Sonnerie du réveil. Insupportable, d'ailleurs. Joshua tapa dessus . Il se lèva rapidement, et se dirigea, les yeux fermés dans la cuisine. Il est encore tôt mais Joshua a toujours besoin de se défouler avant de partir travailler, histoire d'être en forme et d'avoir bonne mine. il faut aussi dire que Joshua aime prendre soin de son corps et etant donné qu'il mange beaucoup, préfère faire beaucoup de sport pour ne jamais devenir gros.

Josh enfila son vieux tee shirt, un jogging confortable, un peu large, des grosses baskets, bu rapidement un café et emporta dans sa bouche une craquinette. Il arriva tranquilement jusqu'a la forêt, puis s'échauffa légèrement en activant sa playlist sur son smartphone.
La brise du matin engouffrant son visage, il prit une forte respiration, en esquissant un sourire, puis se mit à courir, doucement pour commencer.
La musique qu'il choisissait était toujours très entraînante, et le ryhtme de chaque chanson suivante augmentait peu à peu, ce qui le motivait à courir de plus en plus vite. Il accélére, encore et encore et se concentrait sur sa respiration.
Le temps était parfait, ce qui mit de bonne humeur le sportif.
Après trois bon quarts d'heure, le jeune homme s'arrêta tranquillement près du ruisseau pour se dégourdir les jambes. Il étira le plus possible ses jambes, ainsi que ses bras.
c'est en relevant sa tête qu'il aperçu une demoiselle au loin. Une très belle silhouette, de longs cheveux bruns, l'air très sérieuse.

Joshua sourit, aimant toujours la bonne compagnie, pourquoi pas faire une rencontre dans les bois , pour vraiment bien démarrer sa journée ? Il se remit à courir pour tenter de la rattraper, bien qu'elle courait plutôt vite. Il réussit à se mettre à son niveau, voir un peu plus en avant pour qu'il la remarque, la jeune femme étant sûrement préoccupée par ses pensées, ou juste étant en train d'écouter de la musique, comme il fait à son habitude.

Il esquissa un sourire de bébé, montrant toutes ses dents, et attenda que la jolie jeune femme veuille bien enlever un de ses écouteurs.

Je ne pensais à rien lorsque je courrais mon esprit s'envolait, je me focalisais uniquement sur les informations que mon corps envoyait à mon cerveau. Sur le moment je trouvais cette sensation absolument fabuleuse. En paix avec moi-même, aucun stress. Les muscles qui se contractent, se décontractent selon un rythme précis. Le vent caressant, fouettant ma peau, les perles de sueurs roulant doucement le long de mon corps. Ma respiration, les battements de mon corps... l'adrénaline dans mes veines. Je courrais assez vite maintenant et décidais de me bloquer à ce rythme. Pour le moment je me savais incapable de maintenir une allure plus rapide assez longtemps pour terminer mon parcours. Je n'étais pas là pour améliorer mes performances de toute façon. Ma vitesse de croisière atteinte je fus tout de même contrainte d’accélérer un peu et de bondir pour passer au dessus d'un tronc d'arbre en travers de ma route. Chose rare dans ces bois mais cela se produisait parfois. Je passais un ruisseau puis décidais de ralentir un peu. Je retrouvais ma vitesse habituelle celle que je pouvais maintenir assez longtemps pour finir mon parcours. Concentrée sur mes efforts je ne remarquais pas qu'il se trouvait un jeune homme près de ce ruisseau.

Un joggeur comme moi. Il m’emboîta le pas et il osa même me dépasser. Surprise de le voir si près de moi je perdis un peu de ma vitesse. Son sourire charmeur ne me laissait pas indifférente et je lui en offris un bien large. La voix de mon agent s'éleva comme une alarme dans mon esprit. "Cameron ne vas jamais plus courrir dans les bois tu peux tomber sur un fou." J'étais une femme prudente dans la mesure du possible. Mais j'éloignais bien vite cette pensée alarmiste. Je ne vivrais pas recluse chez moi me déplaçant dans une voiture à l'épreuve des missiles pour aller de la fac au studio de tournage. La peur de rencontrer un désaxé dans les bois me quitta aussi vite qu'elle apparu. Délicatement, je retirai l'un de mes écouteurs. Pour parler et courir en même temps, je préférais aller moins vite histoire d'éviter un fichue point de côté.

"Cameron Parker."

J'omettais de rappeler que je jouais un petit rôle dans une série pour ado. Jenka, une sorcière coincée et très maladroite. La série était un peu connue et mon rôle secondaire bien que régulier avait trop peu d'importance pour rester dans les mémoires. Je préférais en revanche oublier la série de fille facile que javais jouer dans les diverses comédies à la "American Pie" que j'avais joué dans divers film. Ce n'était pas vraiment ma meilleure période.

La bienséance aurait voulu que l'on se serre la main... J'avais toujours été à cheval sur les convenances. Et sur le moment je me demandais si ce cas de figure avait été envisagé lorsque l'on avait établit les codes de politesse ? Se serrer la main droite risquait de provoquer une chute... les bois n'était pas vraiment le terrain le plus stable. Esquiver les arbres, suivre une piste sinueuse, se pencher pour éviter les branches. Surtout un problème pour lui d'ailleurs... j'étais assez petite pour qu'elles ne me posent pas d'ennuis. Je chassais mes pensées de mon esprit enregistrant ses paroles. Forester il me semblait avoir déjà entendu ce nom à l'université. Il y avait tellement de monde là bas que je n'en étais pas tout à fait sûre. Son sourire lui donnait un air un peu niais contrastant avec le charisme se dégageant de lui. J'osais même le trouver mignon.

"En général je viens une heure plus tôt car je n'aime pas être dérangée quand je courre."

Son sourire charmeur n'eut pas l'effet désiré sur moi. J'imaginais parfaitement qu'il tentait de se rendre attrayant. Mais, il était mal tombé le pauvre. Je n'appréciais pas vraiment que l'on me drague aussi discrètement que cela fusse fait. Pour autant, je ne le découragerait pas tout de suite. D'humeur joueuse je lui répondis par un sourire timide. Exploitant mes talents d'actrice je jouais les jeunes filles effarouchées. Qui savait ? Peut-être me plairait-il et lui laisserais-je mon véritable numéro. Ou plutôt prendrais-je le sien ? Mes paroles un peu dures s'opposaient à mon attitude envers lui. J'espérais qu'il comprendrait le message. Je n'aimais pas la compagnie lorsque je courrais, mais je lui souriais. J'avais même ralentis pour lui répondre et retirer mes écouteurs. En toute logique sa présence à lui était tolérée... une erreur et ce ne serait plus le cas.

"Vous faites quoi dans la vie ?"