de quoi panser sa plaie, Zac entendit Amber lui faire des reproches. Il ne pu s’empêcher de rire sur le coup. Cette gamine se croyait vraiment au dessus des autres. Paniquer ? Jouer la babysitteur ? Non mais franchement pour qui le prenait-elle ? N’avait elle jamais entendu parler du jeune homme ? il devait faire parti des meilleurs combattants pied-poing qu’on pouvait trouver dans cette ville et elle osait prétendre qu’elle allait jouer la babysitteur avec lui. Il en avait vu d’autre, beaucoup d’autre alors qu’elle était encore entrain de jouer dans la cours de récré de sa primaire.
Attrapant finalement cette saleté de trousse de toilette qu’il cherchait tant, Zac l’ouvrit et examina son contenu. Il y avait de quoi se désinfecté, des pansements, des bandages mais aussi des sortes de bandelettes collantes, que les médecins utilisaient sur les patients une fois leur avoir enlevé les points. Ceci permettait de tenir la plaie fermée et de consolider le tout. Zac versa un peu d’alcool sur la plaie, grimaça à son contact puisque ça piquée fortement, puis plaça les bandelettes collantes pour essayer de fermer la plaie. Il tint cette dernière fermée de la main gauche puis plaça les bandelettes pour tenir fermé. Mettant une nouvelle fois de l’alcool sur les compresses, il mit celles-ci sur la plaie puis s’entoura de bandage. Ses soins prirent enfin soin, juste un peu après avoir entendu Amber se moquer de lui.

- T’es drôle tu sais, bien que cela ne va pas du tout avec ta gueule.

Le jeune lui jeta par la suite la trousse de secours qu’il avait trouver, il en restait suffisamment assez pour les soigner tout les deux.

- Au lieu de dire des conneries merdeuses, ferme là et soigne toi. Je n’ai pas envie de ramener ton corps chez Chad. Et quand tu seras prête, peut être pourras-tu m’aider à mettre un casier ou deux devant l’entrée. On ne sait jamais.

Zac savait parfaitement qu’il avait été suivit pendant sa fuite à l’intérieur de la patinoire. D’ailleurs on entendait très clairement les pas et voix de ses poursuivants. Ils étaient fous de rage et voulaient à tout prix lui mettre la main dessus. Cependant pendant sa cavalcade à l’intérieur de la patinoire, Zac avait entendu d’autres voix. D’autres personnes foulaient le sol de la patinoire et avaient l’air, d’après les bruits, de tout casser sur leur passage.

Zac sourit de nouveaux en entendant que la jeune fille était blessée à cause d’une balle. Il ne souriait pas à cause de son malheur, simplement parce qu’il avait failli subir la même chose quelques minutes plus tôt. Mais il avait été meilleur que cette dernière puisqu’il avait pu maîtriser le tireur.

- Hey les gars vous n’auriez pas vu un mec blessé courir dans la patinoire ?
- Non, par contre nous on cherche une fille, une petite blonde assez sexy. C’est une Ferguson et elle est également blessée.
- Bon cherchons par là alors.

Zac plaça son doigt devant sa bouche pour annoncer à Amber de se taire par réflexe. Il était pratiquement sûr que cette dernière allait répliquer sur ce qu’il venait de lui dire. Comme il s’en doutait elle aussi était recherchée dans la patinoire. Les deux groupes avaient maintenant unis ces forces pour rechercher les deux « fugitifs ». Heureusement leurs pas s’éloignaient des vestiaires.

Amber avait entendu parler du jeune homme mieux que ça elle l’avait vu plusieurs fois lors de rencontre entre les deux clans d’ailleurs ça faisait bien longtemps qu’elle ne le voyait plus comme bon nombre de personne de son âge. La belle époque pour la jeune femme qui évoluait dans le monde de Chad et Tyler Ferguson, aujourd’hui ils avaient tous leur vie et elle n’était qu’une étudiante. Amber était bien plus que ça mais la jeune femme regrettait beaucoup l’époque où elle était avec les grands, aujourd’hui elle était leader d’un des groupes ce qui était déjà beaucoup mais sans tout les autres ce n’était pas pareil. Enfin bref Amber connaissait Zac même si personnellement elle ne le connaissait pas, ce qu’elle connaissait de lui était suffisant pour la jeune femme. Il était un bon combattant et l’avait toujours prouvé, il avait perdue sa petite amie à cause de la guerre des clans et ça personne ne le souhaitait même à son pire ennemi. Bien sur c’était facile de faire le dur et de jouer à celui qui n’était pas touché par tout ça mais même Amber devant de tel massacre ressentait tout un tas d’émotions.

La jeune femme était partit dans ses pensés notamment sur la mort du maire qui grâce à son décès remettait de l’ambiance dans la ville, elle pensait également à ses amis se demandant si eux aussi étaient dehors mais elle fut rapidement sortit de ses pensées en entendant Zac. Face à ce qu’il disait Amber leva les yeux au ciel si seulement il pouvait se taire ça rendrait les choses plus facile. Elle suivit du regard la trousse de secours qui vola jusqu’à elle mais n’y prêta pas attention reposant son regard sur le jeune homme qui parlait de nouveau.

Je ne dis que des choses vraies. Et je me fou bien que tu ramène ou non mon corps, j’accepte mon destin. Mais je suis prête moi !

Amber acceptait son destin comme elle venait de le dire, elle n’avait pas peur de la mort bien au contraire par moment elle y voyait une issue de secours. Leur vie ici était pour Amber parfois pire que la mort, se battre chaque jour pour survivre et pour honorer un pacte assez débile il faut le dire. Amber ne regrettait pas qui elle était et ce qu’elle faisait, elle avait encore tué une personne aujourd’hui mais ça ne lui faisait rien. Elle était vide en quelque sorte, elle se demandait encore s’il y avait quelque chose d’humain en elle face à l’ennemi. Des bruits se firent entendre suivit par des voix, la jeune femme fronça les sourcils écoutant ce qui se disait et en entendant le mot sexy elle se leva d’un coup prête à râler mais elle vit rapidement Zac lui faisant signe de se taire. Elle serra ses dents pour se contenir, Amber avait envie de gueuler comme elle savait si bien le faire. Le mot sexy l’énervait alors que pleins de filles adoraient l’entendre pas elle, Ashley, Ashlee ou encore Jenny étaient sexy mais pas elle… elle était juste Amber. La jeune femme se posa contre le mur fermant les yeux quelques instants avant de se laisser glisser jusqu’au sol, elle ouvrit ses yeux retirant sa main de son abdomen pour constater qu’il ne l’avait pas loupé.

D’après ce que lui disait la jeune femme, elle s’en fichait qu’il doive ramener son corps à Chad ou non. Elle acceptait son destin. Pour Zac, elle était tout simplement inconsciente et rien que pour cela, elle était dangereuse. Comme si elle n’avait aucune attache dans se monde, comme si rien n’apportait réellement à ses yeux. La vie, la mort. Rien n’était vraiment important pour elle. Elle concevait l’un comme elle pouvait le faire pour l’autre. Elle accueillerait la mort les bras ouvert. Mais le jeune homme ne concevait sa vie pas du tout comme Amber. Il y avait des gens à l’extérieur dont il tenait beaucoup et ne voulait pas mourir bêtement ici.

- Je ne crois pas au destin. Pour moi rien n’arrive par hasard, on est le seul maître de son destin. Bref, arrêtes de faire comme si tu n’avais rien, et soigne un peu cette blessure. Je vais avoir besoin de toi. Je ne me voile pas la face, si on veut sortir d’ici vivant tout les deux, il va falloir travailler ensemble.

Les poursuivants de Zac rencontrèrent ceux d’Amber, non loin des vestiaires, de là où les deux jeunes ennemis se cachaient. Ils discutèrent quelques minutes pour savoir quoi faire, et pour unir ensuite leur force. Comme il l’avait prédit, Zac vit Amber se lever brusquement en entendant l’un des hommes faire sa description. Zac ne savait pas vraiment ce qui l’avait vraiment dérangé, cependant il se doutait bien qu’elle allait réagir. Son impulsivité l’avait précédée. D’un geste calme et simple, le jeune homme lui demanda de se taire et de ne pas faire de bruit. Ce qu’elle fit sans vraiment rouspéter, elle savait très bien qu’elle aurait pu signaler à leurs ennemis leur position. Comme il l’avait dit quelques secondes avant, Zac ne croyait pas au destin. Pour lui rien n’arriver par hasard et toute action avait sa conséquence. De plus, il ne l’avait pas dit à Amber, mais il ne voulait pas que cette dernière meurt à cause d’une connerie, enfin plutôt de sa connerie, mais surtout qu’elle meurt d’une bagarre entre elle et une bande du centre. Leur « destin » comme elle disait, voulait qu’ils soient ennemis et que « normalement » ils meurent sous les coups de leurs ennemis. Les Ferguson devaient mourir par la main des Attwood et vice-versa. Et non pas à cause d’une bande d’imbécile du centre qui se croient fort pour éradiquer les deux clans. Pour cela, Zac ne voulait pas qu’Amber ne meurt maintenant. Si s’était le cas il devrait alors, par respect pour elle, ramener son corps chez Chad.
Se relevant difficilement, Zac s’approcha doucement d’Amber, qui s’était adossé contre le mur, en faisant le moins de bruit possible.

- Ça y est ? Tu as fini de te soigner ? Vu d’ici c’est pas très joli. Ils ne t’ont pas loupé. Va falloir faire un choix. Soit on reste calmement ici et on attend en se barricadant. Soit on sort tout les deux et on essaye de se créer un chemin dans la patinoire vers la sortie. Dans tout les cas, nous allons encore devoir rester ensemble un petit bout de temps. Car dans l’état qu’on est, on ne pourra pas affronter cette bande d’imbécile seul.

Prenant son Beretta, Zac enleva son chargeur et regarda à l’intérieur, constatant que celui-ci était plein. Même 15 balles ne pourraient leur assurer une sérénité absolue. Zac pensait qu’il n’y avait pas 15 hommes à leur poursuite dans la patinoire, cependant il n’avait aucune garanti et ne savait pas si ces derniers n’avaient pas rencontré d’autres personnes qui s’étaient rallié à eux. Les deux jeunes allaient devoir affronter un bon nombre de gens et ils devaient faire attention de ne pas gaspiller inutilement des munitions.

Revois ta définition parce que tu n’es pas maître de ton destin, personne ne l’est ici. Super j’ai hâte de travailler avec toi.

Amber leva les yeux à la fin de sa phrase parce que cette situation ne l’enchantait pas du tout. Elle n’était pas certaine de pouvoir rester calme face au jeune homme, lui avait l’air parfaitement capable de garder son calme et ça ne l’étonnait pas car Zac n’était pas connut pour être méchant. La jeune femme aurait pu tomber sur pire et ils auraient pu s’entretuer mais Amber n’était pas bête et savait très bien que le jeune homme avait raison. S’ils voulaient survivre ils devaient travailler ensemble, main dans la main même si ça paraissait dingue à première vue.

La jeune femme assise par terre venait de regarder sa blessure, choque qu’elle ne s’était pas permise avant pour éviter de paniquer même si Amber ne paniquait pas souvent mais en voyant sa blessure elle se rendait compte qu’elle était affaiblit et elle le sentait. Son corps ne suivait plus même si elle avait le mental cette fois ci son corps ne pouvait pas la suivre dans sa folie, elle devait se soigner et le mieux aurait été à l’hôpital malheureusement c’était impossible. En entendant Zac la jeune femme releva les yeux vers lui.

Non… merci j’avais remarqué mais ils sont tellement nuls qu’ils n’ont pas réussit à me tuer ! Je préfère la seconde solution malheureusement on va devoir prendre la première et rester un peu ici au calme. Je pourrais les tuer… mais ça ne serait pas drôle, c’est trop rapide.

Amber trouvait ça drôle comme elle le disait si bien, tuer une personne n’était pas quelque chose d’horrible. Avant ça l’était et elle se rappelait parfaitement de sa première victime, elle avait mit plusieurs jours à s’en remettre avant de tuer à nouveau quelqu’un. Aujourd’hui Amber était devenue pire que la mort, elle prenait des vies sans se soucier des conséquences.

- Tu as choisi de rester ici et de te battre non ? tu aurais très bien pu fuir la ville pour mener une vie tranquille ailleurs, comme beaucoup de gens l’ont fait. Donc pour moi si, tu es maître de ton destin.

Voila comment Zac voyait les choses. Peut être que la jeune fille ne partageait pas sa vision, cependant ce qu’il disait paraissait logique. Pour lui, chaque homme était maître de son destin. Chaque action qu’il faisait avait des répercussions, bonnes ou mauvaises, même si parfois on ne se rendait de l’action qu’au moment des répercussions.

- Moi aussi ça me fais très plaisir. Putain, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé.

Zac avait prononcé sa dernière phrase doucement, se parlant à lui-même, tout en regardant la blessure d’Amber. C’est à se moment là, en voyant le sang coulait de l’abdomen de la jeune fille, qu’il se remit à penser à sa petite sœur. Il espérait de tout cœur ne pas la retrouver dans un état similaire. Pour cela il devait faire vite et trouver une solution pour sortir d’ici. Même si pour cela il devrait faire équipe avec une Ferguson. Par chance, enfin si on peut dire ça, il était tombé avec Amber Nickson. Il aurait très bien pu tomber sur une fille à papa qui ne savait strictement pas se battre et qui l’aurait gêné par la suite.
Cette jeune fille savait parfaitement se battre. Il se rappelait d’elle quand ils étaient plus jeunes, elle venait de temps en temps regarder les rencontres entre le groupe de Chad et celui de Riley. Elle devait donc l’avoir déjà vu se battre quand il était plus jeune. La seule chose qui avait changé était le fait que le jeune homme était désormais bien plus fort qu’avant. L’expérience des combats et des entraînements l’avait changé.

- Je ne suis pas très emballé par l’idée mais… si tu as besoin d’aide pour ta blessure, tu peux me demander. Avec le temps et les nombreux combats qu’on a fait plus jeune, on est un peu devenu maître dans les premiers soins.

Lui annonça le jeune homme tout en rigolant. Ceci lui rappelait de nombreux et lointain souvenirs ce qui lui étira un sourire sur le visage. Ceci ne l’enchanter pas vraiment comme il le disait mais de toute évidence il avait besoin de la jeune femme, et en forme. Il fallait donc qu’elle arrive à soigner cette blessure et le plus tôt serait le mieux. Ils devraient ensuite se reposer pour retrouver un peu de force. Ceci risquerait de prendre plusieurs minutes.
Zac acquiesça à la réponse d’Amber. Rester ici quelques minutes puis ensuite trouver un moyen de sortir.

- Tu es vraiment sûr de pouvoir tous les tuer dans ta situation ? A mon avis tu pourrais en tuer quelques uns mais tu te ferais salement lyncher par la suite. Là ça ne serai pas drôle, trop rapide.

Zac avait repris les derniers mots d’Amber, pour la taquiner un peu mais aussi pour lui faire comprendre qu’elle essayer un peu trop de se la jouer, et que cela n’avait pas vraiment d’impact sur lui.

Pour ton information personne ne choisit de vivre ici, on se bat parce que c’est ce que les gens attendent de nous. Et si personne ne quitte Volusia c’est parce qu’ils ont tous peur de l’extérieur. Alors encore une fois revois ta définition.

Zac et ses grandes théories donnaient la migraine à la jeune femme qui ne voyait pas la vie comme lui. Si elle était maître de son destin Amber ne serait pas ici, bien sur qu’on la forçait pas mais si aujourd’hui elle était ainsi ce n’était pas grâce au destin mais parce qu’elle était né dans un clan, que son père s’était battu pour les siens et qu’elle essayait de défendre à son tour les siens.

Hein ? Qu’est ce que tu marmonne encore ?

Amber n’avait pas très bien comprit ce que lui avait dit le jeune homme car il avait parlé plus bas d’un seul coup comme ci il se parlait à lui, autant penser dans sa tête dans ce cas là enfin Amber préférait demander au cas où il s’était adressé à elle parce que même si elle n’arrêtait pas de râler parler l’occupait pas mal et ça lui faisait presque oublier sa blessure.

En entendant Zac se proposer de l’aider la jeune femme posa sa tête contre le mur fermant quelques secondes ses yeux, c’était très gentil de sa part mais ça embêtait Amber tout ça. Il était son ennemi et ce n’était pas à lui de faire ça malheureusement Amber ne s’en sortirait pas seule, bien sur qu’elle avait de l’expérience et qu’elle avait déjà du se soigner ou soigner ses amis en attendant les secours mais là c’était différent. En effet Amber avait l’impression de perdre de plus en plus de force ce qui ne l’enchantait pas du tout. La jeune femme ouvrit les yeux prenant une inspiration parce que ce qu’elle allait dire lui faisait mal à l’avance.

Je veux bien que tu m’aides… je ne suis pas sûre que la balle soit ressortit.

Amber avait sa main trempait de sang à la force de tenir son abdomen, son tee-shirt se remplissait de son sang elle l’avait constaté tout à l’heure mais le sentait aussi contre sa peau. En entendant Zac la jeune femme leva les yeux en l’air, décidément qu’est ce qu’il était fatiguant celui-ci.

Ils ont beau être nombreux ils ont peur, ils ne connaissent pas tout ça et ça se voit dans les yeux. Quand j’ai tué leur ami ils étaient sous le choc et j’aurais pu partir ils n’auraient rien vus, sur toute la bande seul un à réagit… alors je peux te garantir que si on commence à en descendre ils ne bougeront plus. Amber eu un petit sourire en coin en l’entendant sans s’en rendre compte. Tu as raison, ce n’est pas drôle ça va trop vite une balle et hop ils sont morts.

Zac levait les yeux au ciel en entendant ce que lui disait Amber de son destin. De toute évidence ils ne voyaient pas du tout les choses de la même façon. Il ne préférait pas répondre et surenchérir, ils n’étaient pas d’accord et cela ne servait à rien de se prendre la tête. Ils devaient se serrer les coudes et non s’embrouiller. Déjà qu’ils étaient ennemi cela n’arranger pas les choses, alors une embrouille de plus ne les aideraient pas à avancer.

- Pas grand-chose. Enfin pas quelque chose qui te concerne. Je dirai même que cela pourrait t’arranger s’il lui arrivait quelque chose parce que ça détruirait psychologiquement un Attwood et cela serait plus facile de l’éliminer par la suite.

Il était nerveux et ça se sentait. D’habitude il n’aurait eu aucun mal à cacher ce qui le préoccupait mais dès lors que la vie de sa sœur était en jeux, il ne pouvait plus se contrôler. Il en avait dit assez pour éveiller la curiosité de la jeune femme. Il ne savait pas cependant si elle été au courant sue Kate était sa petite sœur. Savait elle-même qu’elle existait ? Pas sûr puisque que la jeune femme avait décidé de rester neutre dans cette guerre, elle ne représentait donc pas une menace pour les deux clans et donc ne devait pas forcément être connu.

Quoi que, avec ce qui se passait en se moment, elle pouvait devenir une menace, enfin être considérée comme dangereuse, puisqu’elle habitait le centre. Zac devait faire donc doublement attention maintenant et devait réfléchir à tout ça. Pas maintenant de toute évidence puisqu’Amber acceptait que le jeune homme l’aide à la soigner.

S’agenouillant à ses cotés, Zac l’écouta attentivement. D’après elle, la balle devait être encore à l’intérieur. Son t-shirt regorgé de son sang et la jeune fille devenait de plus en plus pâle. Ses forces devaient l’abandonner en plus, si elle restait comme ça, elle n’allait pas finir la journée. Il fallait retirer cette balle et désinfecter la plaie. Arrêter l’hémorragie ne serait pas un luxe non plus mais encore fallait il réussir et là seul un médecin compétant pouvait le faire. De toute façon, Zac ne pouvait pas la laisser comme ça et il ferait de son mieux pour l’aider. Comme il l’avait dit, ou plutôt pensé, une Ferguson n’avait d’autre choix que de mourir de la main d’une Attwood. Il ne pouvait donc pas la laisser mourir de la main d’un abrutit du centre.

Zac laissa Amber commenter la situation sur la grande bande de jeune du centre qui les poursuivait. Selon elle il serait facile de tous les tuer. Bref, Zac ne releva pas, plus concentré qu’autre chose à trouver un moyen d’enlever la balle sans faire de dégât. De plus cela risquait encore d’être un sujet d’engueulade et ce n’était pas le moment.

- Je ne vais pas te demander de me faire confiance, ce serait beaucoup te demander mais… peux tu relever un peu ton t-shirt que je regarde la blessure ? Je vais surement devoir retirer la balle avec la main et ça risque d’être douloureux. Je compte sur toi pour être forte et faire un minimum de bruit.

Zac n’aimait pas trop la situation, cela risquait d’être de la boucherie mais en même temps il n’avait pas vraiment le choix. Il l’avait déjà fait sur ses ami, cela avait toujours fonctionné, cependant, et c’est ce qui était différent de la situation d’aujourd’hui, à l’époque il y avait toujours une ambulance qui prenait la relève. Là Zac et Amber devraient faire de leur mieux pour retirer la balle, désinfecter la plaie et la cautériser. De plus, comme il l’avait dit, cela risquait de faire mal, et Zac n’aimait pas voir les gens souffrir, surtout les filles. Il n’était pas du genre à aimer faire souffrir les gens, à les torturer.

- Dis-moi quand tu es prête.

Si tu le dis.

Amber secoua légèrement la tête ce que lui disait le jeune homme était incompréhensible, elle ne voyait pas de qui il parlait et encore moins ce que tout ceci voulait dire. Ça aurait été une autre personne que Amber il aurait certainement droit à pleins de question mais Amber n’était pas de nature curieuse en plus elle s’en moquait de ce qu’il disait, il avait qu’à être plus clair ce n’était pas de sa faute si il disait des choses incompréhensible.

Zac n’était pas le garçon le plus chanceux du monde et il en avait la preuve aujourd’hui car fallait qu’il tombe sur Amber, une autre fille aurait peut être été plus gentille, plus calme et compréhensif qu’elle mais Amber était ainsi. Il fallait savoir la prendre, comprendre comment elle fonctionnait, comme toutes les filles elles étaient compliqués. La jeune femme aurait pu se battre avec Zac mais ça n’avait aucuns intérêts et elle le savait très bien. Amber était lucide et savait comment agir, même si cette situation été exceptionnelle Zac avait raison ils devaient s’aider aujourd’hui.

En entendant Zac, la jeune femme comprit qu’il voulait l’aider et c’était gentil de sa part même si elle ne lui disait pas. Peu de personne aurait fait ce qu’il allait faire, ça prouvait encore une fois qu’il était quelqu’un bien. Amber écoutait attentivement tout ce qu’il lui disait, elle n’avait pas le choix et elle le savait. La jeune fille retira son tee-shirt entièrement se retrouvant en soutien gorge, Zac savait ce qu’était une fille en sous vêtement donc aucuns risques qu’il ne s’évanouisse. Amber n’était pas pudique, n’oublions pas qu’elle avait grandit avec des hommes. C’était plus pratique que de tenir le tee-shirt en haut alors qu’elle allait souffrir.

Essaye de faire ça vite… je suis prête.

Amber inspira un bon coup avant de placer entre ses dents le bout de son tee-shirt ne contenant pas de sang, c’était mieux si elle mordait quelque chose même si ce n’était pas quelque chose de dur ça suffirait. Elle allait prendre sur elle et souffrir en silence.

- Ouais bon, passons.

Zac avait conscience de ne pas être très clair. Ses propos étaient quelques peu incohérent et désordonnés et il était normal qu’une personne étrangère à sa vie, en l’occurrence Amber ici, ne comprenne pas le moindre mot de ce qu’il racontait. Enfin de ce qu’il se disait puisqu’il fallait le dire, Zac se parlait tout seul à se moment là, réfléchissant à voix haute. Ce n’était pas quelque chose qui lui arrivait souvent, cela ne lui était même jamais arrivé d’ailleurs, du moins aussi loin qu’il s’en souvenait. En même temps il n’avait jamais connu une situation aussi stressante de toute sa vie. Il avait prit l’habitude de gérer les situations et de tous préparer à l’avance de façon à être entièrement concentré dans ce qu’il faisait.

Sauf qu’ici, il ne gérait plus rien. D’une part il était blesser, d’autre part il n’avait rien préparé pour faire face à cette crise et finalement il y avait la vie de sa sœur en jeux et ne pouvait se permettre de faire des erreurs. Oui sur le coup là il stressait un peu, pas beaucoup car il savait se contrôler, mais toutes ses pensées étaient tournées vers un but, retrouver Kate et la protéger des imbéciles, des ordures du centre qui se « rebellés ».
Agenouillé tout prêt d’Amber il attendit tranquillement la réponse de cette dernière concernant l’aide qu’il était prêt à lui fournir. A sa connaissance, jamais rien de tel ne s’était produit entre les deux clans. En tout cas il ne s’en souvenait pas ou il n’en avait jamais eu vent. Si ça s’était passé peut être que les personnes concernés avaient eu honte et avaient décidés de ne rien dévoilé. Cela ce comprenait mais en même temps pourquoi ne pas souligner le geste et reconnaître, ne serait ce qu’une fois le bon geste de la personne ? Des questions qui resteront surement sans réponse. En tout cas Zac savait qu’il n’aurait pas honte de dire qu’il a aidé une Ferguson à survivre à une blessure et qu’ils se sont entraidés pour rester vivant.

Zac fut finalement sorti de ses pensées quand il vit Amber commencer à retirer son t-shirt. Se retrouvant en soutien gorge face au jeune homme, elle avait décidemment accepté, sans l’avoir encore formulé, la proposition de Zac. Il allait donc devoir faire vite et être le plus délicat possible. Il n’avait pas vraiment envie de faire mal à la jeune fille et le moindre bruit pourrait révéler leur position. Ils seraient dans se cas vraiment très mal. Se baissant légèrement, le jeune homme se rapprocha de la blessure et la regarda attentivement. Il essayait de repérer la balle, espérant qu’elle ne se soit pas logée très loin, cependant il ne voyait rien. Soufflant tout en relevant les yeux vers Amber, il lui annonça, sans parler, que cela allait être difficile. Versant de l’alcool 90° sur ses mains pour les désinfecter, il commença à écarter légèrement la blessure et à entrer un doigt pour rechercher doucement la balle. Il savait très bien que cela faisait mal, l’alcool agissait déjà et devait certainement piquer, brûler Amber car son corps commençait déjà à se tordre. Elle essayait de retenir les crispations du mieux qu’elle pouvait mais cela lui était difficile. Zac s’en voulait de lui faire subir cette épreuve mais en même temps il n’avait pas d’autre choix. Son doigt s’engouffra donc dans la blessure, suivant tout doucement le trajet qu’avait tracé la balle.

Au fur et à mesure que son doigt glisser à l’intérieur de la blessure, du sang sortait de la plaie. L’hémorragie créée par la balle était plus importante que prévu. Par chance rien n’avait été touché à l’intérieur. Il le savait car il n’avait rencontré aucun organe pendant son trajet. Cependant, une fois la balle enlever, il devrait par la suite, vidée la plaie de cette importante masse de sang qui s’y était engouffré ou cela risquait de s’infecter. Par chance pour Amber, Zac trouva rapidement la balle, elle ne s’était finalement pas logée loin.

- Désolé de t’avoir fais mal. Je l’ai trouvé. Va maintenant falloir que je l’enlève.

Amber avait pleinement conscience qu’elle allait avoir très mal mais elle avait aussi conscience du fait qu’ils étaient tout deux recherchés et qu’au moindre bruit leurs poursuivants pourraient les retrouver facilement. De plus elle n’avait plus le choix maintenant, la jeune femme perdait beaucoup de sang, elle se sentait de plus en plus faible, elle avait chaud et froid en même temps. Tout ces petits détails elle les connaissait bien et savait qu’elle avait besoin d’aide, une fois la balle retiré peut être que ça serait déjà mieux en tout cas il fallait que ça aille mieux car ils ne pouvaient pas rester là tout les deux.

En un simple regard échangé avec le jeune homme Amber savait qu’il avait presque autant peur qu’elle de la douleur et de la difficulté que tout ceci allait engendrer. C’était certainement plus difficile pour Zac que pour la jeune femme, même si la douleur allait être présente lui devait agir rapidement sans trop lui faire de mal. Il devait repérer la balle puis la retirer avant de soigner comme il fallait Amber. C’était une lourde responsabilité mais Amber savait qu’il en était capable, il avait assez d’expérience et les épaules assez solides pour agir ainsi. Amber ni pensait pas mais on pourrait presque s’imaginer qu’elle avait un cet instant précis confiance en lui, un ennemi.

La jeune femme ne préférait pas regarder ce que faisait Zac, elle posa la tête contre le mur le regard posé sur le plafond où elle repérait des traces. Elle commença à compter les traces de couleurs noires, petites mais voyantes, pour essayer de ne pas penser à ce que lui faisait le jeune homme. Amber mordit le bout de tee-shirt coincé entre ses dents en sentant Zac toucher sa blessure puis entrer son doigt dedans. La jeune femme inspira fortement au contact de l’alcool à bruler sur sa blessure, elle ressentait à la choix des picotements et une forte chaleur, elle aurait pu hurler si elle n’avait pas eu autant de mental. La jeune femme ferma les yeux ne supportant pas cette douleur et encore moins de sentir le doigt de Zac à l’intérieur de sa blessure. Même si il y allait doucement elle avait terriblement mal, elle ne voulait pas y penser mais avait du mal à penser à autre chose que ce qui se passait à ce moment précis dans cette pièce. Amber sentait ses yeux se remplir de larme, une honte pour elle. Pleurer devant un ennemi ce n’était pas acceptable. Plus Zac cherchait la balle plus la jeune femme avait l’impression de perdre des forces, elle se sentait limite molle tout d’un coup.
En entendant le jeune homme Amber ouvrit doucement ses yeux posant son regard sur lui avant de retirer le bout de tissu dans sa bouche d’une main tremblante.

Si tu n’y arrive pas, pars… sauve ta peau.

Cela faisait à peine une minute ou deux que Zac s’afférait sur la blessure d’Amber, cependant il avait l’impression que ça faisait une éternité. La tâche était compliquée, comme toute opération d’ailleurs, et Zac ne savait pas s’il s’y prenait bien. Il n’était pas chirurgien, il y avait donc de fortes chances qu’il fasse une connerie. Il n’avait jamais fait d’étude de médecine et les seuls fois qu’il avait du faire des premiers soins, ce n’était pas grand-chose. Là s’était de toute évidence à un niveau bien supérieur que les compétences qu’il avait. Zac devait extraire une balle, nettoyer la plaie, vider le surplus de sang et refermer le tout correctement.
De plus il ne fallait pas qu’il soit trop brusque où qu’il fasse trop mal à la jeune femme pour que celle-ci ne fasse pas trop de bruit. Coincés ensemble, encerclés d’ennemis, ils étaient tout deux mal en point. Ils n’étaient pas vraiment bien placés pour s’en sortir. Mais Zac ne pensait pas à ça. Pour le moment ce qui lui importait était de sauver cette jeune fille qui était entrain, petit à petit, de mourir. Chaque chose en son temps. Même si cette dernière était un ennemi, Zac ne pouvait la laisser comme ça sans rien faire. Ce n’était tout simplement pas dans sa nature.

S’essuyant le front, tout en enlevant son doigt de la blessure d’Amber, il prit une des serviettes présente avec la trousse de secours et nettoya rapidement la plaie de façon à y voir plus clair. Amber était de plus en plus faible. Même si elle ne le montrait pas et qu’elle restait forte, ses yeux, les pulsations de son cœur et la température de sa peau affirmaient le contraire. Zac n’était pas télépathe, il ne savait pas lire dans les esprits, loin de là, mais il avait un sens de l’observation assez développé ce qui lui permettait de voir des choses bien au-delà de ce qui était visible normalement. Et là, beaucoup de choses montraient qu’Amber allait mal et qu’elle souffrait. Il ne pouvait qu’applaudir le courage de cette dernière et sa ténacité. Chad avait quelqu’un de confiance et de très fort, Zac le reconnaissait. Un autre sursaut d’Amber suffit pour remettre le jeune homme sur le chemin de la guérison qu’il entreprenait.

Si tu n’y arrive pas, pars… sauve ta peau.

En entendant ceci Zac étouffa un petit rire. Amber n’était pas réputée pour avoir de la sympathie ou de la compassion pour les autres. Cela montrait vraiment à quel point elle était mal. Enfin tout ceci c’est ce qu’il croyait connaître de la jeune fille, peut être se trompait-il. De toute façon ceci importait peu dans sa décision. Il ne voulait pas que la jolie blonde meure, pas dans ces conditions.

« C’est très gentille de ta part de te soucier de moi, non franchement, je suis touché. Mais je ne vais pas te laisser là dans cet état. Je n’ai surtout pas envi que tu meures. Enfin pas maintenant. » Lui avoua Zac tout en souriant et en lui lançant un clin d’œil. L e fait d’être coincé ici avec la jeune fille, avec l’ennemi avait fait en sorte de réviser son jugement. Il éprouvait un peu de compassion pour la jeune blonde et ne voulait vraiment pas qu’elle meure maintenant.
Prenant une grande inspiration, regardant si Amber était prête, Zac attrapa une des pinces qui se trouvait dans la trousse de secours, servant normalement à faire les points de suture et l’enfonça dans la plaie. Allant doucement, il prit soin d’arrivé jusqu’à la balle et réussit après quelques reprise, à l’attraper. Le jeune prof de sport poussa un soupir, le stress venait ainsi que la peur, la peur de faire mal ou de tuer la fille. Il tira donc la petite pince et ressortit lentement, pas trop non plus pour abréger les souffrances d’Amber, la balle de son corps. Le sang coulait abondamment désormais et Zac appuya fortement sur la blessure pour créer un point de compression. Il ne savait pas si s’était la meilleure chose à faire ou non mais bon. Il ne voyait que ça.

« La balle est enlevé ma belle. Désolé d’avoir était si long et de t’avoir fait souffrir. J’ai pu enlever une bonne partie du sang. Le plus dur est passé. Il va maintenant falloir fermer temporairement tout ça avant de t’amener à l’hôpital. »

Zac lui tendit une serviette pleine d’eau de façon à ce qu’elle s’éponge un peu le visage, qu’elle fasse baisser la température et la tension, ainsi qu’une bouteille d’eau qu’il était allé chercher dans les vestiaires pendant qu’elle appuyait sur sa blessure. Il lui donna même la balle qu’il venait de retirer, elle en ferait ce qu’elle voudrait.

« Ça va aller ? » lui demanda-t-il tout en souriant et en plaçant sa main sur la joue de cette dernière de façon à vérifier sa température. Il avait fait ça de façon naturel, oubliant le fait qu’ils soient ennemis, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. A cet instant il n’y avait rien d’autres que deux jeunes coincés, blessés, qui cherchaient du soutient et qui voulaient survivre.

Amber venait bien de dire au jeune homme de la laisser pour qu’il sauve sa peau, autant que l’un des deux survivent ça ne servirait à rien qu’ils meurent ensemble. La jeune femme pensait à lui, elle avait de la compassion pour un homme qui était son ennemi. Elle voulait qu’il s’en sorte parce qu’il le méritait. Zac était là depuis le début à l’aider alors que d’autres l’auraient déjà tué. Il faisait preuve de beaucoup de courage en agissant ainsi, il mettait de côté le conflit et ce qui les opposait pour l’aider, mieux que ça pour la sauver. Ce geste qui dans une autre ville aurait pu paraître anodin ne l’était pas ici, il signifiait beaucoup de chose. Amber et Zac auraient à jamais une sorte de lien, ils ne deviendraient pas amis parce que la jeune femme avait des principes et qu’elle était bien trop proche des Ferguson pour leur faire ça. Mais jamais plus elle ne pourra pointer son arme sur lui.

La jeune femme eu un petit sourire en entendant Zac, ce qu’il disait l’amusait en quelques sortes mais elle n’avait même plus la force de sourire ou rire ça lui faisait bien trop mal. Elle avala difficilement sa salive prenant du temps pour répondre.

Tu ne voudrais… pas avoir ma mort sur ta conscience.

C’était Amber elle n’allait pas lui dire merci en tout cas pas maintenant, et puis ce qu’elle disait là n’était en rien méchant c’était presque ironique. La jeune femme se concentra à nouveau sur ce que faisait Zac, en le voyant prendre une pince elle se disait que le dur n’était pas encore passé. Amber prit une grande inspiration en sentant la pince entrer dans sa plaie, elle sentit les larmes couler sur son visage, elle qui n’avait pas l’habitude de pleurer ça sortait tout seul sous la douleur. Elle essayait de retenir sa respiration comme pour ne pas crier mais ne tenu pas bien longtemps, sa poitrine se gonflait à chacune de ses respirations qui étaient de moins en moins espacés. Amber prenait sur elle du mieux qu’elle pouvait, elle avait assez de mental pour ça mais elle n’avait jamais ressentit une telle douleur. C’était insupportable, elle avait parfois l’impression qu’elle allait tomber dans les vapes. Amber sentit la pince sortir de sa plaie et fut soulagé surtout lorsqu’elle aperçut la balle. La jeune femme baissa la tête regardant le sang couler abondamment de sa plaie, elle avait peur même si elle détestait ce sentiment elle ressentait la peur comme jamais. Amber avait si souvent parlé de sa mort comme dans un amusement qu’aujourd’hui elle y était confrontée. La jeune femme releva la tête en entendant Zac, elle se demandait combien de temps encore elle allait devoir attendre avant d’aller à l’hôpital et est ce qu’elle tiendrait ?

Amber prit la serviette mouillée que lui tendait le jeune homme, elle la posa sur son front s’épongeant doucement descendant sur son visage puis son cou et sa nuque. Elle était en sueur comme jamais mais avait froid, elle se forçait tout de même à passer la serviette sur son visage. Zac lui apporta également une bouteille qu’elle laissa près d’elle pour le moment contemplant la balle que le jeune homme venait de sortir. Elle la prit la serrant dans la paume de sa main, cette balle ne la tuerait pas c’était impossible elle avait encore pleins de choses à faire. Amber avait toujours été persuadé qu’elle avait une place importante dans ce conflit.

Je ne sais pas. Face à la question du jeune homme Amber ne savait pas quoi répondre, pour une fois elle n’avait pas la réponse à sa question. Elle qui avait toujours quelque chose à dire pas cette fois ci. J’ai envie de dormir.

Zac avait fait du mieux qu’il pouvait pour extraire la balle du corps d’Amber et ainsi lui permettre de rester en vie. Il était assez fier de lui, s’était une opération plus que délicate et il l’avait mené à terme sans faire trop de dommage. Enfin c’est ce qu’il pensait car n’étant pas médecin il ne pouvait prédire les conséquences de ses gestes ou les conséquences que la blessure avait faite. Ce qu’il savait pour le moment c’est qu’Amber était vivante, fatiguée et épuisée par l’épreuve mais vivante.
La jeune fille était restée appuyé contre le mur et n’avait pas fait le moindre bruit, se retenant le plus possible, encaissant et prenant tout sur elle. Zac était resté scotché par le mental et la maîtrise de soit dont avait fait preuve la jolie blonde. Bien que son corps s’était exprimé comme il le pouvait, en se tordant, en ayant des spasmes, en transpirant, et qu’elle avait craquée sur la fin en pleurant un peu, elle était resté silencieuse. Faisant attention à ce qu’ils ne se fassent pas repérer. Elle avait été extrêmement forte et Zac aurait voulu la remercier pour cela, mais il ne savait pas comment s’y prendre. Dans un autre contexte il n’aurait pas hésité à la prendre dans ses bras et à la réconforter pour tous ce qu’elle venait de passer et surtout pour la remercier. Mais les choses étaient différentes ici. Même s’ils avaient mis de coté les problèmes de clans, ils étaient ennemis et ne pouvaient pas s’autoriser de telle familiarité. D’un coté, une sorte de lien venait de se créer entre les deux jeunes, un lien invisible mais fort. Zac ne pourrait plus regarder Amber comme avant ni la critiquer. Il avait beaucoup de respect pour elle, il la traiterait dans le futur comme une personne normale et plus comme une ennemie.

S’assaillant à coté de la jeune fille, Zac regarda la plaie qui était entrain d’arrêter de saigner. Ils avaient de la chance que tout ceci se passe à merveille. Regardant dans la trousse de premier secours, il ne distingua rien susceptible de l’aider à refermer la plaie temporairement. Ils allaient donc devoir sortir d’ici bien plus tôt que prévue et aller rapidement à l’hôpital pour se faire soigner. Cependant, Zac autorisa un moment de récupération et de repos qui ne leur ferait pas de mal. Ils en avaient bien besoin.
C’est à se moment là, quand il s’inquiéta de l’état de la jeune fille et le lui demanda, qu’il vit réellement à qu’elle point elle était mal en point. Les yeux de cette dernière se fermaient tout seul, elle respirait lentement, beaucoup trop lentement. Il fallait à tout prix qu’il la sorte de là.

« J’ai envie de dormir. » lui annonça-t-elle tout en fermant les yeux et en sombrant dans l’inconscient. Rapidement, Zac lui mit quelques petites baffes pas méchante, histoire de la réveiller ce qui fonctionna à merveille.

« Hey là, je ne vais pas te laisser t’endormir maintenant compris ? » lui avoua-t-il d’une voix douce et lente tout en lui souriant. « Je vais encore une fois devoir t’embêter mais… il faut qu’on aille à l’hôpital. Je vais avoir besoin que tu couvres mes arrières pendant que je te porte, parce qu’il n’est pas question que tu marches dans cet état. »

Zac se releva rapidement et attendit la réponse d’Amber. Il plaça la serviette humide sur la plaie pour la mettre à l’abri puis tendit la main en direction de la jeune fille. Le chemin qu’ils allaient devoir parcourir dans les rues de la ville allait être long jusqu’à l’hôpital. Elle devait tenir le coup et rester éveillé le plus longtemps possible. Il avait encore besoin d’elle, de sa protection pendant qu’il la porterait en sécurité.

Amber était fatiguée, elle avait l’impression de ne pas avoir dormit depuis des jours et de ne plus pouvoir rester éveiller. Ses yeux se fermaient tout seul, elle ne prenait pas la peine de tenir ou de parler pour lutter elle se laissait aller pensant plus qu’a une chose, dormir. Zac ne la laissa pas faire et la fit réagir à l’aide de quelques petites claques pour qu’elle ne s’endorme pas. La jeune femme sursauta légèrement posant son regard sur Zac qui ne la laisserait pas faire. Amber se redressa légèrement grimaçant sous la douleur, elle posa une main sur ses yeux les frottant légèrement pour essayer de se ressaisir. La jeune femme arqua un sourcil se demandant où était son haut, tout à l’heure elle l’avait enlevé pour que le jeune homme puisse la soignée mais là si ils devaient sortir c’était mieux de le mettre même si il était quelque peu taché de sang. La jeune femme tendit le bras ramassant son haut qui traînait par terre près de sa jambe répondant à Zac qui lui proposait de partir pour l’hôpital.

Me porter ? J’ai une réputation et il est hors de question que tu me portes.

La jeune femme se redressa décollant son dos du mur pour enfiler son haut, elle le tourna dans tout les sens cherchant les trous pour ses bras et sa tête, une fois le haut dans le bon sens elle l’enfila se pinçant les lèvres sous la douleur. Une fois le haut enfilé la jeune femme soupira légèrement se reposant contre le mur. Autant dire qu’ils n’étaient pas arrivés à l’hôpital mais Amber était très têtue et se faire porter par un homme qui en plus et un Attwood ce n’était pas pensable pour elle. La jeune femme avait sa fierté et pour l’instant était sûre de pouvoir y aller.

Tu as une arme ?

Comme l’avait pensé le jeune homme, Amber refusa sa dernière requête. Son aide. Il s’était proposé de la porter jusqu’à l’hôpital de façon à aller plus vite, mais celle-ci avait refusé, catégoriquement. Peut être que toute cette aide était trop pour elle, peut être avait elle envie de lui montrer qu’elle était forte, très forte. Elle l’avait déjà fait cependant et elle n’avait plus rien à lui prouver. Zac connaissait la valeur de la jeune fille, sa force. Elle devait certainement avoir une fierté qu’elle ne voulait plus « salir ». Mais cette fierté, Zac s’en fichait. Le plus important pour lui n’était pas de savoir ce qu’on pouvait montrer aux autres dans se moment, mais surtout, si on pouvait s’en sortir, et tout faire pour s’en sortir. Il laissa donc Amber se redresser seule, s’habiller seule, tout en se disant qu’à la moindre faille de cette dernière, il ne l’écouterait pas et la prendrait dans ses bras. En la voyant se relever et se poser contre le mur, il se disait déjà que cette partie de leur voyage allait être difficile. De plus si leurs poursuivants les rattrapaient. Ils devaient faire vite et être le plus discret.

« D’accord fais comme tu le sens. Mais la réputation, dans se genre de moment on s’en balance complet. Je te préviens que si je te vois flancher, ne serait-ce qu’un court instant, je ne porterai. De force s’il le faut. »

En disant cela, Zac essayait de motiver la jeune femme. Si elle tenait tant à « sauver » sa réputation, elle allait tout faire pour que se genre de situation ne se produise pas. Elle en était surement capable. Mais Zac devait quand même garder un œil sur elle. Elle avait perdu beaucoup de sang, de force, elle était fatiguée et au bord de l’épuisement totale. Le temps était donc compté avant qu’elle ne flanche et tombe dans les pommes.
Sortant son Beretta de derrière son dos tout en montrant la barre de fer qu’il tenait dans la main gauche, Zac lui répondit.

« Un flingue et une barre de fer. J’en ai eu quelques uns avec celle-ci », lui dit Zac en lui montrant la barre. « Je pense qu’on peut s’en sortir. J’ai cru voir une arme dans ta main tout à l’heure non ? où est-elle ? »

Attendant la réponse de la jeune fille, Zac s’avança vers la porte d’entrée des vestiaires, enleva le banc qu’il avait posé devant pour bloquer le passage et ouvrit cette dernière doucement. Il voulait éviter les grincements, et par chance y réussit, et voulait aussi vérifier les lieux. Voir si tout était bon pour sortir. Se retournant vers Amber, il allait lui annoncer qu’ils allaient y aller.

« Tu es prête ? Tu peux bouger toute seule où tu as besoin d’un coup de main ? »

Même s’il commençait à avoir confiance en elle, Zac se faisait du souci pour sa santé. Il savait que d’ici un moment, elle flancherait. Même si elle ne le voulait pas, elle ne pouvait aller contre mère nature et ses lois.

Oui oui j’ai bien compris.

Amber sourit amusé par cette situation, elle souriait à un Attwood une grande première vraiment. La jeune femme savait parfaitement que la fierté et la réputation dans un moment pareil tout le monde s’en fichait mais pas elle, et puis on ne l’avait pas éduqué ainsi. Amber avait grandit entouré de garçon, personne ne l’avait forcé à agir ainsi c’était venu d’elle-même. Elle aimait regarder son père dans la salle de sport, elle admirait les petits garçons qui apprenaient deux trois prises et qui semblaient si important aux yeux de tous. Alors elle aussi avait voulu être importante. Amber avait à peine six ans quand elle commença ses premiers cours au côté des garçons, la seule fille du cours mais ce n’était pas pour autant qu’elle était chouchouté. Elle était considérée comme un garçon et demandait à être considéré ainsi. Elle avait tout apprit avec eux sans jamais se plaindre, la douleur elle avait apprit à la garder au fond d’elle, jamais elle ne s’était permisse de se plaindre, de demander une pause ou autre. Alors Amber allait se battre jusqu’au bout, elle allait garder la tête haute jusqu’au moment où elle finirait certainement par terre mais elle aura donné le meilleur.

Amber prit appui sur ses mains pour se lever serrant les dents pour ne pas penser à la douleur, ses lèvres étaient tremblantes ainsi que ses mains mais elle essayait de prendre les dernières forces qui lui restait. Elle était debout une main posé sur sa plaie, la jeune femme posa son regard sur Zac qui lui parlait des armes qu’il avait avant de demander où était la sienne. La jeune femme fronça les sourcils, elle l’avait mise dans son dos mais elle n’y était plus sinon elle l’aurait sentit. Elle tourna doucement posant son regard sur le sol à la recherche de son arme, elle la repéra prêt de l’endroit où elle était assise plus tôt. La jeune femme s’accroupit serrant son poing sous la douleur, elle ramassa son arme avant de se relever épuisé. Amber regardai faire Zac gardant son arme à la main si elle la rangeait elle ne pourrait pas la sortir aussi vite que d’habitude.

Ça va aller… je vais y arriver.

La jeune femme serra ses dents avançant la main appuyait sur sa blessure, elle avançait du mieux qu’elle pouvait ne voulant pas trop traîner mais il était clair qu’elle ne pouvait pas courir. Elle longeait les murs prenant de temps à autre appui contre eux, le couloir lui paraissait long alors que tout à l’heure elle l’avait traversé en courant en l’espace de quelques secondes. La jeune femme aperçut la porte d’entrée de la patinoire toute fracturé, elle était soulagée de voir qu’ils y arrivaient enfin. Ses dents claquaient pas nerveusement mais parce qu’elle avait froid, il devait faire une chaleur à mourir comme bien souvent mais elle était gelée. Amber s’arrêta contre le mur près de la porte reprenant son souffle.

Zac… si jamais… on s’en sort pas, si… merci.

Finalement pas besoin de faire tout un discours elle avait certainement dit l’essentiel avec un seul mot, elle tenait à lui dire, à le remercier comme il se doit parce qu’ils allaient quitter la patinoire et qu’elle savait qu’après la réalité les rattraperaient. Amber était émue par tout ça, c’était son genre mais elle serait à jamais reconnaissante envers lui. La jeune femme poussa la porte de la patinoire qui était bien plus légère vu les morceaux qui manquaient. Elle s’arrêta attendant Zac.

Volusia, 3 novembre 2009 _

Depuis son réveil, Conor sentait que cette journée n’était pas une journée ordinaire. Il s’était levé de bonne heure pour faire son jogging matinal, il avait ensuite prit une douche car après une séance de sport intensif, le jeune homme n’en resortait jamais très propre, comme tout le monde d’ailleurs. Il prit son petit déjeuner et était parti retrouver sa bande d’ami dans leur QG ou l’accès est strictement interdit à toute personne n’ayant pas fait le serment que cet endroit reste secret ainsi que tout actes commis par la terrible bande, bande de Conor dirigeait depuis deux ans maintenant.

Sa bande et lui-même s’amusaient à terrifier le centre de la ville, ils leurs arrivaient de casser les par brise de voiture, de retourner les poubelles, de poser leurs signatures, d’agresser les gens à visages couverts. Jamais ils ne se sont fait prendre, jamais personne ne les a découverts et ce n’est pourtant pas les occasions manquantes. Ils ont su jouer de leurs ruses pour garder leurs anonymats. Sachez qu’en dehors de leurs moments de violences, les membres de cette bande ne sont rien d’autre que d’excellents élèves de l’université de Volusia. Comment poser des doutes sur eux ?

Le jeune homme alluma la radio en arrivant dans le QG avec ses disciples, la déclaration de l’adjoint du maire résonnait dans la pièce avec quelques canapés de fortune et cageots trouvés près de la décharge. Connor resta bouché-bée en entendant ces propos et eut très rapidement un petit sourire narquois, il comprit directement que c’était l’occasion rêvée de terrifier une nouvelle fois la ville et sans se cacher cette fois parce qu’il était certain qu’ils ne seraient pas les seuls a tout retourner !

Au départ, la bande de Connor et lui-même se dirigea vers le quartier est, celui des Attwood puis vers celui des Ferguson, le quartier ouest. Ils finirent par rester au centre, c’était bien plus amusant de voir la révolte des jeunes du centre alors que pour les deux autres clans, c’était habituel. Bousillant quelques voitures a coup de batte, frappant quelques personnes au passage, Connor donna des ordres à ses disciples et ils exécutèrent ceux-ci sans broncher, c’était normal pour eux.
Se dirigeant tous vers la patinoire, Connor aperçu au loin une jeune femme sous toute allure blessée, a bout, en sang. Il sourit, voila une victime parfaite pour la bande. Accélérant le pas, sa bande derrière, le jeune homme monta les quelques marche de l’entrée et vit derrière un homme .. Ils tombaient vraiment à point.


- Tiens, tiens .. Un Attwood et une Ferguson, ensemble.


Connor avait bien reconnu le visage d’Amber en s’avançant et surtout sa chevelure éclatante par contre, il ne connaissait pas le nom du jeune homme derrière elle mais il savait que c’était un Attwood, il l’avait vu a plusieurs reprise accompagné d’eux.
Souriant, il les regarda, les bras croisés sur son torse musclés et montra de la tête à sa bande le petit duo inimaginable. Deux personnes de clan ennemi ensemble, étrange mais à la fois une bonne occasion de se venger. Ils feront d’une pierre, deux coups.

Souriant sur les paroles d’Amber, Zac ouvrit la porte et regarda dans le couloir si la voie était libre. Le couloir était froid et noir et apriori, aucune présence n’était détectable. Il n’y avait pas de bruit, aucun son de pas ou de voix dans les airs. Ils allaient peut-être être tranquille pour arriver jusqu’à la sortie. Faisant signe à Amber de venir et que tout était bon, Zac ouvrit la marche en regardant soigneusement de tout les coté. Devant, comme derrière. Il ne s’agissait plus d’un jeu désormais, ils étaient les proies, sauvagement traquées, et les autres, les imbéciles du centre, étaient les chasseurs. Leurs vies étaient en jeu, ils devaient impérativement faire attention. Laissant la jeune Ferguson ouvrir la marche, Zac s’assura qu’ils n’étaient pas suivit et continua à regarder aux alentours. Ils avançaient beaucoup trop lentement au gout de Zac. Mais il savait qu’Amber faisait de son mieux et ne pouvait pas la blâmer pour ça. Il avait peut de se faire repérer mais si s’était le cas, il ferait de son mieux pour le protéger, tout les deux.

Zac eu un petit sourire entendant Amber le remercier pour ce qu’il s’était passé. Elle avait essayée de faire un petit discours, d’exprimer ce qu’elle ressentait mais au final elle opta pour un simple merci. Un merci que Zac acceptait avec la plus grande joie. Il ne lui fallait pas autre chose, cela ne servait à rien de s’attarder sur des discours. L’essentiel était bien résumé en un seul mot. C’est tout ce qui comptait. Posant son regard sur la jeune blonde, Zac se mit à sourire et lui répondit :

« Y a pas de quoi. S’il fallait le refaire, je recommencerai avec plaisirs. »

Cette situation avait ouvert les yeux au jeune homme, sur les Ferguson et plus particulièrement sur Amber. Ils avaient vécu quelque chose de fort et éprouvant et seraient à jamais liés par ceci.
Après quelques minutes de marche qui parurent des heures pour le jeune sportif, ils arrivèrent finalement devant la porte d’entrée de la patinoire. Celle-ci était totalement défoncée. Des bouts de porte gisaient au sol alors que d’autres étaient restés accroché sur l’encadrement de l’entrée. Le souffle court et le cœur battant rapidement, Zac était à l’affût du moindre bruit susceptible de révéler la position de leur position. Ses sens étaient aiguisés et en alerte. Fermant les yeux, il se concentra fortement et essaya de capter un bruit. Rien. Il n’y avait personne dans l’enceinte de la patinoire. Ils pouvaient donc utiliser la porte tranquillement. Se retournant, il vit qu’il se retrouvait seul à l’entrée de la patinoire. Amber était surement sortie. Elle avait hate de rejoindre un lit d’hopital et de retrouver les siens. Ce qui était tout a fait compréhensible. Souriant sur se fait et sur le fait que lui aussi allait rejoindre les siens, Zac sortie tranquillement de la patinoire. Alors qu’il était sur le point de parler, il fut coupé par la voix d’un homme qu’il ne connaissait pas du tout.

- Tiens, tiens … Un Attwood et une Ferguson, ensemble.

Zac ne l’avait jamais vu avant et Amber n’avait pas l’air de le connaître aussi. Elle n’avait pas réagis favorablement. Avançant prudemment, Zac alla se positionner à coté d’Amber et se colla à elle. Il était prêt à la prendre et à la jeter dans un coin si la bande qui se trouvait face à eux chargeait. Ces imbéciles n’étaient pas vraiment armés. Ils avaient des battes de baseball et autres barres de fer mais, savaient-ils réellement s’en servir comme arme ? Zac en doutait fortement. Il ne sentait pas en eux cette aura de force et de destruction comme il le sentait face à ses ennemis les Ferguson. Cette bande ne savait sans aucun doute pas se battre. Elle ne devait compter qu’en son nombre. Six. Zac n’en voyait que six face à lui.
Le bras dans le dos, Zac tenait fermement son Beretta et voyais qu’Amber faisait de même. Ils avaient suffisamment de balle pour les tuer tous, cependant était-ce nécessaire de les utiliser ? S’ils le faisaient, n’allaient-ils pas alerter les autres et ce faire ensuite encercler par un nombre croissant d’ennemis ? Il n’y avait pas beaucoup de solution et malheureusement, Amber était dans l’incapacité de se battre. Se penchant doucement vers l’oreille d’Amber, Zac lui proposa un plan en parlant doucement pour que personne ne les entende.

« Tu es dans l’incapacité de te battre mais ils ne sont par armé. Voila ce que je propose, tu restes en retrait avec ton arme pendant que je m’occupe d’eux. Ça ne va pas être facile mais je compte sur toi pour m’aider au cas où. En utilisant ton arme par exemple. Qu’en penses-tu ? »

Zac parlait tout en regardant les yeux de celui qui semblait être le chef de cette bande de naze. Il avait un regard de sadique et un sourire vicieux. Il avait l’air de croire qu’il allait passer un agréable moment. Le regard noir et plein de haine, Zac le fixait intensément. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait vécu une telle situation. Il sentait l’adrénaline envahir la totalité de son corps. Un sourire de satisfaction s’installa sur son visage. Contrairement aux autres qui étaient face à lui, il connaissait par cœur se genre de situation. Il se sentait chez lui, à sa place, en première ligne prêt à massacrer la totalité de ses adversaires…

Amber venait de sortir de la patinoire, elle s’arrêta essayant de reprendre sa respiration car elle était complètement épuisée par cette petite marche. Zac la rejoignit dehors et sans que aucuns des deux ne le remarque une petite bande fit son apparition. Amber fronça les sourcils en entendant le jeune homme qu’elle reconnut, un idiot du centre qui étudiait dans la même université qu’elle. Rien que ça tête ne lui revenait pas alors là en l’entendant elle n’avait qu’une envie, pointer son arme sur lui pour qu’il est au moins une fois dans sa vie peur mais elle n’était pas vraiment en état pour ça. De savoir qu’elle en était incapable ça la tuait sur place, elle aurait aimé lui donner une bonne leçon, lui laisser une petite trace mais malheureusement Zac allait devoir s’amuser tout seul. Parce qu’Amber voyait ça comme un amusement.

Ça me va.

La jeune femme allait aider du mieux qu’elle pouvait le jeune homme, elle tenait encore debout et avait son arme toujours caché dans son dos. Amber posa son regard sur cet abrutit de Connor, elle savait bien qu’il n’était pas si gentil qu’il le laissait croire avec sa bande. A l’université il se pavanait avec ses amis faisant comme ci c’était le meilleur de tous, en plus il avait de bons résultats il avait tout de l’intello mais comme quoi les apparences sont trompeuses. La jeune femme avait toujours vu qu’il était louche et n’était pas la seule, il jouait à un jeu dangereux avec les deux clans et elle avait toujours pensé qu’un jour il se prendrait une bonne raclé. Il faut croire que ce jour était arrivé pour lui. Malheureusement ce n’était pas elle qui lui donnerait une bonne leçon mais elle ne manquerait pas une occasion pour le croiser et régler quelques comptes avec lui.